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Billets posté(e)s par Amazones

  1. Amazones
    Le trompe-l’œil ....
    ..... Doit provoquer ce premier contact de surprise .....

    La Condition Humaine de René Magritte en 1933




    "La main touchait une surface plane ; et l’œil, toujours séduit, voyait un relief : en sorte qu'on aurait pu demander au philosophe lequel des deux sens dont les témoignages se contredisaient était un menteur" ..... Diderot, Salons en 1761


    "Il mène l'expérience jusqu'au bout. le spectateur n'a pas à faire le premier pas d'acceptation de l'œuvre en tant que représentation. il est surpris et trompé dès le premier contact. Sa perception lui dicte que ce qu'il a devant les yeux fait partie intégrale de son monde environnant et sa réaction n'est pas d'accepter ce qu'il sait n'être qu'une illusion, mais de toucher pour vérifier la réalité. La mystification est totale. Elle est certainement voulue par l'artiste qui établit un jeu avec son auditoire."
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    La représentation de l'œuvre d'art
    Le tableau et la sculpture
    La grisaille a été utilisée depuis l'Antiquité pour imiter, à s'y méprendre, la statuaire en marbre. Nous avons déjà analysé la vogue et la grande réussite de cette technique dans la peinture murale et la décoration proprement dite. Dans la peinture de chevalet, il faut signaler l'emploi qu'en ont fait les Flamands du XVe siècle pour orner les volets extérieurs de leur polyptyques. initialement, dans l'optique de donner au retable l'aspect et la teneur de l'objet de culte complet, l'extérieur représentait, comme les porches d'église, des niches contenant des statues en grisaille. Ce fut aussi un moyen de donner libre cours aux recherches spatiales des peintres, liés encore, dans l'illustration des intérieurs, aux contraintes rigides de l’icône et de son monde céleste.
    l'Ange et Marie par Jean Van Eyck, Diptyque de l'Annonciation

    Maitre de l'Annonciation d'Aix (actif en Provence vers 1445) - Le Prophète Isaïe

    Pour plus de renseignements : Lien
    Merveilleusement moulés et d'aplomb sur leur socle, l'Ange et Marie de Van Eyck se détachent du fond précieux et poli qui porte leur reflet. Les statues sont confinées dans des niches, mais l'aile de l'Ange est un saillie et projette son ombre sur le cadre. La lumière venant de droite unifie et sanctifie l'ensemble. C'est peut être cette perfection raffinée de l'Annonciation de Van Eyck qui en a fit l'objet de culte principal d'un diptyque de dévotion privée. En effet, les revers de ces panneaux, décorés du même porphyre feint que le cadre, ne s'ouvrent sur aucune image. Par la suite, les statues en grisaille tombèrent dans le piège des libertés prises par leurs créateurs. Elles commencent à "vivre" et même à se colorer, comme le montrent les Prophètes des volets appartenant au retable l'Annonciation d'Aix. En recevant le souffle de vie, les représentations de ces statues semblent cesser d'être des trompe-l’œil.
    L'Abondance de Giovanni Francesco Penni

    On connait une intéressante grisaille de Giovanni Francesco Penni, documentée comme ayant servi de volent de la Petite Sainte Famille de Raphaël. Elle porte d'ailleurs le nom de Raphaël gravé dans la partie inférieure. D'une très grande beauté d'exécution, cette Abondance se détache comme une statue de petite dimension au fond en faux marbre incrusté, démontrant, en Italie, la survivance de ces volets de tableaux exécutés en trompe-l’œil. Les panneaux peints, imitant les bas-reliefs, furent en grande vogue dès la fin du XVIIe siècle. En commençant avec De Wit - le hollandais qui amena en France la mode des witjes (blanc, en hollandais) - il faut citer la filiation de son école, Geeraerts, Sauvage, Doncre, Boilly qui décorèrent de grands panneaux les murs des églises et des palais. La réussite de ces œuvres est absolument saisissante, les artistes étant arrivés à représenter le haut-relief comme la ronde-bosse, la graduation de la profondeur comme le mouvement, avec une égale virtuosité.
    Le tableau du tableau
    En faisant la représentation d'un tableau en trompe-l’œil, l'artiste échappe à toute contrainte de vraisemblance quant au contenu de l'image. Ce n'est que le contenant, support matériel, qui doit tromper. Pour arriver à changer le tableau en tableau du tableau donc en trompe-l’œil, l'artiste doit créer un repoussoir visuel et intellectuel qui relègue son contenu dans le monde reconnu fictif d'une image. Il faut que le tableau devienne objet et que cet objet soit représenté en trompe-l’œil. Ce repoussoir peut être un coin de toile retroussé, un bord effiloché, un verre cassé, un encadrement feint ou, bien entendu, une mise en scène plus complexe.
    Ecole Ferraraise (XVe siècle) Vierge Enfant avec deux anges vers 1480

    Le tableau de l'Ecole Ferraraise démontre, dès 1480, les potentialités suggestives du tableau d'un tableau. Il s'agit d'une image sainte conventionnelle peinte sur l'arrière d'un canevas, cette image étant recouverte d'un tissu retenu au cadre par des bandelettes clouées. Le tissu a été arraché et on n'en voit plus que les bords déchirés, révélant comme une vision, la Vierge et L'Enfant. La révélation a souvent été interprétée presque littéralement par les artistes comme la levée du voile. Dans cet extraordinaire trompe-l’œil, le spectateur est directement impliqué dans un acte de violence qui lui permet la prise de conscience de la Divinité. Cette œuvre - par sa puissance d'évocation - met l'ambiguïté du réel/fiction sur un plan d'une grande richesse spirituelle. Surprenante dans le cadre artistique de l'Italie du Quattrocento, elle anticipe de deux siècles l'utilisation de l'arrière du tableau, du tissu déchiré, des bandelettes clouées, comme alphabet du trompe-l’œil.
    Vision de la Sainte Famille près de Vérone en 1581 d'Angolo del Moro, actif au XVe siècle

    Dans la Vision de la Sainte Famille près de Vérone, Angolo del Moro représente une toile partiellement tendue sur son canevas. Le haut de cette toile est détaché et enroulé sur lui-même, empêchant ainsi la lecture complète du tableau représentant la Vision sur le ciel nuageux surplombant une vue lointaine de Vérone. Le cartellino plié atteste, comme toujours, par contraste, l'appartenance de cette toile au monde des représentations picturales. Pourtant, derrière le bord déchiré et enroulé, on voit le reste de l'image que l'on perçoit comme une réalité dont le tableau n'est qu'une réplique. C'est en détrompant le spectateur que ce tableau devient un trompe-l’œil.
    Le trompe-l’œil, le dessin et l'estampe

    "Ces trompe-l'œil témoignent autant de la virtuosité de leur créateur que du goût d'une époque"


    La représentation en peinture d'un dessin ou d'une estampe a certainement présenté, pour l'artiste, l'attrait de rendre avec le pinceau et la couleur, le graphisme du noir et blanc. C'était confirmer la victoire de la peinture sur le dessin, c'était également la liberté de choisir son sujet comme dans toute représentation d'une œuvre d'art, en simulant la profondeur de l'espace grâce au pouvoir évocateur du papier que l'on peut amonceler, plier, déchirer, à volonté. Ce type de représentation a permis d'établir tout un système de citations dans lequel sont peintes en trompe-l'œil des œuvres gravées par l'artiste - reprenant parfois ses propres tableaux - ou bien exécutées par un graveur de métier d'après des tableaux connus.
    Trompe-l’œil de Gabriel Gresly vers 1750

    Le trompe-l’œil de Gresly reprend une mise en scène familière au peintre. Une estampe est fixée par des clous et des cachets à une planche de bois noueuse et veinée. Cette estampe en lambeaux, ayant perdu tout intérêt artistique, n'est là que pour servir de support à une enveloppe et à une plume. Pourtant, le Chirurgien avait dû connaitre la gloire car on le retrouve représenté dans plusieurs trompe l’œil. Sur la même planche est accroché un opuscule tout aussi ancien et écorné. La trame signifiante qui donnait un sens à ce trompe-l’œil, a été elle aussi détruite par le temps, et on reste aujourd'hui sous le charme de cette harmonie de tons effacés qui confond dans un tout les striures du bois et les papiers déchirés.
    Autoportrait au verre brisé de Louis-Léopold Boilly vers 1795

    Passionné par les problèmes d'optique et innovateur des techniques du trompe-l’œil, Louis Boilly a laissé un intéressant Autoportrait au verre brisé en camaïeu de gris. Parfaite imitation d'une estampe, il aurait facilement pu tromper totalement. Le subterfuge du trompe-l’œil parfait pouvait, en théorie, passer inaperçu. C'est ici qu'intervient le verre brisé qui attire l'attention du spectateur, le fait s'approcher du tableau et lire la signature donnant la clef du mystère. le tableau est signé Boilly pinxit.
    Biographie
    Le tableau et son cadre
    On peut considérer comme cadre d'un tableau aussi bien l'ornement qui l'entoure que l'endroit où il est exposé. Dans les deux cas, le trompe-l’œil pose des problèmes ambigus. Parfois, le tableau en trompe l’œil contient son cadre factice. S'il se présente comme une toile effilochée ou détachée de son châssis, il ne doit pas être encadré : la muséologie d'aujourd'hui devrait respecter cette conséquence logique de son iconographie. De la même façon, une œuvre d'art accrochée à un panneau de bois n'a pas besoin de cadre. Souvent, l'œuvre d'art est entourée d'autres objets dans une mise en scène qui es rarement laissée au hasard. Il arrive que celle-ci laisse entrevoir la personnalité de son commanditaire et deviner l'ambiance de l'endroit où elle était présentée.
    Coin d'atelier de Benedetto Sartori

    Le soin d'atelier de Benedetto Sartori montre non seulement les outils du peintre mais deux étapes successives de la création artistique. C'est peut-être, comme la lampe éteinte, un rappel du temps qui passe, c'est aussi une affirmation de la polyvalence de l'artiste peintre et graveur.
    La négation du tableau
    Tableau retourné de Cornelis Norbertus Gijsbrechts vers 1670

    L'artiste de l'Ecole Ferraraise avait utilisé l'arrière d'un tableau pour révéler une vision céleste ; Gijsbrechts, dans son extraordinaire trompe-l’œil, représente l'arrière vide d'un tableau, une négation totale de l'œuvre d'art. Censé être exposé par terre, appuyé contre le mur, ce tableau provoque irrésistiblement le spectateur et l'invite à le retourner pour voir le côté peint, qui n'existe pas. Sommet du paradoxe cérébral, cette œuvre contient en elle-même sa négation et agit comme un soufflet à l'égard de l'amateur d'art. Elle est peut être aussi symbolique de l'oublie dans lequel avait sombré, pendant des siècles, tout l'œuvre de Gijsbrechts, face au mur, au fond des collections.
    Tableau retourné de William M. David vers 1870

    William M. David n'a eu l'occasion de voir l'œuvre de Gijsbrechts. Pourtant, de l'autre côté de l'océan, ils sont repris le thème du tableau retourné. En y ajoutant des enveloppes portant l'adresse du peintre, en faisant des jeux de mots, ou en y épinglant le portrait de Lincoln, les artistes américains ont accentué le relief et ... l'anecdote, mais ont rompu la puissante magie du tableau de Gijsbrechts.
    et pour finir ..... Le trompe-l’œil et le meuble .... Je vous avoue, une de mes préférées.
    L'extraordinaire imitation du bois par la teinture a permis l'intégration du trompe-l’œil directement au meuble. Il servit donc souvent de porte d’armoire ou de placard. Il est d'ailleurs possible que de nombreux panneaux en bois, aujourd'hui présentés comme tableaux, furent, à l’origine, utilisés ainsi.

    "Ce trompe-l’œil double face essaie non seulement de résoudre le problème de la troisième dimension, mais aussi celui de la face cachée des choses que l'oeil ne voit pas, mais dont la raison connait l'existence."

    Le Violon de Jan Van Der Vaart, 1674.....

    ..... Moins intéressant comme conception mais très habilement exécuté, peint sur un panneaux de porte pour la Devonshire House de Londres, a été transféré cent ans plus tard à Chatsworht. il est mainteneur inséré dans une porte condamnée qui ferme le salon de musique et que l'on entrevoit par l’entrebâillement d'une vraie porte. Le résultat de cette parfaite exposition d'un parfait trompe-l’œil est que le public non averti l'accepte comme une réalité et passe à coté sans lui accorder de l'importance.
    Pour en savoir davantage : Lien
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    Je vous souhaite une bonne lecture en compagnie de ce jeune garçon sortant du tableau de Pere Borrell del Caso vers 1874 ....

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    Source :
    - Livre Le trompe-l’œil par Miriam Milman
    - Livre de Magritte par Jacques Meuris
  2. Amazones
    Quelques Chefs d'œuvre en France




    Une terre haute en couleur, riche de son histoire, de ses paysages et de ses hommes.


    Lascaux
    Le 12 Septembre 1940, quatre jeunes gens du village de Martignac (Dordogne) se promènent avec leur chien sur les pentes d'une colline voisine. Apercevant un terrier de renard, ils se mettent à le creuser et découvrent, sous les pins et les châtaigniers, l'entrée d'une grotte, c'est Lascaux.
    Quand on pense à la préhistoire, on songe tout naturellement à la grotte de Lascaux, à ses aurochs et à ses chevaux peints il y a plus de 17 000 ans. Ouverte à la visite en 1948, la grotte a accueilli pendant quinze ans des millions de visiteurs, jusqu'à 2000 par jour l'été. L'équilibre préservé pendant des millénaires ayant été rompu, algues et bactéries proliférèrent sur les parois ornées. Après avoir fermé la grotte dès 1963, scientifiques et restaurateurs parvinrent à lui rendre son aspect d'origine. Le 18 juillet 1983 s'ouvrit sur le site une reproduction grandeur nature de la grotte de Lascaux, qui reprend le volume et le relief de l'original. Les peinture y ont été restituées en s'inspirant des techniques préhistoriques.

    Pour peindre des animaux sur les parois des grottes, les hommes préhistoriques commençaient par en dessiner les contours avec des morceaux de charbon. Après avoir broyé des blocs de terre, les hommes préhistoriques étalaient la poudre de couleur obtenue avec des tampons de fourrure ou de feuille. Ils pouvaient aussi projeter les couleurs en soufflant à travers des tubes d'os.

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    Le Louvre
    Le Palais du Louvre
    Le Louvre a huit cents ans. Forteresse en 1200, c'est aujourd'hui des plus vieux musées du monde. Rois, empereurs, mais aussi présidents de la République se sont succédés, chacun apportant sa pièce à cet immense puzzle architectural, véritable encyclopédie de l'histoire de France et reflet de son art de bâtir.
    Sous le règne de Philippe Auguste (1165-1223), Paris se développe. Pour protéger la capitale des assaillants, le roi fait construire une enceinte. Le Louvre est né. Demeure des rois pendant des siècles, le Louvre est devenu un musée en 1793. Tous les rois de France y laisseront leur marque pour l'embellir et l'agrandir. Dernier chantier en date, celui du Grand Louvre, lancé dans les années 1980 par François Mitterrand, et dont l'aspect le plus connu est la désormais célèbre pyramide de Pei. La restauration du jardin des Tuileries doit clôturer les travaux.

    Les Trésors du Louvre
    Déjà, sous la monarchie, le Louvre abritait le Cabinet du Roi et les collections de la Couronne. Le musée - qui est aujourd'hui le plus grand du monde - naît en 1793 avec la création du Muséum central des arts. Les collections, dont certains objets remontent au VIIe millénaire av JC et n'ont cessé de s'enrichir, sont aujourd'hui regroupées en plusieurs départements : antiquités orientales, Égypte, antiquités grecques étrusques et romaines, sculptures, peintures, dessins et objets d'arts. Si la peinture est la technique la plus largement représentée, avec, principalement, les écoles françaises et italienne, les nouvelles cours Puget et Marly nous font redécouvrir la sculpture française. les chefs-d'œuvre présentés ici sont une invitation à aller découvrir les autres richesses du musée.

    Tableau le plus célèbre du Louvre, La Joconde ou Mona Lisa, peinte par Léonard de Vinci entre 1503 et1507, fut la pièce maîtresse de la collection du roi François Ier. La Joconde a eu une histoire mouvementée : volée en 1911, elle ne fut retrouvée qu'en 1913. Toujours adulée et convoitée, elle est aujourd'hui très protégée.
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    Les Châteaux
    Les Châteaux Forts
    Si vous vous étiez trouvé aux Andelys, il y a exactement 791 ans, vous auriez assisté à un échec cuisant en termes de fortification et de résistance à l'ennemi. Le 6 avril 1204, après huit mois de siège, la forteresse de Château-Gaillard tombait sous les attaques des soldats du roi de France Philippe Auguste, qui s'emparait ainsi de la Normandie. Bâtie en 1197 par Richard Cœur de Lion, sur une colline de craie dominant un méandre de la Seine, Château-Gaillard était pourtant un modèle d'architecture militaire féodale. Pour la construire, le souverain, qui rentrait de croisade, avait pris modèle sur les forteresse de Syrie et introduit des dispositifs de défense jamais vus en Occident. L'enceinte intérieure, dite "chemise", avait ainsi une forme elliptique permettant aux archers de croiser leurs tirs sans angle mort. Cependant, au cours de l'attaque, les Français finirent par déjouer tous les pièges en entrant par les latrines. Puis ils catapultèrent la chemise qui se fissura, tandis que la garnison anglaise était concentrée sur l'usage de son matériel militaire de pointe, qu'elle maitrisait mal.

