Education : Les gros mots

Dernièrement, je suis tombée sur le DVD des Goonies dans les rayons d'un magasin.

Toute à ma joie de retrouver ce vieux film de Spielberg que j'ai vu jeunette, je l'ai vite acheté pour ma fille. Seulement voilà, en le visionnant (profitant d'une après-midi où elle avait invité des copains-copines, qui plus est !), je me suis rendue que les dialogues étaient truffés de gros mots ! Chose dont je ne me souvenais absolument plus ! trop tard, lorsque j'ai tiqué, ils en étaient à la moitié du film...

Du coup, après la séance de visionnage, j'en ai parlé aux parents. C'est ainsi que j'ai appris que deux gamins s'étaient faits copieusement punir pour avoir cité des expressions quelque peu relevées, une fois rentrés ! J'ai d'ailleurs du m'excuser d'être à l'origine de ce langage châtié !

Seulement, j'ai tout de même noté quelques différences de comportements parentaux face à ces gros mots. Car mine de rien, ces mots, ils vont les entendre tôt ou tard et vouloir les ré-utiliser à leur tour, qu'on y mette des tabous ou des interdictions. Perso, je pense qu'il est bon que notre progéniture sache ce que veut dire un mot et s'il est convenable de l'employer ou non, sans pour autant l'interdire formellement à ma fille. Or, ce n'est pas la pratique de certains parents.

Du coup, je m'interroge : comment concilier l'apprentissage du langage concernant ces vilains mots et l'autonomie de nos enfants ?

Comment avez-vous fait vous-même, en tant qu'enfant et/ou en tant que parent ? Quelle est selon vous la bonne attitude à adopter et le meilleur message à faire passer ?

Nous avons expliqué que les gros mots n'ont pas le droit d'entrer à la maison, mais sans nous énerver, tout simplement.

Il ne s'agit pas non plus d'en faire une montagne. Il n'y a pas mort d'homme pour un simple mot, même s'il n'est pas joli.

Je touche du bois, nous en avons affronté quelques uns à son entrée à l'école mais depuis il n'y a plus de souci.

Ce n'est pas évident. Car même si un enfant a intégré le fait qu'il ne fallait pas utiliser de gros mots, il le fera quand même à l'école avec les copains parce qu'ils le font (c'est bon de transgresser l'interdit, surtout quand on y est poussé par un groupe dans lequel on veut d'intégrer ).

Je pense qu'il est important d'inciter les enfants à ne pas le faire, ça évite trop de mauvaises habitudes, en sachant qu'on ne l'évitera pas complètement. Mais c'est un avis de non mère, pardon.

Mes parents étaient plutôt du genre "arrête de dire des gros mots bordel de merde".

Il m'arrive de jurer devant mon fils ... et c'est lui qui se plante devant moi les mains sur les hanches en attendant que je dise pardon ...

Mes filles aussi savent que je ne veut pas entendre de gros mots sortant de leur bouche. Ca arrive parfois à ma fille de ne pas savoir que s'en est un, je lui explique et elle sait qu'elle ne doit plus le dire.

Parfois ça me fait rire car je les vois hésiter entre 2 mots (par exemple dégoutant et dégueulasse).

Moi mes parents ont été assez cool pour les gros mots j'avais le droit dans dire à l'école avec mes amis mais pas a la maison. Jusqu'au jour ou je n'arrété pas de dire putin dans mes phrases! Maintenant j'ai arrété enfin

Mes parents m'ont interdit l'utilisation des gros mots à la maison et dans certains lieux ou certaines conditions. J'y avait le droit mais seulement avec mes amies par exemple.

De ce fait, je n'en ai jamais dit en présence de mes parents et n'en dit toujours pas, je n'en dit pas en "société", ni en présence d'enfant ou dans un contexte de travail etc...

J'en dit en présence des personnes avec lesquelles je sais qu'il n'y aura pas de "choc".

Je ferais de même avec ma fille.

Quand j'étais enceinte, au quick il y avait un mère avec ses copines et ses deux gosses. L'un des petits à traité son frère "d'enculé" en criant bien fort. La mère ça la fait rire...

j'ai trouvé ça lamentable autant pour le gosse que pour la mère.

Qu'est-ce que je me suis fait incendier quand j'ai osé sortir "Nique ta mère !" (jargon pourtant très répandu dans ma contrée) devant mes parents !!

Du coup, ça m'a aidé à mesurer la vraie portée des mots.

Je pense qu'il faut être ferme mais ne pas nier l'existence des gros mots : tout le monde a besoin de jurer ou d'insulter. Il n'y a jamais eu de règles chez moi, si ce n'est que mes parents n'aimaient pas les gros mots... même si mon père pouvait être assez grossier, notamment en voiture.

Je suis assez effaré de voir des gamins sortir des mots très insultants sans pourtant se rendre compte de ce qu'ils disent (enculé de bâtard, par exemple). Comme des robots, ils scandent ces onomatopées vides de sens. Ils ne savent pas vraiment ce qu'ils disent, c'est pour ça qu'il faut leur expliquer le sens des mots. Ou leur demander de le faire (C'est ce que je fais. C'est assez rigolo à entendre. )

Je remplace certains de leurs jurons/insultes par d'autres mots aussi. Pour les tourner en dérision mais aussi attirer leur attention sur ce qu'ils sont en train de dire. Il faut éveiller les gamins. éa ne marche pas toujours mais j'en ai déstabilisé plus d'un sur ce terrain.

éa portera peut-être ses fruits, comme la simple remarque de mes parents l'a fait. En tout cas, on se doit de réagir face à un gros mot- mais sans dramatiser.

