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Avocat du Président et membre de la commission Leger


anhdo

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anhdo Membre 3 481 messages
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La présence de Thierry Herzog est au c¿ur des critiques dénonçant un manque d'indépendance de la commission.

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K.L.

«Une commission fantoche» : c'est le qualificatif retenu par les organisations professionnelles de magistrats pour qualifier le comité (14 membres) présidé par Philippe léger. Son manque d'indépendance, en tout cas, est vivement critiqué. En particulier, la présence en son sein de Me Thierry Herzog, avocat personnel du président de la République. Mercredi dernier, il a soutenu l'action du comité Léger à l'audience du procès des faux électeurs du Ve,à Paris, où il défendait Jean Tiberi. «Il est bon que les réformes envisagées en haut lieu puissent être menées à terme», a-t-il déclaré. Jugeant que Tiberi avait été «maltraité» et victime «d'une instruction à charge», il a demandé «qu'on en finisse avec le système du juge d'instruction».

Thierry Herzog a connu Nicolas Sarkozy en 1981, l'année de leurs prestations de serment d'avocat. Il engage pour lui des actions en justice depuis plusieurs années. «Il n'est pas connu pour ses analyses ou des prises de position juridiques», souligne une magistrate. On a vu Thierry Herzog défendre, comme avocat pénaliste, plusieurs «porteurs de valise» (Jean-Paul Schimpf, Georges Philippe) dans les affaires de corruption impliquant le RPR (HLM de Paris et des Hauts-de-Seine). Il est à l'origine du dessaisissement du juge Eric Halphen du dossier des HLM de Paris en 2001. En janvier 2006, il dépose la plainte de Nicolas Sarkozy, pour «dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux» dans le dossier Clearstream.

Depuis la présidentielle, l'avocat est de certains voyages officiels à l'étranger - le dernier en Chine. En 2008, il dépose la plainte du président contre le Nouvel Observateur dans l'affaire du faux SMS de Sarkozy à son ex-épouse («Si tu reviens, j'oublie tout»). «C'est la première fois qu'un président en exercice porte plainte contre un organe de presse, mais c'est aussi la première fois qu'on traite aussi mal un président en exercice», déclare-t-il. Il défend aussi le droit à l'image du couple présidentiel contre la compagnie Ryanair, ou Jean Sarkozy dans «l'affaire du scooter». En novembre, c'est encore lui qui plaide l'interdiction des poupées vaudous à l'effigie de Nicolas Sarkozy. Certains de ces dossiers seraient gérés avec Patrick Ouart, le conseiller justice de l'élysée. «A nous deux, au regard de notre complémentarité, on arrive à faire en sorte que le Président ait un dossier clé en mains», a déclaré récemment Thierry Herzog au Monde.

Outre le cas Herzog, la surreprésentation de personnalités du ministère public fait grincer. Ils sont quatre : Philippe Léger, lui-même ancien avocat général, Laurent Le Mesle, procureur général de la cour d'appel de Paris, Louis Di Guardia, premier avocat général près la Cour de cassation et Philippe Lemaire, procureur de la République de Lille. Ce dernier a publiquement emboîté le pas du Président, jugeant «faible», «la valeur ajoutée par le juge d'instruction» dans les procédures. «On connaît aussi les positions de M. Jean-Pierre Escarfail, le président de l'Association pour la protection contre les agressions et les crimes sexuels (Apacs)», signale un magistrat. Il a souvent dit être «complètement sur la longueur d'ondes du Président» au sujet de la rétention de sûreté. Du côté des avocats, Me Paul Lombard, le célèbre pénaliste marseillais de 82 ans, a déclaré «il faut que cette réforme se fasse» aussitôt après l'annonce de Nicolas Sarkozy.

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