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La poésie en prose

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
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39ans‚ nyctalope,
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(je vais jeter un pavé dans la mare).

Cependant, la plupart de ceux qui n'ont pas eu l'expérience de la vivisection de poèmes, lorsqu'il s'agit d'en écrire un, finissent par écrire un amas de mots sans ressenti (autre que le ressenti d'un miroir : mais le ressenti n'est pas suggéré au lecteur) et dont le seul côté poétique est une forme imposée (généralement : en vers et en rimes) et non plus la poésie du fond (images, ressentis, suggestions, sujet, beauté) ni de la forme (procédés stylistiques sous-tendant cette beauté, originalités de la métrique et de la prosodie). Ceci-dit, beaucoup de ceux qui ont fait de cette "vivisection", ne sont pas capables de mieux, eux non plus.

Pour illustrer mes propos, il vous suffira de vous balader sur un endroit tel que celui-ci :

http://poemes.iceteapeche.com/

Cela peut suffire à certains ; si l'on trouve la béatitude en lisant ou écrivant des poèmes comme ceux-là, ce n'est pas un "mal". Mais à mon avis, la poésie, c'est autre chose, c'est mieux que ça. éa va plus loin que des ressentis minables de gens minables (je dis minable au sens étymologique) ¿ rêvons un peu, que diable. Lisons Clark Ashton Smith. :blush:

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Invité donjuan
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Invité donjuan
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(je vais jeter un pavé dans la mare).

Cependant, la plupart de ceux qui n'ont pas eu l'expérience de la vivisection de poèmes, lorsqu'il s'agit d'en écrire un, finissent par écrire un amas de mots sans ressenti (autre que le ressenti d'un miroir : mais le ressenti n'est pas suggéré au lecteur) et dont le seul côté poétique est une forme imposée (généralement : en vers et en rimes) et non plus la poésie du fond (images, ressentis, suggestions, sujet, beauté) ni de la forme (procédés stylistiques sous-tendant cette beauté, originalités de la métrique et de la prosodie). Ceci-dit, beaucoup de ceux qui ont fait de cette "vivisection", ne sont pas capables de mieux, eux non plus.

Pour illustrer mes propos, il vous suffira de vous balader sur un endroit tel que celui-ci :

http://poemes.iceteapeche.com/

Cela peut suffire à certains ; si l'on trouve la béatitude en lisant ou écrivant des poèmes comme ceux-là, ce n'est pas un "mal". Mais à mon avis, la poésie, c'est autre chose, c'est mieux que ça. éa va plus loin que des ressentis minables de gens minables (je dis minable au sens étymologique) ¿ rêvons un peu, que diable. Lisons Clark Ashton Smith. :blush:

Je vais jeter un autre pavé dans la mare.

Je ne suis pas d'accord avec toi. Ceux qui sont capables de la vivisection de poème, aussi, finissent par écrire un amas de mots sans ressenti.

Ils en ont même fait une école. Je parle des parnassiens.

Ceux qui ne parlent que d'"art pur et dur": j'ai cité Leconte de Lisle ou José Marie Hérédia.

l'esthétique pour l'esthétique, la technique pour la technique...

"Où sont nos lyres d'or, d'hyacinthe fleuries,

Et l'hymne aux Dieux heureux et les vierges en choeur,

Eleusis et Délos, les jeunes Théories,

Et les poèmes saints qui jaillissent du coeur ?

Où sont les Dieux promis, les formes idéales,

Les grands cultes de pourpre et de gloire vêtus,

Et dans les cieux ouvrant ses ailes triomphales

La blanche ascension des sereines Vertus ?

Les Muses, à pas lents, Mendiantes divines,

S'en vont par les cités en proie au rire amer.

Ah ! c'est assez saigner sous le bandeau d'épines,

Et pousser un sanglot sans fin comme la Mer !

Oui ! le Mal éternel est dans sa plénitude !

L'air du siècle est mauvais aux esprits ulcérés.

Salut, Oubli du monde et de la multitude !

Reprends-nous, ô Nature, entre tes bras sacrés" (Extrait de Dies Irae, Leconte de Lisle).

A contrario, d'autres "profanes" arrivent à susciter des sentiments:

Enfant fantasque

fantasmagories et frasques

il vient timidement

semant ses mots sans sémantique

poète maudit disséminant ses maux

farfelu hurluberlu romantique

nul ridicule ou pathétique

génial original ou rigolo

amusant émouvant attendrissant

touchant attachant ou énervant.

Mais peu à peu la couche de crépi

craque et la fissure grandit

et c'est l'emballement

il s'agite il panique

essaimant ses mots déments, frénétique...

