hbou
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Non, non... Platon disait que l'arbre existait et que c'était les dieux qui nous le faisaient connaître. Il ne disait que cet arbre là que vous voyez existait. Il disait que c'était un être. Aristote disait que Platon disait n'importe quoi, que ce n'était pas possible que ce soit les dieux qui nous le fassent connaître. Aucun des deux ne disaient que cet arbre existait. Cet arbre est un être vivant, périssable, c'est vous qui voulez absolument lui donner l'existence, comme si vous l'aviez lu dans des livres écrits par des auteurs qui auraient été influencés par la religion catholique. Comment démontrez vous qu'un être vivant, cet arbre, existe ? Par ailleurs, qu'est-ce que c'est que cette "image idéalisée" ? Parce que l'idée platonicienne ce n'est pas une image idéalisée, mais la connaissance que nous avons de l'arbre. Dit autrement ce n'est pas une bête généralisation à la portée de tous les mammifères et même des insectes, mais une connaissance, quelque chose que vous savez définir au point que cette chose qui ne ressemble à rien, peut être un arbre, et pas celle-là qui pourtant ressemble à un arbre.
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Il y a là une confusion entre l'être et l'existence. Une particule peut surgir spontanément (mais dire qu'elle existe est un non-sens), et être quelque chose (en l’occurrence dans ton exemple un photon). Elle est passée du non-être, nous ne pouvons rien en dire (et dans ce cas même pas l'observer), à l'être, car elle est quelque chose. J'avais trouvé que l'expression "Le roi est mort, vive le roi !" exprime clairement la distinction entre vivre et être. Ce qui est mort n'est pas le roi, mais celui qui était roi, et celui qui vit hérite du "être roi" de son prédécesseur.
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Je n'ai pas dit que vous ne vouliez pas de ce que je disais et montrais. Et il est probable ou possible que je ne sois pas clair. Je n'aime pas les conflits car je refuse la soumission. Mais, entre nous, ce n'est qu'un conflit "potentiel". Vous ne cherchez pas à vous battre et je ne cherche pas à réellement à vous convaincre, car je ne sais pas (personne ne sait jamais) où cela peut vous mener si j'arrivais à le faire. Il n'y a que vous qui pouvez, non pas le savoir, mais l'accepter ou pas. Il n'y a jamais qu'une cause, sinon ce n'en est pas une (il n'y a pas de cause dans les faits). La cause d'un conflit est toujours l'ignorance (de la cause du conflit). Une agression n'est pas un conflit, mais son effet éventuel. Lorsqu'un chat semble en conflit avec un autre, ce n'est pas un conflit. Il n'y a pas de cause. C'est une agression nécessaire ou accidentelle. Ce qui vous conduit à éviter un conflit (comme dans le cas de ces chats) n'en est pas une cause ou l'une des causes. Le conflit n'a alors pas disparu, vous ne faites que l'éviter. Il peut resurgir d'une autre façon sans que vous ne puissiez le prévoir. Sur la question pourquoi je pense que vous la cherchez "en vous", c'est plus une impression qu'une certitude. Mais, c'est quelque peu ce que nous apprenons à l'école, que nous pourrions interroger notre conscience, que nous aurions un esprit... et il me semble que vous ramenez beaucoup de choses à vos sentiments ou vos sensations. Les sentiments et les sensations ne sont pas individuelles, bien que ce soit très difficile à expliquer. Cela ne veut pas dire que les sensations ou les sentiments ne sont pas importants...
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Je ne suis pas philosophe, donc ce n'est pas une réponse orthodoxe. L'être est ce qui hérite de ce qui existe. "Tu es grand": tu as comme propriété (ou caractéristique) d'être grand. "Être grand" est ce que tu partages avec ceux qui sont grands. Comme tu peux en hériter, tu es un être. Je ne sais pas ce qu'est le non-être, mais ce n'est pas ton non-être qui est grand, mais ton être. Cela signifie que tu ne peux rien savoir de toi (ton non-être) indépendamment de ce que les autres peuvent être. Disons que tu ne pourras pas être grand si tout le monde est grand (que le petit n'existe pas), ou si tu étais le seul à être grand (que le grand est quelque chose d'unique, par là-même d'indéfinissable). Le non-être est ce dont tu ne peux pas parler, ce dont tu ne peux rien savoir. D'un autre côté, c'est ton "non-être" qui agit, pas ton être qui n'est qu'un constat de ce que tu es. J'ajoute que le non-sens "on ne peut pas être sans avoir été" provient de la confusion entre l'être (ce qui est) et le non-être (ce qui agit, par là-même ce qui vit). Ainsi, en mécanique quantique, un quanta peut justement être sans avoir été, ce qui pose problème à tous ceux qui font cette confusion. Et j'ajoute enfin une petite citation d'Aristote : https://lantiopinion.wordpress.com/2017/12/29/la-critique-des-idees-par-aristote/
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Merci. Je sais pourquoi "je suis mal vu par la majorité des intervenants"... j'en connais la cause. Ce que je cherche c'est d'où elle provient, comment (et où) les gens ont appris quelque chose que je n'ai pas appris. Je pourrais vous donner un exemple. Si vous dites à quelqu'un qui pense que le monde est régi par un Dieu que Dieu n'existe pas, vous êtes "mal vu", c'est à dire que vous avez créé un conflit. Or, la question n'est pas de savoir si Dieu existe ou pas, mais qu'est-ce que Dieu. Pour Dieu, je n'en sais rien, mais la vérité ne sert qu'à éviter les conflits, ce n'est pas de chercher des faits qui montreraient que le monde est régi ou pas par Dieu. La cause, que le conflit soit inévitable, je la connais. Mais qu'est-ce qui fait que les gens veulent nécessairement être en conflits avec ceux qui ne pensent pas comme eux ? Peut-être est-ce inévitable, ils se battent depuis qu'ils sont adolescents et ne peuvent plus voir qu'il pourrait en être autrement. Si vous ne me comprenez pas, c'est que nous sommes en conflits. Aussi, je pense que vous n'êtes pas ici pour la même raison que les autres. Vous cherchez quelque chose à apprendre. Et je pense que vous faites une erreur sur l'endroit où vous le cherchez. Personne ne peut vous dire ce que vous devez faire, comment vous devez mener votre vie (bien que ce ne soit pas tout à fait vrai, puisque tout le monde cherche à nous dire ce que nous devons faire, cela vous permet de savoir comment vous y soumettre lorsque vous n'avez pas le choix). Il n'y a que cela que je peux vous montrer, car je ne cherche pas à vous dire ce que vous devez faire ou penser. La raison pour laquelle vous ne le comprenez pas est la même que celle qui fait que je suis nécessairement en conflit avec les autres. Vous cherchez des réponses en "vous" alors qu'elles sont à l'extérieur de vous. Vous ne les voyez pas, de la même façon que vous ne voyez pas le cercle, seulement ceux qui sont dessinés lorsque vous savez ce qu'est un cercle. Lorsque vous savez le dessiner, le cercle n'est pas en vous, vous ne savez que le dessiner, et vous n'avez pas besoin de le savoir (d'en avoir conscience), de penser le cercle pour pouvoir en dessiner un.
