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l'alphabet des écrivains et de leurs oeuvres

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chirona

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
Posté(e)

Merci Chirona :snif:

Alors donc, en P, Philip Pullman... Dont la série la plus connue est les trilogie A la Croisée des Mondes, mais qui a aussi écrit d'autre livres moins connus, comme la série des Sally Lockhart... Et qui est un de mes auteurs préférés (même si oui, c'est plutôt un auteur jeunesse... Que j'aime toujours autant en grandissant).

Donc allez, un chtit extrait... Vaguement spoiler...

"Viens, lui dit-elle, on est tous là, on n'est pas blessés. Et maintenant, on voit ou on va. Alors, continue d'avancer, continue. On ne peut pas faire autrement que de contourner ce...( Elle désigna l'abîme à ses pieds.) On est obligés de continuer. Je te jure que Will et moi, on ira jusqu'au bout. Alors, n'aie pas peur, n'abandonne pas, ne traine pas derrière. Fais passer le message aux autres. Je ne peux pas me retourner sans cesse, je dois regarder ou je mets les pieds. Je dois être sûre que tu nous suis, d'accord?

Le petit fantôme hocha la tête. Alors, dans un silence angoissé, la colonne des morts reprit son chemin en longeant le gouffre. Combien de temps il leur fallut, ni Will ni Lyra n'auraient su le dire; à quel point c'était effrayant et dangereux, pas une seconde ils ne pouvaient l'oublier. L'obscurité était si intense dans le gouffre qu'elle semblait attirer le regard vers elle, et une sensation de vertige terrifiante s'emparait d'eux dès qu'ils regardaient en bas. Chaque fois qu'ils le pouvaient, ils fixaient devant eux une pierre, une prise, une saillie, une plaque de graviers instables, et ils évitaient ainsi de regarder l'abîme, mais celui-ci les tentait, il les appelait. Ils ne pouvaient s'empêcher d'y jeter un coup d'oeil et, aussitôt, ils se sentaient vaciller, leur vision se mettait à tournoyer, et une horrible nausée les submergeait."

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Pour la lettre Q je propose Yann Queffelec avec Les Noces barbares

Résumé

Le chant d'amour de Ludo, enfant d'un viol, haï par sa mère, enfermé dans un grenier puis dans un centre psychiatrique... Un roman âpre et poignant sur la relation d'une mère et de son fils.

Je n'ai toujours pas eu le courage de lire ce roman qui dort dans ma bibliothèque depuis un certain temps. Je trouve le thème de l'histoire très difficile. Cela me fait penser à L'été meurtrier.

Merci Chirona :snif:

Mais de rien Kinwena :snif:

Modifié par chirona
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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
Posté(e)

Alors en R... Je résiste pas Ronsard, que j'adore...

Et je cite (dur de choisir entre l'ode à Cassandre et les sonnets pour Hélène :snif:)

Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avoit desclose

Sa robe de pourpre au Soleil,

A point perdu ceste vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las ses beautez laissé cheoir !

é vrayment marastre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vostre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez vostre jeunesse :

Comme à ceste fleur la vieillesse

Fera ternir vostre beauté.

Chirona, le livre dont tu parles à l'air effectivement très interessant... et pourtant je te comprends.. Y'a des livres qui sont durs à ouvrir...

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

bravo chirona pour la lettre Q, je n'arrivais pas a trouver!! :snif:

donc pour le S je propose Schmitt Eric-Emmanuel avec Oscar et la dame rose

un des plus beau roman que j'ai lu a ce jour!!

Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Elles ont été retrouvées par Maorie Rose, la dame rose qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Elles décrivent douze jours de la vie d'Oscar, douze jours cocasses et poétiques, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants. Ces douze jours seront peut-être les douze derniers. Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un très fort lien d'amour, ces douze jours deviendront légende.

j'espere qu'il y aura un autre tour de l'alphabet car il y a d'autes auteurs en S que j'adore! :snif:

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Un grand merci à Kinwena et à Grododo qui font vivre ce topic :snif:

Je rajoute un merci à Kinwena qui m'a permis de relire un poème de Ronsard que j'adore.

En T, je propose Jean Tardieu.

"Le tombeau de Monsieur Monsieur"

Dans un silence épais

Monsieur et Monsieur parlent

c'est comme si Personne

et Rien dialoguait.L'un dit : Quand vient la mort

pour chacun d'entre nous

c'est comme si personne

n'avait jamais été.

Aussitôt disparu

qui vous dit que je fus ?

- Monsieur, répond Monsieur,

plus loin que vous j'irai :

aujourd'hui ou jamais

je ne sais si j'étais.

