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Les revenus du capital pour financer le RSA


Invité donjuan

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
Sauf que les radar sont surtout là pour rapporter du fric a l état ce n est plus simplement de la prévention routiere.Quand j'ai entendu la mesure envisagée sur les ondes, j'ai d'abord trouvé cela judicieux. Pour une fois que ce n'était pas le revenu du travail qui trinquait. Et puis j'ai réalisé que ceux (les potes à Sarko) qui bénéficient du bouclier fiscal ne verseront rien. Sauf s'il nous annonce à Laval que le bouclier fiscal passe à 51%, cette décision sera donc encore un sale coup pour les classes moyennes. Mais qui fera un jour payer ceux qui remplissent leurs baignoires de fric ? La crise cogne à tour de bras sur les gens modestes et pendant ce temps-là les yachts se louent très bien, les villas de rêve aussi, Ferrari vend des bagnoles, Cartier des bijoux. Il y a même des salopards qui osent toucher les allocs familiales alors qu'ils nagent dans la tune. Et au bout de cela, on trouve des gens dits de gauche, tendance bobo PS, pour nous expliquer que Besancenot est un dangereux utopiste avec son NPA. Comme si l'histoire était figée et le capitalisme triomphant pour le reste des temps. Non mais ça va pas ou quoi ?I y a 2 politiques: une pour les bas et moyens revenus ( qui se débrouillent entre eux ) , et une autre pour les plus riches ( qui se débrouillent entre eux aussi ).

Exactement :snif:

Bien entendu mais des sacrifices qui soient proportionnels et justes ce qui n est pas le cas.

:snif: il faut que les sacrifices soient proportionnels et justes pour l'avenir de la cité

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Membre, forumeur révolutionnaire, 50ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
50ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Martin Hirsch, fort honorable au demeurant, crée le RSA pour venir en aide aux plus démunis. Ce n'est pas idiot a priori, tant il est urgent dans ce pays de redonner de l'espoir. Mais, hélas, les technocrates étant passés par là, ce dispositif risque fort de se transformer en fiasco social. Je vais tâcher de m'en expliquer, à travers un cas très concret et très proche de moi-même.

Tout d'abord, la population concernée est très importante puisqu'elle compte 1 300 000 personnes assujetties au RMI. Je dis bien assujetties et non « bénéficiaires », comme le dit le gouvernement. Certains profitent sans doute de ce système pour ne rien faire, et les politiques ont une fâcheuse tendance à l'heure actuelle de fustiger l'ensemble des RMIstes, en dressant la population laborieuse contre eux. Le mot « assistanat » est employé trop souvent pour être tout à fait innocent. Et diviser pour régner est souvent une excellente manière de se faire bien voir quand on dirige un pays aussi disparate et égoïste que la France. Mais la réalité est tout autre. La très grande majorité des RMIstes n'ont pas choisi leur situation.

Depuis de nombreuses années, les entreprises privées, surtaxées, surchargées, ont été contraintes de délocaliser leur main-d'¿uvre pour garder une compétitivité vitale à leur survie. Le résultat des politiques menées depuis vingt ans en France est aujourd'hui un chômage de masse qui est plus proche de 20 % de la population active que des 7 ou 8 % de la classe 1 (sur 8) de l'ANPE, annoncés hypocritement par le gouvernement. On conviendra que la plupart des chômeurs n'ont aucune responsabilité dans leur situation. Des pans entiers de l'économie française ont purement et simplement disparu. Textiles (Vosges et Nord), électroménager (Moulinex), automobiles (Peugeot, Renault), aéronautique (EADS, Latécoère), agriculture (Pac européenne, politique de la jachère, grande distribution), sidérurgie (Nord-Est, Usinor), mines, verreries (Baccarat, Duralex, BSN) et tant d'autres.

