l'échancrure de la folie

tu me regardes m'ensenglanter dans la cage du langage

et te demande même pas pourquoi autant d'effort ?

Allons y pourtant.

un pied dans la folie, un autre dans l'oubli.

C'est la seule façon de poser.

La folie je la connaît bien, elle est mon amie.

Elle rayonne comme un espadon

car le fini finit par finir

et le des piliers -enfin - du repos

se fonde où s'effraient les mondes.

L'autre pied, prend appui dans l'oubli.

et j'enserre le tout.

C'est si vivifiant l'origine : le temps dresse ses pics en dentelles bleuâtres,

je serre encore et je le sens s'arrêter,

c'est comme les pièces d'un immense puzzle,

dans un dernier tournoiement elles se figent

tout est clair, le moindre atome est synchrone

tout tourne autour de la pièce manquante,

tu peux lui donner un nom.

Moi, je l'ai nommer SOUFFRANCE !