L'enfant artiste

l'enfant autiste.

Homme torturé

réfrénant son agressivité

reculant comme une bête blessée

griffant qui veut l'approcher

avec ses mots désordonnés.

Homme qui se débat

entre son moi, ses mois et ses émois

je veux être des vôtres

murmure-t-il en haïssant les autres

je veux aimer et être aimé

dit-il en tentant de se faire détester.

Il poursuit cette impossible quête

il erre dans le labyrinthe de sa tête

seul avec son mal-être

seul dans sa vie

il a peur du bonheur et d'autrui

alors il essaie de nuire

aux mains tendues, aux sourires

et puis il reconstruit

le mur autour de lui

pendant que lui, il se détruit.

:coeur:

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
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Tu m'as donc mal lu, puisque j'ai bien affirmé que beaucoup de "vivisecteurs" n'ont pas fait mieux (par contre je m'insurge, il y a des parnassiens fantastiques) et qu'au final — je le reformule donc — ce qui fait un bon poème n'est pas tant le fait que son écrivain soit "sensible", "vivisecteur", "profane" ou "initié", mais talentueux. Et le talent n'est pas qu'un don mais aussi de l'instinct, du travail, du mystère, etc.

Enfin, j'ai pleinement conscience que ce débat est stérile. En conclusion, je dirais que je ne sais pas ce qui fait réellement un bon poème d'un bon poème ; je sais ce que j'y aime, au niveau du fond, du style, de la forme, etc., je me laisse porter et surprendre ; et que la majorité des poèmes sont plats et moches. J'aime la poésie en prose. (et paf, recadrage de sujet). :blush:

(et Leconte de Lisles est un très bon poète qui fait ressentir des choses, c'est nous qui avons oublié trop de choses de l'Ancien Monde par rapport aux esthètes du XIXe : Eleusis, ça ne te transporte pas? Accorde le bénéfice du doute, toi aussi, à ceux que tu ne comprend pas... presque 200 ans, cela change plus de perception que l'on ne le croit)

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
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Tu m'as donc mal lu, puisque j'ai bien affirmé que beaucoup de "vivisecteurs" n'ont pas fait mieux (par contre je m'insurge, il y a des parnassiens fantastiques) et qu'au final ¿ je le reformule donc ¿ ce qui fait un bon poème n'est pas tant le fait que son écrivain soit "sensible", "vivisecteur", "profane" ou "initié", mais talentueux. Et le talent n'est pas qu'un don mais aussi de l'instinct, du travail, du mystère, etc.

Enfin, j'ai pleinement conscience que ce débat est stérile. En conclusion, je dirais que je ne sais pas ce qui fait réellement un bon poème d'un bon poème ; je sais ce que j'y aime, au niveau du fond, du style, de la forme, etc., je me laisse porter et surprendre ; et que la majorité des poèmes sont plats et moches. J'aime la poésie en prose. (et paf, recadrage de sujet). :coeur:

(et Leconte de Lisles est un très bon poète qui fait ressentir des choses, c'est nous qui avons oublié trop de choses de l'Ancien Monde par rapport aux esthètes du XIXe : Eleusis, ça ne te transporte pas? Accorde le bénéfice du doute, toi aussi, à ceux que tu ne comprend pas... presque 200 ans, cela change plus de perception que l'on ne le croit)

Oui, je t'ai mal lu donc.

J'avais perçu un manque d'attrait pour ceux qui ne maîtrisent pas la lettre.

Finalement, nous sommes d'accord.

De ce que je sais de l'école parnassienne, plus comptait la forme, la technique que le fond.

(Nous en discuterons plus tard :blush:).

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Invité château_musée
Invités, Posté(e)
Invité château_musée
Invité château_musée Invités 0 message
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ah bais c'est clair, enfin je crois (sous réserves lol), le poète qui ne se connaît pas lui-même, pour n'avoir jamais médité sur son ressenti au cours de ses différentes expériences de vie, aura beaucoup de mal à "camper le lecteur", se mettre à la place de son public, afin de partager son propre ressenti, justement..... celui qui écrit pour lui-même fera un simple journal intime, dans le meilleur des cas ; s'il ne s'investit même pas un minimum, ses personnages ne seront que des portraits-robots, des clichés....

or méditer sur son propre vécu, ça consiste en quoi ? eh bais déjà pour commencer ça consiste à se dire qu'on n'est pas anormaux, qu'en dépit de notre unicité on a beaucoup de traits communs avec le genre humain, ça consiste à puiser dans le langage, outil commun à nombre d'humains, des mots, des expressions, des "liens" entre nous et le reste de l'humanité.... en gros c'est comme dans la vie : on s'enrichit, on se perfectionne, grâce à nos échanges avec autrui....