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Vous avez raison. Il est important de raconter n'importe quoi et de ne jamais se remettre en cause.
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Avoir compris c'est être capable de faire. Vous avez compris un théorème de mathématique quand vous savez résoudre un problème en utilisant ce théorème. Si vous écoutez un discours politique et que vous comprenez, c'est que vous êtes capables de faire ce qu'il vous incite à faire, sinon (si vous ne savez pas ce qu'il vous incite à faire), vous n'avez pas compris. Lorsque des gens manifestent dans la rue en disant qu'un homme politique n'a pas dit la "vérité", c'est qu'ils n'avaient pas compris. Personne ne dit la vérité, car la vérité ne permet pas de "décider". Elle n'incite à rien. Quand je disais qu'il n'y avait rien à comprendre, c'est parce que si je montre le théorème X, il n'y a rien à comprendre. Soit, vous savez le faire, soit vous ne savez pas le faire. Cet exemple me fait penser aux gens qui disent qu'ils ne comprennent pas les mathématiques. Il n'y a rien à comprendre. C'est la même chose qui si je vous demande de visser une vis. Soit vous avez appris à le faire, et vous comprenez, soit vous n'avez pas appris et vous ne comprenez pas. Il n'y a jamais quelque chose à comprendre qui serait "caché", seulement des choses que l'on a pas appris à voir. Aussi, si vous me dites que le théorème X est "ce que j'appelle" le théorème X, je ne peux rien répondre. Si vous essayez de l'appliquer et que le résultat n'est pas celui escompté, je ne peux rien répondre non plus. C'est gentil d'avoir fait l'exercice. Je ne peux pas savoir ce qui ne "colle" pas. Vous avez effectivement demandé "de quoi décide-t-on ?"... Décide-t-on de quelque chose s'il n'y a aucune alternative ? Peut-être, mais dans ce cas nous n'avons pas de libre-arbitre. J'ai peut-être loupé une autre nuance. Je pense que je vais jeter l'éponge, ne serait-ce que provisoirement. D'une part je cherche surtout à appréhender pourquoi tout le monde s'accroche aux mêmes confusions, et d'autre part, je n'arrive pas à appréhender votre mode de pensées, comme vous n'arrivez pas à appréhender le mien. Aussi, je n'ai aucune accroche pour essayer autrement. Si cela peut vous rassurer, vous êtes loin d'être la seule.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Évolution_(biologie)#Principes_généraux
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C'est peut-être parce que vous croyez qu'il y a quelque chose à comprendre ? Je dis que la cause du libre arbitre est la loi ou la morale (le bien et le mal imposés). Son effet est que vous constaterez que vous avez un libre arbitre lorsque vous la respectez. C'est-à-dire qu'un juge ou quelqu'un pourra dire que vous aviez un libre arbitre. Il dira que vous ne l'aviez pas si vous n'avez pas respecté la loi et que vous ne pouviez pas faire autrement. Je ne fais que montrer ce qu'est le libre arbitre. Il n'y a rien à comprendre parce que je ne dis pas ce que vous devez faire. Vous ne pourriez le comprendre qu'en le faisant. Vous volez une pomme, vous vous faites arrêter par la police et vous verrez l'effet du libre arbitre lorsqu'un juge vous posera des questions (bien que je ne pense que la justice utilise encore ce mot). Vous dites que vous entendez ce mot "libre arbitre", et il a bien le sens que j'ai évoqué, ce que vous pourriez vérifier (en recherchant les textes où l'on en parle). Dans notre culture issue de la religion catholique, il est utilisé pour faire un jugement de valeur, car notre culture suppose que la personne aurait eu le choix. D'où votre sujet, avons-nous le choix ? Je dis que la cause du choix (de la conscience du choix) est également le bien et le mal imposés. Lorsque vous vous demandez que choisir entre ceci et cela, c'est qu'il y a un rapport avec le bien et le mal (la loi ou la morale). Je ne fais que le montrer. Vous ne pouvez le comprendre qu'en le faisant. Lorsque vous avez l'impression de choisir, recherchez le rapport avec le bien et le mal imposés (pas ce qui vous fait souffrir ou ce qui vous donne du plaisir, mais ce qui est imposé par la société). C'est alors que vous pourrez le comprendre. Mais dans ce que je dis, il n'y a rien à comprendre. J'ai réussi à le faire voir ou pas (et il semble que je n'ai pas réussi à le faire voir). Donc, oui cela a un rapport avec la vérité. Et aussi, je ne me sens pas offensé. Il y a peu de gens qui cherchent à comprendre et encore moins qui disent qu'ils n'ont pas compris, lorsqu'ils n'ont pas compris. Je ne suis pas plus frustré, car j'ai l'habitude... Et je ne pense pas que quelqu'un puisse vous aider à comprendre ce que je dis, car il n'y a rien à comprendre. Vous pouvez essayer de le voir en faisant quelque chose (relire les textes qui parlent du libre-arbitre ou noter vos choix sur une feuille de papier quand vous prenez une décision et chercher le rapport avec le bien et le mal). Vous pouvez le faire ou pas. Vous l'aurez compris lorsque vous l'aurez fait.
