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Quand on a perdu un enfant...c'est le vide.


mariode

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Membre, 77ans Posté(e)
mariode Membre 222 messages
Baby Forumeur‚ 77ans‚
Posté(e)
Bonjour, je viens de vivre le mème drame que vous, je viens de perdre mon fils agé de 18 ans le 29 mai 2010, je n'arrive pas à surmonter ce malheur je ne pense qu'à lui et pour l'instant je ne peux pas regarder de photos ou vidéos, cela me fait encore plus mal. Je me sent de plus en plus seule dans ma souffrance, je reste chez moi dans ma tristesse, et je ne sais pas si je trouverais le moyen de souffrir un peu moins et je vous comprend et suis de tout coeur avec vous car seule les personnes ayant vécues un tel malheur peuvent nous comprendre.

Merci infiniment pour votre compassion. Je suis de tout coeur avec vous, et à votre disposition, si je peux vous être tant soit peu utile. Je veux vous soutenir dans votre grande peine. Il n'y a rien de pire. Avec toute mon amitié. :rtfm::o°:yahoo:

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Membre, 77ans Posté(e)
mariode Membre 222 messages
Baby Forumeur‚ 77ans‚
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Bonsoir Mariode.

je connaît ça j'ai perdu mon dernier Fils dans un accident de voiture, il avait 12 mois, ça va faire bientôt 11ans que cela et arriver.

je comprend votre douleur....

a+

:rtfm: Je suis tout près de vous dans cette longue épreuve que vous traversez. Moi ça fait 3 ans, Sept Mois et deux semaines. Je marque le nombre de semaines sur le calendrier pour ne pas trop m'éloigner de lui. Ainsi je revis chaque semaine SA dernière semaine. Je pense à ce que nous avons partagé, à son emploi du temps et à ce dernier soir où il n'est pas venu. Je vous souhaite beaucoup de force. Nous sommes là pour nous entraider. Courage! :o°

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Membre, 77ans Posté(e)
mariode Membre 222 messages
Baby Forumeur‚ 77ans‚
Posté(e)
Moi aussi, ma vie a basculé, il y aura 14 ans en octobre. Une simple chute en VTT, sur une route avec de gros cailloux, la chute a dû etre très violente, et notre vie s'est arrêtée.

Une fille de 19 mois, une femme enceinte qui venait de lui annoncer la nouvelle la veille...

Une très grande souffrance pour tous les proches et surtout pour sa femme et nous.

Impossible de surmonter cette douleur, trop forte, mon fils m'a trop manqué durant toutes ces années. Ma fille a fait une thérapie de 4 ans et s'en est bien sortie. On lui a appris à se protéger elle-même. Ca a été une très grande réussite car elle a fait plusieurs TS, il faut dire qu'elle n'avait que 16 ans quand son frère est parti.

J'espère qu'un jour, vous saurez exactement ce qui s'est passé pour votre fils, c l'horreur sinon.

Courage à vous et bises de soutien.

Je ne sais que dire quand je lis toutes ces paroles touchantes, remplies de sincérité. Nous vivons le même calvaire car c'en est un.

Ne pas savoir ce qui s'est passé pour mon fils de 22 ans cette nuit-là est un cauchemar. Sa soeur souffre, et encore plus de me voir anéantie. Nous essayons de nous accrocher toutes les deux pour voir la fin du tunnel. Pour apporter une réponse pour mon fils, faire en sorte que justice lui soit rendue. Mais les portes ne s'ouvrent pas facilement. Les incohérences etc...dans un dossier sont insupportables. Le manque d'intérêt pour la personne humaine! Nous continuons à nous battre pour Romain et nous ne désespérons pas de rencontrer la bonne personne qui voudra bien nous épauler. Que ces gens indifférents, manquant de conscience professionnelle, sachent que ces malheurs n'arrivent pas qu'aux autres. Bon courage à tous.

Grand merci à vous tous avec du retard. Je n'avais pas encore lu tous les messages, tous très touchants, et votre soutien m'est très précieux :rtfm: .

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  • 6 ans après...
Nouveau, 55ans Posté(e)
titiamoto Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour m'exprimer, mais je dois libérer mes démons.