j'édite mon message : en fait je m'aperçois que je n'ai pas tenu compte, ou presque, de la "prise de risque" ; méditer ok, mais méditer sur son ressenti, et l'expression de celui-ci est aussi une prise de risque... c'est ce qui explique la platitude des mots parfois, et le besoin de recourir à des expressions, des métaphores.... enfin bon méditation + investissement me paraissent en tout cas les deux aspects du travail du poète ; la technique correspondrait à l'aspect investissement, prise de risque ; mais les mots ne s'inventent pas, le poète qui fera des néologismes, si le sens de ces-derniers n'est pas évident dés la première lecture, ça sera chiant

Modifié par château_musée
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Invité Caminde
Invités, Posté(e)
Invité Caminde
Invité Caminde Invités 0 message
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Tu m'as donc mal lu, puisque j'ai bien affirmé que beaucoup de "vivisecteurs" n'ont pas fait mieux (par contre je m'insurge, il y a des parnassiens fantastiques) et qu'au final ¿ je le reformule donc ¿ ce qui fait un bon poème n'est pas tant le fait que son écrivain soit "sensible", "vivisecteur", "profane" ou "initié", mais talentueux. Et le talent n'est pas qu'un don mais aussi de l'instinct, du travail, du mystère, etc.

Là je suis vraiment d'accord

Enfin, j'ai pleinement conscience que ce débat est stérile.

Peut-être pas complètement si le débat a permis d'éclaircir certains points et visions, ou mieux modifier certains angles de vision antérieurs

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)
Nous ne parviendrons pas à tomber d'accord sur ce sujet. Notre vision de la poésie est, il me semble, trop opposée pour pouvoir se rapprocher, a part sur d'infimes points qui ne sont d'ailleurs pas discutés ici.

C'est pas que je ne sois pas d'accord avec toi : j'intègre aussi ta perception de la poésie dans la panorama que j'en ai. Et qui comprend aussi les exploits littéraires, pas si facilement perceptibles à première lecture, que tu en sois séduite ou réfractaire.

Et l'exploit littéraire ne signifie pas forcément perte de sens ou falbalas inutiles (c'est inutile donc c'est art :snif: ), ça touche autant la beauté du/des sens formulé(s) que l'esthétique matérielle, liées toutes les deux.

Ce n'est pas le cas de tous les poèmes, il y a tant de façons de faire. Il y en a des bons dans toutes les catégories qu'on peut faire émerger.

En fait, je ne dénie rien. Et il n'y a pas d'accès réservés : seul se coupe le lecteur qui ne veut pas aller dans cette voie.

Il y a une partie de la poésie ou l'exploit littéraire transcende le sens, ou le finalise, lui donne corps. Et désolé, ces formes ne sont pas toujours accessibles sans un cheminement, quel qu'il soit, académique ou par simple lectureS.

Ce cheminement acquis (et multiple) peut en contrepartie faire perdre de la fraîcheur de regard premier (la première fois, c'est toujours inédit), mais je reste persuadé qu'on peut avoir plusieurs regards en soi-même.

C'est juste ce que je vis.

Pour la poésie en général, on peut agir dans l'épure totale, ça peut marcher. Il faut juste être très bon car c'est une sorte de nudité derrière laquelle on ne peut pas se caher (certains essayent pourtant... ça fait des machins insipides et en plus moches :bo: ).

Je ne pigerais jamais qu'on oppose systématiquement des courants qui sont deux branches du même arbre, qu'on s'escrime à les comparer l'un l'autre, juste pour ces histoire "d'avoir certaines clés", de mettre des jugements de valeurs.

C'est toi qui en a mis un dès le moment où j'ai évoqué que la connaissance littéraire donnait certaines clés et certains accès, plus rapides ou inédits.

Pour moi, la poésie est l'expression d'un sentiment, et la compréhension du sentiment exprimé est au dela des carcans du formalisme. Elle n'est qu'affaire sensitive.

Oui, tu parles du souffle poétique qui est à la base. Ensuite, le choix de l'expression et du partage appartient au poète; de lui donner une forme crue ou une forme indirecte, une forme cryptée, une forme hyper-esthétique, etc...

En arabe, poésie se dit shi'r, qui vient du terme shu'ur et qui lui meme veut dire "sentiment", voila ce qu'est la poésie à mon coeur. Et pour atteindre l'extase de celle-ci , mettre des mots savants sur des effets de style n'apporte rien, en tous cas, sur la compréhension du poéme ou sur les sentiments dont il peut nourrir sont lecteur.