Le temps marche si vite

qu'au moment où je parle

(indicatif-présent)

je ne suis déjà plus

ce que j'étais avant.

Si je parle au passé

ce n'est pas même assez

il faudrait je le sens

l'indicatif-néant.

- C'est vrai, reprend Monsieur,

sur ce mode inconnu

je conterai ma vie

notre vie à tous deux :

A nous les souvenirs !

Nous ne sommes pas nés

nous n'avons pas grandi

nous n'avons pas rêvé

nous n'avons pas dormi

nous n'avons pas mangé

nous n'avons pas aimé.

Nous ne sommes personne

et rien n'est arrivé.

Modifié par chirona
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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
Posté(e)

Un grand merci à toi pour l'avoir créé Chirona... J'adore ce sujet, vraiment :snif:

Bon par contre, toujours pas trouvé en U... Je cherche encore un peu, puis je reviens :snif:

Edit: Bon, je trouve toujours pas... On m'a suggéré Uderzo quand j'ai demandé autour de moi...

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

moi non plus je n'ai pas trouve en U

je passe discretement au V :snif:

donc un petit clin d'oeil a chirona avec Vargas Fred et "Pars vite et reviens tard" :snif:

Pour avoir rossé un armateur responsable de la mort de deux marins, Joss Le Guern, capitaine du chalutier Le Vent de Norois, a connu la prison, puis le chômage avant d'échouer à Paris et de devenir "crieur", place Edgar Quinet. Trois fois par jour, Joss relève les messages, accompagnés de pièces ou de billets, que ses clients ont déposés dans sa boîte et, trois fois par jour, perché sur une estrade, il crie les nouvelles devant les habitués du quartier. Un jour, Joss découvre dans sa boîte une étrange missive qui se révèle inquiétante. C'est tout au moins ce que pense Hervé Decambrais, un septuagénaire qui allie à la broderie de napperons une érudition peu commune. Et comme ces messages bizarres continuent d'arriver trois fois par jour, il va déployer tous ses efforts pour en détecter le sens caché.

Le commissaire principal Jean-Baptiste Adamsberg, qui vient d'être affecté à l'antenne du XIIIe arrondissement de la brigade criminelle, reçoit Maryse. La jeune femme est affolée d'avoir découvert peint en noir sur presque toutes les portes de son immeuble un grand 4 inversé accompagné des lettres CLT. Le policier se décide à prendre l'affaire au sérieux lorsque des tags similaires sont découverts dans un autre arrondissement et qu'un cadavre est retrouvé, la peau enduite de charbon. Bientôt les deux affaires vont se recouper.

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
Posté(e)

En "u" il y a Honoré d'Urfé qui a écrit l'Astrée :

« Auprès de l’ancienne ville de Lyon, du côté du soleil couchant, il y a un pays nommé Forez, qui en sa petitesse contient ce qu’il y a de plus rare au reste des Gaules… Plusieurs ruisseaux en divers lieux vont baignant la plaine de leurs claires ondes, mais l’un des plus beaux est Lignon, qui vagabond en son cours, aussi bien que douteux en sa source, va serpentant par cette plaine depuis les hautes montagnes de Cervières et de Chalmazel jusque à Feurs où Loire le recevant, et lui faisant perdre son nom propre, l’emporte pour tribut à l’Océan. »

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
Posté(e)

En W, James Welch... Ecrivain amérindien...

Avec le résumé de L'hiver dans le sang:

Le narrateur de ce beau conte, parfois si étrange, est un jeune homme sensible, mais auto-destructeur, qui vit dans la réserve des Blackfoot, dans le Montana. Il est hanté par des souvenirs, celui d'un frère ainé, mort à l'âge de quatorze ans; celui de son père (qui faisait rire les hommes blancs au bar local), retrouvé mort congelé dans la neige; et ceux de son héritage, jadis fier. Il accomplit son travail en somnambule, et se console avec les femmes. Les visions qu'il a, et les échos qu'il entend sont avalés par le vaste vide du Montana. Et pourtant il se bat contre ce vide, cherchant quelque chose qui le lierait à la terre de ses ancêtres.

(Je vous aurait bien mis un extrait, mais je ne l'ai qu'en version anglaise... :snif:)

Grododo, on dira rien pour le petit bond en avant :snif:

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
Posté(e)

En X, y a Xénophon d'Ephèse qui a écrit les Ephésiaques.