Une anecdote rigolote.

Mon fils devait avoir 2 ans. Je passe le prendre chez la nounou qui me dit ulcéré votre fils a dit ''enculé''.

Je regarde mon petit et je lui demande ce que ça veut dire. Il me répond ''la voiture a avancé et après elle a enculé''.

Non chéri on dit reculé

Le tout est de ne pas dramatiser non plus. Tout le monde dit ce genre de choses, il faut leur expliquer que ce n'est pas bien dans un contexte social.

autre vie autre generation

mon fils n'en a jamais dis de gros mots

donc pas eu besoin d e le reprendre

sans doute que ds les années 90 les enfants etaient moins devergondés que maintenant...

et meme devenu grand, non , pas de gros mot non plus!

quant à moi....adulte oui j'en dis des tas:!

Euh... dans les années 90, on apprenait aussi des gros mots, heing....

Je pense que je ferais avec mes enfants plus ou moins ce que mes parents ont fait : dire que certains mots restent sur le paillasson de la maison ('pis j'aime bien aussi l'expression "c'est pas élégant" de dire ci ou ça... on verra bien si je l'adopte ou pas). Et selon l'âge... expliquer le sens du gros mot en question, peut-être.

'fin bon, je dis cela maintenant, mais je ne sais pas comment je réagirai en "vrai".

Oui, dans les années 80 et 90, on évitait de dire des gros mots à la maison (en gros pour éviter de se prendre un lancer de torchon dans la tête ), par contre à l'école , (c'était courant )...

Je suis maman de deux ados. Petits je ne peux pas dire que j'en ai entendu beaucoup. C'est surtout vers les 10 ans qu'ils sont apparus. Perso, je ne les interdit pas à la maison, au moins je sais ce qu'ils connaissent et comment ils les utilisent. Sur ce point je suis OK avec Yop. énormément de gamins utilisent toutes sortes d'insultes et gros mots en tout genre et ne savent même pas se que ça veut dire. Ils les utilisent donc n'importe comment et semblent se sentir "spirituels" en le faisant ! Quand j'entendais mes enfants dire un gros mot, je leur demandait ce qu'il voulait dire. S'il connaissait la signification je leur demandais pourquoi ils l'employaient et s'ils trouvaient bien de le faire. Un peu de réflexions sur le sujet ça fait pas de mal.

Quand j'ai commencé à entendre mon fils me sortir des "enculé", "ta mère la pute" et d'autres tout aussi sympa, je me suis dis là, on va se marrer ! Ca n'a pas loupé ! Je lui ai demandé (entre nous deux hein, pas en publique ! ) ce que veux dire enculé et j'en ai fait autant avec tous les autres noms d'oiseau que j'ai pu entendre par la suite. évidemment la réponse était toujours " heeeu ! Ben je ne sais pas. " ou un truc complètement à côté de la plaque. Je me suis donc fait un devoir de lui expliquer ce que tous ces mots veulent dire. La tête qu'il tirait à chaque fois ! Je peux vous assurer qu'il n'utilise plus ces mots qu'avec parcimonie ! Et il ne les emploie pas n'importe comment. En tout cas pas en ma présence. Au final, je n'en entends pas si souvent que ça des gros mots.

Le mieux, c'est de montrer l'exemple... en ne disant aucune injure devant l'enfant, dans la maison, et dans la vie.

Plus facile à dire qu'à faire, mais c'est comme cela que l'enfant ne dira pas de gros mots.

Mes parents n'en disaient que très rarement, moi çà m'a pas empêcher d'en dire (loin d'eux, certes ), mais arrivée au collège, lycée, les mauvaises habitudes prennent vite le devant....

Cela dit je fais comprendre à mes enfants, que l'on est pas plus intelligent, ni que l'on fait pas"plus peur" en sortant des injures à tout bout de champs...Ils leur arrivent de lancer quelques petits gros mots, mais ils savent que le "fameux lancer torchon n'est pas loin, si ils abusent)

J'ai toujours expliqué à mon fils que les gros mots c'était pas beau, je ne l'ai jamais puni quand ça lui échappait, mais toujours repris. Nous avions convenu que quand quelque chose l'énervait trop, il avait le droit, il se prenait la tête entre les mains et il répétait à toute vitesse : "merde, con, salaud", sans savoir ce que cela voulait dire, c'était un défouloir pour lui, le calme revenait.

Des gros mots nous en disons tous, les enfants (petits) écoutent et répétent, sans comprendre, ce n'est pas dramatique tant que ce n'est pas des insultes comme "nique ta mére" "fils de pute"à 3 ans, les parents qui ne reprennent pas sont plus punissables que les enfants.

Argot parisien du XXe, quitte à être vulgaire autant le faire avec classe.

Sinon je reprends au maximum, expliquant qu'il y a deux mondes, la maison et le reste. A la maison, ce sont les adultes qui donnent les règles.

Le plus difficile étant de ne pas en dire nous même. Ert surtout je fais attention à reprendre les tournures de phrases malheureuses, mais pas forcément grossières.

Le langage est vaste, et la vulgarité en fait partie, comme le style soutenu, il faut tout apprendre et se servir de chacun à bon escient.

@pasdeparanoia, c'est pour moi ça ?

Heu, non.

C'est pour ma fille de 5 ans, t'as l'air bien plus grande, et tu t'exprimes parfaitement bien, je n'ai rien à redire.

Et j'imagine mal le poison verbal des faubourgs parisien sortir d'une si élégante personne, j'en serai choqué.