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Il existe de nombreux topics sur la poésie mais je souhaitais faire celui-ci pour permettre aux forumeurs qui le souhaitent de nous offrir un poème chaque jour. L'idée, c'est de créer le recueil de poèmes du forum. Faites-nous plaisir en vous faisant plaisir :). Allez, je commence. Victor Hugo, Les Contemplations, 1856
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Oui je sais ce que c'est D'être aimé ! En tout cas Je l'ai su... Le regard de l'aimant De l'aimante Est acide Et douceur. Piquant Et caressant Et embué de larmes Il te voit flou, T'englue Sans te toucher C'est un regard Du bout des lèvres. Il est changeant Et différent, Il te découvre à chaque instant Il t'invente nouveau Et tu es sa merveille C'est un regard du souvenir... Un regard oublié Celui qui te réveille. Oui je sais ce que c'est D'être aimé...
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Quelques vers du félibre Jean-Baptiste Gaut sur la capitale de la Provence : Ais, per iéu soun enfant, me semblo uno esmeraudo // Aix, pour moi son enfant, me semble une émeraude Que subre la Prouvènço, espandis soun trelus : // Qui sur la Provence répand sa gloire : Ai de rai sus lou front, sa clarour esbrihaudo, // Elle a des rayons sur le front, sa clarté éblouit, Dis abeio e dóu mèu Ais es pèr iéu lou brusc. // Des abeilles et du miel Aix est pour moi la ruche. Et vous, connaissez-vous (ou avez-vous composé) des poèmes pour vos villes ?
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« La poésie est cette musique que tout homme porte en soi » – Shakespeare Comme le dit Shakespeare, tout homme porte en soi cette musique que l’on nomme poésie, cependant si certains choisissent d’en faire la pierre angulaire de leur vie, d’autres au contraire préfèrent l’oublier et la font taire. Pourtant, née dans notre monde imaginé dès l’enfance, la poésie vient compléter le langage des mots parlés en instaurant un langage imagé. On dit souvent qu’il y a une claire séparation entre l’hémisphère droit et gauche de notre cerveau : le premier pour le non-verbal avec l’émotionnel, l’imagination et l’intuition, et le second pour la parole avec la pensée logique et rationnelle. Ces deux aspects de nous-même communiquent grâce à la poésie, celle-ci permettant à l’hémisphère verbal de mettre en mots ce qui se passe dans la partie non-verbale afin d’obtenir une communion extrêmement personnelle de nous-même. « On ne lit pas, ni écrit de la poésie, parce que c’est joli. On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l’humanité. Et l’humanité est faite de passion. La médecine, le droit, le commerce sont nécessaires pour assurer la vie, mais la poésie, la beauté, la romance, l’amour, c’est pour ça qu’on vit. » John Keating dans Le Cercle des Poètes Disparus. […] La poésie, vous l’avez compris, c’est la langue de l’imagination, des intentions mais surtout de l’expression de nos émotions. Un message délivré à travers cet art permet de transmettre le ressenti de l’auteur, tout en communiquant avec le for intérieur de chaque individualité. Être à l’aise avec son ressenti permet de mieux échanger avec les autres nos pensées, idées et impressions ! La poésie permet également de se construire une personnalité distincte avec une vision personnelle. En offrant cette possibilité, des qualités telles que l’altruisme, la créativité, l’intelligence sensible et l’intuition pourront émerger. ICI Bonjour à tous.tes Un peu de douceur dans ce monde de brutes ! Nos émotions passent par différents vecteurs comme la poésie qui nous offre la possibilité de nous laisser aller parfois à quelques confidences puisqu’elle touche au personnel. Avez-vous l’âme d’un poète, d’une poétesse ? En lisez-vous ? Je vous invite, si l’envie vous prend, à venir ici et y déposer vos impressions et vos créations. J’ai hâte de vous lire !