Alors pourquoi la forme littéraire de l'expression poétique ? Pourquoi s'emmerder ? Pourquoi essayer de faire des allitérations si ce n'est pour créer la musique ?

Pourquoi le lecteur attentif (qui entre donc en initiation) est troublé et va chercher des sens et des formes à travers les mots ? Des liens ? Des associations ?

Et pourquoi s'arrêter juste à un poème et ne pas déborder sur l'oeuvre, le poème dans l'oeuvre ?

Etc...

Lire des poèmes, c'est déjà créer sa base d'interprétation, ses clés d'accès. Comme la connaissance d'une oeuvre entière peut éclairer différemment une chanson isolée. étre initié à l'art littéraire poétique, ce n'est pas qu'une question de "savoir le nom des figures de styles". C'est bien plus.

étre initié à un poète, c'est le comprendre.

Je dissocie bien la poésie en tant qu'art littéraire et en tant que ressenti. Débattons donc sur les mêmes définitions.

Je n'ai jamais aimé connaitre le fonctionnement d'un tour de magie, j'ai détesté apprendre que le pere noêl n'existait pas, parce que connaitre les rouages de quelque chose, c'est a mes yeux, pour mes sentiments, le demystifier. Et j'aime ce qui est mystique u ce qui en à l'apparat.

C'est là que tu te trompes, sans vouloir l'admettre.

Certains poèmes sont fait comme des cadeaux qu'il faut déballer. Sinon, tu peux rester regarder la boîte, la trouver jolie ou creuse avec son noeud brillant. :blush: Mais l'intérêt d'en rester là est moyen.

Certains n'ont pas d'emballage, certains ont des parties emballées et d'autres nues, certains sont codés, etc... Certains poèmes n'ont même pas vocation de juste se suffire à eux-mêmes.

Et pourtant, certains poétes parlent de la "voix des muses", je n'ai pas envie de savoir que la voix des muses serait en fait juste des allitérations, des césures, des decasyllabes, des dodecasyllabes, autant de mots barbares denués de toute ... poésie.

Maintenant que toi, et d'autres ayez besoin, envie de vivisecquer un poème cela ne me dérange aucunement, mais de grâce, évitez de penser que cette vivisection poétique apporte une extase supérieure. Elle de nature différente, pas supérieure.

Il ne s'agit pas d'un besoin ou d'une envie. Il s'agit d'un chemin et excuse-moi mais quand on repose un poème parce qu'on n'arrive pas à le lire, qu'on n'a pas les clés, celui qui les as a un avantage sur cette forme de poésie.

Alors que dans le cas de la poésie nue, on est tous égaux en formation (à peu près) mais pas en sensibilité.

L'erreur serait de croire que c'est une chasse gardée, qu'on est obligé de se gargariser de litotes ou de rimes riches pour apprécier ce genre, que les clés sont forcément difficiles à trouver.

C'est souvent si simple.

=================

Savoir décortiquer une métaphore, analyser un sonnet ne permet aucunement de ressentir ou mieux apprécier Un dormeur du Val de Rimbaud ou Une Charogne de Baudelaire. Les explications de texte et les analyses savantes de la structure poétique sont avant tout de la branlette intellectuelle, l'essentiel est le sentiment et l'émotion perçus à travers un poème.

Si tu lis Elaïs, forcément, tu tires la même conclusion. Personne n'a prétendu que savoir la mécanique donnait forcément plus de sens poétique mais certains poèmes se dévoilent parce qu'ils sont construit ainsi.

Une connivence d'un autre ordre peut s'établir avec l'auteur qui a pu en jouer si on voit son "dessin" à travers le sens pur.

Ces dessins nécessitent parfois la connaissance de forme non évidente à qui ne l'a jamais vue, parfois quelques indications de style, souvent un contexte ou un objet qu'on ne peut que deviner dans le poème en lui-même, etc...

Les poèmes les plus travaillés où les césures, les hémistiches, les hyperboles fleurissent à gogo sont aussi les plus chiants à lire un peu comme le Petit traité sur le Sonnet de Théodore de Banville.

Parce que ce n'est pas ton trip. :coeur: Y'en a des bons pourtant, dans le genre. Et ce n'est qu'un secteur de la poésie, y'a plusieurs continents. D'ailleurs, la poésie moderne est dans d'autres chemins que la forme classique.

C'est très bien, il faut varier. Il y a même de la poésie en SMS...

