Dans quel était la France et les Français au sortir de la 2ème guerre mondiale.

Bonjour,

j'entend  dire et je lis que la génération qui est désignée par les vieux qui a beaucoup de chance parce qu'elle n'ont pas connus la guerre.

Je voudrai, avec votre aide et si vous le voulez bien, rappeler à notre jeunesse, dans quelle société après guerre nous avons vu le jour et grandi.

Une ou deux photos pour planter le décor et si vous voulez ensuite en en discute.

   

Le 8 mai 1945, après des années de guerre, d'occupation et de combats pour sa libération, la France est exsangue : les pertes humaines sont considérables, l'économie est en ruines, le territoire dévasté, la production industrielle et agricole insuffisante.6 mai 2025

il y a 2 minutes, Popy a dit :

Bonjour,

j'entend  dire et je lis que la génération qui est désignée par les vieux qui a beaucoup de chance parce qu'elle n'ont pas connus la guerre.

Je voudrai, avec votre aide et si vous le voulez bien, rappeler à notre jeunesse, dans quelle société parès guerre nous avons vu le jour et grandi.

Une ou deux photos pour planter le décor et si vous voulez ensuite en en discute.

 

 

Comment était la France après la Seconde Guerre mondiale ?

 

 

   

Le 8 mai 1945, après des années de guerre, d'occupation et de combats pour sa libération, la France est exsangue : les pertes humaines sont considérables, l'économie est en ruines, le territoire dévasté, la production industrielle et agricole insuffisante.6 mai 2025

Mes parents ont connu cette guerre. 

Mon père était de 1920 et ma mère de 1929 et ont eut leur premier enfant en février 1945.

il y a 4 minutes, Danoketian a dit :

Mes parents ont connu cette guerre. 

Mon père était de 1920 et ma mère de 1929 et ont eut leur premier enfant en février 1945.

Mon père était de 1915 et ma mère de 1919.Mon père 5 prisonniers en Allemagne nazie et ma mère seule au village avec un enfant qui venait de naître.

Les enfants de ces couples ont vécus des années difficile pendants la reconstruction car le manque de logements et de biens était flagrant.Et puis, les dégâts pchycologiques, les drames familiaux au retour d'un mari ou d'un père qui n'était plus le même physiquement ni même au niveau du caractère .

Alors de là à dire que nous avons eu de la chance.

J'oubliais, en 1945 et pendant quelques temps encore, beaucoup manquaient d'eau sous pression et de sanitaires décents.

Diantre, et alors ? C'était fort bien les terrains vagues et les ruines : quand on était gamin, le meilleur terrain de jeu qui soit... 

il y a 2 minutes, Tequila Moor a dit :

Diantre, et alors ? C'était fort bien les terrains vagues et les ruines : quand on était gamin, le meilleur terrain de jeu qui soit... 

Terrain vague rempli d'obus et de bombes.Avant d'intervenir, il faut réfléchir à ce qu'on vécu ces gens là et j'ai connu.

à l’instant, Popy a dit :

Terrain vague rempli d'obus et de bombe.Avant d'intervenir, il faut réfléchir à ce qu'on vécu ces gens là et j'ai connu.

Très bien aussi : ainsi, seuls les plus malins ou plus alertes survivaient. Rien de tel que la sélection naturelle. Grâce à cela, votre génération fut celle de l'élite de la Fraaaaaaaaaance. 

à l’instant, Tequila Moor a dit :

Très bien aussi : ainsi, seuls les plus malins ou plus alertes survivaient. Rien de tel que la sélection naturelle. Grâce à cela, votre génération fut celle de l'élite de la Fraaaaaaaaaance. 

Avec ça on va pas loin sinon à la guerre.

il y a une heure, Popy a dit :

Mon père était de 1915 et ma mère de 1919.Mon père 5 prisonniers en Allemagne nazie et ma mère seule au village avec un enfant qui venait de naître.

Les enfants de ces couples ont vécus des années difficile pendants la reconstruction car le manque de logements et de biens était flagrant.Et puis, les dégâts pchycologiques, les drames familiaux au retour d'un mari ou d'un père qui n'était plus le même physiquement ni même au niveau du caractère .

Alors de là à dire que nous avons eu de la chance.

J'oubliais, en 1945 et pendant quelques temps encore, beaucoup manquaient d'eau sous pression et de sanitaires décents.

C'était encore plus difficile pendant la guerre et il fallait mieux être dans la reconstruction que dans la destruction comme disait mes parents. 

Tu es dans les âges de mes frères et sœur. 

Ma défunte grand-mère a connu la guerre, ça l'a tellement marqué qu'elle n'a jamais voulu parler de cette période sombre de l'histoire. Je n'ose imaginer ce qu'elle a vécu comme horreurs quand elle était enfant. Elle avait moins de mal à parler de la période après.

Il y a 2 heures, Tequila Moor a dit :

Grâce à cela, votre génération fut celle de l'élite de la Fraaaaaaaaaance. 

J'en conclus que vous n'êtes pas français, mais ce n'est pas grave, personne n'est parfait ! 