 

Une colère qui n’en finit pas.

 

Je me présente, j’étais un Papa et un Mari aimant. Il y en a qui dirait que je me sacrifiais pour ma famille, alors que je vivais pleinement tout l’amour que j’avais à offrir. Ma fierté était d’avoir réuni cette famille dans une maison et de travailler pour elle, pour que personne ne manque de l’essentiel.

 

Les responsables de mes tourments : Ma fille ainée suivit de sa Maman, vient par la suite la protection de l’enfance et l’éducation nationale.

 

L’histoire : Une jeune Maman qui adore sa fille et qui en oublie les règles de vie pour protéger son enfant. Un enfant doué d’une capacité intellectuelle que beaucoup nous envierait, mais qui utilisait son Q.I. à des fins égocentriques, et destructrices. Cet enfant a décelé la faille de sa maman et en a fait une arme pour défier mon autorité afin d’assouvir tous ses désirs. J’avais beau lui donner des satisfactions, mais il ne fallait surtout pas que j’en fasse profiter sa petite sœur Floriane de quatre ans de moins qu’elle. Ma fille ainée découvrant que j’arrivais à partager des moments de bonheur ailleurs qu’avec elle, provoquait de la discorde même contre elle pour que nous nous occupions seulement d’elle. Arrivée en sixième, elle a réussi à mettre en œuvre des démarches juridiques en simulant une tentative de suicide en plongeant sa tête dans une bassine d’eau à l’internat, un lieu qu’elle désirait aller pour ne plus avoir l’autorité parentale. A savoir que sur plusieurs années, des ophtalmos ont confirmés que notre fille simulait ses problèmes de vue. Il a fallu qu’on lui fasse monter des lunettes à verres non correctrices. Après un scanner du crane pour des douleurs insurmontable, les résultats ont rien donné. Une anorexie mentale que nous n’avons pas contrôlé dans l’instant présent, car elle disait qu’elle vomissait dans les toilettes alors que nous n’avons jamais pu le constater.

Donc, après sa T.S., le Clinique Psychiatrique Universitaire de Saint Cyr sur Loire qui accueille des adolescents, nous a pris notre fille durant trois mois sans la voir, et pour qu’elle puisse passer ce temps sans difficulté, nous lui avons cherché son lecteur mp3 qui était dans sa chambre dans laquelle j’avais le droit de traverser que pour ouvrir et fermer ses volets. Cette règle a été mise en place par la mère et la fille. De ce fait, pour trouver cet appareil, il a fallu fouiller, et nous avons découvert des restes de pizzas, des emballages de saucissons, de poisson pané et de bonbons. Ce qui explique son manque d’appétit lorsque nous passions à table.  Opération simulation d’anorexie réussie.

Le collège où résidait notre fille (l’institut Marmoutier), devait attendre l’accord médical pour déclarer un enfant en maltraitance, ce ne fut pas le cas, ce qui explique l’intervention de la protection de l’enfance dans notre foyer. L’I.D.E.F et l’A.S.E. ont eu le malin plaisir d’écouter cet enfant qui proclamait une certaine violence verbale et physique. A savoir que je ne dis aucun mot grossier et jamais frappé ma fille, peut être sur ses couches au début de sa vie debout. Les torts que j’ai pu avoir, c’est de lui avoir crié dessus et l’avoir pris par le col de ses vêtements pour protéger Floriane de ses agressions. Le reste est comme tous parents qui se respectent et qui aiment leurs enfants, de leur faire des remarques qui les dérangent.

J’en reviens à la période de la C.P.U. (Clinique Psychiatrique Universitaire), le Docteur Lamy nous a fait part d’une remarque au bout des trois mois que notre enfant a séjourné chez eux sans nous voir. Elle nous a dit « Quand je vous ai vu la première fois, j’ai vu un couple qui se déchirait, et aujourd’hui je constate que vous allez bien, ce qui explique ce que je vais vous annoncer, votre enfant veut vous faire séparer. Diviser pour mieux régner. » Étrangement, ces mots ont échappé à mon épouse, ce qui a aidé à finaliser le projet destructeur de notre fille. Elle a même rajouté « c’est la première fois que je vois ça dans un service, que les patients se réunissent pour discuter de l’un d’entre eux et de rapporter au service soignant les méfaits de celui-ci. Ils m’ont rapporté que nous ne devons pas croire votre fille, elle n’est pas anorexique, elle nous vole nos gâteaux dans nos placards et dors parfaitement la nuit, alors qu’elle dit le contraire », confirmation du service qui surveille la nuit ses patients.