Certaines activités ont été transférées dans des pays à moindre coût salarial, ce sont les délocalisations. D'autres ont été purement et simplement abandonnées, détruites sur l'autel de la modernisation. Parallèlement, nous n'avons pas adapté nos dépenses publiques à la nouvelle donne et la démographie a fait le reste. De plus en plus de monde pour de moins en moins de travail. Et, bien sûr, toujours aucune esquisse de meilleure répartition des richesses obtenues grâce à la productivité.

D'où une baisse continue des salaires, une dévalorisation constante des qualifications (le Smic est le salaire commun maintenant alors qu'il avait été créé pour les moins qualifiés au départ). Voilà le constat nécessairement succinct de la situation.Une frange de plus en plus importante de la population active se retrouve marginalisée, exclue du monde du travail. Et, contrairement à une idée reçue (voire répandue), il n'y a pas que des analphabètes et des gens peu qualifiés (diplômés) parmi les RMIstes.Posons-nous la question : comment devient-on RMIste ? Rien de plus facile !L'entreprise délocalise ou dépose son bilan et vous voilà chômeur sans que vous ayez démérité en aucune façon. Le gouvernement vote la Loi « De Lalande » qui interdit de licencier après 50 ans et vous voilà chômeur à 49 ans (les DRH ne prennent pas de risque dans les multinationales).Ensuite, les choses vont très vite. Vous perdez bien sûr tout contact avec vos « amis » dans l'entreprise, vous êtes « malade », atteint du virus de l'« infréquentabilité », exclus. Les Assedic vous versent 57 % de votre ancien salaire au mieux pendant douze mois. Douze mois pendant lesquels vous allez remuer ciel et terre pour retrouver un boulot qui n'existe pas ou plus. On va vous former à des trucs inutiles comme de savoir faire un CV, taper à la machine, faire du tricot. Douze mois ça passe vite, très vite. Et pendant ce temps-là, les factures s'amoncellent car le loyer, l'EDF, le téléphone, la bouffe n'ont pas diminué comme vos revenus, eux. Ils ont même augmenté.Et, un beau matin, vous recevez une lettre des Assedic comme quoi vous n'avez plus aucun droit, plus d'argent et on vous informe que votre couverture sociale (la Sécu) ne vous garde encore qu'un an. On vous « aide » en vous joignant les papiers du RMI, de la CMU, de l'ASS, si vous y avez droit. Et voilà, fermez le rideau, la société vous remercie d'avoir cotisé trente ans ou plus et vous souhaite bonne chance.Alors, on rame de plus en plus, on est prêt à accepter une diminution de salaire. Il faut bosser rien que pour vivre, s'en sortir. On va voir des psys car il paraît que c'est vous qui déconnez, pas le système. Pour un peu vous finiriez par le croire.