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Comme une bouée lancée à pleine volée à la mer Dans les flots déchainés au goût amer, Tel un fétu de paille, Où qu'elle aille, Les profondeurs auront toujours raison d'elle Pauvre petit oiseau blanc sans aile, Perdue dans ces remous, sans cesse ballottée, Au gré de ces vents et marées, Aussi loin que sera son voyage, Elle ne reverra plus le rivage.
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Michel Houellebecq est-il le meilleur écrivain contemporain ? En ce qui me concerne, je préfère ses poèmes : https://www.poemes.co/la-disparition.html
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Charles Baudelaire Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville, est un poète français. Charles Baudelaire n'a jamais accepté le remariage de sa mère avec Aupick alors qu'il n'avait que sept ans. Est-ce là la cause de son esprit rebelle ? Toujours est-il qu'il se fait exclure du lycée Louis-le-Grand, fermement décidé à mener une vie de dandy. Décision contrariée par son beau-père, qui le fait embarquer de force sur un paquebot en direction des Indes, puis qui place sous tutelle judiciaire la fortune héritée de son père et menacée d'être rapidement dilapidée. Contraint de travailler, Baudelaire se consacre à la critique d'art et à la traduction des oeuvres d'Edgar Poe. En 1857 paraissent 'Les fleurs du mal', recueil de vers exaltant la beauté en germe dans toute perversité, dans toute souffrance. L'ouvrage est condamné pour 'outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs'. Il faut dire que le poète fait fi des valeurs bourgeoises triomphantes en ce siècle. Il s'éteint prématurément, le corps rongé par la syphilis, l'alcool et autres substances hallucinogènes. ************* A une mendiante rousse Blanche fille aux cheveux roux, Dont la robe par ses trous Laisse voir la pauvreté Et la beauté, Pour moi, poète chétif, Ton jeune corps maladif, Plein de taches de rousseur, A sa douceur. Tu portes plus galamment Qu'une reine de roman Ses cothurnes de velours Tes sabots lourds. Au lieu d'un haillon trop court, Qu'un superbe habit de cour Traîne à plis bruyants et longs Sur tes talons ; En place de bas troués, Que pour les yeux des roués Sur ta jambe un poignard d'or Reluise encor ; Que des noeuds mal attachés Dévoilent pour nos péchés Tes deux beaux seins, radieux Comme des yeux ; Que pour te déshabiller Tes bras se fassent prier Et chassent à coups mutins Les doigts lutins, Perles de la plus belle eau, Sonnets de maître Belleau Par tes galants mis aux fers Sans cesse offerts, Valetaille de rimeurs Te dédiant leurs primeurs Et contemplant ton soulier Sous l'escalier, Maint page épris du hasard, Maint seigneur et maint Ronsard épieraient pour le déduit Ton frais réduit ! Tu compterais dans tes lits Plus de baisers que de lis Et rangerais sous tes lois Plus d'un Valois ! - Cependant tu vas gueusant Quelque vieux débris gisant Au seuil de quelque Véfour De carrefour ; Tu vas lorgnant en dessous Des bijoux de vingt-neuf sous Dont je ne puis, oh ! pardon ! Te faire don. Va donc ! sans autre ornement, Parfum, perles, diamant, Que ta maigre nudité, é ma beauté ! ..................................... L'âme du vin Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles : " Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité, Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles, Un chant plein de lumière et de fraternité ! Je sais combien il faut, sur la colline en flamme, De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ; Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant, Car j'éprouve une joie immense quand je tombe Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux, Et sa chaude poitrine est une douce tombe Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux. Entends-tu retentir les refrains des dimanches Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ? Les coudes