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Tu agis en cherchant à t'adapter à l'environnement. Il n'y a pas de choix, tu agis selon des mécanismes physiologiques. Il n'y a qu'un choix possible qui correspond à une sorte d'équilibre corporelle. Quelqu'un pourrait constater que tu ne fais pas toujours le même choix, mais pour toi il n'y en avait qu'un possible, ce que tu as fait. L'environnement contient d'autres personnes qui vont t'inciter à faire des choses. Tu vas faire ce que l'on te dit de faire ou pas pour la même raison, atteindre un état d'équilibre. Quelqu'un va te dire parmi les incitations, ceci est autorisé et ceci est interdit. Tu vas faire ce qui est autorisé, tu ne choisis pas. Si ce qui est interdit est incohérent, par exemple qu'il est interdit de marcher dans la rue alors que c'est ce que tu as toujours fait, tu auras tendance à faire ce qu'il est interdit de faire. Il faudra alors l'imposer par la morale ou par des lois. Comme cela ne sert à rien, puisque tu le fais malgré tout, puisque c'est incohérent, il faudra te forcer à ne pas le faire (par la justice, la police, la prison...). Lorsque tu seras réprimée, la justice va se demander si c'était nécessaire, que tu n'aurais pas pu faire autrement, disons que tu devais absolument aller voir un médecin, et si tu connaissais la loi, que tu savais qu'il était interdit de marcher dans la rue et que tu serais punie en le faisant. Si tu ne connaissais pas la loi ou ou que c'était nécessaire, elle dira que tu n'avais pas ton libre arbitre, c'est-à-dire que tu ne pouvais pas faire le "bien", ce que la loi (ou la morale) t'avait imposé de faire. Le libre arbitre est le comportement, le constat, que tu as bien respecté la loi ou la morale. Tu as un choix à partir du moment où l'on t'impose de choisir entre ce que tu ferais "naturellement" pour t'adapter aux autres, et ce que la loi ou la morale t'impose de faire. Il faut noter que tu seras toujours mieux adaptée aux autres en faisant ce que la loi ou la morale t'impose, disons en portant un masque alors que cela ne sert pas à grand chose, mais comme c'est incohérent, tu ne pourras plus atteindre ton état d'équilibre. Heureusement, il y a la psychiatrie qui te permettra de résoudre ces problèmes. Par exemple, tu pourras atteindre ton état d'équilibre tout en respectant la morale ou la loi en prenant des anti-dépresseurs. Il faut aussi noter que lorsque tu connais la loi ou la morale, comme elle est incohérente, tu pourrais ne pas la respecter, puisque personne ne peut démontrer que quelque chose d'incohérent est cohérent. Aussi, la justice va se poser une question absurde qui est de savoir si dans ce cas, tu avais ton libre arbitre, car il y a une "raison cachée" qui fait que tu n'as pas respecté la loi ou la morale, et que personne ne suppose que cette "raison cachée" est que la loi ou la morale ne soient qu'un monceau d'âneries, le résultat de 2500 ans d'errance et d'ignorance (que nous appelons la "sagesse"). Aussi, on va chercher cette "raison cachée" ailleurs, selon les époques on dira que c'est ton âme qui est méchante, ton esprit qui est guidé par le diable, ton milieu social qui t'a influencé, etc. On fait alors comme si quelque chose "en toi" (un "libre arbitre") aurait pu choisir. C'est moins répandu dans d'autres cultures, car c'est le catholicisme qui a imaginé un esprit qui nous habiterait et communiquerait avec Dieu. Si ton âme est méchante qu'elle refuse de respecter la loi, tu ne peux rien y faire, alors que si tu n'as pas écouté ton "esprit" (c'est-à-dire, la voix de Dieu), malgré que ton milieu social aurait pu t'en empêcher, tu n'as pas utilisé ton "libre arbitre".
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En fait, je ne l'avais pas défini ainsi. C'est d'ailleurs plus intéressant, car c'est compatible avec la société. Ce que tu dis c'est que "la vérité est plus importante que l'amitié"... Sauf qu'à l'époque où Aristote disait cela, il était le seul à chercher la vérité, et que par là-même, il n'avait plus d'ami. Cela ne change pas grand chose, puisque sans connaître la vérité, tu ne fais que te défausser sur les autres (tes amis) d'une responsabilité imaginaire. A notre époque, cela n'a pas changé : personne ne cherche la vérité. Aussi, je peux te dire le résultat. Tout le monde va penser que tu fais comme eux, qu'en cherchant la vérité de l’authenticité, tu cherches à te défausser sur eux d'une responsabilité imaginaire qui proviendrait de ceux qui sont inauthentiques. Tu es toujours, d'une façon ou d'une autre, confronté au problème du changement. Ceux qui ne cherchent pas la vérité ne veulent pas la chercher. Ils ont trouvé un équilibre, certes instable, en ne la cherchant pas et, sans la connaître, ne peuvent pas savoir comment cet équilibre pourrait se rompre. Ils se croient donc en sécurité. Aussi, ils ne font qu'affirmer les non-sens (qui désignent les responsables qui leur ont nuit, selon eux, c'est-à-dire les hérétiques qu'il faudrait éliminer) qui leur ont permis d'atteindre cet équilibre, et que tu dois apprendre à répéter pour entrer dans leur cadre. Tu es donc un hérétique tout désigné.