Il y a 3 heures, Danoketian a dit :

Mon père était de 1920 et ma mère de 1929 et ont eut leur premier enfant en février 1945.

Quel horreur, encore un babyboomer en puissance avec ce premier enfant ! 

il y a 10 minutes, Enchantant a dit :

J'en conclue que vous n'êtes pas français, mais ce n'est pas grave, personne n'est parfait ! 

Va donc corriger ta faute d'orthographe : "concluS", tss tss... Suite à cela, une fois que tu auras l'illusion de maîtriser ta propre langue, tu pourras tenter de m'offrir des leçons de francité. 

il y a 25 minutes, Kyoshiro02 a dit :

Ma défunte grand-mère a connu la guerre, ça l'a tellement marqué qu'elle n'a jamais voulu parler de cette période sombre de l'histoire. Je n'ose imaginer ce qu'elle a vécu comme horreurs quand elle était enfant. Elle avait moins de mal à parler de la période après.

Comme mon père qui évitait ce sujet. 

Il s'est évadé 4 fois comme d'autres dans la même situation et certains ne reussaient pas. 

Mes parents se sont rencontrés pendant cette guerre. 

A contrario mon grand père parlait volontiers de cette période. Quand il était dans l'armée au début (Marine à Toulon) puis ensuite dans les Alpes de Haute-Provence (Résistance).

C'était un pacifiste convaincu qui a élevé mon père dans la certitude que la guerre est toujours la plus mauvaise option. Pourtant, il nous racontait des anecdotes, parfois dures parfois empreintes d'aventure.

Avec ma grand mère, je sais que c'était la "débrouille", par exemple ils élevaient des lapins sur leur balcon. Mon père est né en 1947. 

Globalement, je ne les ai jamais entendus réellement se plaindre. C'était des gens simples qui appréciaient les joies de la famille, d'une bonne table partagée...

Mes grands parents ont vécu Paris sous l'occupation, mon grand-père a été prisonnier. Ma grand-mère m'a beaucoup parlé de cette période, difficile où ils ont crevé de faim et mal logés. Mais c'était pire à la libération ou tout était désorganisé et plus rien ne fonctionnait.

Ceux qui ont bénéficié de la reconstruction c'est la génération de mes parents et oncles et tantes. Trop petits pour avoir vraiment souffert de la guerre ils ont effectivement bénéficié des 30 glorieuses à fond. Ils ont beaucoup bossé néanmoins...

Je n'ai pas une grande opinion de cette génération qui passe leur temps à dire faite ce que je dis, pas ce que je fais... Cette génération qui va partir en fermant la porte au nez de la génération d'après en lui présentant la note alors qu'elle a tout saccagé pour en avoir bien profité..

Le 22/10/2025 à 18:53, Kaliste a dit :

A contrario mon grand père parlait volontiers de cette période. Quand il était dans l'armée au début (Marine à Toulon) puis ensuite dans les Alpes de Haute-Provence (Résistance).

C'était un pacifiste convaincu qui a élevé mon père dans la certitude que la guerre est toujours la plus mauvaise option. Pourtant, il nous racontait des anecdotes, parfois dures parfois empreintes d'aventure.

Avec ma grand mère, je sais que c'était la "débrouille", par exemple ils élevaient des lapins sur leur balcon. Mon père est né en 1947. 

Globalement, je ne les ai jamais entendus réellement se plaindre. C'était des gens simples qui appréciaient les joies de la famille, d'une bonne table partagée...

Mon grand-père était aussi dans la marine à Toulon. Par contre, il n'en parlait pas. Même lorsqu'au lycée, je l'interrogeais pour faire le parallèle entre ce que nous apprenions et son expérience. Je ne connais que quelques anecdotes, notamment sa déclaration pour mort lorsque son bateau a coulé après torpillage. Coup de bol, il était resté à terre pour aider un copain qui s'était fait une entorse au moment de monter à bord. En apprenant la nouvelle, ma grand mère, qui venait d'apprendre qu'elle était enceinte, se fit avorter sur la demande de sa mère : veuve avec 2 enfants en bas-âge, pas question ! 

Pour revenir à mon grand père, je sais qu'il est resté dans la marine après que la flotte se soit sabordée. Certainement dans la marine française libre.

Quant à mon autre grand père, plus âgé, il était résistant à Limoges. Il fit parti de ceux qui ont découvert Oradour. Il n'a jamais voulu y retourner ! Mon père est né en 1941. Ma grand mère dû le nourrir au sein le plus longtemps possible. Par conséquent, il lui manqua les bases alimentaires. Il eut une très mauvaise dentition et il finit par se les faire toutes arracher.