sur la table et retroussant tes manches, Tu me glorifieras et tu seras content ; J'allumerai les yeux de ta femme ravie ; A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs Et serai pour ce frêle athlète de la vie L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs. En toi je tomberai, végétale ambroisie, Grain précieux jeté par l'éternel Semeur, Pour que de notre amour naisse la poésie Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! " ..................................... Tout entière Le Démon, dans ma chambre haute, Ce matin est venu me voir, Et, tâchant à me prendre en faute, Me dit : " Je voudrais bien savoir, Parmi toutes les belles choses Dont est fait son enchantement, Parmi les objets noirs ou roses Qui composent son corps charmant, Quel est le plus doux. " - é mon âme ! Tu répondis à l'Abhorré : " Puisqu'en Elle tout est dictame, Rien ne peut être préféré. Lorsque tout me ravit, j'ignore Si quelque chose me séduit. Elle éblouit comme l'Aurore Et console comme la Nuit ; Et l'harmonie est trop exquise, Qui gouverne tout son beau corps, Pour que l'impuissante analyse En note les nombreux accords. é métamorphose mystique De tous mes sens fondus en un ! Son haleine fait la musique, Comme sa voix fait le parfum ! " ..................................... A celle qui est trop gaie Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un ciel clair. Le passant chagrin que tu frôles Est ébloui par la santé Qui jaillit comme une clarté De tes bras et de tes épaules. Les retentissantes couleurs Dont tu parsèmes tes toilettes Jettent dans l'esprit des poètes L'image d'un ballet de fleurs. Ces robes folles sont l'emblème De ton esprit bariolé ; Folle dont je suis affolé, Je te hais autant que je t'aime ! Quelquefois dans un beau jardin Où je traînais mon atonie, J'ai senti, comme une ironie, Le soleil déchirer mon sein ; Et le printemps et la verdure Ont tant humilié mon coeur, Que j'ai puni sur une fleur L'insolence de la Nature. Ainsi je voudrais, une nuit, Quand l'heure des voluptés sonne, Vers les trésors de ta personne, Comme un lâche, ramper sans bruit, Pour châtier ta chair joyeuse, Pour meurtrir ton sein pardonné, Et faire à ton flanc étonné Une blessure large et creuse, Et, vertigineuse douceur ! A travers ces lèvres nouvelles, Plus éclatantes et plus belles, T'infuser mon venin, ma soeur !
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Bonsoir, J'ai deux petites questions 1) J'aimerai savoir quelle est l'histoire "particulière" de la publication des 22 poèmes des Cahiers de Douai. 2) Pourquoi ce recueil se nomme t'il : Les Cahiers de Douai. Merci d'avance et bonne fin de soirée.
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Personne blessé Personne charié Ne te laisse pas tomber Ne te laisse pas sombrer Toi aussi tu penses Toi aussi tu dances Ne crois pas être mauvaise Ne crois pas ces gens d'aises Personne vitale à ma survie Personne que je n'oublie Pourquoi ne pas m'avoir compris ? Pourquoi t'es tu éclipsé ? Pourquoi m'être blessé pour quelqu'un que j'appréciais ? Et me voilà qui parle au passé La vie elle est chienne La vie c'est une salope mais elle est trop courte pour ne pas la faire mienne Quand j'espère la lumière Je ne vois que le sang dans mon verre Elle a disparu Elle m'a perdu La vie. Mais je la retrouverai En tirant sur le fil qui nous reliait Je ne suis pas du genre à laisser tomber Même si tu n'est plus là.
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Bonsoir, Avant de commencer mon devoir maison (corpus de texte + dissertation) sur la "poésie ludique", j'aimerais en savoir plus sur ce sujet dont je ne sais absolument rien.. J'imagine que mon dm est justement là pour ça mais j'aimerais tout de même me familiariser avec ce genre de poème.. Je ne sais même pas si c'est un genre ?! ^^ Toutes connaissances personnelles est là bienvenue ! :) Merci d'avance Ps: je ne trouve rien de pertinent sur internet...