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Tu peux voir le néant comme étant la non-connaissance. L'existence comme étant l'éternité, ce qui existe est ce qui est éternel. Et l'être comme le reflet de ce qui est éternel sur le particulier. Ce chat que tu aperçois c'est le néant. Le chat est ce qui est éternel. L'être chat c'est le reflet de "le chat" (éternel) sur ce chat. C'est ce que nous disons en disant que ceci "est" un chat. Tu as fait sortir le chat du néant et tu en vois l'effet (l'effet de l'existence de "le chat") sur ce chat. Tu as appris (sans en avoir le souvenir) l'existence de "le chat" à partir d'une image du chat, en voyant l'effet (la ressemblance) sur des chats. Cette image du chat est ce que tu déduis de la définition du mot chat, mais lorsque tu étais enfants, c'était sans doute une image dans un livre ou une photo. Tu n'as pas appris l'existence du chat en voyant les chats. Tu ne fais que reconnaître l'effet de l'existence en les voyant parce que tu as appris leur existence auparavant. Maintenant, ce n'est pas exactement l'existence que tu as appris ainsi, car l'existence est un accident. Il faut associer "le chat" au temps pour pouvoir voir qu'il existe, c'est-à-dire que cette image du chat est éternelle, qu'elle traverse les générations. Mais je pense que l'important est de distinguer les choses qui existent de celles qui n'existent pas. C'est pourquoi se dire que c'est l'éternité, est une bonne approximation. C'était le problème qu'avaient nos ancêtres, car la Terre et le Soleil étaient pour eux des êtres éternels (cela y ressemble). J'ajoute que pour comprendre cela, il ne faut pas confondre l'effet et la cause. L'image n'est pas le reflet des chats, ce n'est le chat, la définition, qui doit ressembler aux chats (au néant), c'est l'image qui doit permettre de reconnaître (définir) que ceci est un chat et pas cela. C'est une connaissance, ce qui donne l'existence au chat (et pas aux chats) en le faisant sortir du néant.
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Ce n'est pas "ma" manière de voir les choses, mais la façon dont j'essaye de le montrer. Il faut comprendre la distinction entre l'universel et le particulier. Pour simplifier, l'universel ce sont les mots, l'existence, la biologie, l'homme... l'atome, le trou noir, l'espace-temps... et le particulier ce sont les choses avec lesquelles tu pourrais (toi ou d'autres, au présent ou dans le futur) interagir d'une façon ou d'une autre, avec ces choses qui existent, ces êtres vivants, ces hommes, ces atomes, ces trous noirs, cet espace... Une connaissance est une cause (universelle ; il n'y a pas de cause dans le particulier), quelque chose que tu ne vois pas (ou plutôt tu ne vois que le mot) qui produit un effet que tu peux voir (dans le sens d'interagir avec quelque chose) dans le particulier. Tu ne vois pas l'existence, ce n'est qu'un mot, mais l'effet de l'existence (qui n'est pas l'étant), en faisant quelque chose que tu as appris à faire (à partir d'objets matériels créés par l'homme) sans avoir besoin de savoir quand et comment tu l'as appris, de la même façon que tu pourrais être cordonnier sans le savoir. Ce qui existe ce sont les connaissances (les causes), pas ce que les mots désignent. Il faut faire quelque chose pour voir l'effet, par là-même pour vérifier que la connaissance n'est pas imaginaire. Le cercle est une cause et ce que tu vois c'est l'effet du cercle, ce cercle que tu dessines avec un compas. L'homme est une cause et ce que tu vois c'est l'effet de l'homme, cet homme que tu rencontres dans la rue. Ce que tu vois c'est l'effet de l'atome, les propriétés de l'atome que tu observes au travers d'expériences réalisées à partir d'objets créés par l'homme. Qu'il y ait des électrons qui tournent autour d'un noyau n'est qu'une représentation imagée du résultat des effets de l'atome, de même que la trajectoire de la Terre autour du Soleil est une représentation imagée du résultat d'un calcul. Ou encore, tu ne vois pas la courbure de l'espace, mais son effet donné par les expériences qui permettent de vérifier la théorie de la relativité, tu ne vois pas de trou noir, mais les effets du trou noir (que l'on nomme trous noirs, ce qui conduit à la confusion entre la cause et l'effet) au travers d'outils créés par l'homme. L'erreur de tout le monde est de confondre la cause et l'effet. Je n'ai pas compris pourquoi (quelles sont les croyances qui empêchent de le comprendre). Aussi, nous faisons comme si la connaissance ne provenait pas de l'homme, ce qui revient à croire que ce que tu ne peux pas observer, comme ces atomes, existe et a été créé par une divinité. Cela conduit à croire que les atomes sont la somme de leurs effets, qu'ils sont tous identiques (qu'ils ont une âme). Si nous prenions le cas des planètes, cela reviendrait à croire que toutes les planètes sont des sphères parfaites, alors qu'aucune ne répond à la définition de la sphère (pour aucune, tous les points de sa surface n'est à la même distance de son centre). Pour les planètes, nous l'observons, alors que nous ne pouvons pas l'observer pour les atomes. Ce qui est désespérant (pour moi) c'est que nos ancêtres étaient moins confus. En disant que Rê (la cause) fait tourner la Terre autour du Soleil (l'effet), certes ils confondaient l'universel et le particulier (Rê était une chose particulière), mais ne confondaient pas la cause et l'effet. Par ailleurs, ils avaient des excuses, car il était impossible à cette époque de penser que le Soleil et la Terre n'étaient pas des êtres éternels. Lorsque nous disons que la force de gravité solaire fait tourner la Terre autour du Soleil, nous confondons la cause et l'effet, car si Rê avait quelque chose d'universel (c'était un homme à tête de faucon), la force de gravité solaire n'a aucune existence, personne ne l'a jamais vue. Il n'y a pas de cause (particulière). Nous savons seulement que la Terre tourne autour du Soleil en formant approximativement une ellipse, alors que nos ancêtres pensaient que c'étaient l'inverse. Nous ne savons rien d'autre. Nous avons implicitement créé des multitudes de divinités alors que nous disons que nous n'y croyons pas. Nous pensons que nos ancêtres croyaient à n'importe quoi, alors que c'est nous qui croyons à n'importe quoi. La connaissance ne provient jamais de l'observation. Aussi, ce qui me pose souci, c'est le lien entre la science empirique et la science fondamentale. Par exemple, comment nous sommes passés de la variolisation (science empirique) à la vaccination (issue de la connaissance du virus). Mais comme cela n'intéresse personne (comme toi qui pense que c'est "ma" manière de voir les choses), je n'ai pas trop besoin de le résoudre. J'en sais suffisamment pour savoir quoi attendre de la société et des êtres humains.