====================

Cela peut suffire à certains ; si l'on trouve la béatitude en lisant ou écrivant des poèmes comme ceux-là, ce n'est pas un "mal". Mais à mon avis, la poésie, c'est autre chose, c'est mieux que ça. éa va plus loin que des ressentis minables de gens minables (je dis minable au sens étymologique) ¿ rêvons un peu, que diable. Lisons Clark Ashton Smith. :coeur:

Comme on pourrait mettre en parallèle la chansonnette et la pièce d'orchestre... Ce sont deux domaines différents de la musique et pourtant, l'un est plus difficile d'accès que l'autre.

Bien sur, on peut avoir l'écoute ludique de la musique classique -elle est aussi faite pour ça- mais là encore, certains codes peuvent éclairer un morceau. Il y a un méta-langage dans la composition musicale -même.

On peut taxer ça de surfait ou d'intellectualisation stérile, n'empêche que c'est là et que ça nécessite un investissement qu'on appelle "initiation" et que ça influe sur l'oeuvre, puisque c'est fait pour.

Tu m'as donc mal lu, puisque j'ai bien affirmé que beaucoup de "vivisecteurs" n'ont pas fait mieux (par contre je m'insurge, il y a des parnassiens fantastiques) et qu'au final ¿ je le reformule donc ¿ ce qui fait un bon poème n'est pas tant le fait que son écrivain soit "sensible", "vivisecteur", "profane" ou "initié", mais talentueux.

Oui, le talent se sent.

Il s'exprime aussi sur diverses routes, divers choix, divers langages au sein d'un même art.

Enfin, j'ai pleinement conscience que ce débat est stérile.

Si on en fait une stérile opposition profane/initié (qui d'ailleurs n'existe qu'en théorie puisque le lecteur assidu est un initié qui s'ignore). :bo:

Chacun fait résonner sa sensibilité à celle de l'auteur. C'est parfois totalement direct, c'est parfois beaucoup plus long à approcher. Il n'y a pas de mieux ou de moins bien.

Un bon poème sera déjà une affaire de goût et de sensibilité, et ensuite de reconnaissance de la qualité de l'expression, qu'elle soit purement poétique ou profondément liée à l'esthétique.

Je pense qu'il y a une connivence avec l'auteur, dans son propos et dans sa façon de le formuler, de l'embellir.

Sinon on ne trouverait pas ça élégant, on ne chercherait même pas l'élégance et on lirait des dicos.

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  • 3 mois après...
Invité THEO2PHIL
Invités, Posté(e)
Invité THEO2PHIL
Invité THEO2PHIL Invités 0 message
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...et l'acrobatie versifiée peut être, elle aussi, limpide.

Mais elle en reste versifiée. Alors que ce sujet est dédié au poème en prose. :coeur:

Je trouve révélateur, mais surtout dommage, que l'on en revienne à l'habituelle opposition entre "poème de néophyte mais si vrai, si chargé de ressenti" et "poème hermétique, réservé à l'élite littéraire" (si tant est qu'il en existe une réelle, déjà). D'autant plus dommage que généralement ni l'un ni l'autre camp ne produisent les meilleurs textes : les premiers font un texte bourré de poncif et s'auto-infligent le respect d'une rime comme chose unique, nécessaire et suffisante pour faire un "poème". é ceux-là, le poème en prose vient rappeler une chose essentielle, c'est qu'il existe : on peut faire de la poésie sans faire de rime. C'est même souvent mieux. On peut aussi faire de la poésie sans faire de truismes et de tautologies inintéressantes, ni en exprimant peut-être des sentiments mais ne les suscitant, ne les partageant pas. Aux seconds, le poème en prose vient leur rappeler que l'on peut forger une prose avec les mêmes instruments acérés qu'ils maîtrisent (figures de style, etc.). C'est même souvent mieux. Et que la symbolique peut servir une histoire, et non pas forcément une forme figée et mourante.

Moi, j'aime la poésie en prose.

(d'ailleurs, chaque prose devrait être une poésie : comme les romans de Meyrink ou d'autres)

:blush:

C'est sûr qu'il faut avoir quelque chose à dire avant de faire des rimes ...pour ne rien dire finalement... :coeur:

Faut trouver des images qui parlent et les mots sont des outils pas une fin en soi.

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Invité THEO2PHIL
Invités, Posté(e)
Invité THEO2PHIL
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(je vais jeter un pavé dans la mare).