    Châteaux Renaissance
    À la fin du XVe siècle, la guerre de Cent Ans s'achève. Dès lors, les châteaux n'ont plus besoin d'être uniquement des forteresses. En découvrant la Renaissance italienne et ses références antiques, de nouvelles idées architecturales voient le jour : les plans deviennent plus amples, les décors plus fastueux et abondants, les ouvertures plus grandes et nombreuses.

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    Les Grandes Cathédrales
    Chantiers mythiques éloges de la foi et du travail des hommes, les cathédrales furent souvent mises en péril par les guerres, les pillages et les incendies. Aujourd'hui, leur principal ennemi s'appelle la pollution... Cette dernière attaque la pierre en l'effritant, elle provoque des fissures et, parfois même, le rejet des pierres de consolidation. Les cathédrales sont devenues d'immenses chantiers de restauration ! À Amiens, on décape au laser les portails de la façade ouest de l'édifice : technique idéale pour les interventions délicates. Ailleurs, des palpeurs électroniques mesurent l'évolution des fissures. Une autre chirurgie minutieuse consiste enfin à emmailloter les pierres avant de les dessaler dans de l'eau déminéralisée.

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    En espérant que cela vous a plus et vous en souhaitant une bonne journée :)
  3. Amazones
    Un parterre printanier
    Une beauté s’offrit
    Où d’un pas mesuré
    Le corps en délit
    Et d’un regard posé
    Sur l’envol délicat
    D’une fleur entreposée
    Le pétale s’envola
    Douce journée
    Et merveille balançant
    Comment peux-ton envisager
    La contemplant, se vidant
    L’acte qu'il faut mesurer
    Moindre vivacité, moindre éclat
    C’est de l’emprisonner
    A se l’accaparer et passa
    Le regard posé
    Sur autre envol délicat
    D’une fleur supposée
    Le pétale naitra

  4. Amazones
    Quel endroit magique et terrifiant ....
    ....troublant et dominant ....

    Le soleil décline à l'horizon
    En versant ses larmes de regrets,
    Il se meurt dans sa déclinaison,
    Sur l'onde, ses Feux se noient, discrets.
    Sur les lieux, le romantique ébloui
    Rêve, le merveilleux s'empare de lui
    Et le plonge dans un monde inouï,
    Son âme s'envole, elle s'en trouve ravie.
    Là, le martellement de son cœur,
    Frappe, alors aux portes des songes,
    Seul, la nature au parc du bonheur
    Et déjà, les fleurs du mal le rongent.
    Tout à coup un bruit, il réagit,
    Se démène avec ses vues divines,
    Frissonne et son âme se voit ravie,
    Car déjà l'obscurité décline.
  5. Amazones
    DON QUICHOTTE


    L'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature a connu une fortune iconographique extrêmement importante, qui va de l'illustration la plus simple à l'interprétation la plus sublime.
    de Salvador Dali

    "J'aime celui qui rêve l'impossible..."......... Johann Wolfgang von Goethe


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    L'œuvre a connu dans les arts graphiques une fortune si extraordinairement abondante que l'on se bornera à citer ici les gravures fantasmagoriques de Francisco Goya et de Gustave Doré ainsi que les croquis stupéfiante de Pablo Picasso.

    Les peintres se sont attachés à représenter de nombreux épisodes du roman comme on peut le voir, par exemple, dans la série complète de tableaux préparatoires aux tapisseries commandées pour le palais royal de Naples au XVIIIe siècle.

    Manufacture des Gobelins, Don Quichotte consulte la tête enchantée chez Don Antonio Moreno, tapisseries d'après un carton de Charles-Antoine Coypel, 1714-1734
    Un cas tout à fait à part est celui d'Honoré Daumier, qui revient sur le sujet de manière presque obsessionnelle, et qui a créé l'iconographie la plus célèbre du personnages. Plus généralement, le motif qui a, davantage que tout autre, attiré les artistes est celui de Don Quichotte dans sa bibliothèque, qui permet non seulement de saisir le point de départ narratif de toutes ses aventures, mais aussi de rendre l'un des aspects satiriques et psychologies les plus importants de l'ouvrage, à savoir le fait que la folie de Don Quichotte se nourrit de livres et prospère dans la méditation solitaire suscitée par la lecture. De la construction imaginaire d'un monde parallèle résultent tous les contrastes avec la réalité prosaïque, souvent représentée par l'étroit bon sens de Sancho Pança (Lien).
    Statue à Madrid de L. Coullaul en 1930
    Ce n'est pas un hasard si l'autre image qui domine l'iconographie est celle du couple formé du maitre et du valet juchés sur leurs montures et engagés dans de continuelles conversations où chacun suit sa pensée et ne cède pas à la "folie" véritable ou supposée de l'autre.
    ---
    Ballet
    Le premier ballet à s'en inspirer fut créé dès 1740 à Vienne par Franz Hilverding (et vraisemblablement remanié en 1768 par Jean George Noverre). L'Opéra de Paris suivit en 1743 avec son Don Quichotte chez la Duchesse, et après encore deux nouvelles chorégraphies pour la Scala de Milan avant la fin du siècle, la popularité de l'histoire ne fit que s'accroitre avec les années...
    Le thème sera repris en 1801 à l'Opéra de Paris par Louis Milon (1766-1845) qui présente Le Mariage de Gamache où avec Auguste Vestris dans le premier rôle il met en scène pour la première fois avec succès les épisodes comiques, et lorsque Auguste Bournonville (1805-1879) monte en 1837 à Copenhague Les Noces de Gamache, il utilisera très largement le ballet français. Chorégraphié en Russie par Charles Didelot (1767-1837) en 1808, Don Quichotte parait l'année suivante en Angleterre produit cette fois par James Harvey d'Egville, puis se retrouve en 1839 en Allemagne, oeuvre de Paul Taglioni (le frère de Marie) dont l'oncle Salvatore présente sa version de l'histoire à Turin, suivie en 1845 par celle de Bernardo Vestris.
    La plupart de ces créations mettaient en scène divers épisodes des premiers chapitres du roman de Cervantés, et le seul à puiser dans la seconde partie de l’œuvre avait été Louis Milon qui, avec l'aventure de Kitri et Basilio, introduisit l'argument que reprit en 1869 Marius Petipa lorsque, le directeur des Théâtres Impériaux ayant demandé à son chorégraphe de créer un nouveau grand ballet, celui-ci s'inspira de cette histoire d'amour mouvementée devenue avec le temps la référence.
    La commande était destinée au théâtre Bolchoï de Moscou, un public sans sophistication dont les goûts en matière de ballet différaient sensiblement de ceux de la cité des tsars, et Petipa ne ménagera pas de ce fait les éléments comiques fort appréciés par la province: un groupe de danseuses habillées en cactus, une lune qui pleure de vraies larmes, un arlequin qui poursuit les rossignols armé d'une cage à oiseau, etc.. l'ambiance espagnole étant évoquée par diverses danses de caractère dont la célèbre danse des toreros.
    Ludwig Minkus (1826-1917)

    http://www.youtube.com/watch?v=0n2Wqb28iR8
    Composé sur une musique de Minkus, le ballet en 4 Actes fut présenté pour la première fois le 26 Décembre 1869, avec Anna Sobeshchanskaya (Kitri) et Wilhelm Vanner (Basilio), et redonné ensuite avec les même décors et la même partition le 21 Novembre 1871 à Saint-Petersbourg. Il s'agissait maintenant de satisfaire les goûts plus raffinés de la capitale, et le chorégraphe opéra une véritable ré-écriture de son ballet afin d'en offrir une version élargie et beaucoup plus élaborée: Cactus, lune en pleurs et chasse au rossignol disparurent, tandis que Minkus reçut commande d'un cinquième acte où apparut dans toute sa somptuosité la cour du duc et de la duchesse qui clôturait le ballet à Moscou.


    Don Quichotte New-York en 1983
    Don Quichotte fait aujourd'hui partie des grands classiques, monté dans le monde entier par de très nombreuses compagnies car le thème continua d'inspirer les chorégraphes du XXème siècle
    ---
    Livre

    "Dans un village de la Manche dont je ne veux pas me rappeler le nom vivait il n'y a pas longtemps un hidalgo de ceux qui ont la lance au râtelier... Il passait l'essentiel de son temps à la lecture, des lectures dites d'évasion, avec un goût prononcé pour les romans de chevalerie. Il y consacra d'abord ses journées, puis ses nuits... A force son cerveau s'étiolait, si bien qu'un jour il eut une bien curieuse idée: il alla annoncer à sa vieille jument qu'il rebaptisa Rossinante qu'il se faisait chevalier errant et qu'il partait pour l'aventure sauver des pucelles en détresse et affronter leurs geôliers. A lui les dangers, les victoires, et la gloire éternelle! Il venait de se choisir un nom: il s'appelle maintenant Don Quichotte"...


    Second livre le plus vendu au monde après la Bible, les aventures de L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche (El Ingenioso Hidalgo don Quijote de la Mancha) sont l'œuvre de Miguel Cervantes Saavedra, dit en français Cervantès, contemporain du "Siècle d'Or" espagnol : Né en 1547 à Alcala de Henares, petite commune de la province de Madrid, il décédera le 23 Avril 1616 le même jour que Shakespeare (en apparence seulement, car le calendrier grégorien de l'Espagne catholique avait 10 jours de décalage avec son homologue julien de l'Angleterre anglicane).
    Ce premier roman moderne qui parut en deux parties, la première en 1605 et la seconde en 1615, était destiné selon son auteur à mettre en évidence la stupidité des romans de chevalerie à la mode et à en dégouter les lecteurs, mais se révéla finalement une extraordinaire version du genre avec ses anti-héros qui vivent des non-aventures qui les rendent à chaque page un peu plus sages ...
    Triomphe de l'imagination et de l'originalité, cette quête du bien et de la lumière où se côtoient sagesse et folie à travers des personnages hauts en couleur eut un succès retentissant que le temps n'a fait qu'embellir.
    L'œuvre a connu une extraordinaire fortune figurative dans le dessin et la gravure jusqu'au XXè siècle et dans la peinture du XVIIè siècle au XIXè.

    478. Cervantes. Don Quichotte. 1605. In-4, mar. r. chiffres sur le dos et aux angles des plats, dent. int. tr. dor. (Trautz-Bauzonnet, 1850). Précieuse et rarissime édition originale de la première partie de ce roman. 7.420 fr.

    481. Segunda parte de Don Quixote (1615). In-4, mar. r. chiffres sur le dos et aux angles des plats, dent. int. tr. dor. Première et précieuse édition de la seconde partie, infiniment plus rare que la première, dit Salva. Le titre porte la mention manuscrite « Ce livre est à Daniel Dumonstier ». 2.550 fr.
    ---

    "Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous. - Quels géants ? dit Sancho. - Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues. - Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont les ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin. - Il paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille." Et, disant cela, il donna des éperons à son cheval Rossinante."



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    Toiles
    Voici quelques œuvres proposées et décrites.
    Je commence par celle de .....
    Honoré Daumier, Don Quichotte à cheval, vers 1870

    L'intérêt très vif et très particulier que Daumier porte au roman de Cervantès est l'un des plus singulier dans l'histoire comparée des art et de la littérature, même si d'autres exemples ne manquent pas : dans tous les cas - que l'on pense à Füssli pour Shakespeare, à William Blake pour Milton -, les artistes ont concentré leur attention seulement sur quelques aspects du texte, ceux avec lesquels ils se sentaient le plus d'affinités, et ils leur ont donné une puissance expressive telle, qu'ils en ont fait pour l'imaginaire des lecteurs les caractéristiques dominantes de ces œuvres littéraires.
    Paul Bonington, Don Quichotte dans son cabinet vers 1831

    La lecture des romans de la chevalerie est toute l'activité qui absorbe Don Quichotte jour et nuit jusqu'à le faire tomber dans la folie complètement plongé dans le monde fantastique que ces récits ouvrent à son ardente imagination, il décide de se faire chevalier errant.
    La figure solitaire de Don Quichotte, entourée de quantité de vieux livres où il est à demi enseveli, constitue presque le pendant caricatural du sombre personnage de Faust travaillant dans son cabinet.

    Eugène Delacroix, Faust dons son cabinet,
    lithographie, dans Johann Wolfgang von Goethe, Faust,
    Paris, Charles Motte, 1828.
    John Vanderbank, Don Quichotte s'adresse aux chevaliers en 1730

    Ce tableau illustre le passage du chapitre XI de la première partie où Don Quichotte et Sancho Pança sont accueillis par des chevaliers pour la nuit : cependant que Sancho se préoccupe de manger à satiété et de boire frais, Don Quichotte entretient ses hôtes de l'âge d'or et de la chevalerie.

    "Il fut reçu par ce chevriers de fort bonne grâce, et Sancho, ayant accommodé Rossinante et son âme du mieux qu'il put, s'en fut après l'odeur que rendaient certains morceaux de chèvre mis à bouillir dans un chaudron sur le feu, et, encore qu'il eût voulu au même instant examiner s'ils étaient en état qu'on pût les transférer du chaudron à l'estomac, si s'en tint là, parce que les chevriers les ôtèrent de dessus le feu, et, étendant par terre des peaux de brebis, dressèrent fort promptement leur able rustique, et les convièrent tous les deux, avec des marques de bonne volonté, à partager ce qu'ils avaient ......"

    Vanderbank a réalisé une abondante série de dessins, de gravures et de peintures sur l'œuvre de Cervantès en se contentant de réutiliser toujours les mêmes schémas, probablement à cause des difficultés constantes de sa situation matérielle.
    Guiseppe Bonito, Don Quichotte attaque les moulins à vent en 1758-1760

    Il s'agit de l'un des épisodes les plus célèbres du roman, relaté dans le chapitre VIII de la première partie, où l'on voit fonctionner avec le plus d'évidence le mécanisme par lequel Don Quichotte confond réalité et imaginaire : en l'occurrence, il prend des moulins pour des géants et, couvert de son écu, sa lance en arrêt, il se précipite contre eux au plus grand galop de Rossinante.

    "Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, ca voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre ...... Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont les ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin ......"

    Cette peinture de Bonito fait partie d'un ensemble qui avait été conçu pour des tapisseries destinées au palais royal de Caserta et que les Bourbons des Deux-Siciles avaient commandé aux plus actifs des peintres napolitains de l'époque, lesquels ne brillaient toutefois ni par leur génie inventif ni par leur maîtrise du métier pictural.
    Alexandre-Gabriel Decamps, Paysage avec Don Quichotte en 1834

    Dans ce tableau, qui illustre un épisode relaté dans le chapitre X de la seconde partie, l'artiste écarte tout détail narratif pour se consacrer à un paysage avec figures selon le modèle suivi depuis le début du XVIIe siècle pour tous les sujets littéraires.

    "Tu te trompes en cela, dit don Quichotte, car nous n'aurons pas été deux heures par ces carrefours que nous verrons plus de gens d'armes qu'il n'en vint devant Albraque, à la conquête de la belle Angélique ...."

    L'épisode illustré ici est la rencontre de Dulcinée : à la demande de Don Quichotte, Sancho Pança est allé à la recherche de la dame de son seigneur et il ne trouve pas mieux à lui présenter qu'une laide paysanne montée sur un âne et suivie de deux compagnes juchées de même.
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    "Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées"............ André Gide


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    Les sources
    http://www.gwu.edu/~...donquijote.html
    http://histoire-bibl...utzolatres.html
    Livre Don Quichotte I de l'édition Folio
    et s'en omettre un support de qualité ..... Personnages et scènes de la littérature du Guide des Arts
  6. Amazones
    Le Rhinocéros de Pietro Longhi



    "Le Rhinocéros, vers 1751, Pietro Longhi, (Venise, Ca’ Rezzonico). Peint avec une certaine ingénuité, le tableau est accompagné d’une inscription précise (Cartel « Vero Ritratto di un Rinoceronte) qui commémore l’épisode de la célèbre exposition de cet animal exotique, devenu une attraction de renommée européenne. En plus de la masse brute du rhinocéros (dont le peintre se soucie même de reproduire les impressionnants excréments), l’image de Longhi nous restitue l’atmosphère du public curieux qui venait voir ces phénomènes de foire."


    Source : Lien





    Ce petit tableau, une peinture à l'huile sur toile de soixante-deux centimètres sur cinquante, rectangle vertical, nous donne donc toutes les informations sur sa Genèse. Nous sommes à Venise, une des capitales de la liberté avec Rotterdam et Amsterdam aux yeux des hommes du Siècle des Lumières. Le tableau a été peint vers 1751 pour un membre d'une des plus illustres familles de la République, d'une branche qui se distinguait des autres par le nom de sa paroisse, ici "Santa Maria dei Servi", et par un peintre alors très coté sur la lagune, Pietro Longhi.
    Le tableau est resté dans la famille Grimani, puis est passé par mariage et héritage dans la famille Morosini, enfin il a abouti dans les collections de l'Etat vénitien en 1895. Il est conservé aujourd'hui au Ca'Rezzonico, le musée du XVIIIe siècle vénitien, avec une douzaine d'autres tableaux du peintre. Des Longhi sont visibles aussi à la galerie Querini- Stampalia, à l'Accademia, ainsi qu'au musée du Louvre et à la National Gallery de Londres et au Metropolitan Museum de New York.
    A droite, cloué sur la porte et rédigé comme une annonce, un écriteau ....