Après cette période de cinq mois à la C.P.U., nous n’avons pas pu récupérer notre enfant. Elle a dû aller dans un foyer d’urgence pendant trois mois, et celui de Verdier situé à côté de la Cathédrale de Tours qu’elle avait choisi pour la rentrée scolaire. Elle y a vécu que 27 jours, car au lieu de se rendre au collège, elle a préféré avec l’aide d’une camarade du foyer, de se rendre à Loches à squatter dans une cave d’une H.L.M. avec des personnes peu recommandables. Trouvée par la gendarmerie de Loches et ramenée par le directeur du foyer Verdier, elle n’y resta que, une heure et demie, la seconde fugue est déjà en action. De notre côté, à la première fugue,  j’ai tout d’abord cru à une disparition et fait son chemin scolaire en fouillant tous les taillis et bois de peur de trouver son corps. J’ai appris beaucoup plus tard que c’était une fugue.  J’ai imprimé des avis de recherche et circulé dans toutes les rues de Tours possible à visiter tous les bars, les boites de nuits, à arrêter les passants en leur montrant mes affiches. J’ai appris par la suite que ma fille m’avait vu près de la gare. Pour la seconde, avec l’aide de la famille et amis, je leur ai demandé de mentir à notre fille si elle les contactait et de nous faire part de ses désirs. Ce fut le cas, nous avons pu l’intercepter sur le parking de l’Hospital Trousseau. Nous l’avons tout d’abord ramené chez mes parents qui étaient en panique, et j’ai appris que de Tours centre à Chambray les Tours, ma fille a longé le bord de l’autoroute. Pour nous sécuriser face aux dangers et avec négociations, il a fallu céder à notre fille de l’emmener où elle désirait à Loches, mais cette fois ci chez la maman d’une fugueuse qui nous a donné sa parole qu’elle la prendrait en charge le temps pour nous de nous organiser, et non à squatter ailleurs. Nous avons déclaré à la protection de l’enfance que nous avons retrouvé notre fille, mais qu’elle ne retournerait pas dans leurs locaux, car j’estimais qu’elle était plus en danger chez eux qu’avec notre choix. Après une rencontre à la demande de l’A.S.E., nous avons eu l’accord de garder notre fille chez nous, de l’inscrire dans le collège de notre choix sous tutelle de leur organisme. A partir de là, notre fille a repris ses marques, et le contrôle de sa maman.

Notre fille a réussi à nous persuader pour les vacances de Pâques de rester à la maison toute seule à quatorze ans pendant une semaine, alors que nous étions en famille en Auvergne. J’ai toujours été contre, mais j’en avais marre de me prendre la tête avec ma femme pour cet enfant. Évidemment, à notre retour, j’ai retrouvé un trou dans un mur, une baguette de seuil arrachée. La maman et la fille m’ont fait tourner en bourrique bien des fois, j’ai dû m’absenter quelques jours pour souffler. Pour les vacances d’aout 2009, ma femme nous a fait vivre nos dernières vacances en famille, elle y tenait beaucoup cette année, j’ai compris après pourquoi.  Quinze jours en toile de tente, j’essayais de reconquérir cet amour, en jouant, en taquinant, à supporter ses réflexions déplacées, à supporter les accusations de notre fille sur mon comportement d’adultère (inexistantes bien sûr), alors que je m’exprimais poliment et que les gens m’appréciaient. En même temps, je devais faire vivre à Floriane de belles vacances, car cette année, nous sommes tous ensemble, car l’année précédente elle pleurait de ne pas avoir sa sœur auprès de nous.