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Non, je n'esquive pas la question... Je l'ai seulement résolue :-)... Je n'ai jamais bien compris ce qu'était l'étant et je pense que justement cela élude la question, tout au moins il me semble. La difficulté est que la connaissance ne s'exprime pas, mais se montre. Aussi, je ne peux qu'inciter à la voir (par des paroles), à montrer le sens. Personne n'a de raison de me croire, alors que tout le monde en connaît le sens par ses agissements sans avoir besoin de le savoir. L'autre difficulté est que l'être est une idée, un accident de l'existence, et que l'existence est également un accident des choses que je nomme les connaissances, peut être à tort. Ce qui existe c'est ce qui a un sens et ce qui a un sens est ce que l'homme a créé avec ses mains en lui donnant un sens. La connaissance est ce qu'il faut apprendre (ce qu'il faut faire) pour en voir le sens, ce n'est donc jamais ce que nous pouvons en dire. Pour éviter une ambiguïté, ce que je nomme un accident, c'est une connaissance qui émerge d'une autre connaissance, quelque chose qui n'avait pas été prévu par celui qui a créé l'objet (avec ses mains). Ainsi, la pollution automobile est un accident de l'automobile, ce n'est pas pour polluer que quelqu'un a créé l'automobile, mais pour se déplacer. Je me rend compte que cela va être trop long d'arriver au problème que tu soulèves... aussi j’abrège. "Cet instituteur" n'existe pas, car ce n'est pas une connaissance (issue d'un objet créé par l'homme). Ce n'est pas quelque chose qui a du sens, ce n'est pas non plus quelque chose qui n'en aurait pas (un non-sens). Nous disons qu'il est instituteur parce que le métier d'instituteur existe et qu'il a appris à faire ce qu'il fallait faire pour l'être. C'est là, je pense, où tu bloques... tu n'existes pas. Cela signifie que l'être de cet de instituteur n'est pas, ce n'est pas un étant ou un être, c'est un non-sens, alors qu'être instituteur a un sens que je ne connais d'ailleurs pas. L'être instituteur disons que c'est enseigner à des enfants, je dis n'importe quoi. Alors que si je dis que l'être biologiste, c'est de définir ce qui est vivant (distinguer parmi les choses, celles qui sont vivantes de celles qui sont inertes), je dis alors quelque chose de sensé. Lorsque tu parles de l'être de cet instituteur, c'est ce qu'il croit être, ce sont les incitations qui le conduisent à être cet instituteur-ci, plutôt que celui-là, c'est ce que définissent le bien et le mal imposés (par la loi, la morale, etc.). L'être de cet instituteur est donc de se rapprocher de ce qu'il est supposé être selon ce qu'il a appris du bien et du mal imposés, c'est-à-dire de faire ce qu'il a été incités à faire pour être un "bon" instituteur. Maintenant, ce qui te pose aussi souci est que cet instituteur n'existant pas, ce qu'il fait et dit, n'est pas ce qu'il est, parce que nous croyons que (nous faisons comme si) nous aurions une conscience ou un esprit qui nous guiderait. La difficulté de la relation entre le corps et l'esprit, est principalement qu'il n'y a pas d'esprit et que nous croyons qu'il y en a un. Tu es un être agissant et rien d'autre. Tu es incités à chercher des licornes et tu le fais ou tu ne le fais pas, mais personne ne peut savoir pourquoi, et cela n'aurait aucun sens de chercher à le savoir parce que personne ne peut savoir s'il faut le faire (si c'est bien) ou pas (si c'est mal). Cela fait de toi (en passant) un être inauthentique car la licorne est une connaissance, quelque chose qui existe. Un être authentique ne cherche pas les licornes car il ne sait pas que la licorne existe. Tout ce que tu peux dire de ce que tu fais est ce que tu as appris à en dire, les incitations qui t'ont conduit à chercher des licornes (le dire est un agissement, quelque chose que tu as appris à dire que tu changes selon les circonstances). Tu n'as pas besoin d'en connaître le sens, que tu cherches des licornes parce que la licorne existe. Que tu cherches quelque chose que tu ne trouveras pas, ne concerne pas le sens, mais le bien et le mal imposés, qu'il serait mal de chercher des licornes alors que personne n'en a jamais vues, que tu vas perdre ton temps, etc. Il n'y a rien d'autre. Aussi, tu peux imaginer tous les écarts possibles entre ce que tu fais (chercher des licornes) et dit (je suis un explorateur) et ce que tu pourrais en dire (tout ce qui a pu t'inciter à chercher ou pas des licornes). Ton être n'est que ce que tu pourrais en dire, c'est quelque chose d'imaginaire dans le sens où tu ne le trouveras pas plus quelque part que des licornes. Tu ne peux que chercher à le définir, comme tu peux définir une licorne, lui donner l'existence. Tu peux encore imaginer que ces écarts peuvent conduire à des refoulements: tu as arrêté de chercher des licornes parce que c'est mal de le faire, mais à chaque carrefour tu observes autour de toi pour voir s'il n'y a pas de licornes, tout en disant que tu ne cherches pas de licorne (parce que c'est mal de le faire). Il n'y a pas vraiment de duplicité, car cet écart est un accident de la connaissance. Le connaître, c'est-à-dire chercher à le réduire sans jamais pouvoir l'éliminer, n'est qu'un moyen d'adaptation au bien et au mal imposés, c'est-à-dire à ceux qui t'ont dit qu'il était mal de chercher des licornes. Tu vas chercher à réduire l'écart entre ce que tu pourrais être (ce que tu as été incité à penser) et ce que tu fais (et dit) pour t'adapter à ceux qui t'imposent (par nécessairement par la force) de faire comme eux, pour t'adapter à eux. Ils t'ont incité à agir par des non-sens, ce que nous nommons la "raison". Tu vas t'adapter à eux ou pas, parce qu'ils sont les plus forts, puisque personne ne cherche de licorne. Tu peux ainsi voir que cet instituteur n'a pas d'être, car son être n'est que ce que les autres lui imposent par la raison, c'est-à-dire par des non-sens. Seul l'être instituteur a du sens et nous n'avons pas besoin de le connaître, mais nous pourrions le trouver si nous le cherchions ailleurs que dans ce qui est bien et mal.