Et puis, on ne retrouve toujours pas de boulot, trop qualifié, trop vieux, trop cher (on ne vous demande même pas combien vous voulez, mais vous êtes trop cher de toute façon).Bien sûr, l'ANPE vous voit encore un peu de temps en temps (normal, vous êtes encore inscrit, mais plus dans la liste 1 donc plus comptabilisé dans les « vrais » chômeurs), et puis de moins en moins sans jamais rien vous proposer (vous savez, trop qualifié, trop vieux, etc.) Et, un beau jour, vous recevez un courrier de radiation pur et simple. Fermez le ban, vous n'avez plus aucune existence sociale. Vos diplômes, votre expérience, votre culture, on s'en fout, vous n'existez plus. Le cas dont je parle était cadre supérieur et gagnait, il y a dix ans, plus de 15 000 euros par mois. Il a aussi cotisé trente-cinq ans, mais pas dans un régime spécial ni dans la fonction publique. Le RMI institué par le gouvernement Rocard est aujourd'hui de 440 ¿ par mois. Si vous êtes à la rue. Mais si vous avez la chance d'être logé gratuitement, il est amputé de 12,5 % soit un RMI net de 396 ¿. C'est une assistante sociale qui vous l'accorde. Normal, vous êtes un cas social.Des années plus tard, on vous annonce que le RSA est LA solution. Depuis des années, vous entendez parler de plan sénior et autres foutaises qui n'ont jamais marché, alors vous êtes un peu sceptique quand même. Mais vous regardez, par curiosité.Le RSA, annoncé comme une grande réforme par notre (très) cher président, va permettre aux RMIstes de reprendre un travail à moitié du Smic (mi-temps) sans perdre les « avantages » du RMI. Concrètement, au lieu de 396 ¿ de RMI, vous percevrez 160 ¿ supplémentaires si vous « acceptez » un emploi à mi-temps au Smic (soit 500 ¿). Sachant que l'Etat bon prince ne vous enlèvera que 68 % de ce magnifique salaire pour vous conserver le RMI. Les 32 % restants font bien les 160 ¿ de plus. Donc vous allez bosser, souvent prendre votre voiture, manger hors de chez vous pour 160 ¿. Magnifique non ? é peine moins qu'un Chinois moyen. Et encore il va falloir le trouver ce merveilleux boulot. Car, même avec une loi aussi généreuse, il n'y a toujours pas de travail. Surtout de travail qualifié.Pour financer ce merveilleux outil à vaincre la pauvreté (selon Hirsch) et à éradiquer la fainéantise (selon Sarkozy), on crée une taxe supplémentaire sur les revenus du capital d'1,5 milliard d'euros. Pas sur tout le capital, bien sûr, seulement sur les petits épargnants, l'assurance-vie, les petits revenus fonciers, les maigres dividendes. Les grands fonds de pension, hedges funds s'en foutent complètement, ils sont étrangers et donc pas assujettis aux taxes françaises. D'ailleurs la bourse a monté de 2 % le jour de l'annonce par Sarko (28 août).Petit calcul bien innocent : 1,5 milliard de taxes, c'est grosso modo 800 000 RMIstes à 160 ¿ (1 920 ¿ par an). Donc les 2/3 des RMIstes retrouvant un boulot ! Bravo à nos technocrates pour cette embrouille, ce magnifique tour de passe-passe ! Gageons qu'au mieux 100 000 RMIstes retrouveront un job, et difficilement car pendant ce temps-là on n'a pas créé un seul emploi, on en a même détruit, grâce au RSA. Mais que le 1,5 milliard sera lui ponctionné chaque année sur la petite épargne et reversé comme d'habitude au budget général qui alimente la gabegie des fonds publics.

Moralité, une fois encore, on va dresser les Français les uns contre les autres, faire croire à ceux qui travaillent et gagnent péniblement juste de quoi survivre qu'ils financent les fainéants. Alors qu'en fait on utilise un procédé odieux, puisque s'appuyant sur la misère, pour inventer une nouvelle taxe !Curieusement aucun journaliste, aucun syndicaliste, aucun économiste n'a fait ce calcul¿Circulez braves gens, on réfléchit à la prochaine taxe (ça n'en fera que douze en un an et les caisses sont toujours vides, et la dette augmente, augmente, augmente¿).

http://fr.news.yahoo.com/agoravox/20080829...le-89f340e.html

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Invité Elaïs
Invités, Posté(e)
Invité Elaïs
Invité Elaïs Invités 0 message
Posté(e)
Peut-on qualifier 1% de confiscatoire ? Quant à injuste, je ne le trouve pas non plus. Pour une fois, ce ne sont pas les revenus du travail qui sont taxés. Car à ce compte là, laCSG est beaucoup plus confiscatoire et injuste. Là il ne faut pas perdre de vue que c'est juste la rente qui est taxée !

Oui ca te confisque 1% de ce qu'il te reste apres les autres x% qu'on a deja pris. Injuste si, puisque, ceux qui ont les moyens de justement payer ce petit 1%, ne le paieront pas.