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Quand les cons s'éliminent .... c'est cool ! et un ptit clin d'oeil à Brassens
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Bonjour, Alors voilà, j'avais envie d'écrire un poème. En cherchant bien, je trouve ce thème : l'immigration ! :smile2: Attention, je précise une chose : je ne vise ABSOLUMENT personne. Mais je souhaitais juste exprimer mon ressenti par rapport à cela. PS : C'est la première fois que j'écris un poème. Donc si certains passages ne veulent rien dire, vous saurez pourquoi, mdrr ! :D Tels des cigognes apeurées mais sans ailes, déplumés, ils viennent et ont débarqué malgré cette mer déchaînée Yahvé, Allah, Bouddha, ou d'autres dieux, j'sais pas, ont exprimé leur ire : Il faut partir. Ils quittent une vie de labeur pour une terre bien meilleure que ce soit pour se nourrir ou bien, juste en un mot : vivre. Les dieux, incrédules, nous envoient leurs moutons mais après, qui sera leur vrai berger ? Les sangliers, eux, nous ont poussé à raison. A not' cheminée, ils sont des trophées. Nos moutons font effort à la nation, mais Marianne, pas sûre, dit : non ! Nous sommes tous des fourmis qui travaillent et non des petits pucerons qui braillent. Notre besogne emplit des estomacs mais il y a peut-être trop, je crois. De nous, ils en tirent profit, mais d'eux, nous restons ébahis. Faut-il encore ouvrir nos bras ou sur notre poitrine, les croiser ? Là, ce que je pense tout bas est, comme un lieu sacré : restez fermés ! Accueillons ces autres enfants de ces dieux afin qu'il puisse animer le feu de la prospérité, qu'il mette, à condition, leur pierre au tas et non à l'immigration.
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Parce qu'aussi bien, c'est un exutoire comme un autre, si tant est qu'on ne se prenne pas trop au sérieux dans la chialure désolatrice... Je commence : J'ai des désirs d'orage et de désolation De surdité aveugle en lumière et en son Imposés De noyade et de respiration! Je veux le bruit solide et violent D'un tonnerre sans doute Des brulures de rétine A des éclairs blancs! Je mourrais sans voir le beau temps Comme j'aurais donc du coura-a-geuh Je mourrais sans voir le beau temps Moi derrière, moi derriè-è-reuh Je mourrais sans voir le beau temps Moi de hier et moi de vent! Tsoin-tsoin!
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Bonjour, Pour vous est-ce que la poésie est un art? ça parait simple comme ça comme question mais c pas évident
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Se lever, malgré soi, entre chien et loup, c'est un peu comme croiser son état sauvage de la nuit et la domestication à venir de la journée.
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Topic : "Plus rien ne s'oppose à la nuit". Sous ce titre extrait des paroles "Osez Joséphine" de A.Bashung, je vous propose de poster vos textes, photos ou des mots d'auteurs que vous aimez en soignant la présentation des pages. Les suites peuvent être interactives ou ne pas et nous feront part de quelque chose de votre sensibilité du moment. _____________________________________________________________________________________________ « Comment doser en juste mesure le poids du monde sur ton front, esclave de la lumière? / Esclave de l’aube, / esclave des reflets qu’aiguisent nos regards sur ta face. / Esclave d’un désir qui a déchiré ton voile et le mien. / Comment doser en juste mesure le poids du monde sur ton front? » Titi Robin
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La Divine Comédie de Dante Oserais-je mes excellents amis, pour ma première incursion en ces lieux, vous présenter une oeuvre qui - ce me semble - vaut son pesant de cacahuète ? Il s'agit de la Divine Comédie écrite par Alighieri Dante, une oeuvre écrite en trois tomes: l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Je vous la fait en couleur, c'est tellement plus rigolo. (L'Enfer de Dante, par Botticelli) "Par moi on va dans la cité dolente, par moi on va dans l'eternelle douleur, par moi on va dans la gent perdue. Justice à mû mon sublime artisan, puissance divine m'a faite, et la haute justice, et le premier amour. Avant moi, rien n'a été créé qui ne fut eternel et moi je dure eternellement. Vous qui entrez laissez toute espérance." (La Divine Comédie, l'Enfer - chant 3 - Alighieri Dante) Dante, écrivain italien du XIII / XIV ème siècle né à Florence en 1265 et meurt en 1321 à Ravenne. Il s'illustre comme étant le premier grand poète écrivan en langue italienne à une époque ou le latin prime, en