    Vero Ritratto
    Di un Rinocerotto
    Condotto in Venezia
    L'anno 1751
    Fatto per mano di
    Pietro Longhi
    per commisione
    Del N.O. Giovanni Grimani
    dei Servi Patrizio Veneto

    .... qui peut se traduire ainsi : "Vrai portrait d'un rhinocéros apporté à Venise en l'année 1751, fait de la main de Pietro Longhi sur commande du Noble Honorable Giovanni Grimani des Servi, Patricien vénitien."
    Au premier plan, un rhinocéros noir....

    .... en train de mâchouiller un peu de paille. A l'arrière-plan, en deux groupes disposés sur des gradins: huit personnages. Au premier rang, le bonimenteur qui, dans sa main droite, tient ensemble la corne de l'animal et un fouet. De sa main gauche, il montre son pensionnaire. A coté de lui, un élégant visiteur de perruque. Puis un couple, qui se distingue particulièrement : elle est très blanche, lui est masqué ; ils portent tous les deux mantelet noir et tricorne. Un galon d'or au tricorne de l'homme. Au bout du rang, un jeune homme, songeur. Il fume une longue pipe de terre. Il porte un simple bicorne et une cape rouge. Derrière eux, une fillette coiffée d'un joli chapeau de paille fleuri et crânement incliné. Elle donne la main à une jeune femme, qui, elle, montre ses cheveux : macarons, fleur, mèche tombant sur l'épaule. Sur le visage, un petit masque noir ovale qui cache le nez, la bouche et le pourtour des yeux. Jupe rouge, haut bleu, tablier blanc, chemise de dessous à larges manchettes, décolleté immense fermé d'un large nœud rose. Sur son bras gauche, l'anse d'un petit panier d'où dépassent deux oisillons blancs nichés dans la paille. Près d'elle, sa mère, ou un chaperon, enveloppée dans un grand châle vert. Murs de planches et de poutres, travées et gradins eux aussi de bois : nous sommes dans une sorte de baraque foraine qui se présente aussi comme un solide corral.
    Le rhinocéros appartient à une série de tableaux que Longhi a peints régulièrement, année après année, sur commande de ses divers clients et à l'occasion des attractions nouvelles du carnaval. Avec le rhinocéros, animal dont la présence est bien attesté lors du carnaval de 1751, nous nous trouvons donc dans un des casotti dressés sur les dalles de basalte de la piazzetta, disputant leur espace aux tréteaux des habituels joueurs de bonneteau et surtout aux superbes puttane veneziane. Elles attiraient alors les touristes sexuels de toute l'Europe : près de dix mille femmes vénales recensées, dit-on, à l'époque du tableau, sur une population à peine dix fois plus importance !
    "Jean-Jacques Rousseau raconte dans ses Confessions comment il en rencontra une fameuse, et quel fiasco en résulta."
    Si le rhinocéros de Longhi continue encore aujourd'hui à tant fasciner les visiteurs du Ca'Rezzonico ou les illustrateurs qui l'utilisent volontiers, ce n'est pas tellement par son exotisme. Après tout, même le rhinocéros nous est devenu familier ! C'est surtout parce que sa composition frappe immédiatement le regard. La première rambarde vivement éclairée coupe exactement le tableau en deux parties égales. En haut l'espace du décor est très soigneusement découpé en plans dynamiques par les rambardes successives et les verticales de la poutre et de la porte. La poutre oblique sombre, à gauche, vient tempérer cette géométrie un peu trop sévère. Le rhinocéros occupe toute la moitié inférieure du tableau. Sa forme sombre s'oppose fortement à la zone claire des vêtements et des visages des spectateurs. Et dans cette zone plus claire, on retrouve les mêmes oppositions : masque blanc/masque noir, vêtements blancs/vêtements noirs. Cette société propre, polie, et bien rangée, s'oppose à la massivité sauvage et noire de la bête tout en couvres et contre-courbes bizarres. La paille en vrac, les tas de crottin ajoutent encore à la bestialité désordonné. C'est, pour nous aujourd'hui, un discours ironique sur l'opposition entre nature et culture dont les philosophes du Siècle des Lumières, avant ceux du XXè siècle, vont débattre à l'infini.


    Cette arène où ont lieu ces étranges croisements de regards est comme le lieu d'un échange rituel, d'une métamorphose. Les humains mettent des masques comme s'ils voulaient exposer sur leur visage leur part cachée d'animalité. En face d'eux, le rhinocéros, oisif, ennuyé, blindé dans son épaisse carapace, a le masque d'un vieux notaire bougon. Réduit dans son enclos à l'état de triste ruminant, le pauvre animal a été dépouillé de ce qui était sa parure, sa force, son orgueil : sa corne, sciée, est aux mains de son patron qui la brandit comme un trophée. Elle surgit en plein dans la zone la plus vide du tableau, signe appuyé de ce triomphe de la culture raffinée sur la nature sauvage. Le rhinocéros a été transformé en un bœuf paisible par cette parlante castration.
    La dame de notre tableau, qui est sortie en bauta mais sans le masque blanc, n'a pas peur d'être reconnue. Peut-être même a-t-elle relevé son masque et l'a-t-elle coincé sur son chapeau, geste familier attesté par d'autres tableaux, ce qui expliquerait le petit éclat blanc qu'on voit à gauche du tricorne. Elle est maquillée, très blanche, les lèvres rougies, elle porte une mouche à la pommette gauche. Elle s'apprête à déplier son éventail pour se ventiler les narines : l'odeur de ménagerie doit être forte. Peut-être est-elle avec son mari, l'homme en perruque, plus attentif au discours du bonimenteur qu'à ce qui se passe prés de lui.
    Un troisième larron, un soupirant, s'est approché tout près d'elle, et, penché, lui murmure quelque chose à l'oreille.
    Derrière, la mère, avec son nizzioletto, le châle dans lequel on pouvait s'envelopper entièrement le buste et le visage, veille sur ses deux filles.
    L'aînée porte la moretta dont la mère lui retire et qu'elle tient à la main, signe qu'elle a parlé ou qu'elle va parler à ses filles. L'aînée est muette, mais elle laisse parler ses appas, sans doute avec l'assentiment de sa mère, puisqu'elle ne porte pas le nizzioletto, et, au contraire, expose généreusement sa gorge. Elle est bonne à marier : peut-être que la promenade à la foire sera l'occasion de faire des rencontres. Et de son petit panier, les oiseaux ne risquent pas de s'envoler : ce sont des colombines, des brioches pascales en forme de colombes et recouvertes d'une couche de sucre blanc. Ce qui nous permet de dater encore plus précisément la scène. Nous sommes à la fin du carnaval qui, à Venise, avait fini par durer près de six mois, d'octobre au mercredi des Cendres ! Et aussi de remarquer encore une nouvelle opposition ironique : à la paille grossière et souillée du lourd animal noir et terrestre, répond la jolie paille propre des colombine blanches, légères et aériennes.
    Reste un personnage. il est bien habillé. Il est dans le rang des aristocrates, mais c'est un bourgeois. Il a une petite perruque sous son chapeau. Il est très jeune. Ce pourrait être Alessandro, le fils de Pietro Longhi. Il est né en 1733. Il a donc dix-huit ans. Placer là ce personnage qui n'est ni du peuple ni de la noblesse, c'est une façon discrète pour le peintre de reprendre, sans le savoir, un vieux débat inauguré deux millénaires plus tôt par les dialogues de Platon.


    Pour conclure, Longhi comme pour beaucoup d'autres de ses concitoyens, Venise était alors sans aucun doute "Le meilleur des mondes possibles"
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    Quelques mots qui ont leur importance
    La Bauta ...


    .... Deux des trois personnages du premier rang ont revêtu la bauta, le "masque noble", appelé encore à Venise "masque national", un costume que les gens portaient alors pour se déguiser. Il était composé d'une cape noire en soie et d'un mantelet ou rochet en dentelle qui partait de la tête, et, tenu par le tricorne, couvrait les épaules et la poitrine. Il s'accompagnait le plus souvent de la larva (larve) ou volto (visage), blanc, plus rarement noir. L'origine du mot bauta a été l'objet de débats étymologiques à n'en plus finir. La bauta servait à cacher en partie parures et bijoux théoriquement interdits dans la sévère République. Quant à la larve, du latin larvus, masque spectral, fantôme, elle est en effet inquiétante. Il faut s'imaginer les rues mal éclairées parcourues par ces visages blancs, lugubres mais tournés ver le jeu et l'amour. Ce costume, riche, était en principe réservé aux nobles, mais tout le monde finit par en abuser. La bauta était présente au théâtre, dans les cafés, aux fêtes. Elle était même autorisée pendant des périodes extérieures au carnaval. C'était le déguisement préféré pour les rendez-vous amoureux. Casanova l'utilise souvent pour aller rendre visite à ses maîtresses, nonnes au couvent de Murano, et qu'il partage avec l'ambassadeur de France à Venise, le cardinal de Bernis.
    Pour en savoir plus : Lien
    La Moretta ....


    .... est le masque des filles du peuple, et même les hommes le portaient parfois. Les dames de la noblesse l'aimaient aussi parce qu'il mettait en valeur "le blond vénitien" des cheveux, couleur obtenue à grand renfort de décolorations à l'eau oxygénée et d'expositions au soleil. La Moretta était appréciée parce qu'elle ne tenait que par un petit bouton situé à l'intérieur à hauteur de la bouche. Il fallait donc la saisir avec les dents et les lèvres, ce qui rendait muet. Situation intéressante, génératrice de délicieux quiproquos, de mimiques comiques, de scènes scabreuses.
    Pour en savoir plus : Lien
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    Nous ne pouvons clôturer cette lecture sans y poser mots sur l'artiste

    (1700/2-1785)
    Né et mort à Venise, Longhi a d'abord perfectionné sa technique à Bologne auprès de Giuseppe Maria Crespi. Il devient spécialiste des petites scènes de genre, se rattachant donc naturellement à la vogue européenne des conversation pièces britanniques. Il montre la vie quotidienne des Vénitiens de toues les classes sociales, nobles, bourgeois, artisans, paysans, avec toujours une touche d'humour, parfois même un esprit un peu caricatural. Son style parfois naïf annonce par certains cotes le Douanier Rousseau. A la différence de son ami Carlo Goldoni - l'écrivain avec qui on l'a souvent comparé ; ses tableaux ressemblent souvent à des scènes de théâtre, il ne va pas jusqu'à la satire de la société dans laquelle il vit. De nombreuses saynètes portent un regard amusé mais tendre sur les mœurs de son temps. Ces tableaux sont surtout destinés à décorer les boudoirs des dames ou des salons de taille modeste.
    Pour en savoir plus : Lien
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    Une grande partie de ces données ont été commentées par Alain Jaubert
  7. Amazones
    Histoire de la peinture chinoise



    Les plus anciennes peintures chinoises retrouvées datent du IIIè siècle avant notre ère. L'existence, dès le XIIè siècle av JC sous les Zhou, d'une peinture représentant des souverains mythiques, des sages et des personnages exemplaires, n'est attestée que par les textes.
    C'est sous les Han (206 av JC - 220 apr JC) que les témoignages deviennent plus significatifs ; la peinture murale et sur brique se développe. A la fin de l'époque Han, la calligraphie de style cursif apparaît comme art de l’écriture. Désormais, deux styles d'écriture sont appelés à coexister :
    l'écriture "correcte", aux caractères clairs et réguliers

    et l'écriture "herbiforme" au tracé spontané.

    Pour en savoir plus
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    La peinture, à l'origine, s'identifie à un métier artisanal à visée décorative, historiographique, didactique ou religieuse. Elle acquiert un statut nouveau à l'époque des Six Dynasties, qui voit l'apparition, à côté des peintres artisans, des peintre lettrés ; ceux-ci appliquent à la peinture les ressources de la calligraphie. Cette évolution va culminer sous les T'ang. Pratiquée par l'élite politique, sociale et intellectuelle des lettrés, la peinture est alors très estimée.
    Le premier peintre dont le nom nous soit parvenu est Gu KaiZhi qui s'est illustré à l'époque Jin dans la représentation des personnages, thème de prédilection de nombreux artistes influencés par l'humanisme confucéen puis par la pensée bouddhiste qui se répand en Chine sous les Han orientaux.

    Il fut l’un des théoriciens de la peinture chinoise, déclarait que « la forme existe pour exprimer l’esprit ». Si le trait du pinceau en est le squelette, l’encre et la couleur la chair, le qi est bien la force vitale, souffle et sang, de la peinture chinoise." Le qi est dans l’acte de peindre mais aussi dans le tableau et le ressenti du spectateur. « Tout comme on doit être capable de suivre les mouvements tai chi, de leur amorce à leur terminaison, d’en admirer le développement, d’en voir l’apogée et de sentir qu’ils reviennent à une position de repos avant de débuter un autre mouvement dans une autre direction, on doit être capable devant un tableau chinois de suivre la course du qi, même lorsque celle-ci entraîne hors du tableau et y ramène : il est à peine perceptible, mais il est là. Il doit être maîtrisé et non dispersé.



    Gu Kaizhi (顾之恺, ca. 344-406) est un célèbre peintre de la Chine ancienne. Selon les documents historiques, il est né à Wuxi, province du Jiangsu à Nanjing. En 366, il devint officier (Da Sima Canjun,大司马参军). Plus tard, il a été promu à un officier royal (Sanji Changshi,散骑常侍). Gu Kaizhi a écrit trois livres sur la peinture théorie: la Peinture (画论), Introduction des peintures célèbres de Wei et Jin Dynasties (魏晋胜流画赞), et peinture Yuntai Mountain (画云台山记). Il écrit:
    "Dans la peinture des figures les vêtements et les apparences ne sont pas très importants. Les yeux sont l'esprit et le facteur décisif."
    Galerie Peinture

    A cette mouvance, se rattachent les sujets édifiants à valeur didactique, la peinture de personnages, les portraits des grands hommes et les récits moralisateurs qui sont privilégiés par des peintres tels que Zhang Seng You, sous les Liang, et Whu Dao Zi au VIIIè siècle, sous les T'ang. Zhang Seng You, qui a travaillé dans les sanctuaires bouddhistes de Nankin, est le premier à utiliser le modelé, empruntant l'ombre à l'Occident, en s'inspirant de l'iconographie bouddhique transmise par l'inde. Wu Dao Zi utilise la technique du Gong Bi pour représenter des personnages. C'est vers 500 que Xie He compose le plus ancien d'esthétique qui nous soit parvenu, le Gu Hua Pin Lu (Catalogue des peintres anciens classés par catégories) par le peintre chinois Xie He, où il développe les six règles de la peinture. Le premier principe, le K'i Yun ( dans l'harmonie du souffle) et Cheng T'ong (le mouvement de la vie) s'identifie au souffle de vie présente en toute chose, qui s'accorde au rythme de la vie universelle.

    Il s’agit aussi de l’exigence première de Shi Tao, dans le chapitre XV des Propos sur la peinture, intitulé « loin de la poussière » :





    « Quand l’homme se laisse aveugler par les choses, il se commet avec la poussière. Quand l’homme se laisse dominer par les choses, son cœur se trouble./ Un cœur troublé ne peut produire qu’une peinture laborieuse et raide, et conduit à sa propre destruction./ Quand ténèbres et poussière contaminent le pinceau et l’encre, c’est la paralysie ; dans pareille impasse, l’homme a tout à perdre et rein à gagner, et finalement rien n’y pourra plus réjouir son cœur./ Aussi, je laisse les choses suivre les ténèbres des choses, et la poussière se commettre avec la poussière ; ainsi, mon cœur est sans trouble, et quand le cœur est sans trouble, la peinture peut naitre./ N’importe qui peut faire de la peinture, mais nul ne possède l’unique trait de Pinceau, car l’essentiel de la peinture réside dans la pensée, il faut d’abord que la pensée étreigne l’Un pour que le cœur puisse créer et se trouver dans l’allégresse ; alors dans ces conditions, la peinture pourra pénétrer l’essence des choses jusqu’à l’impondérable. »



    Extrait tiré du livre « L’esprit de l’encre » de Keh Ming TUAN et Chang Ming PENG

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    A l'époque des Six Dynasties, un genre pictural nouveau se développe : l'art du paysage, favorisé par la pensée taoïste et la recherche d'une perfection spirituelle au sein de la nature. C'est sous les T'ang qu'est élaborée la manière "bleue et verte" qui caractérise un type de paysage où s'illustre Li Si Xun, le père de l'école du Nord, il privilège le style linéaire et l'emploi de couleurs brillantes, le bleu, le vert, le blanc, l'or et le bleu jaspé. On lui oppose le paysagiste et poète Wang Wei, père de l'école du Sud, à qui l'on attribue la création de la peinture de lavis d'encre, synonyme de peinture lettrée, ainsi que deux innovations : l'encre rompue, dite p'o mo, et le tsuem, ou rides. L'art de cour se développe également sous les T'ang. Des artistes se spécialisent dans le portrait de cour, peignant les dames du palais. Ils utilisent des pigments très vifs dans des contours délicats et précis, technique du Gong Bi. Les œuvres de Zhang Xuan et Zhou Fang en sont d'illustres exemples. La peinture de chevaux est magistralement représentée par Han Gan.