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Denis Clerc : "Le RSA risque d'augmenter le travail à temps partiel"

LE MONDE | 29.08.08

Nicolas Sarkozy a détaillé, jeudi 28 août, le dispositif du revenu de solidarité active (RSA). Cette prestation a un double objectif : inciter les allocataires de minima sociaux à reprendre un emploi et améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs pauvres. Sans condamner la réforme, Denis Clerc en souligne de possibles effets pervers. Ce conseiller de la rédaction d'Alternatives économiques fut membre, en 2005, de la commission présidée par Martin Hirsch qui a promu l'idée du RSA. Il publiera, le 23 septembre, La France des travailleurs pauvres (Grasset).

Quel jugement portez-vous sur le RSA?

Un jugement nuancé : cela réduira (un peu) la pauvreté laborieuse, mais avec le risque d'augmenter les miettes d'emploi.

Pensez-vous que le RSA encouragera les employeurs à proposer des emplois à temps partiel ?

Le risque existe. Certains emplois à temps très partiel qui ne trouvent pas preneurs aujourd'hui pourraient bien, demain, être pourvus, car un complément de revenu social sera versé à ceux qui les occuperont. Non seulement les salariés seront plus enclins à les accepter, mais, probablement, ils seront contraints de le faire. Dans la nouvelle logique de droits et de devoirs, il y aura davantage de pression sur les candidats pour qu'ils acceptent ces emplois, qui sont paupérisants. L'Etat est déjà complice de cela puisqu'il incite, par des déductions fiscales et des baisses de cotisations sociales, les particuliers à multiplier ces emplois. Deux secteurs d'activité sont très exposés : les services à domicile (où la durée de travail hebdomadaire moyenne est de huit heures) et l'hôtellerie restauration. La France compte déjà 1,75 million de travailleurs pauvres."

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Membre, Posté(e)
vesto Membre 1 578 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cette mesure est injuste et confiscatoire. Il y aurait dû y avoir un plafond pour ne pas toucher les plus modestes salariés que l'on avait incité à épargner pour se constituer un petit pécule pour la retraite. Ce n'est pas des nantis ; ces gens qui se levaient tôt le matin pour de petits salaires. Tous les mois ils mettaient une petite somme sur leur livret retraite dans le but d'avoir une poire pour la soif. C'est bien une partie du fruit de leur travail qui est confisqué au profit de personnes qui, j'ai pu le constater, avaient un train de vie qui leur était supérieur. Pas de carte de ceci, pas d'exonération d'impôt, pas de loyers subventionnés pour eux. Tarif plein pot et jamais droit à rien. Si les gens veulent de meilleurs salaires qu'ils fassent comme toutes les générations qui les ont précédées. L'union et la grève.

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Membre, forumeur révolutionnaire, 50ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
50ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

C est la politique a Sarko rien d éttonant.

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Invité Simplicius
Invités, Posté(e)
Invité Simplicius
Invité Simplicius Invités 0 message
Posté(e)

Personne ne critiquait la voracité et la tyrannie des fonds de pension il y a peu ?

Pourtant ils sont constitués de l'ancienne postière de Milwaukee ou de l'instit retraité de Gloucester.

Y aurait-il une infâme rente étrangère et une gentille rente nationale qu'il ne faudrait taxer sous aucun prétexte même du chifre astronomique et confiscatoire... de 1% ? :snif:

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Membre, 114ans Posté(e)
artisho Membre 62 messages
Baby Forumeur‚ 114ans‚
Posté(e)

<H3 style="MARGIN: auto 0cm">Lisez çà! et transmettez autour de vous

RSA : un mauvais coup</H3>Plutôt qu'à un «coup à gauche» (Libé de vendredi) l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un financement du RSA par une taxe sur les revenus du capital ressemble à un coup de billard à trois bandes. Le Collectif-rto dénonce « l'ampleur du mensonge concernant le RSA » : « Ce dispositif est présenté comme la solution pour augmenter le revenu des travailleurs pauvres, alors qu'avec l'application du décret sur le train de vie, il va au contraire en exclure une partie de l'accès à un complément de salaire, mais aussi aux droits connexes afférents au statut de Rmiste ». Extraits. Voir l'analyse intégrale sur le site du collectif.

