Somnolence : fatigués, on ne roule plus !

Somnolence : fatigués, on ne roule plus !

L'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) propose au gouvernement de s'attaquer à la somnolence au volant. Au-delà des campagnes, l'Asfa souhaite que les conducteurs fatigués puissent être sanctionnés, en permettant aux forces de l'ordre de retirer des points en cas de comportement suspect.

La somnolence au volant est devenue la première cause de mortalité sur autoroute, devant l'alcool. Un écueil nouveau et majeur, qui n'est pas encore suffisamment pris en compte par les campagnes de prévention routière. Pour passer un vrai cap, l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) a réclamé la possibilité de sanctionner les conducteurs fatigués, lors d'une réunion (organisée à la demande de l'Asfa) avec Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière.

Quatre points pour une bande d'arrêt d'urgence ?

« La somnolence, cela se présume, précisait dans l'émission RTL Midi le président de l'Asfa, Jean-François Roverato. Ce que nous pensons, c'est que les indices de somnolence, les zig-zags, les morsures sur des lignes jaunes, le tutoiement des bandes d'arrêt d'urgence, tout cela attire la vigilance des gendarmes et il faut leur donner les outils juridiques de la sanction. » En clair, la fatigue au volant serait élevée au rang de l'alcool ou de la drogue.

Dans les faits, les automobilistes français auraient peut-être du mal à accepter un tel procédé. Mais face à l'ampleur du problème, existe-t-il une autre solution ? Jean-François Roverato, toujours au micro de RTL, aimerait en tout cas marquer le coup : « Mordre une bande d'arrêt d'urgence aujourd'hui, c'est un point donc c'est symbolique. Nous, nous disons qu'il faut monter la pénalité de la somnolence présumée à quatre points. »

L'Asfa veut un réflexe « arrêtez-vous maintenant »

Quatre points, la sentence est lâchée. En tout cas l'idée de sentence. Le vice-président Pierre Coppey, interrogé par Le Figaro, allait même plus loin en réclamant un retrait de six points. L'émoi de l'Asfa est également conditionné par de récents évènements sur les autoroutes : « Nous avons été extrêmement blessés par deux décès consécutifs, à quelques mois d'intervalle, qui sont intervenus du fait d'un endormissement de personne, explique Jean-François Roverato. C'est vrai qu'un mort, c'est un mort. Pour nous, un mort parmi nos collaborateurs, c'est une obligation d'agir. »

Aujourd'hui, les campagnes de prévention routière s'attaquent essentiellement à la vitesse et à l'alcool. Grâce aux radars et aux alcootests, ces deux fléaux sont quantifiables au cas par cas, ce qui a incontestablement permis de réduire le nombre de morts. En référence à la récente campagne de l'Asfa, Jean-François Roverato conclut : « Il faut passer de la phase « toutes les deux heures, la pause s'impose » à la phase « arrêtez-vous maintenant ». » Même si les propositions de l'Asfa étaient retenues, les automobilistes fatigués continueraient bien sûr de prendre le volant. Mais en s'attaquant à la somnolence, le gouvernement ne porterait pas un coup d'épée dans l'eau.

Via Autonews.fr

Ils veulent se baser sur une présomption de somnolence pour gicler 4 point

Je serai curieux de savoir comment

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