    Sous les Cinq Dynasties, Jing Hao Guang Tong, Dong Yuan et Juran donnent au paysage une expression grandiose, dans la recherche d'unité spatiale et d'harmonie entre l'homme et l'univers. C'est aussi à cette époque que la peinture de fleurs, d'oiseaux et d'animaux bénéficie d'une certaine faveur. Les compositions d'oiseaux de Huang Quan sont restées célèbres ; on y relève un sens aigu de l'observation qui renvoie à l'apparition contemporaine de la peinture d'après nature, nommée au XIè siècle "Xie Sheng".

    Sous les Song (960-1279), la peinture de paysage et de personnages connait un remarquable épanouissement. Sous les Song du Nord, l'école du Nord se développe avec Fan Kuan, Guo Xi et Li Cheng, qui réalisent des paysages très travaillés, au lavis d'encre, qualifiés de 'sublimes". L'art du paysage est à son apogée.

    Attribué à Hui Ch'ung, 965-1017 époque Song - Couple de canard mandarins sur un rivage automnal
    Les paysagistes de l'école du Sud sont représentés par Liu Song Nien, Mi Fu, Ma Yuan et Xia Kouei. Mi Fu notamment est renommé pour ses paysages et ses jeux d'encre ; il utilise la technique des tien (points) et des rides, et le Xie Yi (spontané). L'art du paysage prend un nouvel élan sous les Song du Sud avec l'école dite de Ma Xia du nom de ses deux principaux représentants, Ma Yuan et Xia Kouei : ceux-ci affectionnent les compositions en diagonales et asymétriques, réservant une large place au vide. A cette époque, la peinture de personnages devient florissante, avec Su Han Zhen, peintre mémorable des enfants, des femmes et de scènes de genre, dans la technique Gong Bi. La représentation des animaux et des fleurs, moins considérée que celle de paysages et des personnages, car jugée plus prosaïque, est néanmoins exploitée avec talent : notamment par Li Di, le grand spécialiste des buffles d'eau. Au début du XIIIe siècle, les Mongols envahissent la Chine. Koubilai Khan fonde la dynastie des Yuan à Pékin. Durant cette période, les artistes s'inspirent de modèles antérieurs, tout en proposant des interprétations nouvelles. Tchao Mong Fou travaille dans le souvenir des peintres Song. Houang Kong Wang. Ni Tsan, Wang Mong, Wou Tchen recherchent une expression originale qui privilège leur individualité : Ni Tsan des œuvres très monochromes avec de grands espaces vides, tandis que Wang Mong préfère des compositions surabondantes et colorées.
    Sous les Yan, calligraphie et peinture se trouvent étroitement associées ; les artistes ajoutent souvent à leur peinture d'importantes inscriptions calligraphiques, ce qui n'était pas le cas sous les Song, le peintre se contentant de signer discrètement son œuvre.
    C'est aussi à cette époque que se développe la peinture des bambous, des fleurs de prunier, de chrysanthèmes et d'orchidées que l'on appelle les "Quatre Gentisshommes" ou les "Quatre Princes", symboles d'endurance et de résistance aux vicissitudes du temps. Rappelons que la peinture des bambous était particulièrement prisée des lettrés en raison de ses affinités avec la calligraphie, car esquisser des bambous nécessite précisément la maitrise des huit traits de la calligraphie.

    L'apprentissage de la Peinture Chinoise passe par la réalisation des quatre Seigneurs
    que sont le bambou, l'orchidée, le chrysanthème et la fleur de prunier.
    Ils symbolisent aussi les quatre saisons respectivement, l'été, l'hiver, l'automne et le printemps.



    En 1368, la dysnastie des Ming remet à l'honneur des valeurs traditionnelles, notamment l'art des Song. Tai Tsin, Tang Yin, Qiu Yin, Shen Zhou, Wen Tcheng Ming vont illustrer l'art du paysage, tandis que Pien Wen Tsin réalise de remarquables peintures d'oiseaux. La réflexion esthétique connait un nouvel essor. L'étude menée par le célèbre peintre Tong chi Tchan impose de nouveaux principes. Celui-ci établit une distinction fondamentale, moins géographique qu'esthétique, entre école du Nord et école du Sud, qui éclaire l'histoire de la peinture chinoise. Selon lui, l'école du Nord recherche la ressemblance formelle, le dessin précis, détaillé, et l'emploi de coloris brillants, tandis que l'école du Sud privilège l'intuition et les techniques du spontané, cherchant à atteindre d'emblée l'essence des choses.

    Tai Tsin, 1388-1462, époque Ming - Retour en bateau dans le vent et la pluie.
    Au milieu du XVIIe siècle, la chute des Ming et l'avènement d'une dynastie étrangère, celle des Ts'ing, d'origine étrangère, d'origine mandchoue, ont pour conséquence l'affirmation de deux tendances. D'une part, certains artistes se posent en héritiers spirituels de Tong chi Tchan et maintiennent l'héritage académique en se conformant à la tradition, pour se mettre au service du nouveau régime. A cette tendance on rattache les quatre Wang (Wang Che Min, Wang Kien, Wang Houei et Wang Yuan K'i) et Wou Li. D'autres artistes, au contraire, refusant le nouveau pouvoir, préfèrent se retirer dans des monastères bouddhistes ou taoïstes et développent alors un style d'une grande originalité. C'est à cette catégorie qu'appartiennent Tchou Ta et Shi Tao, tous deux moines bouddhistes, au style très personnel d'une rare éloquence expressive et qui exercera une grand influence sur la postérité.
    Au XVIIIè siècle, le retour de la prospérité et de la paix permet l'éclosion de foyers artistiques autour de Yang-Tcheou. Des marchands de sel enrichis deviennent de grands mécènes, les collections privées se multiplient en même temps que le commerce des peinture. Mais les héritiers de maîtres "orthodoxes" adoptent une manière de plus en plus imitative. Face à cette sclérose, des artistes réagissent en recherchant une plus grande originalité et en cultivant la bizarrerie. "Les huit excentriques de Yang-Tcheaou" sont les représentants les plus significatifs de cette tendance.
    Aux XIX et XXe sicèles, les artistes tentent d'apporter des solutions nouvelles : toujours en quête d'originalité, ils cherchent à renouveler à leur façon une tradition qui n'a cessé d'être sollicitée.
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    "Le saint porte en lui le tao et répond aux êtres et aux choses. Le sage clarifie son cœur et savoure les phénomène. Quant aux montagnes et aux eaux, tout en possédant une forme matérielle, elle tendent vers le spirituel."


    Zong Bing (375-443), Hua shan shui xu, "introduction à l'art du paysage"
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    Source : Livre Peng Tuan Keh Ming Calligraphie et Peinture Chinoise


  8. Amazones
    Un de mes nouveau poème en qui l'écoute de cette chanson m'a fait exprimé ces mots ....


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    Quand j'écoute cette voix



    en qui de mon ressenti,



    où l'envol n'a de droit



    ne peut entrevoir de prix.







    Envole moi, dévoile toi.



    Diffuse cette sensation



    dont l'apaisement de soi



    ne peut avoir explication.







    Prend le temps de l'écoute.



    Vibre aux notes dévoilées.



    Oui, je sais, de plusieurs doutes,



    il se peut que cela ne soit de ta portée







    De par mon bon vouloir.



    C'est bien à moi de prendre envie



    Où la musique à ce pouvoir,



    de faire ou ne pas donner frénésie.







    Honte à toi, égoïste que tu es



    de cet instant apporté et entrepris,



    fait donc effort réfléchi et soigné



    en lui donnant éloge de ces envies.







    De cet instant si désiré.



    Merci encore de par mon ouïe



    où je ne peux que m'incliner



    et apprécier cette courte vie.


  9. Amazones
    De mes musiques offertes ou partagées, ne peuvent en disparaitre avec le temps, mais bien en apprécier de ces instants :blush:

    Musiques partagées

    http://www.youtube.com/watch?v=T6BMYh6Stjo&feature=player_embedded
    - VilTheory

    - CyrricMusiques offertes

    Je t'aime ma Lefleys :coeur:
    Je t'aime ma dragonne :coeur:---
    Korn - Get Up "Sucker Punch" - MoiToad "mon loup" :blush:
    http://www.youtube.com/watch?v=CS5gr3T2gPI&feature=player_embedded
    Offert et crée par mon soleil "Syndromx"


    Dimmu Borgir - Dimmu Borgir HD - Alixianne "ma douce"

    http://www.youtube.com/watch?v=ZUYjYRYcGCM&feature=player_embedded
    Rick Astley - Never Gonna Give You Up - Grizmo "mon petit monstre"

    Melanie Safka - Look What They've Done To My Song Ma - Cbar "mon cébarounet" :blush:

    Blackfield - My Gift of Silence - Magus "mon mentor"

    Zaho - Je Te Promets - Ma louve "Samira"


    Poets of the Fall - Carnival of Rust - Mon corbeau "Laell"


    Adèle - Someone Like You - Mon ange :blush:

    http://www.youtube.com/watch?v=fIIAXLuZ2Sw
    ---
    Shakira - Je l'Aime a Mourir - Ma coquine "Lefleys" :coeur:



    http://www.youtube.com/watch?v=WfGtB6K8q8k

    http://www.youtube.com/watch?v=TEXBmw2jBcA&feature=player_embedded
    Pour une démone angélique
    http://www.youtube.com/watch?v=I7xNtprgAY0&feature=player_embedded
    pour mon amazones ---
    Inna Modja - La Fille du Lido - Pako (en qui il chante parfaitement bien :D, attention tout de même à la pluie :p)

    http://www.youtube.com/watch?v=1ehl8eZhooA&ob=av2e
    http://www.youtube.com/watch?v=hcm55lU9knw
    Pour amazone, la disponibilité et la douceur incarnée.....http://www.youtube.com/watch?v=s0LxwOjffu8&feature=player_embedded
    Pour quelqu'un qui est toujours prêtes a aider et soutenir les personnes qui en ont besoin ...
  10. Amazones
    Et pour finir en cette soirée, encore en raison de manque de place mais dont je tiens à ce que l'on m'a remis :blush:
    Quand je pense que je pouvais mettre tout cela sur mon profil, hé bien, que de place :p
    Je comprends mieux le retrait de cheveux de certains :D
    ---


    ---
    Panthère, Ange-Diablesse, Minotaure...

    PANTHERE
    Merci ma divinité "Lunenoire" :blush:
    Traine dans le fofo...:p
    ................Pour le bien de tous !!!


    Merci ma divinité pour ces deux illustrations "Lunenoire"
    Merci, superbe ma Méli
    Oeuvre de Banksy mais reproduction de Billy Boy, superbe :blush:
    ANGES et DIABLESSES
    Ca me touche beaucoup, merci ma DW13
    Je ne pouvais ne pas la mettre ici ma grande soeur :blush:
    DW13
    Il est diabolique ton coeur ma boule de poils "nana", merci, tu es un ange
    Elles sont superbe ma lulu "lucianise"
    Merci mon Iguane "Sorossi"
    MINOTAURE

    Merci ma Mytho "Théia" :blush:
    ... Mais de nouveautés, me voici avec....
    - IndiAmant et IndiAmazones par ma constellation "voilacté" et sans oublier le smiley de conséquence
    Merci ma Colombe "goéland", je suis fan :blush:, attention au fouet
    - Dragonnique par Morgan
    Merci pour cette illustration , je n'ai plus rien à crainte d'une éventuelle attaque
    ----------
    - Bachelorette par ma bjork "soad-minouw"

    - Indiaminautorette par ma Mytho "Théia"
    - Mamazone par Lugy Lug
    - Indianamazones par Pako
    - Angediabolique par ma Nessi
    - Dalimazones par ma Chatonne " Chamaniak"
    - IndiAmant par ma Constellation "Voilacté"
  11. Amazones
    Chef d'oeuvre automobile



    Ferrari 250 GTO "Gran Turismo Omologato"



    C'est une voiture de beauté, de performance et de mystère







    Considérée comme la quintessence des Ferrari, la 250 GTO est désormais la voiture la plus recherchée. Sa valeur est phénoménale au point d’être devenue quasiment inestimable. Symbole du mythe Ferrari, elle est le monstre sacré par excellence, le chef d’œuvre dans toute sa plénitude. Pour comprendre la naissance de la 250 GTO
    , il est indispensable de faire un bref retour en arrière.


    ----


    Un bref retour en arrière
    En 1955, après le terrible accident des 24 heures du Mans qui avait entrainé la mort d’une centaine de spectateurs, les autorités sportives prirent des mesures pour éviter pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise. Parmi diverses décisions, il fut admis que les voitures de sport engagées dans les courses d’endurance seraient non plus des évolutions de voitures de Grand Prix à deux places mais des modèles dérivés de voitures commercialisées, notamment celles de Grand Tourisme. En 1956, les courses de GT commencèrent à prendre un certain essor. Encouragée par ce développement, la FIA. (Fédération Internationale de l’Automobile) décida de créer en 1962, une nouvelle discipline : le Championnat du Monde des Voitures de sport.
    Pour prétendre s’aligner dans ces épreuves, les constructeurs ne pouvaient engager qu’un véhicule homologué, c’est-à-dire un modèle produit à au moins 100 exemplaires. A l’orée de la saison 1962, Ferrari avait fabriqué 135 ‘250 GT’ châssis court ou SWB (short wheelbase) : 74 étaient répertoriés comme voitures de course et 89 comme versions routières. Présentée comme une évolution de la 250 GT SWB, la 250 GTO fut donc homologuée bien que très différente, en particulier au niveau du châssis. La ‘250 Gran Turismo Omologato’ venait de naître.

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    La Ferrari 250 GTO est une voiture de course grand tourisme construite par Ferrari au début des années 1960.
    Initialement conçue pour Stirling Moss, pilote anglais de renom (première FERRARI 250 GTO avec le volant à droite) celui-ci, suite à un accident, ne conduisit jamais cette voiture mais ce fut un autre pilote Innes Irelande qui prit le volant lors de l’édition des 24h du Mans 1962.
    Au total, Seuls 39 modèles (chiffre officiel) seront produits : trente-six en 1962 et 1963, plus trois autres en 1964.

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    Description
    La 250 GTO a été conçue pour participer à des courses de Grand Tourisme. Il s'agissait d'une évolution orthodoxe ou conservatrice de la 250 GT SWB.
    L'ingénieur en chef Giotto Bizzarrini a pris le châssis de la 250 GT SWB et l'a associé au moteur V12 3,0 L de la 250 Testa Rossa. Après que Bizzarrini et la plupart des ingénieurs de Ferrari aient été licenciés à la suite d'une dispute avec Enzo Ferrari, la mise au point a été confiée au nouvel ingénieur Mauro Forghieri et au designer Sergio Scaglietti. L'admirable carrosserie a été dessinée à partir du travail de Bizzarrini et Scaglietti puis affinée après des essais en soufflerie et sur circuit. Contrairement à la plupart des Ferrari, elle ne fut pas conçue par un seul individu ou par une entreprise de design.

    Le moteur de base était un Colombo 60 degrés, seul dessus de la tête de came, de type «V» à 12 cylindres, avec bloc en alliage d'aluminium et de têtes, et des chemises en fonte cylindre. Le déplacement était de 180 pouces cubes (2953 cc). La production était d'environ 220-260 chevaux. La suspension avant est indépendante avec doubles triangles et ressorts hélicoïdaux. La suspension arrière est un essieu moteur.
    Le nombre « 250 » correspond au volume en centimètres cubes de chaque cylindre du moteur tandis que « GTO » signifie « Gran Turismo Omologato » en italien soit « homologuée pour courir en grand tourisme ».

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    Fiche technique


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    Valeur de la Ferrari 250 GT

    Il semble aller des voitures de prestige comme du bon vin : certaines marques et certains millésimes se conservent mieux que d’autres et certains prennent même de la valeur ! La voiture la plus chère au monde a plus de 50 ans ! Il s’agit d’une FERRARI 250 GTO de 1962.
    Nouvelle barre pour la voiture la plus chère du monde : 35 millions de dollars.
    L’agence d’informations financières Bloomberg a rapporté qu’une transaction concernant une voiture particulière avait été conclue dans les deux dernières semaines pour la somme record de 35 millions de dollars. De façon très peu surprenante, la transaction en question concerne une Ferrari 250 GTO qui a juste 50 ans en 2012.
    Alors que les records sont établis en général durant des ventes aux enchères , cette fois il s’agit d’une vente privée entre Eric Heerema, un homme d’affaires néerlandais basé en Grande Bretagne et qui a piloté la voiture de nombreuses fois en compétition historique, et le roi des télécoms de Seattle Craig McCaw acquis en mai 2012 pour la modique somme de 35 millions de dollars, soit le prix de 17 Bugatti Veyron Super Sport. Il ajoute la Ferrari à une collection de 400 voitures.
    En 2002, son précédent propriétaire l’avait achetée « seulement » 8,5 millions d’euros.

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    50 ème anniversaire de la Ferrari 250 GTO
    Reste 23 survivantes
    L’année 2012 a été l’anniversaire d’une des plus emblématiques voitures de l’Histoire : la Ferrari 250 GTO. Petite pause pour admirer sa poupe.
    Afin de célébrer ce demi siècle d’existence, l’organisation du Mans Classic a décidé de réunir un maximum de Ferrari 250 GTO : en comptant sur la participation du Club des propriétaires de l’Italienne, ce ne sont pas moins de 23 exemplaires (sur une production totale de 39 unités) qui ont rejoint la piste mancelle en juillet dernier.
    FERRARI : la 250 GTO vient de célébrer son 50 ème anniversaire en Champagne-Ardenne

    Les 23 protagonistes de l'événement ont lancé leur moteur sur le circuit légendaire de Gueux pour arriver à l'Abbaye de Hautvilliers à la nuit, où le diner de gala officiel avait lieu en présence du Président Luca di Montezemolo et de la dernière née du fabricant de Maranello : la F12berlinetta.
    Ce fut une semaine bien remplie pour les 250 GTO, qui, après avoir effectué quelques tours sur la piste de Monthléry, ont pu découvrir les châteaux de Villandry et Chambord sur les bords de La Loire.