"Les Ephésiaques, ou les Amours d'Abrocome et d'Anthée, roman grec, en 5 livres, de Xénophon d'éphèse, auteur que quelques savants placent au IIe siècle après J.-C., mais qu'on rapporte plus communément au IVe ou au Ve. On suit dans cet ouvrage l'histoire de deux jeunes époux d'éphèse, qui, voyageant pour prévenir l'effet de sinistres prédictions, se trouvent bientôt séparés, et qui, au milieu des contrées diverses où la fortune les conduit, malgré des séductions et des périls de toute sorte, conservent la fidélité conjugale. Le livre ne manque ni de facilité ni d'agrément. Le style en est plutôt nu que simple, et sa clarté a quelque chose de pâle et d'un peu vulgaire. Le fond est à peu près le même que celui des Babyloniques, sauf les scènes de sorcellerie; et les aventures sont beaucoup moins invraisemblables."

source

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)
Grododo, on dira rien pour le petit bond en avant :snif:

merki! heureusement aya a bien rattrape le coup! :snif:

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
Posté(e)

Pour el U et le X j'ai trouvé une fois, je garantis pas que je retrouverai la prochaine :snif:

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
Posté(e)

En Y, Yeats, poète et écrivain Irlandais...

Avec un extrait du recueil La Tour (oui, je vous ai fait grace de la VO, j'ai trouvé une version traduite ^^)

Les nouveaux visages

Maintenant que vous êtes vieille, si vous veniez à mourir

La première, ni le catalpa, ni le tilleul odorant n’entendraient

Mes pas de vivant, et je ne retournerais pas où nous forgeâmes

Des œuvres que le Temps ne pourra entamer.

Que les nouveaux visages, dans les salles anciennes, déploient

Tous les tours qu’ils veulent ; la nuit peut l’emporter sur le jour,

Nos ombres vagabondes errer encore dans les allées de gravier,

Et les vivants, qui sait, paraître moins vivants que les ombres

Et si tu bloques, grododo, saute pas, j'ai un Z sous la main :snif:

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Merci pour le poème Kinwena, il est très beau.

En Z, je propose un auteur que j'aime beaucoup : Emile Zola.

Voici le résumé de mon roman préféré. Je vous en recommande vivement la lecture :

Au bonheur des dames : Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l'évolution des goûts : on entre dans le royaume de l'illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce.

Au Bonheur des Dames est publié en 1883, c'est le 11ème volume de la série les Rougon-Macquart. é travers une histoire sentimentale à l'issue inhabituellement heureuse, le roman entraîne le lecteur dans le monde des grands magasins, l'une des innovations du Second Empire. Le modèle du personnage de Octave Mouret est Auguste Hériot, co-fondateur des Grands Magasins du Louvre.

Voici un extrait :

"Denise hocha la tête. Elle avait passé deux ans là-bas, chez Cornaille, le premier marchand de nouveautés de la ville; et ce magasin, rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le coeur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste. Dans le pan coupé donnant sur la place Gaillon, la haute porte, tout en glace, montait jusqu'à l'entresol, au milieu d'une complication d'ornements, chargés de dorures. Deux figures allégoriques, deux femmes riantes, la gorge nue et renversée, déroulaient l'enseigne: Au Bonheur des dames. Puis, les vitrines s'enfonçaient, longeaient la rue de la Michodière et la rue Neuve-Saint-Augustin, où elles occupaient, outre la maison d'angle, quatre autres maisons, deux à gauche, deux à droite, achetées et aménagées récemment. C'était un développement qui lui semblait sans fin, dans la fuite de la perspective, avec les étalages du rez-de-chaussée et les glaces sans tain de l'entresol, derrière lesquelles on voyait toute la vie intérieure des comptoirs. En haut, une demoiselle, habillée de soie, taillait un crayon, pendant que, près d'elle, deux autres dépliaient des manteaux de velours."

Modifié par chirona
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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
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En "A" : Guillaume Apollinaire

Poèmes à Lou

XXIII

Quatre jours mon amour pas de lettre de toi

Le jour n'existe plus le soleil s'est noyé

La caserne est changée en maison de l'effroi

Et je suis triste ainsi qu'un cheval convoyé

Que t'es-t-il arrivé souffres-tu ma chérie

Pleures-tu Tu m'avais bien promis de m'écrire

Lance ta lettre obus de ton artillerie

Qui doit me redonner la vie et le sourire

Huit fois déjà le vaguemestre a répondu

« Pas de lettres pour vous Et j'ai presque pleuré

Et je cherche au quartier ce joli chien perdu

Que nous vîmes ensemble ô mon cœur adoré

En souvenir de toi longtemps je le caresse

Je crois qu'il se souvient du jour où nous le vîmes

Car il me lèche et me regarde avec tendresse

Et c'est le seul ami que je connaisse à Nîmes

Sans nouvelles de toi je suis désespéré

Que fais-tu Je voudrais une lettre demain

Le jour s'est assombri qu'il devienne doré

Et tristement ma Lou je te baise la main

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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En B, Dee Brown... Auteur de Enterre mon coeur à Wounded Knee, livre retraçant la fin des combats entre américains et amérindiens.