A notre retour, quatre jours après, alors que j’avais repris mon travail, elle m’apprend qu’elle a un appartement à Joué les Tours et que les enfants ont déjà choisi leur chambre, que la voiture neuve que j’avais pris soin de faire les essaies et offert la peinture métallisée était à son noms, ce qui explique que quelques mois avant elle a voulu absolument aller seule chercher la voiture chez le concessionnaire pour établir la carte grise. Son départ est programmé deux jours plus tard avec le soutien d’une « amie » que je côtoyais régulièrement. Que je devais me trouver un avocat, car c’est un divorce, et non une séparation. Le jour de son départ, devant le portillon de notre propriété, je lui ai signalé qu’il y aura de graves conséquences sur nos enfants. Je voyais pour notre fille ainée aurait des problèmes financiers pour ses études, et pour Floriane un déséquilibre moral face à la situation de vie familiale.

J’ai oublié de dire, qu’a notre retour de vacances, nous avions invité le nouveau petit copain de Toulouse de 18 ans à notre fille de 14 ans, pour passer une semaine chez nous. La condition : On ne partage pas le lit. Pour la première nuit, le copain a dormi dans le lit de notre fille et notre fille sur un matelas gonflable dans le salon, sauf qu’à notre réveil, notre fille avait rejoint son lit. Nous avons attendu qu’ils se lèvent, car le mal était déjà fait. Explication : Le matelas s’est crevé durant la nuit. Elle n’a pas pensé finir sa nuit sur le canapé. Après avoir montré mon mécontentement, je n’allais pas laisser les autres nuits de ma fille à les passer avec un majeur. J’annonce que je vais de ce pas acheter un nouveau matelas. Le comble de cette histoire, c’est que ma femme me contredit en me disant devant l’assemblé, de faire confiance à ce jeune couple, puisqu’il confirme qu’ils n’ont rien fait et ne feront jamais rien. J’ai eu beau manifester mon désaccord, il a fallu que je cède pour passer une semaine tranquille que je croyais sans divorce au bout.

Le mois suivant, je me fais renverser sur ma tournée de facteur. Côtes cassées, je conduis ma grande fille au Futuroscope, à une heure et demie de chez moi pour rejoindre son copain de Toulouse, qui devait passer 2 à trois jours chez moi. Hélas, je l’ai vu que le jour où je devais le reconduire à la gare. Je n’ai donc pas vu ma grande fille durant la semaine comme j’aurais dû au départ. J’ai même organisé dans ce même mois l’anniversaire de ma fille avec ses copines, puisqu’elle ne pouvait pas le faire chez sa mère. Car sa maman ne voulait pas désorganiser sa nouvelle vie, c’est pour cela que j’ai emmené ma fille au Futuroscope malgré mes douleurs de mes côtes cassées, car Madame devait faire son nouveau loisir, de la randonnée. Pas de pitié pour le blessé, quelle belle infirmière fait elle ! C’est son métier que je lui avais fini de payer. Comme sa voiture pour qu’elle puisse faire ses stages dans de multiples centres de soins. Enfin tout ça pour dire, puisque je ne suis qu’un taxi et une banque, j’arrête les frais, je décide de ne plus accepter cette fille chez moi.

J’ai reçu un courrier d’un chirurgien esthétique me demandant mon accord pour appliquer une chirurgie réparatrice mammaire sur ma grande fille de 15 ans. Je l’ai refusé, puisque sa croissance n’était pas terminée, et je ne voulais pas qu’elle regrette ce geste une fois adulte, car beaucoup de femmes auraient bien aimée avoir sa poitrine. Aujourd’hui, on peut la voir en photo sur Facebook, pas du tout complexée, car elle est magnifique.