    Le 6 juillet, pour une journée très spéciale, les 23 voitures ont été invitées à la Parade et au fameux événement "Le Mans Classic" sur la piste légendaire à l'endroit exact où la 250 GTO avait remporté deux victoires par le passé.
    En 2004, Motor Trend Classic a nommé la 250 GTO à la première place de la liste des « meilleures Ferrari de tous les temps. »
    Un modèle de légende puisque la FERRARI 250 GTO attire la convoitise de tous les collectionneurs.

    ---



    Conclusion



    Au-delà de son fantastique palmarès sportif et largement considérée comme la quintessence des modèles Ferrari, elle est l'une des voitures de sport les plus célèbres de tous les temps. La GTO est entrée dans la légende avant tout pour sa suspension sophistiquée et son esthétique.



    Aujourd’hui, plus de 50 ans après, c’est surtout par sa beauté, le mythe Ferrari qu’elle porte en elle et sa valeur quasi inestimable qui font d’elle l’un des chefs-d’œuvre de l’art automobile.
    ---
    Les sources






  12. Amazones
    J'y dépose par ici mes offrandes de certains vu que je ne peux plus les disposer en mon profil et dû au manque de place du serveur :p
    Ne suis-je pas adorable :D
    ---


    ---
    Mais bien sur , bisous ma bonasse
    Merci ma lulu
    Oh que c'est touchant, merci mon papillon "eva", bisou de ta peste

    Merci ma XY, tu es un amour
    Merci ma divinité "lunenoire" pour cette belle déclaration
    Comme lui, armé de La Force , tu veilles sur nos faiblesses !

    Superbe, Merci ma Lina
    Merci ma Méli
    Merci ma Lina

    Merci Watain, tu me ravis en m'offrant cette photo, j'adore
    Tu es bien ma chérie ma fourmie, je t'aime
    Qu'ils t'apportent douceur et tendresse comme un baume qui puisse éclairer ton coeur !
    Bisous ma douce !
    Merci ma précieuse "Eole"
    Merci à tous

    Merci ma chérie "Cendrillon"
    Merci ma Sorossi
    Merci ma SAV
    Lina
    Merci pour les fleurs Valens
    Merci ma louve
    Un petit cadeaux en passant Bissssssssssssssssssssssssssou - Merci ma Lina de ton attention
    Merci Dathan
  13. Amazones
    La Porte de l'Enfer
    de Rodin

    Rodin et Henriette Coltat devant la Porte de l'Enfer en 1917

    Par arrêté du 16 aout 1880, Rodin reçut de la direction des Beaux-Arts la commande d'une "porte décorative", pour la somme de 8 000 francs. Cette porte était destinée à un musée des Arts décoratifs que l'on projetait d'élever à l'emplacement de la Cour des comptes incendiée en 1871, là où se trouve aujourd'hui le musée d'Orsay. Le projet, apparu sous le second Empire, était très soutenu par le marquis de Chennevières, directeur des Beaux-Arts entre 1874 et 1878. Ce genre de réalisation a toujours un caractère prestigieux, ce qui peut rendre étonnant le choix d'un sculpteur encore peu connu à cette date. Mais l'artiste était très recommandé à Turquet par Maurice et Georges Haquette : en effet le premier était employé comme Rodin à la Manufacture de Sèvres, tandis que le second avait épousé la soeur de Turquet. Rappelons par ailleurs que le musée des Arts décoratifs n'était alors qu'en projet.

    Projet pour la porte de l'enfer 1880-1881
    Mine de plomb, rehauts de plume et encre burne sur papier collé sur une feuille de comptes
    H30.5 x L15.2
    Annoté sur le support, à la plume : panneau divisé comme celui-ci au lieu du panneau entier
    Projet pour la porte de l'enfer 1881
    Fusain, lavis gris et gouache sur papier beige
    H55.7 x L 44.7
    Annoté à la plume en haut, à droite : traverse saillantes

    La porte devait être, précise l'arrêté de commande, "ornée de bas-reliefs représentant la Divine Comédie du Dante". Sans doute est-ce Rodin lui-même qui avait suggéré le sujet car on sait qu'il était de longue date un admirateur de Dante dont il avait toujours un volume dans sa poche. Avec l'enthousiasme, il se jeta donc immédiatement dans un labeur démesuré, la réalisation d'une porte de plus de cinq mètres de haut pour laquelle il modela des centaines de figures en ronde-bosse : celles-ci avaient pour but, entre autres, de montrer que c'est bien à tort qu'il avait été accusé, à propos de l'Age d'airain, de faire usage de moulages sur nature. Selon l'habitude de la direction des Beaux-Arts, cette importante commande lui valut l'attribution d'un atelier qu'il devait conserver jusqu'à la fin de sa vie, au Dépôt des marbres, rue de l'Université, près du Champ de Mars.

    La porte de l'enfer 1880/1889-1890 - Plâtre réalisé en 1917 - environ H600 x L400 x P94

    Première grande commande faite à Rodin, même si celle-ci n'aboutit pas véritablement dans la mesure où il ne la livra pas, la Porte de l'enfer peut être regardée comme le résumé de sa vie entière : elle l'a en effet accompagné tout au long de sa carrière dont elle reflète a contrario les périodes d'activité, l'artiste retournant à elle chaque fois qu'il connaissait un temps de répit ; elle révèle ses principaux centres d’intérêt, son admiration pour l'architecture gothique et la Renaissance italienne, pour Dante, Michel-Ange et Baudelaire ; elle est surtout la meilleure démonstration du pouvoir d'expression dont il dota le corps humain.
    Beaucoup de ces figues sont devenues des groupes plus importants et distincts. Rodin a cédé avant tout au besoin de créer. Si elle devait être réalisée, la porte ne pourrait comporter toutes les figures que l'artiste lui destina. Elles sont là, innombrables, alignées sur des planches, auprès de la maquette de la porte, et elles représentent toute l'évolution de l'inspiration de Rodin, de ce que j'appelais "le journal de sa vie sculptée" avec son assentiment.


    L'intérieur du Pavillon de L'Alma reconsruit à Meudon - détail vers 1916
    Beaucoup de ces statues reçurent le statue d’œuvres à part entière, qu'elles aient été insérées ou non dans la Porte, en définitive.
    A la fragmentation, à l'assemblage s'ajouta l'agrandissement, à partir de 1894 surtout. A elles seules, les Trois Ombres résument toute la démarche de Rodin : le groupe est en effet réalisé à partir de la même figure qui, répétée trois fois, et présentée de même en 1902 après agrandissement, apparaît sous trois angles différents, comme si, ainsi que le recommandait Rodin, on la faisait tourner pour en apprécier les profils successifs. Les vides prennent alors une importance qui compte dans la composition autant que les volumes eux-mêmes, tandis que la verticale insistante des bras conduit le regard non plus vers l'inscription qui donnait son sens, à la composition "Lasciate ogni speranza, voï ch'entrate", puisque les mains qui la tenaient ont disparu, mais vers le Penseur, Dante ou peut-être Rodin lui même, méditant, comme Victor Hugo "Après une lecture de Dante", sur le monde halluciné issu de son imagination géniale :
    "Là sont les visions, les rêves, les chimères ;
    Les yeux que la douleur change en sources amères,
    L'amour, couple enlacé, triste et toujours brûlant,
    Qui dans un tourbillon passe, une plaie au flanc ;
    Dans un coin la vengeance et la faim, soeurs impies,
    Sur un crâne rongé, côté à côte accroupies ;
    Puis la pâle misère au sourire appauvri ;
    L'ambition, l'orgueil, de soi-même nourri,
    Et la luxure immonde et l'avarice infâme,
    Tous les manteaux de plomb dont peut se charger l'âme!"
    (Les voix intérieures, 1837)


    ---




    ---
    Sources : Livre Rodin La porte de l'enfer du Musée Rodin
    Hommage aussi à ma Théia qui a une grande admiration sur cette œuvre :blush:
    Sans oublier ma Voilacté en qui j'ai eu honneur de la voir en sa présence et qui m'a offert ce magnifique livre
  14. Amazones
    En raison d'un profil trop long et en qui je ne peux plus tout mettre, j'ai décidé de mettre ici, ceux que les personnes ont eu la gentillesse de m'offrir
    Aucun commentaire n'est à poser, uniquement un peu coin pour moi :p

    Les évasions

    Une pure merveille mon loulou
    Les gourmandises
    Il est magnifique ma chérie, merci

    Merci ma constellation "voilacté", que de gourmadise, hummmm :blush:
    Merci ma précieuse "Eole"
    Merci Spidee
    Merci Kivala, pour ce délicieux petit déjeuner
    Merci mon Philou
    Merci mon Astrono :blush:
    Oh mais il ne le fallait pas amazones :D
    Vos cadeaux
    Un trés bon choix mon Ben, merci :blush:
    Il fallait bien ca, pour accompagner mon bracelet, merci Ben

    tu es super belle et en plus tes super intelligente yeeeeesssssss!!!:)
    Pour avoir réussi un 100 % :smile2:, merci mon philou et quel compliment :D
    Merci ma sirène "Fidélia"
    Sympa l'illustration, Bocsi "Les lèvres de l'amazones en pleine gourmandise"
    Ca donne envie de les croquer , merci ma constellation
    Il est trop mignon, merci ma starlette " Qualityy" :blush:
    Merci ma céleste "Satellite17"

    Je suis sûre qu'il va m'aller à merveille :p, ne soit pas jalouse mon titi - merci ma louloute et Ginger :blush:
    Que je suis gâtée ma céleste, merci
    Merci Sing
    Kikou Magus
    Merci ma perledorient :D
    Clin d'oeil à ma Mytho "Théia - Senelya" :blush:

    Merci mon Philou :blush:
    J'adore le parfum, tu as eu bien fait de me l'offrir ma alix, merci, le flacon est superbe
    Magnifique coeur, ma Lina, merci tout plein

    Trop mimi mon Sing pour ces deux offrandes :blush:
    Les musiques offertes


    Merci ma chérie "Fourmie"

    Merci mon ange :blush:

    Merci mon cata
    http://www.youtube.com/watch?v=Lyp654pY9ZY&feature=player_embedded
    Merci drhajerben Pour mes 40 piges
    Voilà , je te souhaite le meilleur en cette journée et toute celles qui suivront .
    Que la belle personne de coeur que tu es soit la reine aujourd'hui et chaque jour dans le coeur de chacun .
    Je t'embrasse 40 fois .

    Merci pour tous ces offrandes, mon rayon "Savanna"

    Vous êtes des amours :coeur:

    Merci ma grenadine
    Merci ma soeurette d'amour "Zera"
    Merci ma chatonne "Chamaniak" :blush:
    Bisous Papy
    Tu es un amour ma Sav :blush:
    Amitiés
    Oh que c'est mignon mon Cry
    de ma Lina
    de ma Alix
    de mon Philou :blush:
  15. Amazones
    L'art Précolombien



    L'art précolombien se développe sur le continent américain avant l'arrivée de Christophe Colomb et la conquête espagnole.



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    Les Trois Civilisations



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    Les Incas en Amérique du Sud
    Tissus d' Art, parce qu'il demande beaucoup de savoir-faire et une patience infinie, le tissage est l'art majeur des Andes. Pour les Incas, tout l'or du monde ne vaut pas un beau cumbi ! La fabrication des étoffes et la confection des vêtements sont la grande affaire des femmes. Dès leur plus jeune âge, les petites filles apprennent à filer, à tisser et à broder ; devenues femmes, elles se chargent de l'habillement de toutes leur famille et tissent pour la mita ; à leur mort, elles sont inhumées avec leurs outils à filer et à tisser. L'activité textile concerne toutes les femmes de l'Empire, quel que soit leur rang social.
    Les femmes fabriquent toutes sortes de tissus, allant de la simple cotonnade au cumbi, une étoffe de luxe, tissée finement avec des poils de vigogne et ornée de savants motifs colorés.

    Les tissus les plus somptueux sont décorés de tocapu, des motifs géométriques enfermés dans des carrés disposés en damier.
    L'Art de l'or
    Au nord des Andes, le sol regorge d'or. Pour le récupérer, les Amérindiens fouillent le sol, descendent dans des mines ou bien tamisent le lit des rivières. Cet or leur sert à réaliser de magiques œuvres d'art travaillées par ciselure, gravure, moulage à la cire perdue, martelage.... Pour fabriquer un masque funéraire par exemple, un orfèvre peut utiliser les techniques suivantes : il concasse les pépites d'or avec un grosse pierre, puis place les morceaux obtenus dans des creusets d'argile posés sur un lit de charbon de bois, ; il active le feu en soufflant dans un tube étroit jusqu'à ce que l'or fonde, vers 1060°C ; puis, il récupère le lingot d'or et le martèle pour obtenir une feuille mince qu'il découpe en forme de masque ; enfin il la travaille au "repoussé sur l'envers pour lui donner le relief d'un visage.
    Masque funéraire
    Cette pièce en or calima est un pectoral, c'est à dire un ornement couvrant la poitrine.
    La plupart de ces objets ont été retrouvés dans des tombes. Ils témoignent de la haute maitrise technique des orfèvres de l'époque, mais ils soulignent surtout l'importance de ce métal et de sa force symbolique pour les manifestations rituelles. L'or n'avait aucune valeur numéraire pour les peuples andins mais était un matériau étroitement associé à la divinité solaire. L'or faisait parties intégrante du décorum impérial inca, l'empereur étant considéré comme l'incarnation vivante du soleil appelé Inti (a). Si les Incas ont mis au premier plan la vénération du soleil au point d'un faire une religion d'Etat, ce culte existe dans les Andes depuis des temps immémoriaux. L'or était plus généralement le privilège des classes dirigeantes et un support essentiel de toute création artistique.
    Ils les travaillent, démontrant leur savoir-faire. Ainsi, les Incas étaient passés maitre dans le travail de l'or, c'est-à-dire l'orfèvrerie. Avant d'être considérés comme des artistes, les créateurs de ces objets étaient des artisans. L'absence de signature est compensée par une identification stylistique. Mais c'est l'analyse iconographique (b) qui enrichit le plus nos connaissances sur les rituels précolombiens et la cosmogonie andine.

    Couteau de sacrifice inca, vers X-XIè siècle

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    Le grand art des Mayas est la taille de la pierre. Qu'elle soit dure ou tendre, précieuse ou ordinaire, cette matière sert à la construction, permet la fabrication de multiples sculptures et fournit l'essentiel des outils, des armes, des bijoux et des ustensiles quotidiens.
    - le silex et l'obsidienne sont les deux matériaux principaux de l'outillage maya.

    - le basalte, une roche volcanique, sert à la fabrication de pierres de modules, de broyeurs, de mortiers et de pilons.

    - Vert, translucide ou non, le jade évoque l'eau et la végétation. Il est considéré comme un symbole de fertilité et de vie. Les Mayas en sont fous et l'utilisent pour réaliser de nombreux objets de luxe : masques, colliers, boucles d'oreilles....

    Grosse Tête
    A Atlun Ha, au Belize, les archéologues ont découvert une tête en jade du dieux soleil, Kinich Ahau, pesant 4.42 kg. C'est la plus grosse sculpture en jade de Mésoamérique.
    - Outre le jade, les Mayas utilisent bien d'autres pierres semi-précieuses comme la serpentine, d'un beau vert pâle, et la turquoise, importée tardivement des régions du nord. Ils travaillent également l'os et divers produits de la mer : le corail aux tons orangés et les coquillages, parfois nacrés.


    Conque incisée, coquillage - 250-1000 après JC, époque classique - Kaminaljuyú, Hautes terres, Guatemala

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    Les Aztèques en Amérique centrale ont réalisé de nombreux objets que l'histoire de l'Art a hissé au rang d'œuvre d'art.
    Les Aztèques sont des artisans adroits et pleins de ressources qui savent à merveille exploiter les capacités techniques et artistiques des peuples conquis. Toltèque, un gage de qualité
    Artisans les plus reconnus, ceux qui fabriquent des objets d'art, sont appelés tolteca, en l'honneur des Toltèques. En effet, les Aztèques admirent les Toltèques et pensent qu'ils étaient doués de capacités artistiques exceptionnelles. Il faut dire que, selon la légende, ils auraient été formés par l'inventeur des arts et des techniques, le dieu Quetzalcóatl en personne. Les tolteca s'illustrent principalement dans les plumasserie, l'orfèvrerie, la peinture de codex, la gravure sur bois et la taille des pierres précieuses.
    Face sculptée d'un teponaztle, tambour horizontal en bois frappé avec des baguettes.
    Plumes
    Maitres dans l'art de la mosaïque de plumes, les plumassiers utilisent toutes sortes de plumes aux couleurs vives, dont les plumes vertes du quetzal. Ils les cousent ou les collent pour fabriquer des manteaux de luxe, des boucliers d'apparat, des bannières, des éventails et des coiffes.
    Dans cet atelier de plumasserie, des artisans s'affairent pendant qu'un client choisit un nouvel éventail.
    Le domaine mixtèque
    Inclus dans l'empire aztèque, de nombreux artisans mixtèques vivent à Tenochtitlan et travaillent pour la cour. Orfèvres de talent, peintres de codex renommés, ils excellent également comme mosaïstes de turquoises. Ils utilisent des petits morceaux de turquoise, ainsi que des fragments d'obsidienne, de coquillage et de pyrite, pour décorer toutes sortes d'objets : des masques, des couteaux, des boucliers, et même des cranes humains.