publiant des oeuvres telles que la Vita Novoa, ou la Divine Comédie. Dante était un Guelfes blanc; c'est à dire que dans le conflit opposant les Guelfes aux Gibelins, il était du côté des partisans du pape et non de l'empereur. Politicien enragé, il est favorable à un pouvoir fort et autoritaire et à une conciliation entre le pouvoir temporel et spirituel. A 12 ans un mariage arrangé prévoit de le marier à Gemma avec qui il a deux enfants. A 18 ans, il serait tombé amoureux de Beatrice qui sera la source de son inspiration dans l'écriture de la Divine Comédie, cependant l'existence de cette femme n'est pas avérée. Lors du triomphe politique de ses adversaire, il est exilé de Florence et profite de son exile pour voyager. Il écrit l'Enfer en 1314 où il placera ses principaux ennemis, puis le Purgatoire en 1316 et enfin le Paradis en 1321. Fervant disciple de Virgile, il lui dédie son oeuvre majeure. (Portrait de Dante) Son oeuvre, la Divine Comédie, relate le trajet imaginaire du personnage de Dante qui, pour rejoindre celle qu'il aime et qui est morte, Béatrice, doit traverser un certain nombre de lieux. Tout d'abord perdu dans une forêt, il rencontre Virgile qui lui servira de guide et lui fera traverser successivement les 9 cercles de l'enfer, la montagne du purgatoire, et les 9 cercles du Paradis. C'est l'occasion pour l'auteur de nous présenter ces divers endroit de manière géographique par une description des lieux mais aussi de ce qui s'y fait (le 3 ème cercle de l'enfer, les gourmants sont condamnés à ramper dans la boue sous une pluie battante). Tout le génie de l'oeuvre et d'avoir donner vie à des principes très vagues de la tradition chretienne. Cependant, l'auteur nous présente également la philosophie intrinsèque qui constitue le fonctionnement de son univers. Il classe ainsi les péches en trois cathégories: l'incontinence, la bestialité, et le plus grave, la malice; et ne se prive pas de juger les hommes qui y sont condamnés. Aux antipodes, il décrit dans le Paradis sa vision de l'homme et de la société idéale... Mais pourquoi La Divine Comédie ? Le titre originel de cette oeuvre était La Comédie. Une comédie ce n'est pas un ouvrage humoristique, le mot à décliné avec les siècles. La comédie c'est avant tout un genre constituant un mélange des niveaux de langue; il s'oppose donc à la tragédie qui elle est strictement écrite en langage noble. La Divine Comédie, c'est aussi une oeuvre versifiée structurée autour de strophes de trois vers, inspirant un certain dynamisme à l'oeuvre, mais aussi un sentiment d'insatisfaction dans les rimes allant de pair avec l'insatisfaction du personnage; personnage cherchant toujours à aller de l'avant, vers une destination incertaine quoique inéluctable. On trouve de nombreux renvoi d'un chant à l'autre, créant par la même un effet d'écho des plus fascinant. Le style quant à lui est assez moderne pour l'époque, entrainant, très lyrique parfois, et ponctuer de réflexions théologiques plus complexes, plus abstruse pour notre époque. Mais par dessus tout, Dante s'est rendu mettre dans la maîtrise des ellipses qu'il sait distiller avec brio. Je vous en cite pour le plaisir: "Et ce que la douleur ne pu, la faim le pu" ecrit-il au sujet d'un homme mourant de faim, enfermé dans une prison où gisent les cadavres de ses enfants, eux même mort d'inanition. Ici, on ne sait si cet homme meurt finalement de faim, ou s'il mange ses enfants pour survivre, et l'hésitation du lecteur est préméditée. De nombreux symboles viennent ajouter une véritable profondeur et une ambiance singulière à la Divine Comédie, on regretera toutefois que la traduction ne puisse rendre parfaitement grâce à l'oeuvre originale. Pour finir, s'il y a parmi vous des amateurs d'art, je vous indique ce tableau: La Barque de Dante, par Delacroix (La chutes des anges rebelles, par Rubens) "Je m'en revins de l'onde sainte régéneré comme une jeune plante renouvelée de feuillage nouveaux, pur et tout près à monter aux étoiles." (La Divine Comédie, le Purgatoire - chant 33 - Dante) Narcisse enchaîné
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Petite boule d'amertume , en ton visage je me consumme, plantée au milieu des raisons , des flammes chatoyantes d'ambition. Petite femme dans son remord, ne pourrait y vivre encore, s'insurge d' être alors, qu'une bêtise en désacord. Petit coeur affaibli, se cherche éternellement d'ennui, chose meurtrie, qui avance et qui s'oublie. Petite parenthèse incomprise, vide d'émotions, avance à reculons, suivant ses inventions.....