Immobilisé par ma douleur, j’ai du temps à perdre chez moi à organiser mon ordinateur et lui faire le ménage. Nous sommes le 29 Novembre 2009, c’est alors qu’en consultant l’historique, je tombe sur le Facebook et le blog de ma fille ainée. Et là, je découvre des textes accusateurs à mon égard et surtout des révélations de comment vie ma fille (drogue, alcool, sexe en mentant sur son âge pour attirer des garçons plus vieux). Ces choses que je craignais pour la vie de mon enfant étaient mises à jour, ce danger potentiel ne pouvait pas rester secret pour la maman qui avait notre enfant à 100%. Je l’ai donc averti par téléphone, même si je savais qu’elle ne voulait plus communiquer avec moi, mais j’avais peur pour notre enfant qui venait juste d’avoir 15 ans. Quand je lui ais évoqués ce que je craignais et de ce que je l’avais averti sur notre fille était écrit sur les réseaux sociaux, j’ai eu droit à la réflexion que je ne devais pas fouiller les choses que pouvait faire notre fille, et elle a eu le toupet tout en me parlant comme à un irresponsable de me passer ma fille au téléphone pour qu’elle m’humilie de mon comportement. Car bien sûr, avant de les appeler, j’ai contacté ses amis sur son Facebook en disant que je suis son Papa en utilisant son profil, leur demandant si ce n’était pas de la fabulation, hélas non. J’avais donc des confirmations des comportements douteux et dangereux, et malgré cela, je suis un mauvais père. Ma fille s’est moquée de moi, alors que je venais de découvrir que je n’avais plus aucune responsabilité et possibilité de protéger mes enfants. Que déjà j’avais du mal à vivre cette situation absurde, de ne plus pouvoir vivre avec ma famille et partager mon bonheur tous les jours, que l’envie de me suicider était déjà en moi, puisque j’avais rédiger une lettre expliquant pourquoi je passerai à l’acte, que ma fille a découvert sous mes papiers perso, qu’elle s’est fait le plaisir de se moquer de moi à ce sujet au téléphone en m’annonçant cette trouvaille comme quoi j’aurais dû le faire au lieu de l’écrire. Du coup, puisque je n’étais que le mal incarné, je lui annonce que c’est notre dernière conversation, puisque ce jour je passe à l’acte et je raccroche. C’est le seul moment de ma vie que ma femme m’a cru, puisque des appels à répétition n’ont cessé de perturber ma cérémonie de départ. J’avais plus qu’à m’enivrer un peu pour faciliter mon acte. Les gendarmes sont arrivés alors que j’étais suspendu avant que je puisse vivre l’ivresse.

Trois années passent, et cet enfant générateur de conflits va avoir 18 ans et perdre la protection de l’enfance qui s’occupe que de mineurs. Donc devant le juge pour enfant, elle a déclaré par écrit qu’elle a manipulé tout son monde. Il est vrai que trois ans auparavant, je lui avais dit que si elle désirait retrouver ma confiance, elle devrait rédiger et lire ce qu’elle a mis en place pour satisfaire sa personne. Je lui ai fait une lettre type en lui disant qu’elle pouvait modifier des propos où je me trompais. D’ailleurs, elle m’avait envoyé un sms le 17 février 2012 à 21h47 me disant : « T’avais raison sur maman et surement sur pleins d’autres choses. Je diraisau juge ce que tu veux que je dise. J’aimerais me faire pardonner. » Je n’ai rien ajouté. A ma grande surprise, la lettre fut rédigée mot pour mot. Le juge et ma femme n’ont pas voulu que ma fille lise devant nous tous cette lettre qui les accuse tous de s’être fait duper par un enfant. Elle dit ceci :

ATTESTATION

 

Je soussigné, Melle. M....... K........, saine d’esprit, atteste sur l’honneur être responsable des agissements de ma mère, Mme. M....... O...... De l’avoir manipulé, afin de la faire divorcer de mon Père M. M....... PHILIPPE pour pouvoir régner dans la famille. D’avoir fait croire à l’Aide Sociale à l’Enfance, à l’établissement de Marmoutier (collège), au juge pour enfant que mon Père me maltraitait alors que nous nous entendions très bien. D’avoir diffamé sur mon Père à mes amis, mon entourage et professionnels Psychiatrique. J’ai toujours pu constater que mon Père faisait tout pour mon bien être et ma bonne éducation, qu’il s’est consacré à nous apprendre, à moi et à ma sœur Floriane, à vivre avec tout le respect et la politesse qu’un être humain puisse donner. Par son comportement éducatif et exemplaire, j’ai abusé de sa gentillesse, pour que ma mère croie mes inventions sur ce que je ne voulais pas accepter des manières que je devais me comporter envers l’ensemble de ma famille. De ce fait, je créais une discorde pour obtenir une liberté qui ne m’était pas due.