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Ce qui existe est le métier de cordonnier qui consiste à réparer les chaussures, ce n'est pas cette personne en particulier. Être cordonnier, c'est être plus ou moins cordonnier, c'est-à-dire avoir appris à réparer les chaussures plus ou moins bien. Un cordonnier n'a pas besoin de penser qu'il est cordonnier pour réparer des chaussures, seulement d'avoir appris à le faire. "L'être" du cordonnier ce sont les incitations qu'il a appris pour le conduire à ressembler à un cordonnier (ressembler à un être imaginaire qui aurait appris le métier de cordonnier), c'est ce qu'il pourrait en dire (le métier de cordonnier est ceci), ce n'est pas ce qu'il dit (je sais réparer des chaussures) et ce qu'il fait (les rendre inutilisables). Tu pourrais penser qu'il ne l'est pas, parce qu'il ne sait pas réparer les chaussures. Il ne peut que chercher à réduire l'écart pour ressembler à ce qu'il pourrait être (à ce que pourrait être un cordonnier). Tu pourrais l'inciter à changer ce qu'il pourrait être, en lui disant qu'il ne sait pas réparer les chaussures. Vous seriez en conflit s'il ne connaissait pas le sens du métier de cordonnier, mais aussi si tu ne le laisses pas vivre, c'est-à-dire que tu n'acceptes pas qu'il ne fasse que ressembler à un cordonnier (disons à un idéal), ou encore s'il pensait que vivre c'est exister, c'est-à-dire qu'il n'y pas d'écart entre ce qu'il pense être et ce qu'il fait et dit. C'est intéressant dans le cas du cordonnier, car comme nous savons ce qu'est un cordonnier, cela pose la question de l'écart entre ce que nous disons et faisons et ce que nous cherchons à être, ce qui est au-delà du conscient/inconscient. Mais le métier de cordonnier a un sens que nous connaissons, alors que nous n'avons pas besoin de le connaître pour être cordonnier. Nous votons, adhérons à des lois, pensons exister, pensons que des choses sont égales, s’additionnent... sans en connaître le sens. Nous pourrions donc faire des choses qui n'ont pas de sens. Cela importe peu individuellement, mais ce qui n'a pas de sens ne peut que s'imposer, car nous ne pouvons pas le montrer. Si je dis que la démocratie c'est la liberté, pour inciter les gens à voter, je ne peux pas le montrer, seulement l'imposer par la force (la police) ou les médias.
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Oui... mais... Pour vivre, nous n'avons pas besoin d'être, ce qui signifie que nous n'avons rien à connaître pour vivre. Là c'est un sujet difficile, car nous pensons que nous savons ce que nous faisons ou disons (que nous en avons conscience), alors que c'est une illusion. Nous ne savons que ce que nous pourrions faire et dire, pas ce que nous faisons et disons. par là-même nous savons seulement ce que nous pensons être. Mais cela signifie aussi que nous n'avons pas besoin de le savoir. Je n'ai pas besoin de savoir ce qu'est un cordonnier pour agir comme un cordonnier, je n'ai pas besoin de savoir ce qui existe, ce qu'est le vol, la démocratie, pour que des choses existent, pour adhérer au système de justice, pour aller voter, etc. Aussi, je n'ai pas besoin de savoir si cela a du sens. Il y a donc un écart entre ce que je suis et ce que je fais (et dit) et cet écart je ne peux pas le connaître, puisque je ne sais pas ce que je fais (comment je vis), seulement ce que je suis incité à être (par la société). Cela ne sert donc à rien de me connaître (ce qui n'est pas tout à fait exact, mais là c'est le sujet de la psychanalyse), car ce que je connais de moi n'est que la façon dont je cherche à me conformer à la société. C'est ce que tu dis (si je peux te tutoyer). Donc, "normalement", il ne s'agit pas de se connaître soi-même. Pour changer, il faut que quelque chose qui ait du sens apparaisse dans ton environnement et que quelqu'un te montre le sens. Et c'est tout. Cela signifie aussi que tu changes en changeant la société, puisque d'autres pourraient également voir le sens. J'ai dit "normalement" car le sens se montre. Il faut donc que quelqu'un t'incite à le voir. Il faut le croire pour le faire, il faut croire que le sens est ce que te montre cette personne pour agir, et par là-même pour apprendre quelque chose qui a du sens. Or, manifestement cela "bloque" et je ne sais pas exactement pourquoi. Dans le dictionnaire, exister est synonyme de vivre. C'est ce que la société nous a appris à dire. Nous agissons comme s'il s'agissait de la même chose alors que cela n'a pas de sens. Si je montre ce qu'est exister et ce qu'est vivre, personne ne me croit, de la même façon que quelqu'un qui croit qu'une ellipse est un cercle (que ce sont des synonymes) n'a pas de raison de me croire si je lui montre le sens du cercle et celui de l'ellipse. En fait, cela n'est pas très important, il suffit que quelques uns le croient et l'enseignent à d'autres (c'est-à-dire le montrent). Mais individuellement, c'est frustrant car si tu es en conflit avec quelqu'un, tu ne peux en sortir qu'en montrant le sens et il va généralement refuser de le voir, parce que ce n'est pas ainsi qu'il vit, qu'il a appris à s'adapter à la société . Alors le conflit persistera d'une façon ou d'une autre. Si ce quelqu'un est quelque chose, comme la société, il en va de même. Tu ne peux que déposer le sens quelque part, ce que j'ai fait dans un essai, et espérer que cela intéresse quelqu'un, ou de préférence ne rien espérer du tout, car peu importe. La raison est que seul le non-sens s'impose et que la société nous apprend à l'imposer par la "raison". Dit autrement, la société nous empêche de vivre, et nous ne serions plus adaptés si nous cherchions à vivre plutôt qu'à être. Je suppose que c'est pour cela que peut-être "on ne s'en sortira jamais", mais je n'en suis pas sûr.