Cependant, la plupart de ceux qui n'ont pas eu l'expérience de la vivisection de poèmes, lorsqu'il s'agit d'en écrire un, finissent par écrire un amas de mots sans ressenti (autre que le ressenti d'un miroir : mais le ressenti n'est pas suggéré au lecteur) et dont le seul côté poétique est une forme imposée (généralement : en vers et en rimes) et non plus la poésie du fond (images, ressentis, suggestions, sujet, beauté) ni de la forme (procédés stylistiques sous-tendant cette beauté, originalités de la métrique et de la prosodie). Ceci-dit, beaucoup de ceux qui ont fait de cette "vivisection", ne sont pas capables de mieux, eux non plus.

Pour illustrer mes propos, il vous suffira de vous balader sur un endroit tel que celui-ci :

http://poemes.iceteapeche.com/

Cela peut suffire à certains ; si l'on trouve la béatitude en lisant ou écrivant des poèmes comme ceux-là, ce n'est pas un "mal". Mais à mon avis, la poésie, c'est autre chose, c'est mieux que ça. éa va plus loin que des ressentis minables de gens minables (je dis minable au sens étymologique) ¿ rêvons un peu, que diable. Lisons Clark Ashton Smith. :blush:

C'est la 1ere fois que j'entends parler de " vivisection de poèmes " :coeur: Que tu dissèques à la rigueur... Tu prouves toi même que la liberté de style est possible que si elle s'impose d'être ressentie et comprise . Impose-toi donc de ne pas employer un mot pour un autre si tu veux suggérer au mieux ta démonstration qui est d'ailleurs un sacré poncif entre les poètes classiques et les poètes modernes . Ce débat est tellement dépassé que tu ne vis pas avec ton temps qui serait plutôt celui de la synthèse des genres existants... Inutile de blablater et comme certains ont dit plus haut le talent est dans tous les genres comme l'absence de talent d'ailleurs. Dans ton prosélytisme il y a un amour passionné de la prose qui t'empêche de voir autre chose c'est tout .

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Je ne nierai pas le fait d'être plus réceptif à la prose ¿ c'est d'ailleurs bien pour cette raison que j'ai originellement ouvert ce topic sur le sujet de la poésie en prose ¿ mais cela n'a aucunement signifié que le talent y serait exclusif ; d'ailleurs, cela me gêne assez que mes interventions t'aient laissé à penser cela. Il y a de très belles rimes, et le débat n'est certainement pas entre poètes anciens et modernes (il est évident qu'il y a également de mauvais anciens et de bons modernes, est-ce vraiment utile de l'écrire noir sur blanc?). Cependant, la plupart des poètes improvisés du dimanche, ne connaissent de la poésie que les rimes apprises à l'école, et un vague, indéfinissable sentiment que le poème doit être sentimental, mignon, sensible, etc. Et ainsi, ceux-là vont plus souvent rater leur poème en vers (cf. site sus-cité) car c'est la seule chose qu'ils connaissent et pratiquent.

De plus, je ne fais aucun prosélytisme. :blush:

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Invité THEO2PHIL
Invités, Posté(e)
Invité THEO2PHIL
Invité THEO2PHIL Invités 0 message
Posté(e)

Bah laisse les faire pouet pouet le dimanche sur leur nationale 7 . Quand ils auront compris qu'ils sont carrément dans le décor, ils iront s'essayer à un autre sport de compétition .... :blush:

PROSIT !!! :snif:

Je ne nierai pas le fait d'être plus réceptif à la prose ¿ c'est d'ailleurs bien pour cette raison que j'ai originellement ouvert ce topic sur le sujet de la poésie en prose ¿ mais cela n'a aucunement signifié que le talent y serait exclusif ; d'ailleurs, cela me gêne assez que mes interventions t'aient laissé à penser cela. Il y a de très belles rimes, et le débat n'est certainement pas entre poètes anciens et modernes (il est évident qu'il y a également de mauvais anciens et de bons modernes, est-ce vraiment utile de l'écrire noir sur blanc?). Cependant, la plupart des poètes improvisés du dimanche, ne connaissent de la poésie que les rimes apprises à l'école, et un vague, indéfinissable sentiment que le poème doit être sentimental, mignon, sensible, etc. Et ainsi, ceux-là vont plus souvent rater leur poème en vers (cf. site sus-cité) car c'est la seule chose qu'ils connaissent et pratiquent.

De plus, je ne fais aucun prosélytisme. :coeur:

Bah laisse les faire pouet pouet le dimanche sur leur nationale 7 ... Quand ils auront compris qu'ils sont dans le décor, ils iront s'essayer à un autre sport de compétition... :coeur:

PROSIT !!! :bo:

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Invité guns
Invités, Posté(e)
Invité guns
Invité guns Invités 0 message
Posté(e)

désolé de ne pas faire de prose,j'écris juste ce que je ressens :blush:

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Invité Delling
Invités, Posté(e)
Invité Delling
Invité Delling Invités 0 message
Posté(e)

Ce qui me plait en poésie, c'est ce que j'écris. On n'est jamais mieux servi que par soi même.