 

Je demande tout le pardon qu’il est possible, en assumant les conséquences de mes actes. J’attendrai et j’obéirai à mon Père comme il l’entend, afin qu’il puisse retrouver l’enfant de confiance qu’il portait pour moi auparavant. Je suivrai ses idées de la vie familiale pour pouvoir retrouver l’amour d’une famille que j’ai perdu.

 

Je présente donc devant témoins, la lecture de mon engagement et des excuses les plus sincères, sous peine d’être définitivement non reconnue de toute la famille M....... comme l’un des membres de cette Famille.

 

 

 

Le

 

A

 

Mais surprise ! Le juge et la maman n’ont pas voulu que notre fille lise à voix haute ce qu’elle ressentait. Elle n’a pas pu libérer ce qui nous éloigne. Le greffier n’a donc rien noté de ce qui aurait pu faire de moi une victime d’un dysfonctionnement juridique et moral.

 

Depuis, j’essaie de me reconstruire et prendre des décisions radicales pour guérir au plus tôt, car j’ai reçu ce message de Floriane le 7 septembre 2011 à 7h14 « Bon ba maman n’est pas d’accord pour que je te vois alors désolé". Ces mêmes décisions ont blessé ma Floriane, malgré des explications la mettant hors de cause. Mais mes réflexions à son égard sur son manque de communication avec moi, alors que c’est moi qui lui paye son forfait téléphonique et son portable, je lui fait comprendre que si elle m’aimait autant qu’elle le prétend, j’arriverais à la joindre ou qu’elle me téléphone ou me laisse des messages, mais rien du tout. J’ignorais que derrière ce silence, il y avait une interdiction de communiquer avec moi et ma famille. Je l’ai découvert que 6 jours avant son décès, lorsque je lui ai fait parvenir en main propre sa nouvelle carte SIM. Sa maman nous avait rejoint, et j’ai glissé dans la conversation que suite à un message de Floriane… et Floriane a eu une réflexion de sa maman lui disant « tu as envoyé un message à ton père ! » Je n’avais pas compris à ce moment-là ce que vivait ma fille.

Un évènement contre lequel je me battais, c’est que ma grande fille voulait poursuivre ses études à Saint Nazaire dans un collège expérimental laissant les élèves et professeurs décider du déroulement de leur éducation. L’autorité est moindre par rapport aux autres établissements. Elle fut acceptée par l’appui d’un psy rattaché à la protection de l’enfance, qui m’a contacté pour l’aider à payer cette méthode d’éducation que je trouve très bien, mais pas nécessaire pour ma fille qui désirait seulement avoir aucune autorité, car depuis ses 12 ans, elle désirait être émancipée.

 

Un jour de mai 2012, ma fille ainée m’alerte pour l’état de santé de sa sœur. Car tout ce qui concerne Floriane, je n’avais aucune information, que ce soit par son collège (juste son bulletin de note), ou par sa mère. Elle m’a appris que Floriane manquait ses cours depuis plusieurs jours et que son moral était au plus bas. Je me suis donc rendu immédiatement à son collège de l’Arche du Lude expliquant les risques qu’il encoure si Floriane reste seule dans son appartement. J’ai appris qu’elle avait manqué au moins 29 jours, et je ne comprends pas pourquoi ce collège qui a connaissance du harcèlement de ma fille suicidaire, ne m’assiste pas pour protéger Floriane de son fléau. Ce n’est pas en la laissant toute seule à ruminer qu’elle ira mieux. La réponse obtenu : "il y a des médecins pour ça, nous n’acceptons pas des élèves qui ne suivront pas nos cours." J’ai proposé qu’elle séjourne à ces moments-là à l’infirmerie en présence d’un adulte, qu’elle doit absolument être en compagnie et obliger la maman à ce que Floriane vienne au collège.