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Je dédie ce topic à un genre que j'apprécie particulièrement, la poésie en prose, et je vais en profiter pour y glisser un petit coup de gueule sur la poésie en général, et quelques réflexions. La poésie en prose est un genre rebelle aux définitions ; en effet, où commence-t-il, où s'arrête-il? A notre époque où tout le monde et n'importe qui s'improvise écrivain en pastichant sa fantasy favorite ou en écrivant ses confessions, où tout le monde et n'importe qui s'improvise Poète et considère qu'un poème, c'est une suite de rimes sans métrique où il faut parler de ses sentiments (amour, haine, dépression pour 99%), où lesdites horreurs sont postées partout sur Internet, il me semble particulièrement pertinent de s'intéresser à cette forme étrange de littérature qu'est le poème en prose. "En prose" tout d'abord ; cela s'oppose aux vers (je citerai le très connu mot de Molière : Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose), c'est la forme classique de l'expression, écrite et orale. Se débarrasse-t-on pourtant d'un carcan en se refusant aux rimes? Et bien non, car (i) un poème en vers n'est pas forcément en rimes (ii) les rimes ne sont qu'un aspect du poème, malheureusement souvent le seul connu désormais : n'oublions pas la métrique, la prosodie et les figures de style (iii) qu'est-ce qu'une allitération ou une assonance sinon qu'une rime en prose, quelque part? "Poème" ensuite : c'est là le mot le plus important. On ne peut plus faire quelque chose qui ressemble à un poème, mais l'on est obligé de faire véritablement un poème, lorsque ce qu'il faut faire ne se limite pas à l'imitation d'une forme. La redécouverte du fond! Voilà ce en quoi c'est non seulement beau, mais utile, surtout aujourd'hui. Celui qui en écrit un est obligé de revenir à ce que cela était à la base : l'art pour l'art ; une gratuité (qui n'est pas forcément synonyme d'amoralité ni d'absence de profondeur), une sculpture des mots, choisissant les figures, la métrique lâche, la construction avec les briques de la langue - et tenter ainsi, de saisir un portrait, un instantané, une impression, une émotion, une allégorie ou un symbole, avec des images un peu plus personnelles voire hardies (dans un bon poème en prose). J'avoue d'ores et déjà que je connais mal les expérimentateurs modernes, depuis le surréalisme et son écriture automatique (voir André Breton) jusqu'aux expérimentations spatialistes en passant par les manipulations bizarres des mots de l'Oulipo. Je ne vais donc que conseiller deux ouvrages, deux grands classiques qui ont donné leurs lettres d'or au poème en prose, en France. Ce sont: -Gaspart de la Nuit, d'Aloysius Bertrand -Le Spleen de Paris, de Charles Baudelaire. A lire d'urgence, le soir, la nuit, bercé par d'oniriques volutes d'encens. :blush:
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Bon, j'avoue que le titre c'est juste un coup de marketing parce que si vous croyez que je vais écrire un poème par jour faut pas déconner non plus hein. :smile2: Mais voilà, de temps en temps, je posterai des poèmes dédicassés aux forumeurs! Bon, je commence avec une double édition puisque ceux là sont déjà écrit! :D Pour notre papillon, j'ai nommé Eva: Je suis un papillon qui virevolte de fleurs en fleurs Je me pose quelques instants, mais jamais plus d'une heure. Je ne me pose que sur les roses Ou autres fleurs majestueuses. Je les effleure, puis quand j'ose Je défleure ces malheureuses. Je ne suis pas sentimental Alors aucune ne me retiens. Ce n'est pas qu'elles s'y prennent mal Mais c'est de liberté dont j'ai besoin. Même les plantes carnivores Ne parviennent à me retenir. Je les aime, je les adore Mais sûrement pas à en mourir. Alors je vole toujours et sans cesse. Je papillonne avec allégresse. Je me pose le temps d'une caresse Puis je repars vers d'autres prouesses. Je me souviens de cette fleur, Qui m'a retenu si longtemps Je la portait dans mon coeur Et voulais rester éternellement. Malheureusement elle a fané Et mon coeur également. Aujourd'hui je ne fais plus que papillonner. Mon coeur est mort, il y a longtemps. Je me souviens de cette