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Pédophilie : un prétexte de l'UMP pour censurer l'opposition ?


Grenouille Verte

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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LIBERTéS - Loppsi : "Est-ce au gouvernement de limiter la liberté de consultation sur Internet ?"




Dans l'éternel affrontement entre libertés et sécurité, un expert prend position à propos du projet de loi Loppsi, défendu par le gouvernement.



Le projet de loi Loppsi (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) fait débat . Défendu par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, il prévoit plusieurs évolutions controversées, dont la possibilité pour les policiers de s'introduire sur les ordinateurs à distance plus facilement qu'auparavant, et un système de filtrage des sites pédopornographiques. lepoint.fr a interrogé Guillaume Lovet, expert en cybersécurité.

lepoint.fr : Comment voyez-vous le débat autour de la loi Loppsi ?

Guillaume Lovet : Le débat sur l'éventuelle dangerosité d'un système de filtrage Internet pour les libertés individuelles en général et la liberté de l'information en particulier est ici relativement délicat, car dans Loppsi, le filtrage cible très précisément les sites pédopornographiques. En critiquer la légitimité revient à s'ériger, de fait, en défenseur des pédophiles. Pourtant, le problème est plus complexe qu'il n'y paraît. Par exemple, est-ce au gouvernement de limiter la liberté de consultation sur Internet ? On sait que la liberté d'expression (et donc de consultation) a des limites, telles que l'incitation à la violence, à la haine raciale, ou encore le négationnisme, mais au moins, est-ce un juge qui décide si ces limites sont franchies... Pas un système de filtrage "proactif", dont le contenu est élaboré de manière secrète par l'exécutif.

lepoint.fr : Concrètement, que craignez-vous ?

G. L. : Historiquement, tous les systèmes de censure secrets, quel que fût leur objectif initial, donnèrent lieu à des dérives antidémocratiques. En décembre 2008, WikiLeaks, un site de défense de la liberté de la presse et de l'information, publie la liste secrète des sites censurés par le ministère de l'Information et des Technologies de la communication de Thaïlande. Alors que le système, à l'origine, fut installé pour lutter contre la pédopornographie, les 1.203 sites de la liste sont tous étiquetés dans la catégorie "lèse-majesté", c'est-à-dire critiquant la famille royale. En mars 2009, la liste secrète des 2.395 sites censurés par l'ACMA (Autorité australienne des communications et des médias) "fuite" à son tour. Une bonne moitié d'entre eux n'ont rien à voir avec la pédopornographie. On y trouve des sites pornographiques traditionnels, mais aussi, curieusement, des sites de poker, des vidéos YouTube, des
pages Wikipedia, des sites gay, des sites sur l'euthanasie, des sites de religions "marginales", des sites antiavortement (contenant des images de foetus avortés) et pour finir, le site d'un cabinet dentaire de la province du Queensland. En bref, un édifiant cocktail de thèmes qui durent sembler moralement dangereux à quelque censeur, et d'erreurs grossières. En Finlande, même scénario : comme toutes les autres listes secrètes, la liste finnoise finit par être publiée. Là encore, certains sites ne sont pas pédopornographiques. Plus inquiétant encore : elle contient un site d'opposition à la loi sur le filtrage, qu'un internaute finlandais avait créé pour en critiquer la légitimité. Alors, la France sera-t-elle une exception, en parvenant à limiter strictement son filtrage aux sites pédopornographiques, sachant que la liste est fournie par le ministère de l'Intérieur aux FAI (fournisseurs d'accès à Internet), de manière secrète,
et sans autre forme de contrôle ?

lepoint.fr : Néanmoins, pensez-vous que cette loi peut être utile ?

G. L. : De l'avis de tout le monde (FAI eux-mêmes, experts, associations d'utilisateurs, etc.), le système ne permettra pas d'empêcher un utilisateur "avisé" d'accéder à un site bloqué. La recommandation "Les Enfants du Net III" rendue par le Forum des droits sur l'Internet (qui comprend des "observateurs des pouvoirs publics", représentant notamment les ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Recherche) le reconnaît elle-même. Le système ayant un coût conséquent, à la fois pour l'état (on parle de 48 millions de dollars pour la mise en place du système en Australie, un pays trois fois moins peuplé que la France) et pour l'utilisateur (avec une possible dégradation de la vitesse de connexion) et une efficacité très limitée, on se demande alors pourquoi maintenir sa mise en place.


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Source: Le Point
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  • 1 an après...
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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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La Loi LOPPSI 2 vient d'être votée : ça y est, le gouvernement va pouvoir censurer tout et n'importe quoi, sans aucun contrôle. Il faudra juste lui faire confiance...

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  • 10 mois après...
Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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Comme la question de l'homosexualité et de la pédophilie reviens en débat d'actu, je fais remontrer ce sujet.

A l'époque, personne n'avait trouvé choquant, en France, que l'Australie amalgame pédophilie et homosexualité.

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Membre, 49ans Posté(e)
lily12 Membre 2 037 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
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Souhaitons vite un changement de président et de gouvernement.:sleep:

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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Comme la question de l'homosexualité et de la pédophilie reviens en débat d'actu, je fais remontrer ce sujet.

A l'époque, personne n'avait trouvé choquant, en France, que l'Australie amalgame pédophilie et homosexualité.

C'est parce que l'amalgame est entre "pédophilie" et "tout un tas de trucs sans rapport". Si la deuxième catégorie inclut quelques sites gays, elle inclue aussi du grand n'importe quoi. L'attention a été fixée sur l'absence de pertinence globale du système. C'était une question bien plus générale (ce sujet en lui-même présente bien la question de manière générale, sur la censure, le contrôle, l'abus et la liberté)

En mars 2009, la liste secrète des 2.395 sites censurés par l'ACMA (Autorité australienne des communications et des médias) "fuite" à son tour. Une bonne moitié d'entre eux n'ont rien à voir avec la pédopornographie. On y trouve des sites pornographiques traditionnels, mais aussi, curieusement, des sites de poker, des vidéos YouTube, des pages Wikipedia, des sites gay, des sites sur l'euthanasie, des sites de religions "marginales", des sites antiavortement (contenant des images de foetus avortés) et pour finir, le site d'un cabinet dentaire de la province du Queensland.

Si on veut jouer à ton jeu : personne n'a été choqué que l'on amalgame pédophilie et sites de poker. :smile2:

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Comme la question de l'homosexualité et de la pédophilie reviens en débat d'actu, je fais remontrer ce sujet.

A l'époque, personne n'avait trouvé choquant, en France, que l'Australie amalgame pédophilie et homosexualité.

C'est parce que l'amalgame est entre "pédophilie" et "tout un tas de trucs sans rapport". Si la deuxième catégorie inclut quelques sites gays, elle inclue aussi du grand n'importe quoi. L'attention a été fixée sur l'absence de pertinence globale du système. C'était une question bien plus générale (ce sujet en lui-même présente bien la question de manière générale, sur la censure, le contrôle, l'abus et la liberté)

Bof, ça n'a pas choqué grand monde que des sites de poker ou autre soient censurés au nom de la lutte anti-pédophilie. A part le Point, aucun journal français n'en a parlé.

L'information est passé à la trappe.

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