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Vous êtes étonnante... Ce que vous dites est exact, et pourtant inexact comme ce que que j'avais dit. Est-ce que vous attendez une réponse ?
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Je n'aurai pas parlé de nocivité... Je ne sais pas vraiment ce qui est nocif ou pas. Je vois qu'en entrant dans les détails, nous ne voyons pas tout à fait le problème évoqué au même endroit. Et c'est difficile d'en parler en quelques mots. La connaissance n'est pas individuelle, ce qui fait de nous des êtres inauthentiques n'est pas individuel. Pour le dire autrement, l'être n'est pas individuel. Vous vivez et votre vie est individuelle, alors que ce que vous êtes est partagé et même communautaire. Ce qui est alors difficile à appréhender est que ce que nous "sommes" est cadré par la société et par l'école, de même que nos façons de penser et de raisonner. Il est donc difficile d'en parler, car pour cela nous devons voir de l'extérieur (sortir du cadre) quelque chose dont nous faisons partie intégrante. C'est par exemple ce cherche à montre T. Hall dans ses livres, comme la "dimension cachée". La question n'est alors jamais de juger, "les médias nous abrutissent, apprendre les tables de multiplication est une aberration ou des choses ne servent à rien"... mais d'appréhender comment la société change. Ce n'est même pas comment "nous" pouvons la changer, car cela ne concerne pas l'individu qui ne fait qu'y adhérer ou pas. Et quand la question du changement est posée, celle de où cela mène ne peut pas se poser, car nous ne pouvons pas le savoir. Une fois tout cela résolu (et j'élude ici totalement la façon de le faire), nous arrivons à une seule chose : nous nous battons tous tant que nous sommes pour des illusions, pour être quelque chose. Or, dans ce constat, ce qui me gêne est que nous devons nous battre, ce qui a mon sens (car c'est un jugement de valeur) nous rend plus stupide que n'importe quel animal. Nous nous battons pour avoir raison et c'est la société (dont l'école) qui nous apprend comme le faire, "à raisonner". Il ne faut pas voir la société comme une sorte de responsable, mais plutôt comme une façon d'exprimer un constat. Pour arrêter de se battre, il faut changer la société, et pour le faire, il faut apporter du "sens". Nous ne pouvons nous battre que pour des choses qui n'ont pas de sens pour les imposer aux autres, et c'est ainsi que ce sont bâti nos sociétés, sur ce qui n'a pas de sens.
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Oui... mais c'est plus subtil que cela. Personne ne sait s'il est bien ou mal d'apprendre telle ou telle chose, pas plus l'élève que le professeur. Nous ne faisons que nous conformer aux autres, pour s'adapter à la vie en société. Par ailleurs, nous apprenons des connaissances qui ne se voient pas. Personne n'a besoin d'un professeur pour apprendre ce qui se voit. Sinon, celui qui sait doit inciter à le voir. Mes propos ne concernent pas le fait qu'il faille ou pas imposer d'apprendre telle ou telle chose, à compter, à téléphoner, à voir l'existence, le monde... mais que sans incitation aucun élève ne l'apprendrait. Ce que met en exergue @Groenlandc'est que nous ne sommes plus authentiques car la société nous impose d'apprendre des choses. Nous ne pouvons pas faire autrement. Vous êtres déformées par les non-sens portés par la langue française, contraints de vous conformer à des lois qui n'ont pas de sens, d'avoir un compte en banque, un téléphone... Nous apprenons ce que la société nous impose sans le savoir, sans savoir comment. Nous ne savons même pas ce que nous avons appris. Ce que je mets en exergue c'est que la société nous apprend des non-sens, qui nous conduisent à nous battre les uns contre les autres. Est-ce bien ou mal de se battre pour des non-sens, je n'en sais rien. Je ne peux pas le savoir. Il ne s'agit pas de l'imposer, mais d'inciter à le voir. OK. Il s'agit donc bien d'éduquer, tout au moins de chercher à le faire, mais pas nécessairement de l'imposer. Il n'y a pas d’apprentissage sans incitation. Il n'est jamais nécessaire d'imposer ce qui a du sens. L'école nous enseigne principalement des non-sens. Les gens se battent pour imposer leur non-sens (leur vision du monde) parce que c'est ainsi qu'ils se sont adaptés. Nous ne pouvons aller contre cela.