Le fait que mes grands-parents n'aient jamais voulu parler de cette période m'a toujours fait interroger sur la chronologie familiale : ma grand-mère maternelle, corrézienne a passé une partie de la guerre à Brive (où a eu lieu l'avortement clandestin) mais elle a rencontré mon grand-père paternelle à Toulon. Or que faisait mon grand-père paternel à Toulon, alors qu'il était résistant sur Limoges ? Ma grand-mère paternelle était en Charente (où est né mon père) mais j'ai des photos où elle pose avec ma grand-mère maternelle à Toulon ! Malheureusement, ils sont tous morts, emportant une partie de l'histoire familiale avec eux !

il y a 19 minutes, koadeg a dit :

Mon grand-père était aussi dans la marine à Toulon. Par contre, il n'en parlait pas. Même lorsqu'au lycée, je l'interrogeais pour faire le parallèle entre ce que nous apprenions et son expérience. Je ne connais que quelques anecdotes, notamment sa déclaration pour mort lorsque son bateau a coulé après torpillage. Coup de bol, il était resté à terre pour aider un copain qui s'était fait une entorse au moment de monter à bord. En apprenant la nouvelle, ma grand mère, qui venait d'apprendre qu'elle était enceinte, se fit avorter sur la demande de sa mère : veuve avec 2 enfants en bas-âge, pas question ! 

Pour revenir à mon grand père, je sais qu'il est resté dans la marine après que la flotte se soit sabordée. Certainement dans la marine française libre.

Quant à mon autre grand père, plus âgé, il était résistant à Limoges. Il fit parti de ceux qui ont découvert Oradour. Il n'a jamais voulu y retourner ! Mon père est né en 1941. Ma grand mère dû le nourrir au sein le plus longtemps possible. Par conséquent, il lui manqua les bases alimentaires. Il eut une très mauvaise dentition et il finit par se les faire toutes arracher.

Le fait que mes grands-parents n'aient jamais voulu parler de cette période m'a toujours fait interroger sur la chronologie familiale : ma grand-mère maternelle, corrézienne a passé une partie de la guerre à Brive (où a eu lieu l'avortement clandestin) mais elle a rencontré mon grand-père paternelle à Toulon. Or que faisait mon grand-père paternel à Toulon, alors qu'il était résistant sur Limoges ? Ma grand-mère paternelle était en Charente (où est né mon père) mais j'ai des photos où elle pose avec ma grand-mère maternelle à Toulon ! Malheureusement, ils sont tous morts, emportant une partie de l'histoire familiale avec eux !

Oui, c'est fragmentaire et même notre mémoire à nous peut jouer des tours... Ça reste intéressant ! J'imagine que je n'ai pas tout su et tout retenu non plus. J'ai pensé à un moment lui faire rencontrer un auteur (des gens qui écrivent "le livre de ma vie", je ne sais pas si ce sont des écrivains publics ou quoi... Il n'y en avait pas dans notre bled, dommage !)

Mon grand père a participé à la campagne de Norvège (Narwik), il était radio. (Et ne savait pas nager, au passage. Ça le faisait marrer !)

Plus tard, il a eu l'occasion de ne pas passer loin, lui non plus... Il venait de quitter un lieu de rendez-vous, il devait transmettre un message (je ne sais plus s'il était encore militaire ou si c'était en tant que résistant) lorsque les Allemands ont surgi sur la route en face de lui. Il s'est jeté dans le bas côté avec sa moto, en priant pour que son casque brillant n'attire pas l'attention... Ils ont abattu tous les hommes présents trouvés sur place ce jour-là.

Il y a 11 heures, Kaliste a dit :

Oui, c'est fragmentaire et même notre mémoire à nous peut jouer des tours... Ça reste intéressant ! J'imagine que je n'ai pas tout su et tout retenu non plus. J'ai pensé à un moment lui faire rencontrer un auteur (des gens qui écrivent "le livre de ma vie", je ne sais pas si ce sont des écrivains publics ou quoi... Il n'y en avait pas dans notre bled, dommage !)

Mon grand père a participé à la campagne de Norvège (Narwik), il était radio. (Et ne savait pas nager, au passage. Ça le faisait marrer !)

Plus tard, il a eu l'occasion de ne pas passer loin, lui non plus... Il venait de quitter un lieu de rendez-vous, il devait transmettre un message (je ne sais plus s'il était encore militaire ou si c'était en tant que résistant) lorsque les Allemands ont surgi sur la route en face de lui. Il s'est jeté dans le bas côté avec sa moto, en priant pour que son casque brillant n'attire pas l'attention... Ils ont abattu tous les hommes présents trouvés sur place ce jour-là.

mon grand-père, lui, a obtenu un grade plus élevé lorsqu'il est rentré dans la marine. Non pas parce qu'il avait le bac.... mais parce qu'il savait nager  Et pourtant, c'était un breton des terres.

Ce qui est arrivé à ton grand-père me rappelle ce qu'a vécu mon arrière-grand-père. Il partait de Brive pour Tulle, rendre visite à la famille lorsque sur la route, juste avant Tulle, il rencontre des personnes qui lui disent de se planquer rapidement parce qu'il y avait des problèmes en ville. Il ne s'est pas fait prier. C'était le jour des "Balcons de Tulle" !

Mon autre grand-père était dans la marine engagé à Toulon comme mécanicien et envoyé à Merz el Kébir...  Il a été sous le feu des anglais. Il a réussi a sauver le bateau sur lequel il était alors que le commandant a été tué.

Pour cela il a été décoré par Darlan. Son frère, lui a eu moins de chance, il été tué à Bir Hakeim...