fleur par ce parfum qui m'enivre. A nouveau je me pose des heures A nouveau je me sens ivre. Une plante ne meurs jamais vraiment Et je vois mon coeur fleurir à nouveau. Cela faisait longtemps que j'attendais ce moment C'est pour cela que je te dédie ces quelques mots. Et pour Gisou: On dit des yeux Qu'ils sont les reflets de l'âme. Et qu'en les observant quelque peu Ils nous dévoilent toutes les trames. On détourne donc le regard, Comme on ferme un roman. Pour cacher notre histoire. Pour masquer nos errements. Mais toi tu ouvres tes paupières Et montre bien tes yeux. De ton histoire tu es fière En tout cas, tu l'assumes. Dans le bleu de tes iris On peut voir tes rêves. Une mer sans abysses Qui jamais ne s'achève; Des étoiles qui scintillent Aux dessus de chevaux On les voit qui brillent Et renvoient leur éclat sur l'eau. Dans ce décors céleste L'une d'elle devient oiseau. L'écume devient équestre Ainsi naissent les chevaux. Dans ces grands yeux bleus, On voit que tu aimes vivre. On voit le merveilleux, On voit un esprit libre!
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Paul Verlaine Paul Marie Verlaine, surnommé « le Prince des Poètes », est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L'emploi de rythmes impairs, d'assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l'univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C'est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ». En 1870, il fait la connaissance de Mathilde Mauté qu'il épouse. Il écrit pour elle le recueil 'La bonne chanson'. En 1871, il rencontre Arthur Rimbaud qui exerce sur sa personne une fascination telle qu'il lui sacrifie son couple et s'enfuit en Angleterre. Une dispute survenant entre eux, le contraint à tirer à coup de pistolet sur le jeune poète. Condamné pour homosexualité, Verlaine passe deux ans en prison où il rédige l'essentiel des recueils 'Romance sans paroles' (1874) et 'Sagesse' (1881), à la musicalité frappante. De retour à Paris, il sombre à nouveau dans l'alcoolisme. La mort de sa mère en 1886, le condamne à la misère, malgré l'admiration des symbolistes. Chanson d'automne Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ; Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte. Paul Verlaine Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur transparent Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore. Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore, Comme ceux des aimés que la vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Paul Verlaine (Poèmes saturniens) Romances sans paroles Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur? O bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits! Pour un coeur qui s'ennuie O le chant de la pluie! Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s'écoeure. Quoi! Nulle trahison?... Ce deuil est sans raison. C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine! Paul Verlaine Art poétique De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair, Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise ; Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint. C'est des beaux yeux derrière des voiles, C'est le grand jour tremblant de midi, C'est par un ciel d'automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Paul Verlaine
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Bonjour futurs interlocuteurs; je vous fait part d'un petits problemes sur l'oral de français . J'ai remarqué il y a peu que 3 textes présents dans ma fiche de lectures analytiques n'avaient jamais été étudiés en cours. C'est pour cela que je m'ouvre à vous, hommes et femmes aux grands coeur qui avaient envie de m'aider au peril de votre vie . Le texte le desespoir est assis sur un banc de jacques prevert me pose quelques soucis, j'ai cherché sur le net mais aucun moyen de trouver un commentaire à ce titre. Je desespere, j'ai une chance sur 16 de tomber dessus et comme j'ai pas de chance . Donc j'attend de vous un petit coup de pouce, des indices ou pourquoi pas, un commentaire composé tout chaud tout droit sorti de vos cerveaux. Merci de m'aider et bonne chance à tout ceux qui vont bientot passer leur oral aussi.