    Ce très beau serpent à deux têtes en mosaïque de turquoise mesure 42 cm de large.

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    Les Mixtèques, peuple des nuages sont des artisans particulièrement habiles. Maîtres en orfèvrerie (1), ils produisent des bijoux en or (2) et en argent de grande qualité. Ils ont appris leurs techniques au contact de populations du Costa Rica et du Panama. Les Mixtèques sculptent également avec talent des pierres semi-précieuses comme le jade, le cristal de roche et la turquoise. Ils utilisent aussi ces pierres pour réaliser des bijoux et des masques (3) recouverts de mosaïques. Ils manipulent aussi l'art des codex (4) où ils fabriquent des livres sur peau de cerf appelés "codex" : ils polissent les peaux puis les cousent entre elles pour former une longue bande qu'ils plient en accordéon ; ensuite, ils enduisent les surfaces de stuc © afin de les rendre bien lisses. Excellents dessinateurs, ils illustrent ces codex de scènes très colorées et racontent sous forme de bande dessinée les mythes mettant en scène les dieux ou les hauts faits des seigneurs.


    (1) Technique d'Orfèvrerie
    (2) Bijou mixtèque en or, trouvé dans la tombe 7 de Monte Alban.
    (3) Ce masque en mosaïque de turquoise vient de Monte Alban.
    « Serpent plume précieuse ». Sans doute la figure dominante du panthéon aztèque. Inventeur des arts, des techniques et de la pensée philosophique.

    (4) Dépliés, certains codex atteignent 10 à 12 mètres de long.
    Les codices sont écrits également sur de l´écorce d´arbre ou fabriqués à base de fibre végétale comme le maguey (d). On trouve également des codices en toile de coton tissée. Sur cette surface, les aztèques enduisaient une couche d’amidon ou de calcaire. Cette matière servait à faire de longues bandes que l´on repliait en accordéon.
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    Lexique :
    a) Inti est la manifestation inca/panandine du soleil, connu aussi sous le nom de Tahuantinsuyu. C'est une force divine reconnue par tous les peuples andins. Son origine n'est pas connue de manière certaine : selon certains, il pourrait avoir été un totem de nature du Quechua ou bien celui d'un dieu d'une autre tribu. Il est représenté par un disque solaire à face humaine et entouré de rayons lumineux. Selon la mythologie inca, il est le fils de Viracocha, dieu de la civilisation inca. Chaque jour Inti parcours le ciel vers l'ouest puis plonge dans la mer pour nager et revenir le lendemain matin à l'est et reprendre sa course céleste. Les incas avaient peur lors du coucher du soleil à l'ouest qu'il ne puisse pas nager pour réapparaître le matin suivant à l'est. Source Wikipédia
    Inti "Dieu" soleil Inca
    La tunique était utilisé pour les incrustations dans les yeux, les colliers, les couvres-oreilles et les vêtements.
    b) Etude des représentations artistiques d'un même sujet, parfois sur divers supports, peinture, sculpture...
    c) Le stuc est un mélange de chaux et de plâtre. Les charges peuvent être le sable ou la poudre de marbre. On y trouve aussi des colles animales ou végétales, éventuellement armées de cheveux ou de treillis.
    d) Le maguey une espère de cactus très courante au Mexique.
  16. Amazones
    J'apprécie les mots et leur importance, à moi, de vous les faire découvrir
    Merci Sing-Sing - joliment trouvé :blush:
    ---
    ---------- Un clin d'oeil à ma belalex
    Parfum de solitude,
    néant, grisaille, noirceur
    emplit mes servitudes
    ---------- Un petit clin d'oeil à Arkon
    Je déplace alors mon regard vers le début du texte mais l’eau, tel la mort prélevant son tribut d'âmes, détruit les mots un à un...... "Rêvalité"
    Elle se dit que bien qu’elle ait tué quatre hommes de sang froid, jamais elle ne serait une créature aussi immonde qu’ils avaient été..... "Hélène et le sang", clin d'oeil aux Béruriers noirs
    ---------- Un clin d'oeil à un Talentueux qui ne veut se faire connaitre
    Ces ombres créées par une simple marionnette placée devant un flambeau comme au théâtre elle se donne en spectacle, à l'oeil de celui qui voit juste et celui qui ne voit rien...
    Dans l'obscurité j'élague à grand coup de tronçonneuse les racines mouvantes de mes idées qui s'échappent de terre et menacent de m'assaillir pour me recouvrir et m'empêcher de bouger, pour m'emprisonner au fond d'une forêt profonde qui me dévore dans l'ombre des arbres voyeurs entendant ma douleur....
    ---------- Un clin d'oeil à une personne que j'apprécie beaucoup et en qui ces mots ont trouvé de sa place
    Ce furent mes premiers mots,
    Ce sera l'image de mon départ.
    Tout finira dans une gerbe aveuglante de lumière, au centre de laquelle rien ne subsistera hormis le temps, distordu et chamboulé.
    Les prémisses de la grande fin frappent si souvent.
    Je suis plus chancelant que la flamme d'une bougie dans un courant d'air.
    Abasourdi, sonné... Peut être même anéanti...
    Chaque inspiration a l'effet de l'acide dans mes plus infimes vaisseaux.
    Chaque expiration semble d'un noir intense gorgé d'énergie.
    Tout finira par ce commencement.
    Tout finira par une annihilation luminescente.
    Tout finira dans une Nova incontrôlée, perdue, hurlante.
    ---------- J'aime beaucoup de ce raisonnement - de Fabcan
    Le passé est le passé, et il a beau influer sur le futur, il ne le conditionne pas forcement si l'etre humain a la force et la volonté de devenir ce qu'il veut être
    ---------- Un clin d'oeil à mon poète Viltheory en qui je trouve ce qu'il écrit, d'une pure beauté
    .. Lacunaire, mouvant comme un serpent, qui se poste en embuscade pour tenter de tuer la dernière once de raison qui flottait encore dans l'air du soir de cet abîme sans espoir.
    .. Il viendra peut-être à votre secours, ou bien peut-être ne viendra-t-il pas, tout court, et cour, même la vie, votre vie et la mienne.
    .. Aux sirènes furibondes, les images et les couleurs abondent. En flots, elle se distillent dans un gigantesque océan. Qui détruit dans son ressac tout caractère élégant.
    .. L'art est universel. Aux saveurs multiples qui se déversent à flot au tribunal des sensations.
    ---------- A une personne que j'estime beaucoup mais qui ne désire être cité
    Je pense avec ma conscience pour appréhender le changement de mon existence.
    J'ai peur du temps qui passe si rapidement sous ma frayeur.
    Je me décline devant la mort noire car je conçois la mort comme un trou noir.
    Finir par la connaissance pour retourner au point de reconnaissance.
    Ma vague de mélancolie est maintenant partie sous mon lundi
    ---------- Un clin d'oeil à certains poèmes de Mad World
    Offrande Aux Grands de Ce Monde et A Ceux Qui Croient Misérablement En Faire Parti Dont La Longueur Du Titre N'A D’Égale Que Leur Orgueil, Leur Mépris et Leur Bêtise, Les Trois Dimensions De Leur Vie....
    Le pendu au crépuscule Se balance en grinçant
    D’un mouvement ridicule
    Sous un ciel filant
    Des étoiles scintillantes
    Au feu des passantes
    Et Maintenant...
    Et Maintenant c’est certain
    Il n’y a plus d’enfer
    Que celui des absences
    Quand la nuit en silence
    Caresse de sa main
    Nos tendres impatiences
    Et regarde demain
    ....
    ---------- A des paroles censées de Marc van bever
    "Quand on est à la recherche de la sagesse il est inutile d'attaquer untel sur ses manquements personnels, il est plus intéressant de considérer l'apport qui peut faire à l'acquisition d'un savoir collectif, chacun pouvant avoir une part de vérité, sans être tenu de détenir toutes les vérités. Nul n'est tenu de détenir la science infuse, tous peuvent prétendre avoir accès à plus de connaissances"
    -----
    Ne rien en dire, uniquement une lecture.
    Tout le sens en est présent....
    "Ce qui importe, c'est la justesse du mot par rapport à notre pensée"
    "Si je ne suis pas bien malin, je travaille à être moins bête" - Magus
    "L'amour ne saurait être donné dans l'espoir d'un retour." - January
    "C'est en faisant n'importe quoi, qu'on devient n'importe qui" - David Web
    "Nous avons chacun des choses à dire, il faut trouver le moyen de ce faire" - Plouj
    "Je pense que les femmes seraient merveilleuses si tu pouvais tomber dans leurs bras sans tomber entre leurs mains"
    "Car, en effet, la normalité existe. Elle n'est juste pas "ce qui doit être", mais seulement "ce qui est en plus grande proportion" - Casdenor
  17. Amazones
    Pour ceux qui ont pris décision de partir et dont l'amitié sera toujours présente....
    ----
    Ma Lefleys, un amour de femme...

    ----------
    Aaltar, une personne de valeur...

    "Je préfère croire en l'eau d'ici qu'en l'au delà"
    "C'est bien connu, je suis un bisounours idéaliste, même que quand je suis malade je vomis des fleurs"
    ----------
    Ma Fourmie, la douceur même ...

    ----------
    Ma Belalex, ma léchouille d'amour dont elle est d'un tel dynamisme...
    et dont sa phrase n'a été que fétiche : Parce que la vie est ailleurs ....

    http://www.youtube.com/watch?v=pA3L1q1UbMo&feature=related
    Les jours se suivent mais
    chaque jour apporte son lot
    de surprise.
    Lien brisé, rompu,
    le fil a cédé.
    Plus rien ne retient l'amitié,
    Vain l'espoir
    de retrouver un peu
    de chaleur qui fut
    le moteur d'une histoire
    aux multiples facettes.
    Noyée dans de trouble
    malentendus,
    l'amitié s'en est allée.
    En nos coeurs reste
    gravé la tendresse
    que l'on a éprouvé...
    ----------
    Ma douce conteuse qui ne peut qu'être Cosette

    La recette du bonheur n'est pas une recette universelle!
    Elle est propre à chacun et chacune, selon ses pensées et ses désirs!
    Les uns ont davantage besoin d'amour et d'amitié, les autres sont heureux dans la solitude!
    A chacun donc de se concocter sa propre recette qui satisfera son existence!
    Etant donné que l'humain a beaucoup de mal à se contenter de ce qu'il a, le mieux est donc d'essayer quelques recettes diverses afin de trouver celle qui lui conviendra...Bonne recherche...
    ----------
    Ma Laell, mon joli corbeau qui me manque tant...

    Folie Numérique

    Intolérable absence,
    Etrange douleur erratique.
    L’aveu de ma démence,
    Engendre mon errance numérique.

    Intolérable silence,
    Hantée par un amour chimérique,
    Hurle son impuissance,
    Vaincue par un ange numérique.

    Intolérable conscience,
    Entravée est mon âme extatique,
    Fruit de l’indécence,
    Devient mon amant numérique.

    Intolérable souffrance,
    Souillée par son regard métallique,
    Seule sans défense,
    Je deviens fantôme numérique.
    Laell.
    ----------
    Ma Era-vie, la sagesse même...

    ----------
    Ma Alixianne, la reine des illustrations

    ----------
    Une bien belle pensée à Morphée, en qui mes derniers mots ont été de sa description d'une Mythologie Grecque

    ----------
    Gros bisous à ma jolie gauloise qui se nommait Nani-moon
    :D
    ----------
    Ozalee est partie trop vite
    Petit souvenir :blush:
    Pour elle
    et une chanson qu'elle m'a fait découvrir

    http://www.youtube.com/watch?v=3TNWXuKurrI&feature=player_embedded
    ----------
    Très bonne continuation à tous
    ---
  18. Amazones
    Hé bien, où cela va bien s'arrêter :p mais là, il faut que je fasse quelque chose, plus de place en mes mp, comme certains l'ont bien compris depuis fort fort longtemps :D. Il y a tellement de belles choses que je ne peux me permettre d'uniquement les supprimer mais bien de les conserver en cet endroit.
    Vous êtres des amours :coeur:
    ---


    ---
    Ohhhh que de chance et de bonheur :blush:
    Le muguet porte-bonheur du 1er mai

    Merci mon rayon :blush:

    Merci mon Pako

    Merci mon philou :blush:

    Merci ma Night

    Merci ma soeurette "zera"

    Merci ma colombe :blush:
    Merci Fuel


    Merci ma rose "DW13" :blush:
    Merci ma Bella
    ---


    Merci mon rayon de penser à ma ligne :D
    ---

    Superbe non, ne pas oublier d'en voir que les traits et non des idées posées Merci, elle est envoutante :blush:

    Merci ma colombe
    ---

    Un délice de partager cela avec toi ma jolie gambette "Tisuiss" :blush:
    ---
    Une détente et gourmandise de ma Night



    ---
    :D je ne pouvais ne pas le mettre, hein ma précieuse :blush:
    ---

    J'adore, oh toi, je t'adore mon rayon :blush:
    ---
    Merci Papy, elles sont merveilleuses
    En effet, superbe mon rayon "savanna"
    Je suis gâtée mon rayon :blush:
    ---
    Merci ma Lina
    Oh oui ma précieuse "eole"

    Pour mes trempettes, merci ma Kivala et surtout, je n'y manquerai pas :p

    Trop bon ma Lina
    Hummm, je prends , merci ma colombe "goeland"
    Bisous ma chatonne
  19. Amazones
    Bonjour à tous :)
    Je viens déposer la suite de mes offrandes avec un grand plaisir et vous remercie de votre geste, on ne peut dire que je ne suis pas gâtée :blush:

    --
    Je pense avoir trouvé sa place pour y mettre la berceuse de ma chatonne, elle n'est pas t'y bien par ici :D
    Comme cela, si je me couche à une heure tardive, je pourrais l'écouter, sans la chercher et m'endormir de suite :p


    Merci ma tigresse à pattes de velours, j'aime beaucoup Coeur de pirate :blush:
    --

    Merci ma grande Soeur :blush:, hé oui, nouvelle appellation pour une personne de grande valeur "Savanna"
    --
    J'y inclus une autre de mes chansons offerte, vu que je n'ai plus de place sur mon topic musique, merci ma Constellation
    Elle est amusante et on y retient assez facilement le refrain :p

    http://www.youtube.com/watch?v=2vFOzG3GYqo
    Pendant que j'y suis, merci aussi pour tes illustrations


    je ne sais pas si les personnes vont comprendre. Pas grave, moi si :p

    Ah oui, petit conseil, reculez-vous. Moi, ce que j'en dis :D

    --


    Merci et gros bisous --
    Merci ma Précieuse "Eole", elle est superbe :coeur:
    --

    Il est vrai ma chatonne "Chamaniak" que la photo que tu as choisi de moi quand j'étais petite, est trop mignonne :blush:, je suis à croquer :D
    --



    Toujours de très bon goût, merci ma Colombe :blush:
    --
    Merci ma chérie :coeur:, tu me manques
    --

    Trop mignon ma Fanny, merci
    --
    :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:

    :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur: :coeur:
    Hé bien, ca, c'est du bisou ma Starlette "Simon's Cat, je prends tout moi :p :blush:
    --

    Merci mon Rack, une véritable déesse, néanmoins, je ne manie pas autant l'arc que cette amazone :p
    --
    (champ de pensées)

    Tendre bisou. XYparfoisZ,
    Merci ma XY, un fort joli champ de bonheur et de plaisance
    --




    Merci ma Divinité pour ces nombreuses illustrations :blush:
    --
    Trop mimi mon Sucre "Cry Baby"
    --





    Je t'adore :coeur:




    Gros bisous ma Lina et merci pour ces belles images, sans oublier, tous ces bisous






  20. Amazones
    Me revoilou, je sais cela faisait un moment :p
    Sachant que je n'avais plus mes fonctions en ce blog, je ne pouvais mettre de vos cadeaux mais surtout ne croyez pas que l'on m'a bloqué exprés :D
    Donc je commence :blush: et MERCI surtout
    ----------
    Que ca fait du bien ma Colombe "Goelandsolitaire"
    Trop mimi ma guerrière "Lumillia" :blush:
    ----------
    Trop mimi Papy, merci :blush:
    Merci ma louloute, tu es un amour
    Merci mon philou
    ----------
    Trés bonne idée ma soeurette d'amour :smile2:
    -------
    Cadeaux de ma Lina
    Je t'envoie plein de bisous ma douce Amazones

    Une rose d'amitié

    Bisous :air_kiss:
    Voici un autre cadeau pour toi mon Amazones

    Je t'adore ma belle
    J'ai vu cette image...J'aime

    Plein bisous Ma douce
    -------
    Fascinante, merci Papy :blush:
    Magnifique ma SAV
    ----

    De mes orignies, merci ma chérie
    -----
    Pour la Saint-Valentin
    Pour Amazone, aimée de tous à juste titre, ta douceur n'a d'égal que ta gentillesse.