Réponse : "Ce n’est pas de notre ressort." J’ai proposé alors de quitter mon travail le matin le temps d’aller chercher ma fille devant chez elle, pour rejoindre l’établissement, et même cette solution a été refusée. Aucune solution possible de l’Arche du Lude. Paniqué, j’ai appelé Floriane qui m’a répondu cette fois-ci. Elle se trouvait dans le square de son immeuble (lieu public). Je lui ai demandé si je pouvais venir la voir pour discuter de la situation. Elle était là, assise dans ce parc au lieu de suivre ses cours. Quelques jeunes s’amusaient autour. Je lui parle de son état de santé, du danger qu’elle s’expose vu son état moral et du lieu d’habitation (La Rabière), qu’elle doit être entourée d’adultes qui pourraient l’aider. Quand soudain j’aperçois une plaie cicatrisée sur son bras gauche qui dépassait de sa manche. J’ai voulu voir plus haut et l’ensemble de son bras en était recouvert qui étaient en phase de cicatrisation. Elle m’a fait part qu’elle s’infligeait ça la nuit, à l’abri de tous. J’ai réussi à la persuader de ne pas rester seule, que vu ce que je vois, elle doit reprendre une activité scolaire, que c’est la seule chose que je peux faire pour le moment pour la protéger. Ma décision fut respectée, mais en échange, j’ai reçu un SMS de sa maman le 29 mai 2012 à 20h27 me disant : « Te rappeler que pour venir voir Floriane en dehors des droits de visites autorisées tu es tenu de m’informer. Merci de bien vouloir respecter cela. O….. . »

 

Floriane, avec sa maman et son amant ont accompagné ma fille ainée pour l’installé à Saint Nazaire le week-end du 1er et 2 septembre 2012. Floriane qui idolâtrait sa sœur et qui lui était sa confidente, se retrouvait seule, face à tous ses tourments. Le lundi, elle est avec sa maman toute la journée, car elle ne travaille pas le lundi. Le mardi, c’est la rentrée pour la troisième dans ce collège qu’elle voulait quitter, là où certains de ses camarades la harcelaient de n’avoir pas passé à l’acte. Du coup, son premier jour sans sa sœur et sa mère, seule dans l’appartement, sa pendaison fut sa libération. Le pire que je pouvais craindre vient de se produire.

 

Où réside précisément ma colère ? Je ne sais pas ! Ce matin-là, j’ai eu l’idée de passer la voir à son immeuble, mais je ne l’ai pas fait pour ne pas troubler sa mère. Je m’en veux d’avoir toujours respecté les consignes, j’aurais vu Floriane ce mercredi  5 septembre au matin, elle n’aurait jamais eu l’idée d’en finir. Ça mère n’aurait pas été influencé par sa fille ainée, nous serions encore une famille de quatre personnes. J’aurai pu offrir avec le temps les moyens nécessaires pour l’évolution de nos enfants, et notre couple aurait eu plus de liberté de pouvoir vivre des moments de complicités au lieu de nous occuper de nos enfants. Ce monde où l’on ne tolère pas ni la patience, ni le recul face aux difficultés, nous pousse à prendre des décisions qui impliquent le déséquilibre de l’ensemble d’une famille, faisant croire à certain qu’il se sente mieux, alors qu’il n’a plus les moyens habituels de  prendre une décision facilement. Mon épouse n’a jamais pu imaginer dans quel pétrin elle m’a fourré. D’une part, je n’avais plus d’argent pour vivre, d’autre part, je ne pouvais plus exercer ma vie de père. Sans moyen et sans raison de vivre, que sera mon avenir ? Tous ces avocats, ces juges, ces organismes sociaux qui ne se préoccupent pas de la famille, mais d’un individu sans voir ce qui se passe autour. Comment se fait-il que nous, les humains, des êtres censés être intelligents n’arrivent pas à dissocier le luxe d’une vie de débauches, de celui de responsable de ses engagements de couple et parentaux. On va d’abord favoriser une vie d’une société de consommation à celui d’un équilibre moral. Et on se dit doué de la raison de civilité. On est aussi radicaliste que ces terroristes qui tuent à l’aveuglette des gens innocents.

 

Je suis à nouveau marié avec une femme qui m’apporte énormément, mais qui ne pourra jamais guérir cette blessure grande ouverte. Je vis que pour elle, je me donne des impératifs de vie de couple pour son équilibre. Mais je m’aperçois qu’il n’y a rien de constructif. Qu’il y a que le plaisir de vivre ensemble, mais que nos objectifs se tournent que sur l’évolution et le confort de ses enfants. Même si elle m’accompagne dans mon chagrin et devant la tombe de Floriane, elle ne pourra pas, tout comme moi, construire un projet pour ma fille.