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En fait j'ai tiqué (moi aussi ?) sur le mot éducation utilisé par @Groenland Mais j'ai quand même l'impression que vous dites des choses très proches. Lorsque nous parlons d'apprendre quelque chose, il s'agit bien d'éducation. Pourtant, l'école, par nature, impose une vision du monde. La question serait de savoir si le monde est un ou multiple. Or, bien que cela ne soit pas si simple, car le monde évolue, le monde est un. Nous avons tous une vision différente, parce que nous cherchons à imposer (par de bonnes intentions), une vision du monde qui n'est pas le monde. Dit autrement, je sais (à peu près) ce qu'est le monde, je n'en ai aucune vision. Je n'ai pas à imposer ma vision du monde, et ce qu'est le monde ne s'impose pas, cela se montre à ceux qui acceptent de le voir. Si tout le monde pouvait le voir, nous n'aurions plus de "bonnes intentions" pour imposer une vision du monde. Mais pour inciter à ce que tout le monde le voit, il faut être très humble car cela peut prendre des siècles, mais aussi croire en une bonne intention, qu'il serait bon que tout le monde le sache. Ce n'est effectivement pas une bonne intention, car il s'agit seulement d'éviter que les autres (en particulier la société), nous imposent leur vision du monde, et nous ne pouvons pas être humble, car notre durée de vie est limitée. Mais, rien n'empêche de l'enseigner.
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Oui, mais c'est néanmoins ambigu. Disons que c'est une formulation pour attirer l'attention. La difficulté, pour nous qui ne sommes plus authentiques, est de distinguer la connaissance de ce que nous pourrions percevoir sans connaissance. Dans le cas d'une automobile c'est simple, parce qu'elles désignent les automobiles qui sont créées par l'homme. Dans le cas d'une vache ou d'un homme, c'est plus difficile car ce n'est pas l'homme qui a créé les hommes. Cela met en exergue que nous confondons les mots et ce qu'ils désignent. Le mot porte la connaissance. La connaissance (de l'homme en l’occurrence) n'est pas indépendante de l'homme. Pour le dire autrement, nous confondons l'universel (l'homme) et le particulier (les choses que désignent le mot homme dont nous ne savons rien d'autres que ce que les mots nous permettent d'en dire). Aristote a commencé à le mettre en exergue, puis nous sommes partis dans une mauvaise direction (celle initiée par Platon). Oui, je peux être d'accord. Mais c'est parce que je résous les ambiguïtés d'une façon qui n'est peut être pas la même que celle des autres, et peut être pas la même que la votre. Cependant, il ne faudrait pas en déduire que l'âge d'or (défini dans la mythologie grecque) qui peut correspondre à celui des hommes authentiques, serait une période idéale. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Je vous propose d'écouter cette vidéo qui me semble-t-il décrit une population authentique. Nous ne pourrions pas vivre comme ils le font. Pourtant, ils sont peut être plus heureux que nous. Par ailleurs, le mot surhomme me gêne quelque peu, car ce qui fait que l'homme est un être différent des autres animaux, ce sont ses mains pas son cerveau qui n'est là que pour les guider. Pour revenir a un "âge d'or", tout en restant des "surhommes", il suffirait peut être que les hommes arrêtent de se croire plus intelligents que les vaches (ou que ce peuple dans cette vidéo), alors qu'ils ne peuvent pas plus savoir que les autres animaux ce qu'ils doivent faire. Or, c'est bien parce qu'ils le croient, que nos sociétés nous conduisent à nous confronter les uns aux autres pour imposer ce que personne ne sait, mais que quelqu'un pourrait savoir s'il y avait des surhommes ou des gens plus intelligents que d'autres ou plus intelligents que les vaches. La société fait de nous des surhommes mais en même temps nous fait croire que nous le sommes.
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Pourquoi les étudiez puisque sans les connaître je peux distinguer un veau d'un homme.
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Je vous plains beaucoup de n'avoir que des insultes comme argument.
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Je peux continuer, si je dis "ceux qui ne sont rien..."... Je considère qu'il y a des êtres humains qui seraient quelque chose et d'autres qui ne seraient rien. Si j'en donne la définition, ceux qui ne sont rien n'ont pas fait l'ENA. C'est un jugement de valeur, je dirais une insulte. Si je n'en donne pas de définition, je laisse croire que cela aurait une origine inconnue, que c'est un constat qui s'observe et que cela se définit selon ce qui est observé. C'est du racisme.
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Cela dépend de la définition que l'on en donne. Ce que j'en disais se réfère à l'homme tout autant qu'à l'homme authentique, qui sous-entend que certains pourraient ne pas être des hommes ou des hommes authentiques. J'en ai donné une définition qui se rapportait à la question. Selon cette définition il pourrait y avoir des êtres humains plus ou moins authentiques. Et selon ma définition, il y en a plus en Afrique (et surtout en Amazonie) qu'en Europe. Mais c'est la définition que j'en donne. La racisme est né de la croyance qui persiste de nos jours que l'homme existe indépendamment de l'homme, que ce n'est pas une connaissance (humaine). A l'époque de Darwin, l'évolution pouvait conduire à penser qu'un jour un homme était apparu, qu'il aurait une origine et qu'il pourrait exister un "chaînon manquant". Cela conduit à chercher à définir l'homme selon ce que l'on en observe, faisant comme si ce n'était pas l'homme qui le définissait. C'est ainsi que le racisme a pu se justifier scientifiquement. Nombre de scientifiques ont cherché à démontrer (par exemple) que les africains n'étaient pas des hommes, parce qu'il ne répondait pas à une définition de l'homme qui n'aurait pas été celle qu'ils en donnaient, mais qui proviendrait de cette origine inconnue. Aujourd'hui les scientifiques se gardent bien de parler de "race" pour les êtres humains. Ce n'est pas parce que ce serait absurde d'en parler, mais parce que personne ne comprend que l'homme n'existe pas indépendamment de l'homme, que c'est un homme qui dit que ceci est un homme et pas cela, que la définition de l'homme n'est pas le constat de sa création par un dieu ou par l'évolution. Et justement, ce que nous n'en connaissons pas est ce qui fait que tous les hommes sont différents, c'est ce qui n'est pas (lorsque nous disons "être" nous nous référons à une définition donnée par l'homme).