    Merci Fuel, elle est superbe :blush:

    Je t'aime ma coquine
    Merci mon rayon
    Merci ma puce
    Merci ma constellation
    Merci ma louve
    Je t'embrasse de tout mon coeur pour tes pensées toujours aussi généreuses
    Merci ma Mytho
    Que te répondre d'autre à part, je T'AIME
    Merci ma soeurette, Zera :blush:
    Tu sais si bien trouver les mots et les images qui mettent du bonheur et de la chaleur dans mon (nos) coeurs !
    Moi aussi je t'adore douce et gentille Amazones et je remercie le ciel de m'avoir permis de croiser ton chemin.
    Je t'embrasse très très fort.
    Merci ma chatonne
    Tu es toujours là pour les ami(e)s
    Magnifique ma Alix
    Pour toi ma gourmande que j'aime très fort.... :p
    Trop bon ma précieuse :blush:
    Accompagné de petites bulles, ce petit coeur ne sera que meilleur :
    Merci Kivala :blush:
    Oui la Saint-Valentin permet de se dire je t'aime ... Que l'amitié dure et perdure et soit sans fin ...
    telle une fleur tu pétilles ....

    tel le soleil tu rayonnes ...

    Douce tu es, douce tu resteras ... je t'aime ... - tu es un amour ma belalex, je t'adore
    -------------------
    De ma précieuse
    De mon soleil
    De la Lina
    Magnifique illustration mon Biloute :blush:
    bonne fête ma douce et tendre Amazones :)
    Merci mon Philou
    Bonjour Amazones en lisant ce message je vais déjà mieux! Merci beaucoup de cette intention je suis
    heureux et émus à la fois! Pour moi l'amitié n'a pas de prix! Ce message est rempli d'affection et de gratitude pour tout ce que tu fais pour moi... tu es une amie merveilleuse.je regarde ta photo sur ma page et je pense qu'en plus de ta beauté tu possède la beauté du et de l'âme qui est remplit d’une richesse inestimable. Ton amitié est un réel bonheur pour moi je t’adore ! Tu es une amie qui rassemble ses qualités que tu possède intelligence, compréhension, empathie, altruisme, générosité, humour, tu es une véritable perle !!

    Qu'il est magnifique ce coeur mon philou, merci
  21. Amazones
    Vous n'allez pas me croire, je suis arrivée à mon max :D et oui, il fallait bien que cela arrive mais comme cela est mon blog, je fais ce que je veux, donc je peux rajouter une suite :p , c'est pas une bonne nouvelle :D
    Vos attentions
    Merci mon Pako, il est à croquer
    Merci mon rayon, je trouve cela très réaliste

    John Constantine, extralucide anticonformiste, qui a littéralement fait un aller-retour aux enfers, doit aider Katelin Dodson, une femme policier incrédule, à lever le voile sur le suicide mystérieux de sa soeur jumelle. Cette enquête leur fera découvrir l'univers d'anges et de démons qui hantent les sous-sols de Los Angeles d'aujourd'hui.
    (merci Lyan de m'avoir renseigné :blush: et merci à ma Ténébreuse de me l'avoir offert )
    Merci ma constellation, miam miam, mais je n'ose pas le toucher :blush:
    J'adore tes chocolats ma colombe
    Merci Ben, j'avais trop faim en ce samedi matin :blush:
    J'en ai de la chance que ma sirène est pensée à moi pour rechauffer mes pieds :D :blush: mais je t'avoue que j'ai choisi le singe, plus mignon que le cochon :p
    Quel magnifique endroit pour un pt déjeuné, merci ma chérie
    Superbe Pako
    Vos illustrations
    Tu as raison ma constellation, c'est tout à fait moi, une chipie de sorcière :smile2:
    Je trouve qu'elle me ressemble, hein mon Astrono
    Merci ma Alix, elle est superbe
    Merci mon rayon :blush:
    Une pure beauté, merci Papy
    Merci ma Lina
    Encore une de ma alix :blush:
    Encore une de Papy
    Moi aussi, je la trouve magnifique, merci ma SAV :blush:
    Trop mignon mon soleil, merci
    Mes recettes offertes
    Quelle bonne idée Dark, merci :D
    Mes nuits



    Merci Spidee pour ces trois illustrations, trés gentil de ta part
  22. Amazones
    Vu de vos talents et du nombre surtout, je me permets de les mettre par ici :p
    Merci, ils sont superbes :blush:
    -----


    -----
    Merci ma Constellation, tu peux constater que j'ai donné un petit coup de crayon supplémentaire à la langue :D
    comme cela, on la voit mieux :p

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    Quel talent mon Lynx

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    Signé par mon Cébarounet - "un artiste" :D

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    Merci ma starlette "Simon's Cat" pour ces deux créations

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    Moi aussi ma Colombe "Goelandsolitaire"

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    Merci ma Dragonne "Daenerys" :p

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    Magnifique ma Rejanou, je trouve que tu te débrouilles super bien :)

    -----
    Merci ma Loubna1445, ca me touche :coeur:

  23. Amazones
    Je ne désire aucune intervention, uniquement un endroit où je puisse déposer mes textes offerts ou vaguer à leur imaginaire

    ----------
    D'une personne que j'affectionne tout particulièrement :blush: et dont ces mots ne sont que le témoignage de son talent
    Les sauts de l’Ange la rapprochent du Diable
    Michel-ange disait avoir vu un ange dans le marbre et l’avoir ciselé jusqu’à l'en libérer. Je ne suis qu’un Malin sculptant son corps.
    Sa beauté diaphane et son regard semi-innocent ne me feront pas perdre de vue mon objectif qui est de la voir s’envoler plus haut et plus loin. Je l’aide à renforcer ses ailes tout en me souciant de son âme et son cœur. Faust aurait aimé avoir tel traitement...
    Un démon ? C’est un ange qui a eu des malheurs mais les siens ne l’ont pas rendu aigrie ou diabolique. Elle respire la fragilité, la sensibilité et le charme pudique d’une fleur qui se cache derrière les ronces de la vie.
    Les anges ont aussi leurs diables et leurs diables leurs anges donc elle sera le mien et je serai le sien.
    Au ciel un ange n’a rien d’exceptionnel donc elle doit rester avec les hommes mais ne pas me rejoindre dans ce purgatoire virtuel. Elle rendra les hommes meilleurs s’ils la voient comme elle est et comme toute jeune femme devrait être : belle, naturelle, pure avec des démons en elle qu’elle ne montre pas à n’importe qui.
    Si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux même à la légère. Elle sera plus terre à terre quand elle se prendra au sérieux. Ce qu’elle gagnera en performance, elle le perdra en innocence. La perte de sa candeur fera son bonheur matériel et mon malheur affectif.
    Cioran a dit que l’être idéal est un ange dévasté par l’humour. Je souhaite la dévaster alors pour en faire être un être parfait. Je ne suis pas qu’humour, je suis aussi douleur, celle que je procure à ce corps que je ne peux toucher, juste effleurer d’un clic trivial. Mon désir est alors plus grand que la distance qui nous sépare.
    En tant qu’admirateur de l’art épistolaire, j’ai honte de ce style et de cette prose grossière dévastés eux par contre par des métaphores ailées et zélées.
    Elle trouve que les humains sont parfois injustes avec elle qui est une idéaliste et une femme-enfant dans le sens le plus noble et attirant du terme. Seul un pervers méphistolien pourra comprendre et apprécier cette nuance.
    Quand elle aura quelques années de plus et que son pygmalion l’aura guidé vers les cimes du succès, elle deviendra une exquise entité.
    La femme est l'être le plus parfait entre les créatures , elle est une créature transitoire entre l'homme et l'ange.
    Elle et moi ne devrions pas nous voir, pour le salut de son âme. En effet Il n'y a pas plus grande douleur que d'être un ange en enfer, alors qu'un diable est chez lui partout.
    Pour moi tu es iréelle, et te promènes comme une Séraphine sur l’arc-en-ciel de mes rêves.
    Je rêve aussi de te faire subir les plus grands outrages comme ce Possédé Marquis le faisait. La pureté est tellement plus excitante quand elle est souillée.
    Laisse moi être ad viternam ton ange déchu (puisque c’est la définition de cet esprit du Mal) et ne sois pas mon ange déçu.
    et aussi celui-ci que j'admire tout particulièrement
    La fausse solitude
    Toute relation agréable a une faim
    Plaisir des sens, essence de la vie
    Elle feint d'être une abeille sans essaim
    Sa voix est le miel de ses nuits
    Lui, absorbé par ses pensées par nature
    L'est de moins en moins le soir
    Une vie constellée de déconfitures
    L'absent se met à retrouver l'espoir
    Une figure de style par-ci, une rime par-là
    Ne suffisent pas à dissimuler une crainte
    Des mots, des attitudes sollicitent une joie
    Mais personne n'entendra leurs plaintes
    Simplicité est mère de sûreté
    Le rôle de composition ne paye pas
    L'inframonde pullule d'habiletés
    Montrant la vraie nature et le tracas
    L'amour n'a rien d'une science exacte
    Lui enfonce des portes ouvertes
    Elle a en elle un éternel tact
    Lui évitant de courir à sa perte
    Chaque binôme est une entité
    Séparable et heureusement sécable
    Rime riche d'une grande pauvreté
    Tente de cacher une vérité implacable
    Pour terminer, deux illustrations et une musique




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    Lina57 - 31/07/12 - 16:46 "un mot pour qualifier les femmes !"
    Beauté du cœur :coeur: Dédicace à mon amazones
    Fanny47 - 31/07/31 - 17:00
    Lina57, le 31 juillet 2012 - 16:46, dit :
    Beauté du cœur :coeur: Dédicace à mon amazones
    :plus: :plus:
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    XYparfoisZ 19 Juillet 2012, 12:03
    Bonjour Amazones,
    J'ai cherché une image qui puisse te correspondre avec pour mots clé "rayon de soleil". Parmi une multitude d'images j'ai trouvé celle-ci qui me parla ainsi donc je te l'offre en espérant qu'elle te plaira: http://img75.xooimag...eil-2dd393f.jpg
    Merci pour ta pensée.
    Belle après-midi à toi.
    Bisou.
    Comment ne peux-t'on ne pas apprécier ce texte si profond, ca me touche, merci XY
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    Dans mon univers rayonne une éclipse dans laquelle je me reconnait,
    Dans mon univers ou l'image existera dans la mémoire de l'éternité
    Une âme que je porte sur cette même gamme animée
    Dans cette harmonie des couleurs enchantée
    Une dualité qui n'a de reconnaissance que dans l'accord de ce qu'elle est .. Magnifique, non :blush:
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    Bella23 - 14 juil. 2012 - 10:24
    Coucou ma belle, une petite spéciale pour toi
    « Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent. » Bon week-end, bisous :)) - Merci ma Belle :coeur:
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    Les hérissons de Schopenhauer

    Un été, une famille de hérissons, vint s’installer dans la forêt, il faisait beau, chaud, et toute la journée les hérissons s’amusaient sous les arbres. Ils batifolaient dans les champs, aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et la nuit, ils s’endormaient sur la mousse, tout près des terriers.
    Un jour, ils virent tomber une feuille d’un arbre : c’était l’automne. Ils jouèrent à courir derrière les feuilles, qui tombaient de plus en plus nombreuses, et comme les nuits étaient un peu fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.
    Or, il se mit à faire de plus en plus froid, dans la rivière, parfois, on trouvait des glaçons. La neige avait recouvert les feuilles, les hérissons grelottaient toute la journée et la nuit, tant ils avaient froid, ils ne pouvaient fermer l’œil.
    Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer, mais s’enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt, avec leurs piquants, ils s’étaient blessés le nez et les pattes.
    Timidement, ils se rapprochèrent, mais encore une fois, ils se piquèrent le museau, et chaque fois qu’ils couraient les uns vers les autres, c’était la même chose.
    Pourtant, il fallait trouver absolument comment se rapprocher : les oiseaux les uns contre les autres se tenaient chaud, les lapins, les taupes, tous les animaux aussi.
    Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud, mais pour ne pas se blesser, ils s’approchèrent les uns des autres, ils abaissèrent leurs piquants, et avec mille précautions, ils trouvèrent enfin la bonne distance.
    Et le vent qui soufflait, ne leur faisait plus mal, ils pouvaient dormir, bien au chaud, tous ensemble…..

    Cette fable sous le titre " les porcs épics " est racontée par le philosophe allemand SCHOPENHAUER (1788-1860) Merci mon cébarounet
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    Conte...à dormir debout (dédié à Amazones) :smile2:
    Une petite fille aux boucles blondes demande un soir à sa Maman de lui raconter une histoire!
    La maman, fatiguée par une journée harassante, sans envie, à part celle de dormir, essaye, en vain,
    de trouver quelque conte inédit...
    Elle commence l'histoire du Petit Chaperon Rouge qui lui revient en mémoire!
    La petite fille s'écrie, mais Maman, elle est ridicule cette histoire, les loups ne parlent pas!
    La Maman enchaîne alors sur le Petit Poucet...
    Mais Maman, tu penses tout de même pas qu'un petit garçon peut être aussi petit qu'un pouce...
    Vient le tour de la Belle au Bois Dormant...
    Mais, Maman, tu crois vraiment qu'une personne peut dormir cent ans...
    La pauvre maman n'en peut plus et se trouve à court devant cette enfant de sept ans...
    Alors, tout doucement, la fillette lui passe les bras autour du cou et lui murmure :
    il était une fois la plus gentille des mamans qui ne connaissait que des histoires à dormir debout,
    mais qui essayait toujours de faire plaisir à sa petite fille, et, maintenant c'est moi qui vais lui raconter une histoire,
    une histoire où les petites filles ne croient plus aux contes de fées...
    Bonne nuit maman chérie...
    Bonne nuit Amazone... Merci ma conteuse "cosette"
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    Amazones : De vouloir finir ma peinture mais pas encore seiche, pour la fignoler
    Pako : mdrrrr ....:smile2: et elle est seiche maintenant ?
    bahh , on fait tous des fautes , mais celle-là est marrante ....
    Voici pourquoi ce texte, je trouve cela trop mignon :D :D


    Les seiches ou sépiides (Sepiida) forment un ordre de petits céphalopodes décapodes.
    Leurs petits s'appellent les casserons. La seiche, longue d'une trentaine de centimètres pour la seiche commune est proche du calmar. On l'a classée dans le vaste phylum des mollusques. Elles possèdent un flotteur interne appelé sépion, une tête qui porte des bras courts munis de ventouses, ainsi que deux grands tentacules. La seiche est dotée comme tous les céphalopodes d'une vision sophistiquée. Elle peut changer de couleur (mimétisme) grâce aux chromatophores de sa peau, qui sont gouvernés par le cerveau. Grâce à ses tentacules elle peut prendre des objets et les manipuler. Par rapport aux autres invertébrés le cerveau est très développé. Elle projette un liquide noir, appelé sépia par un organe spécifique: le siphon (débouchant dans la cavité palléale). Ce liquide, aussi appelé l’encre ou noir lui permet de se dissimuler pour prendre la fuite

    La seiche fait partie des espèces qui comme les mammifères et les oiseaux, ont développé d'importantes capacités d'apprentissage par observation et de mémorisation (certains parlent même d'intelligence tant elle est capable de trouver des solutions à des problèmes). Des expériences conduites par Ludovic Dickel (spécialistes des seiches et poulpes) sur les juvéniles de seiche commune (Sepia officinalis) ont démontré que la mémoire de la sèche se développe précocement dans son ontogenèse
    Il s'agit de l'animal qui change le plus vite de couleur, avec le poulpe et le calmar. Sa peau s'adapte en 2/3 de seconde au milieu où il se trouve : sable, rocher, plantes, ... Le mollusque contracte ou dilate ses chromatophores (cellules élastiques remplies de pigments de couleurs différentes) en cas de danger ou pour passer incognito lorsqu'il chasse. L'homochromie se rencontre également chez certains poissons plats, tels les turbots ou soles, mais aussi chez l'hippocampe, la crevette, le caméléon, la rainette verte et le gecko.
    Les seiches pondent leurs œufs en grappes appelées raisin de mer. Merci mon Pako, d'une moquerie, en est d'une bonne attention :p
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    Topics de mon intervention sur la critique de m'exprimer
    Amitiés sincères
    L'orthographe des posts
  24. Amazones
    LES AMAZONES



    Les amazones apparaissent pour la première fois dans la littérature dans l'Illiade d'Homère et elles ont survécu à la chute de l'Empire Romain.

















    Amazone au combat

    Filles, d'Arès (1) (Dieu de la bataille et de la Bravoure) par la Naïade Harmonie ; mais certains auteurs pensent qu’Aphrodite (2) (Déesse de l’amour, de la beauté et de la Fécondité) était leur mère, ou encore Otréré, fille d’Arès ; peuple de femmes guerrières, ennemies des hommes, gouvernés par Penthésilée (3), reine des Amazones alliée des Troyens.




    Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire. Elles possèderaient une origine historique qui correspondrait aux femmes guerrières des peuples scythes et sarmates.





    La bataille des Amazones en 1618, d’après Peter Paul Rubens dont le mouvement est Baroque et dont l’exposition se situe à Alte Pinakothek Munich.


    Le mythe des amazones est très vivant est on le retrouve encore très à la mode aujourd’hui, grâce notamment au fait qu’il se prête à symboliser la femme au pouvoir, excitante et libre.
    Elles faisaient rêver, font même fantasmer et, un des mythes antiques qui fascine le plus.





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    La tribu des Amazones incarnait la crainte Grecs de l’Antiquité envers le sexe féminin, puisqu’elle regroupait des femmes à la fois égales et rivales des hommes. Selon les dires des plus anciennes légendes qui traitent des Amazones, ces femmes étaient affreuses. Toutefois, avec le temps, on leur conféra une beauté sigrande qu’elles étaient devenues irrésistibles.
    En bref, chacune de ces femmes unissait en elle le côté charmeur et sauvage du sexe féminin ainsi que le côté brutal et terrifiant du barbare.