Tous mes efforts se rapportent à ses deux garçons. Que ce soit mon temps, comme mon travail. J’aimerai aussi le partager avec Floriane. Je ne supporte pas cette situation. Je veux revoir Floriane ! Pourquoi avons-nous laissé se dégrader une vie, voire deux avec la mienne, alors que nous sommes dans une société qui se préoccupe plus de l’image que des besoins vitaux. A qui dois-je m’adresser pour rétablir l’ordre, sera-t-il rectifier les choses, ou arrivera-t-il à apaiser ce qui me ruine ma vie ?

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Nouveau, 55ans Posté(e)
titiamoto Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
Le 26/05/2010 à 15:31, mariode a dit :

Quand le malheur nous frappe, détruit une famille parce qu'une vie précieuse a été volée, c'est le néant. Ne pas savoir non plus dans quelles réelles circonstances votre enfant a disparu, c'est atroce. Les mains tendues sont absentes. On est seul pour porter ce poids de chagrin, de larmes. On se culpabilise parce qu'on se dit que forcément on aurait pu éviter que ce drame arrive, mais en fait, ça ne résoud rien. On aime cet enfant par-dessus tout, il était très jeune et on ne comprend pas. On tapisse sa chambre de ses photos, de photos de famille, de photos de classes. Chaque chose reste à sa place, chaque objet est précieux. Ses livres de Fac, sa musique et tant de choses emmagasinées au fil des années. On le fait vivre de mille façons. C'est ça sinon on a envie de le rejoindre. Ce message est triste, pardon mais c'est trop violent. Je pense à ceux qui vivent cette tragédie, je suis de tout coeur avec eux car je sais maintenant combien une vie qui bascule un matin est dévastatrice. Aidez-moi si vous pouvez. Merci

Je constate que le deuil d'un enfant est quasiment impossible. Déjà 4 ans 3mois et 16 jours que ma fille Floriane de 14ans a pendu sa vie au bout d'un lacé. Sa chambre que je n'ose vider de ses vêtements, de ses jouets ne voit pas le jour. Cet enterrement que je n'ai pas pu organiser tellement que c'est inconcevable. Cette tombe que je n'ai pas choisi que je visite au moins une fois par semaine, et si je ne m'y rend pas, je sens en moi une certaine irritation de nervosité. Partir en vacances sans elle, c'est comme un toboggan qui ne glisse pas, ça ne sert à rien. J'allais me baigner que si je pouvais m'amuser avec ma fille.

Je suis toujours là à regarder autour de moi si elle va apparaitre, ou me parler. J'appelle son numéro à écouter sa voix de son répondeur. Je l'appelle parfois dehors, tendant l'oreille d'une réponse inaudible. Je dors avec son porte pyjama en forme de raton-laveur de Pocahontas. Je consulte les Facebooks de ses amis, espérant trouver une réponse de Floriane. Je suis perdu entre la réalité et un espoir perdu d'avance.

écœuré que le temps se soit arrêté là. J'avais tellement à lui offrir, à lui apprendre, à espérer. Des réponses, il y en a, mais il n'y aura jamais ce que j’attends le plus. Le battement de son cœur tout contre moi.

Aimer la vie après ça, c'est comme danser pieds nus sur des casseaux de verre. Une sensation de douleur incontrôlable. Un Amour que l'on ne pourra plus donner ou partager. Se sentir coupable de ne pas avoir été assez fort pour la soutenir au point de la décevoir.

Elle s'appelle Floriane, elle a vu le jour le 30 aout 1998, et fermé ses yeux le 5 septembre 2012. Depuis cette dernière date, je ne suis plus un Papa, mais une âme en peine, remplie de colère.

je m'adresse à vous, afin que nos chagrins se joignent et se supportent. J'ai le malheur de vous comprendre, et j'ai mal pour vous que vous puissiez en faire de même pour moi.

Bon courage en cette période de fête de famille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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