Collectif-rto.org. «Le projet de loi annoncé ajoute une mesure dont il faut espérer qu'elle attirera l'attention. Il s'agit de l'application automatique du décret sur le train de vie des allocataires de minima sociaux. De quoi s'agit-il ? Sous le prétexte habituel de la lutte contre la "fraude", un autre concept auquel peu s'attaquent en tant que tel, ce décret a institué une extension du contrôle sans précédent mais aussi une dénaturation de la nature des minima sociaux. Il autorise en effet la CAF et les autres organismes de la Sécurité sociale, à effectuer des contrôles, à l'insu et sans le consentement du "bénéficiaire" de minima sociaux, mais aussi de n'importe quelle autre prestation sociale.

Mais surtout, il crée de fait un nouveau mode de calcul des minima. Jusqu'ici ceux-ci étaient calculés en fonction du revenu actuel de la personne et de son foyer, ce revenu incluant aussi bien les salaires, que les "rentes" éventuelles liées à des placements mobiliers ou immobiliers.

Le décret institue la prise en compte du patrimoine grâce à quelques historiettes savoureusement mises en scène de rejetons de familles fortunées percevant le RMI. En effet, le barème applicable diminue ou supprime potentiellement le RMI, comme l'API ou les autres minima pour l'ensemble des couches moyennes et populaires. Pas besoin de château, la possession d'un pavillon Bouygues modèle économique suffit en Ile-de-France. Pas besoin d'y installer une piscine à bulles, les travaux pris en compte incluront la réfection de la toiture ou de la chaudière. Concrètement, les victimes de cette mesure ne seront pas les "plus pauvres des pauvres" : ceux-là continueront à garder leurs moins que rien. Ceci signifie tout simplement que la personne qui n'a plus ni salaire, ni indemnité chômage n'a plus d'autre choix que vendre l'ensemble de ses biens pour survivre. C'est là le sens du décret, et a fortiori de son application désormais systématique à tout nouvel entrant dans le RMI.

Cette nouvelle donne concernera aussi les parents isolés, puisque le RSA s'appliquera aux titulaires de cette allocation. Et bien au-delà d'ailleurs, il concernera un nombre grandissant de salariés, ceux dont la faible rémunération permet l'accès à un complément de salaire, à partir du moment ou ils sont éligibles au RMI. Là apparaît l'ampleur du mensonge concernant le RSA : ce dispositif est présenté comme la solution pour augmenter le revenu des travailleurs pauvres. Avec l'application du décret sur le train de vie, il va au contraire en exclure une partie de l'accès à un complément de salaire, mais aussi aux droits connexes afférents au statut de Rmiste, notamment droit aux transports ou accès automatique à une couverture sociale complémentaire.

Ceux-là en seront réduits à la précarité «brute», le salaire de merde et point barre. Le RSA est donc bien un plan Hartz 4 [réforme allemande du marché du travail en 2004, ndlr] à la française, et il entraînera les mêmes conséquences qu'en Allemagne : paupérisation brutale d'une partie de la population.

Mais Martin Hirsch a pour l'instant réussi à éviter toute mobilisation d'ampleur qui n'aurait sûrement pas empêché la mise en place du RSA, mais se serait jointe au rapport de forces global. Martin Hirsch, lui, a réussi le tour de force d'apparaître pendant des mois comme une sorte d'Ovni du gouvernement Sarkozy. Ceux qui ont participé au Grenelle de l'Insertion ont cru, ou fait mine de croire, qu'il était possible que le RSA aille à l'encontre de toutes les autres régressions sociales menées par ce gouvernement. Ceux qui ont voulu croire au miracle ont aujourd'hui une lourde responsabilité : ils ont permis à Martin Hirsch de gagner la bataille idéologique.»