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  • 2 semaines après...
VIP, 41ans Posté(e)
Yiauthli VIP 4 197 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Loin de moi l'idée de vouloir me méler à ce débat qui ne m'intéresse guère...

Je voulais simplement ajouter à la recommandatione de Karbomine :

J'ajoute encore l'excellent Plume d'Henri Michaux...

Ailleurs, du même auteur, qui est l'un de mes bouquins préféré.

Et ce qui demeure pour moi LE livre :

Le Livre de l'Intranquilité de Pessoa, nouvelle traduction et présentation, ed. Christian Bourgois, 2002 (ou à peu près).

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Invité Delling
Invités, Posté(e)
Invité Delling
Invité Delling Invités 0 message
Posté(e)

Lointain intérieur et La vie dans les plis. De plus.

Ou toute ses oeuvres, sinon.

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  • 4 mois après...
Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Nocturne.

Les voici mûrs, ces fruits d'un ombrageux destin. De notre songe issus, de notre sang nourris, et qui hantaient la pourpre de nos nuits, ils sont les fruits du long souci, ils sont les fruits du long désir, ils furent nos plus secrets complices et, souvent proches de l'aveu, nous tiraient à leurs fins hors de l'abîme de nos nuits... Au feu du jour toute faveur! les voici mûrs et sous la pourpre, ces fruits d'un impérieux destin. ¿ Nous n'y trouvons point notre gré.

Soleil de l'être, trahison! Où fut la fraude, où fut l'offense? où fut la faute et fut la tare, et l'erreur quelle est-elle? Reprendrons-nous le thème à sa naissance? revivrons-nous la fièvre et le tourment? ... Majesté de la rose, nous ne sommes point de tes fervents : à plus amer va notre sang, à plus sévère vont nos soins, nos routes sont peu sûres, et la nuit est profonde où s'arrachent nos dieux. Roses canines et ronces noires peuplent pour nous les rives du naufrage.

Les voici mûrissants, ces fruits d'une autre rive. ¿Soleil de l'être, couvre-moi!¿ ¿ parole du transfuge. Et ceux qui l'auront vu passer diront : et qui fut cet homme, et quelle, sa demeure? Allait-il seul au feu du jour montrer la pourpre de ses nuits? ... Soleil de l'être, Prince et Maître! nos ¿uvres sont éparses, nos tâches sans honneur et nos blés sans moisson : la lieuse de gerbes attend au bas du soir. ¿ Les voici teints de notre sang, ces fruits d'un orageux destin.

é son pas lieuse de gerbes s'en va la vie sans haine ni rançon.

¿ St-John Perse, in
Chronique pour un équinoxe
, 1972

Comment l'interprétez-vous?

Sans vouloir orienter les esprits, je vois cela comme une histoire d'amour, d'enfant, de tromperie, de fausse-couche, d'abandon.

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  • 4 semaines après...
Membre, 90°, 48ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
48ans‚ 90°,
Posté(e)

Critérium :

Je touve le sujet de ce topic très intéressant. Principalement parce qu'il se rapproche d'une problématique qui m'a déjà fait m'interroger quelquefois :

J'écris moi même un peu de ce que j'aime à croire de la poésie (voir http://www.forumfr.com/index.php?autocom=b...blogid=623& , par exemple). Et comme beaucoup, je cherche à améliorer mon style. Cependant, je suis vite bloqué par la définition de ce qui défini un poème. Si les notions telles que les rimes et leur richesse (en nombre de syllabes ou en rareté d'usage des syllabes) et le nombre de pieds ou le rythme sont des choses que je contrôle à peu près (je suis plutot matheux) j'ai beaucoup de mal à définir les constituants complémentaires qui font qu'un texte de prose est poétique. Voici la liste des "concepts poétisants" que j'appréhende.

* faciles à respecter (pour moi)

-rimes

-nombre de pieds par vers

-nombre de vers pas texte

-régularité de la rythmique

-richesse et recherche du vocabulaire

* difficiles à respecter (toujours pour moi)

-sujet (qu'est ce qui défini qu'un sujet est bon ?)

-ambiguité du sujet / sens multiples dans le sujet

-ambiguité du texte / sens multiple dans certaines manières d'exprimer un ressenti sur le sujet

-contrainte du champ lexical (est-ce que ce n'est pas une restriction, en terme de vocabulaire utilisable)

-usage de métaphores, de répétitions, d'effets de styles riches (mais lesquels) ...