    Elles vivent sur les bords de la rivière Thermodon en Asie Mineure, où elles ont créé la ville de Thémiscyre, qui est considérée comme leur capitale. Par la suite, elles se sont déplacées vers la Scythie. Elles sont divisées en trois tribus, les Amazones de THémiscyre, les Amazones de Lycaste et les Amazones de Chadésie. Elles ont créé plusieurs villes, dont Mytilène, sur l'Ile de Lesbos, Cyrène, et Ephèse où elles ont élevé un temple à Artémis, et dont elles sont devenues les desservantes ; et peut-être aussi la ville de Smyrne.
    Fières, elles n'ont pour lois que le combat et le carnage. Dès l'enfance, les filles sont entraînées à l'art de la guerre et à celui de la chasse. Afin de pouvoir, sans gêne, tirer à l'arc ou lancer le javelot, elles se coupent ou se brûlent ou, simplement, se compriment un sein - d'où l'origine de leur nom qui signifie "qui n'a pas de sein", mais auquel les Scythes préfèrent celui de "tueuses d'hommes". Elles sont insensibles à la peur, elles ne reconnaissent pas qu'elles sont des femmes, et elles adorent Athéna. Une fois par an, elles se rendent chez les Gargaréens, un peuple voisin dont les hommes ne servent qu'à perpétuer leur race. Alors que les filles sont élevées dans la plus grande des sollicitudes, les garçons connaissent différents destins : soit ils sont mis à mort, soit ils sont mutilés, soit encore ils sont rendus à leurs géniteurs.
    On dit aussi que les Amazones vivent avec les hommes, mais que ces derniers sont dévolus aux tâches domestiques, et quand un bébé mâle naît, sa mère estropie ses bras et ses jambes, de manière à le rendre à jamais incapable du moindre exercice militaire.
    Elles étaient célèbres pour leur nature guerrière, et elles furent les premières à utiliser la cavalerie. Elles étaient armées d'arcs de bronze et utilisaient le péltê, un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l’arc et les flèches propres aux cavaliers des steppes, lecheval et la hache — d'abord, puis double hache ; leurs casques, leurs vêtements et leurs ceintures étaient en peaux de bêtes sauvages. Le signalavant la bataille est donné par le sistre (sorte de grelot) généralement de bronze.
    Elles étaient aussi des chasseresses habiles et des prêtresses dévouées.
    Elles furent d’ailleurs souvent associées à Artémis, la déesse chasseresse. Ces femmes ignoraient toutefois tout de la navigation et de la culture de céréales, elles ne se nourrissaient que de viande et ne voyageaient qu’à dos de cheval.





    Amazone à cheval


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    (1) Arès est l'un des trois (ou quatre, suivant la version) enfants de Zeus et d'Héra ; il appartient au panthéon des douze grands dieux de l'Olympe, violent et sanguinaire, il n’en est pas moins beau, athlétique et viril. Cependant, sa place dans le mythe est relativement limitée. Il apparaît principalement dans des récits de guerre ou de combats, au premier chef de la guerre de Troie, où il se range aux côtés desTroyens, sans raison particulière – on le voit d'ailleurs assister également des Achéens. Comme les autres dieux, il exhorte son camp sous diverses apparences, notamment celle d'Acamas, et accompagne les héros sur le champ de bataille.Toutefois, il est le seul à prendre directement part au combat et on le voit par exemple ôter son armure au défunt Périphas.
    Sa force aveugle n'en fait pas un combattant invincible. Il n'est pas de taille contre sa demi-sœur Athéna, qui l'assomme d'un coup de pierre et doit même s'avouer vaincu face à Diomède, un simple mortel, certes inspiré par Athéna. Hors du cycle troyen, il est vaincu deux fois par Héraclès. L'Iliade relate également que les Aloades l'enferment pendant treize mois dans une jarre de bronze.Selon le scholiaste, c'est pour avoir causé la mort d'Adonis, placé sous la charge des Aloades.Il est délivré, à bout de forces, par Hermès. Il s'agit probablement de l'explication étiologique d'un festival survenant tous les 13 mois, durant lequel toutes sortes de licences étaient permises.
    Selon Euripide et Hellanicos, quand Halirrhotios, fils de Poséidon, viole Alcippe — fille qu'il a avec Aglaure, fille de Cécrops, il le tue. Pour ce meurtre, Arès est traduit devant le tribunal des dieux olympiens, sur la colline qui prend son nom. Selon Euripide, il est acquitté. D'après Panyasis cependant, il semble qu' Arès doive servir parmi les mortels, sans doute pour prix de ce meurtre.





    Statue d'Arès, Villa Hadriana



    (2) Aphrodite ou Venus est la déesse de l'Amour et de la Beauté, elle correspond dans la mythologie romaine à Vénus. Elle fait partie des douze grands dieux de l'Olympe. Dans l'Iliade d'Homère, elle est la fille de Zeus et Dionè, une de ses maîtresses, mais dans les légendes plus tardives, elle naît de l'écume de la mer. Dans la légende homérique, Aphrodite est la femme d'Héphaïstos, le dieu du Feu. On comptait parmises amants Arès, le dieu de la Guerre, qui devint son mari dans des mythologies ultérieures. Elle fut la rivale de Perséphone, reine des enfers, pour la conquête d'Adonis, le beau jeune homme grec.
    La légende la plus connue concernant Aphrodite est peut-être celle qui raconte la cause de la guerre de Troie. Éris, déesse de la Discorde, la seule déesse à ne pas avoir été invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe de la mer Thétis, jeta par dépit une pomme d'or dans la salle du banquet avec l'inscription «!Àla plus belle!». Zeus refusa de choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite, les trois déesses qui, selon lui, méritaient la pomme. Elles demandèrent à Pâris, prince de Troie, d'être le juge. Toutes les trois essayèrent de le soudoyer : Héra lui promit la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, la plus belle femme du monde. Pâris choisit Aphrodite et demanda en récompense Hélène de Troie, femme du roi grec Ménélas. L'enlèvement d'Hélène par Pâris provoqua la guerre de Troie. D'origine orientale, Aphrodite fut assimilée dans les premières croyances religieuses grecques à la phénicienne Astarté et était connue sous les noms d'Aphrodite Uranie, reine des cieux et d'Aphrodite Pandemos, déesse du Peuple.





    Tableau Aphrodite, la naissance de Vénus










    La Naissance de Vénus est un tableau majeur de Sandro Botticelli, peint vers 1485 et conservé aux Offices de Florence. Il a été peint selon la technique de la tempera.



    Ancienne divinité italique, Vénus était, à l'origine, protectrice de la fertilité des plantes et des potagers. Déesse de l'Amour et de la Beauté dans la mythologie romaine, très vite, elle est assimilée à la déesse grecque Aphrodite, dont elle reprend les légendes, les caractéristiques et les attributs. Avec Anchise, elle donne naissance à Enée.
    Pour Homère , elle est la fille de Zeus et l'épouse d' Héphaïstos , auquel elle n'est guère fidèle , et qu'elle trompe avec Arès , Dionysos , Poséidon ... et Adonis , qu'elle aime tendrement. Elle repousse les avances d'Hermès, mais est contrainte, par Zeus, de lui céder. Plus que les liens du mariage, elle symbolise l'amour physique. C'est elle qui attribue la beauté et l'attirance sexuelle. Elle possède une ceinture, qui rend irrésistible quiconque la porte.


    (3) Penthésilée, reine des Amazones, fille d'Arès et de l'Amazone Otréra, sera purifiée par Priam, le roi de Troie, du meurtre accidentel de sa soeur Hippolyté. Elle le remerciera en venant à son secours pendant la guerre. Les Amazones tueront de nombreux Grecs. Penthésilée sera tuée par Achille qui tombera amoureux de sa victime après lui avoir ôté son armure. Thersité, qui se moquera de sa sensibilité, sera abattu d'un seul coup. Une légende tardive rapporte que l'union d'Achille et de Penthésilée aurait donné naissance à un fils du nom de Caïstos.
    « La mort de la reine des Amazones, Penthésilée, contre Achille : quitté le pays à la suite de l’homicide involontaire de sa sœur Hippolyte, elle porte secours à Priam, à la tête d’un contingent d’Amazones. Devant Troie elle se distingue par ses exploits, mais elle succombe devant Achille, qui la blesse à mort. En la voyant tomber il devient amoureux de sa victime et pleure de la voir morte, si jeune et si belle. Thersite se moque de cette passion et Achille – en colère - letue. »






    Penthésilée et Achille



    Penthésilée, poème de Théodore de Banville
    Quand son âme se fut tristement exhalée
    Par la blessure ouverte, et quand Penthésilée,
    Une dernière fois se tournant vers les cieux,
    Eut fermé pour jamais ses yeux audacieux,
    Des guerriers, soutenant son front pâle et tranquille,
    L'apportèrent alors sous les tentes d'Achille.
    On détacha son casque au panache mouvant
    Qui tout à l'heure encore frissonnait sous le vent,
    Et puis on dénoua la cuirasse et l'armure,
    Et, comme on voit le coeur d'une grenade mûre,
    La blessure apparut, dans la blanche pâleur
    De son sein délicat et fier comme une fleur.
    La haine et la fureur crispaient encore sa bouche,
    Et sur ses bras hardis, comme un fleuve farouche
    Se précipite avec d'indomptables élans,
    Tombaient ses noirs cheveux, hérissés et sanglants.
    Le divin meurtrier regarda sa victime.
    Et, tout à coup sentant dans son coeur magnanime
    Une douleur amère, il admira longtemps
    Cette guerrière morte aux beaux cheveux flottants
    Dont nul époux n'avait mérité les caresses,
    Et sa beauté pareille à celle des Déesses.
    Puis il pleura. Longtemps, au bruit de ses sanglots,
    Ses larmes de ses yeux brûlants en larges flots
    Ruisselèrent, et, comme un lys pur qui frissonne,
    Il baignait de ses pleurs le front de l'amazone.
    Tous ceux qui sur leurs nefs, jeunes et pleins de jours,
    Pour abattre Ilios environné de tours
    L'avaient accompagné, fendant la mer stérile,
    Frémissaient dans leurs coeurs, à voir pleurer Achille.
    Mais seul Thersite, louche et boiteux et tortu
    Et chauve, et n'ayant plus sur son crâne pointu
    Que des cheveux épars comme des herbes folles,
    Outragea le héros par ces dures paroles:
    Cette femme a tué les meilleurs de nos chefs,
    Dit-il, puis les ayant chassés jusqu'à leurs nefs,
    Envoya chez Aidès, les perçant de ses flèches,
    Des Achéens nombreux comme des feuilles sèches
    Que le vent enveloppe en son tourbillon fou;
    Toi cependant, chacun le voit, coeur lâche et mou,
    Qui te plains et gémis comme le cerf qui brame,
    Tu pleures cette femme avec des pleurs de femme!
    A ces mots, regardant le railleur insensé,
    Achille s'éveilla, comme un lion blessé
    Sur le sable sanglant qu'un vent brûlant balaie,
    Dont un insecte affreux vient tourmenter la plaie,
    Et, voyant près de lui ce bouffon sans vertu,
    Il le frappa du poing sur son crâne pointu.
    Thersite expira. Car le poing fermé d'Achille
    Avait fait cent morceaux de son crâne débile,
    De même que l'argile informe cuite au four
    Est fracassée avec un grand bruit à l'entour,
    Alors que le potier, justement pris de rage
    Et fâché d'avoir mal réussi son ouvrage,
    En se ruant dessus brise un vase tout neuf.
    Il tomba lourdement, assommé comme un boeuf,
    Et, regardant encore la guerrière sans armes,
    Achille aux pieds légers versait toujours des larmes.





    La mort de Penthésilée d'après J. H. Tischbein








    Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, alias Goethe-Tischbein, est un peintre allemand né le 15 février 1751 à Haina, mort le 26 février 1829 à Eutin. Il fait partie de l'importante dynastie des Tischbein.





  25. Amazones
    LES GARGOUILLES






    Dans le domaine de l'architecture, les gargouilles sont des ouvrages sculptés de partie saillante de gouttière ou de tuyau, destinée à faire écouler les eaux de pluie à une certaine distance des murs, propres à l’art roman puis surtout gothique, et qui est souvent ornée d'une figure animale ou humaine généralement monstrueuse.
    De terre cuite, en bois puis au final en pierre, c'est à l'époque romaine que ces bêtes parfois tapies dans l'ombre ou bien visibles hauts perchées surle bord des toits apparaissent. Souvenir des coutumes païennes, elles voisinent déjà avec des figures sculptées représentant le plus souvent un animal monstrueux, ex croissance naissante de feuillages et autres enroulements enchevêtrés donnant une silhouette plus ou moins inquiétante dont le but secondaire devient la protection des forces du mal qui les entoures.
    Elles sont généralement des figures grotesques
    Sur un plan architectural, la gargouille a surtout fait son apparition avec l’art gothique.














    Histoires des Gargouilles
    C’est uniquement vers le commencement du XIIIè siècle qu'il y avait unavantage considérable à diviser les chutes d'eau et que l'on plaça des chéneaux, réduisant chacune des chutes à un très mince filet d’eau ne pouvant nuire aux constructions inférieures. Et, par suite, des gargouilles ou gargolles, guivres, canons, lanceurs, à la chute des combles. Jusqu'alors, dans les premiers siècles du Moyen Âge, l'eau des toits ou des terrasses s'égouttait directement sur la voie publique au moyen de la saillie donnée aux corniches.
    Nous voyons apparaître les gargouilles, vers 1220, sur certaines parties de la cathédrale de Laon. Ces gargouilles sont larges, peu nombreuses, composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement.

    Certains exemples

    À la Sainte-Chapelle du Palais à Paris, les gargouilles sont plus élancées, plus développées : ce ne sont plus seulement des bustes d'animaux, mais desanimaux entiers attachés par leurs pattes aux larmiers supérieurs ; leurs têtesse détournent pour jeter les eaux le plus loin possible des angles des contres-forts.

    Pendant le XIVè siècle, les gargouilles sont généralement longues, déjà grêles et chargées de détails ; au XVè siècle, elles s'amaigrissent encore et prennent un caractère d'étrange férocité. Bien que les détails en soient finset souvent trop nombreux, cependant leur masse conserve une allure franche, d'une silhouette énergique ; les pattes, les ailes des animaux sont bien attachées, les têtes étudiées avec soin.

    Elle se voit à l’angle d’une maison de Vitré ; elle date du XVe siècle, et est faite en plomb repoussé.
    La légende
    La Gargouille est un dragon qui vivait dans les marécages de la Seine près de Rouen. Saint Romain vainquit la gargouille. Un défilé dans la ville consacra cet événement où, à son issue, un prisonnier était gracié ; cela avait traditionnellement lieu durant les fêtes de l'Ascension. La mention du miracle de la Gargouille est connue par des écrits sur la vie de saint Romain du VIIIe siècle. La délivrance des prisonniers est mentionnée, pour la première fois, dans une enquête ordonnée en 1210 par le roi Philippe-Auguste. L'histoire de la gargouille, prise et tuée par l'archevêque de Rouen figure pour la première fois dans un acte de 1394.

    Symbole mythique des Gargouilles
    "Le Mal représentantle « pire ennemi » dans la religion chrétienne, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises, Maisons de Dieu. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque, selon l'époque. Les gargouilles étaient donc les gardiens du Bien, et par extension des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeler à l'hérétique, au non-chrétien, aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible "sorciers, magiciens, démons incarné" ou invisible".

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    Gargouilles de l'ancinne église des Cordeliers, cloître dumusée des Augustins à Toulouse
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    Le territoire de Plougastel-Daoulas est caractérisé par la présence de 26 croix, placées le long des parcours qui depuis plusieurs zones du littoral ou des principaux axes routiers de la région convergent vers le bourg.
    Du schéma iconographique le plus simple au plus complexe, les croix, à l'instar des chapelles, animent le paysage dévotionnel communautaire en racontant la mort du Christ, la douleur de Marie et le réconfort des saints protecteurs locaux.
    Le grand Calvaire de Plougastel a été bâti entre 1602 et 1604 en tant qu'ex-voto marquant en 1598, la fin de la ravageuse épidémie de peste qui venait de décimer une bonne partie de la population (deux villages avaient disparu).
    Trois étapes attestée sont marqué sa construction :
    1602 : achèvement du socle
    1603 : achèvement et pose des trois croix
    1604 : achèvement total du monument avec l’ensemble de sa statuaire.
    Il est aujourd’hui un monument mondialement connu, une œuvre d’art unique et irremplaçable, représentative de son époque et de sa région, conçue et réalisée par un artiste anonyme et qui traduit l’histoire sainte dans la pierre et dans l’esprit du pays utilisant granit de Kersanton et pierre de Logonna.
    Il s’agit surtout d’un monument hautement symbolique, d’un patrimoine toujours vivant, fortement lié à la vie quotidienne comme aux événements majeurs qui ont marqué l’histoire de la paroisse et de la commune de Plougastel-Daoulas, un lien privilégié entre lesgénérations.
    Il a été classé monument historique en 1889.
    Le 23 août 1944, il fut endommagé par un bombardement américain, à la suite de quoi des travaux de restauration furent réalisés grâce à une souscription.
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