Nicks. «Il faut faire travailler les gens à n'importe quel prix. L'Etat, encore une fois, subventionne (cette fois-ci indirectement) les entreprises sans contrepartie sur la qualité du travail. Le RSA est une machine à précarité qui permettra juste aux plus pauvres de survivre et interdira quasiment le refus d'offres scandaleuses, sous peine de n'avoir aucun minimum social.»

Torrent.«On voit très bien le calcul, ruiner l'épargne sauf celle des très riches, c'est redonner aux banques des marges de création monétaire en dopant les emprunts. La politique de Sarkozy, c'est vider les poches des Français de la classe moyenne pour les forcer à devenir les débiteurs des banques et donc de l'oligarchie financière. Ne cherchez pas ailleurs.»

Elébore. «Quelle escroquerie ! Faire payer les classes moyennes (assurance-vie, petit portefeuille d'actions¿) : voilà une idée qu'elle est bonne. Qu'est-il prévu de concret pour faire payer le vrai "capital" et récupérer un peu du paquet fiscal 2007 ?»

Réalisé par KARL LASKE

http://contrejournal.blogs.liberation.fr/

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Invité donjuan
Invités, Posté(e)
Invité donjuan
Invité donjuan Invités 0 message
Posté(e)

Lefebvre : «Pas d'égoïsme à courte vue sur le RSA»

(extraits)

Propos recueillis par Judith Waintraub 01/09/2008 | Mise à jour : 06:44 Lefigaro.fr

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Pour Frédéric Lefebvre, «plus le RSA fonctionnera et réinsérera des exclus, plus il fera faire d'économies à la collectivité». Crédits photo : Le Figaro

"En contradiction avec la promesse du candidat Sarkozy de baisser les impôts¿

En matière de prélèvements obligatoires, l'engagement est très clair : nous voulons les baisser. Ce mouvement a été entamé l'année dernière avec une baisse de 0,6 %. Quand on additionne les 12,5 milliards d'allégements de la loi Tepa, les 3 milliards de réduction d'im­pôt sur les sociétés pour les entreprises qui vont recourir au crédit d'impôt-recherche et le milliard de la suppression progressive de l'impôt forfaitaire annuel sur les sociétés, on a d'ores et déjà 16 milliards de réductions d'impôts. é côté du 1,5 milliard prélevé pour le RSA, on voit bien que la baisse des prélèvements obligatoires au bout du quinquennat n'est pas remise en cause. Cela ne veut évidemment pas dire que nous nous interdisons de toucher aux impôts ! Pour rééquilibrer le système, il faut en baisser certains et en augmenter d'au­tres. C'est le seul moyen de ré­former en atteignant l'objectif de plus de justice sociale.

Au risque de réduire le pouvoir d'achat des classes moyennes ?

D'après les chiffres de l'Insee, il y a eu ces cinq dernières années une hausse de 5 % du pouvoir d'achat, en chiffres corrigés de l'inflation. Pourtant, au cours de cette période, les Français ont eu le sentiment qu'il reculait. Pourquoi ? Parce que deux catégories et deux seulement ont bénéficié de son augmentation : d'environ plus 15 % pour les smicards, grâce à l'indexation du smic et à son unification, et de près de 20 % pour les bénéficiaires de revenus financiers et du patrimoine. C'est une question de justice sociale que les revenus du patrimoine participent à la solidarité nationale au lieu d'alourdir encore les impôts des classes moyennes qui travaillent."

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Membre, 45ans Posté(e)
Piccip Membre 548 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)

Ce qui m'énerve le plus concernant le RSA, c'est qu'on parle de taxe sur le capital. Alors que c'est complétement faux !!! C'est une taxe SUR L EPARGNE !!!! :snif:

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