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Arthur Rimbaud Arthur Rimbaud (Jean Nicolas Arthur Rimbaud) est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, et mort le 10 novembre 1891 à l'hôpital de la Conception à Marseille. Très tôt, Arthur Rimbaud développe un don précoce pour la poésie. Ecrivant son premier poème à l'âge de treize ans, il remporte l'année suivante le prix du Concours académique. En 1870, il fait la rencontre de Georges Izambard, alors professeur de son lycée. Il découvre avec lui la poésie parnassienne. Mais l'invasion prussienne précipite les événements. Rimbaud fugue vers Paris et, dans l'espoir d'être publié au sein du journal des Parnassiens, il expédie à Paul Demeny sa 'Lettre du voyant'. C'est finalement Verlaine qui l'accueille, bouleversé par la modernité de sa poésie. S'ensuit une relation tumultueuse qui conduit les deux poètes à une fugue anglaise. Leur amitié prend fin lorsque Verlaine manque de tuer Rimbaud d'un coup de pistolet. Par la suite, Rimbaud mène une existence vagabonde, tout en rédigeant les célèbres 'Illuminations' et 'Une saison en enfer'. Il souffre d'une tumeur au genou. Arthur Rimbaud s'éteint en 1891 à l'age de 37 ans. ********** Le Dormeur du Val C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. .......................... Ma bohème Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur ! .......................... La maline Dans la salle à manger brune, que parfumait Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise Je ramassais un plat de je ne sais quel met Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise. En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. La cuisine s'ouvrit avec une bouffée, - Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée Et, tout en promenant son petit doigt tremblant Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc, En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue, Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser ; - Puis, comme ça, - bien sûr, pour avoir un baiser, - Tout bas : " Sens donc, j'ai pris 'une' froid sur la joue... "
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Entré dans l'exil. J'ai en arrivant dans l'ile connaissance Avec un frais vallon plein d'ombre et d'innocence, Qui, comme moi, se plait au bord des flots profonds. Au meme rayon d'or tous deux nous nous chauffons; J'ai tout de suite avec cette humble solitude Pris une familiere et charmente habitude. La deux arbres, un frenes, un orme a l'air vivant, Se querellent et font des gestes dans le vent Comme deux avocats qui parlent pour et contre; J'y vais causer un peu tous les jours, J'y rencontre Mon ami le lezard, mon ami le moineau; Le roc m'offre sa chaise et la source son eau; J'entends, quand je suis seul avec cette nature, Mon ame qui lui dit tout bas son aventure; Ces champs sont bonnes gens, et j'aime, en verité, leur douceur, et je crois qu'ils aiment ma fierté. Les quatres vents de l'esprit. V.Hugo J'adore ses poémes meme s'ils sont souvent empreint de religion ...
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Je vous propose ici d'écrire tous un acrostiche avec le mot POESIE ; j'aimerai que ce thème puisse vous inspirer! Puissante imagination, Ose abandonner tes mètres! Ecriture et Conviction, Sont ici tes seuls maîtres! Inspiration, dérélictions, Expiration et conclusion.
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- poésie
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