Je n'arrive pas à trouver d'extrait (c'est un livre qui date un peu), mais je vous conseille vraiment de le lire si vous en avez l'occasion... C'est une pure merveille.

Dee Brown est allé fouiller dans des archives, et récolter de nombreux témoignages, rendant ce livre semi documentaire criant de réalisme.

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Membre, 39ans Posté(e)
grododo Membre 2 344 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
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alors pour le C, je choisis un des livres qui m'a le plus bouleversee l'annee derniere Philippe Claudel "La petite fille de monsieur Linh"

un livre bouleversant, magnifique, 100 pages d'emotions et la fin... :snif:

C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi.

Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays,

celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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En D, Maurice Druon...

Et un extrait des (sublimissimes) Rois Maudits:

Petit dialogue entre Edouard II d'Angleterre et sa femme, Isabelle, "la Louve de France", fille de Philippe le Bel:

" -Car c'est me narguer, vous me conviendrez, continuait Edouard en fouettant l'air de la main, que de s'évader en perçant les murs d'une tour que j'ai fait moi-même construire pour qu'on ne s'en échappe pas.

-Peut-être, Sire mon époux, dit la reine, vous êtes-vous plus occupé quand vous la bâtissiez de la gentillesse des maçons que de la solidité de la pierre."

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Membre, Parle à ma main !, 35ans Posté(e)
aya Membre 2 715 messages
35ans‚ Parle à ma main !,
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En "e", Paul Eluard

La terre est bleue

(in L'amour La poésie)

La terre est bleue comme une orange

Jamais une erreur les mots ne mentent pas

Ils ne vous donnent plus à chanter

Au tour des baisers de s'entendre

Les fous et les amours

Elle sa bouche d'alliance

Tous les secrets tous les sourires

Et quels vêtements d'indulgence

é la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert

L'aube se passe autour du cou

Un collier de fenêtres

Des ailes couvrent les feuilles

Tu as toutes les joies solaires

Tout le soleil sur la terre

Sur les chemins de ta beauté.

Oeil de sourd

Faites mon portait.

Il se modifiera pour remplir tous les vides.

Faites mon portrait sans bruit, seul le silence,

A moins que - s'il - sauf - excepté -

Je ne vous entends pas.

Il s'agit, il ne s'agit plus.

Je voudrais ressembler -

Fâcheuse coïncidence, entre autres grandes affaires.

Sans fatigue, têtes nouées

Aux mains de mon activité.

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Membre+, Patate fossilisée, 37ans Posté(e)
Kinwena Membre+ 4 724 messages
37ans‚ Patate fossilisée,
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En F, William Faulkner

Avec un petit extrait de As I Lay Dying (Tandis que j'agonise)

La fille aînée de la famille, enceinte, va trouver celui qu'elle pense être le pharmacien (et qui n'est en réalité que son aide), pour "C'était ma nuit, de toute façon. J'ai donc aidé le vieux cornard à tout ranger. Je lui ai mis son chapeau sur la tête et je l'ai poussé dehors à huit heures et demie environ. Je l'ai accompagne jusqu'au coin, et je l'ai regardé passer sous deux réverbères et disparaître. Après ça, je suis retourné au magasin, et j'ai attendu jusqu'à neuf heures et demie, et puis j'ai éteint la devanture, j'ai fermé la porte à clef, ne laissant qu'une lampe allumée dans le fond, et je suis allé mettre de la poudre de talc dans six capsules, j'ai déblayé un peu la cave et, après ça, j'étais prêt.

Elle est arrivée à dix heures juste, avant que la pendule ait commencé à sonner. Je l'ai fait entrer et elle s'est avancée rapidement. J'ai regardé dehors, mais il n'y avait personne, sauf un gamin en salopette, assis sur le bord du trottoir. "Tu veux quelque chose ?" lui dis-je. II m'a regardé sans répondre. J'ai ferme la porte à clef, j'ai éteint la lumière, et je me suis dirigé vers le fond du magasin. Elle m'y attendait. Elle ne me regardait pas.

"Où c'est-il ?" dit-elle.

Je lui donnai la boite de capsules. Elle garda la boite dans ses mains, les yeux fixés sur les capsules.

"Vous êtes sûr que ça fera de l'effet ? dit-elle.

- Tout à fait sûr, dis-je, après que je vous aurai appliqué le reste du traitement.

- Où faut-il que j'aille pour ça ? dit-elle.

- En bas, dans la cave", dis-je."

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