-usage d'effet de surprise, d'oppositions, de contrerythmes (mais quoi d'autre) ...

Bien sûr, cette liste n'est ni exhaustive, ni nécessaire. Ce sont juste les pistes que j'explore. Je n'ai absolument aucune connaissance en poésie classique. Par exemple, tu vois, je suis incapable de dire qu'un texte en prose est poétique ou pas, parce que je ne sais pas sur quoi me baser pour le dire. Au mieux, je peut dire qu'il chante à mes oreilles. Alors j'aimerai bien avoir une ébauche de ta liste de "points de mesure" qui te permettent de penser qu'un texte est poétique ou pas, surtout ceux que moi je ne sais pas voir.

Tu ferais ça ?

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Membre, nyctalope, 39ans Posté(e)
Criterium Membre 2 852 messages
39ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Je me garderais bien de définir avec rigueur la limite qui ferait qu'un texte en prose soit qualifiable de poétique ou pas, car je crois qu'elle n'existe pas ¿ au sens où elle est résolument floue. Pour autant, certains textes paraissent clairement poétiques (Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand par exemple), et d'autres le paraissent beaucoup moins (un rapport du CNRS). On pourrait même se dire qu'il y a là une question de point de vue ; je crois que quelqu'un peut s'arranger pour donner un aspect poétique à une ordonnance médicale ¿ imaginons un Pérec fou du XXIe ¿ mais que toutefois cela n'apparaisse pas clairement à tout le monde, de toute humeur.

Pour ma part, je perçois cela plus en tant qu'intuition qu'en appliquant une liste systématique de critères pré-définis. Et je crois que c'est important ; ¿ mais une fois cette précaution prise, rien ne nous empêche de nous interroger... Il y a tous les critères dont tu as parlé, déjà, qui tous, peuvent être appliqués à la prose (rimes, assonances, allitérations, rythme, métrique, champ lexical, vocabulaire ¿ et pas seulement par sa complexité, mais surtout par son choix ¿ figures de style : bref la forme ; et sujet, capacité à faire exprimer des choses, clairement ou hermétiquement, bref le fond) ; le plus important étant à mon avis l'intention. Le style. A priori l'on se dirait que le texte doit être ciselé ; il s'oppose au langage courant, vulgaire ¿ au sens étymologique du terme ¿, médiocre, informatif, purement utile : là le but est de créer (ποεῖν : faire → ἡ ποίημα : la chose faite, la création → poema,æ → poème), de créer, même, quelque chose de Beau, ou au moins, de Joli.

L'on pourrait sûrement imaginer un poème en prose écrit dans un style de gare ¿ et dans ce cas l'aspect poétique ne dépendrait que de sa capacité à faire s'exprimer, presque à notre insu, des sensations fortes ou aborder un autre point de vue ¿ mais, dans l'ensemble, et cela n'engage que moi, j'ai tendance à penser qu'il faut qu'il soit écrit Différemment. ¿ Pour essayer quand même de te répondre, lorsque tu demandes d'autres "points de mesure" que tu n'aurais pas cités, j'aurais tendance à ré-insister sur (i) le rythme, mot volontairement général et flou (ii) la sculpture ¿ je ne sais comment exprimer autrement l'intentionnalité de créer, quelque chose de beau (iii) les mots ¿ non pas en termes de complexité de vocabulaire, mais comme une large palette de couleurs ; c'est bien avec cette forme que l'on s'autorise(rait) à mélanger les langues entre elles (cf. certains passages de James Joyce que l'on peut considérer comme des poèmes en prose), à réinsuffler de la vie dans les anciens mots de notre langue (cf. Aloysius Bertrand). ¿Humer l'odeur de la drève.¿ ¿ Rien que cela fait rêver.

Souvent, et artificiellement, les poèmes sont considérés comme des textes courts, à placer en recueils ; ce n'est en rien une limite, mais je crois que la plupart des gens auront tendance à s'imposer cette contrainte, qui pourtant n'en est pas une, et ainsi cela pourrait donner un autre "point de mesure" ¿ mais je ne le trouve pas pertinent.

¿ Ayant dit tout cela, c'est-à-dire en n'ayant rien dit, as-tu gré?

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Membre, 90°, 48ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
48ans‚ 90°,
Posté(e)

Je te sais gré, si tu me permet cette petite correction :yahoo: (é moins que je ne passe ainsi à coté d'une forme poétique cachée :rtfm: )

Tes mots sont tombés dans mon escarcelle et ils en ressortirons à bon escient, merci.

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