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Jedino

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Commentaires des blogs posté(e)s par Jedino

  1. Il y a 9 heures, azad2B a dit :

    Hé oui, c’est très joli tout ça !

    Contempler le ciel… cela fait des millénaires que nos ancêtres l’ont fait. Et aujourd’hui, on continue. Et toujours, on découvre, on théorise, on rêve, on affabule…. Nos moyens d’observations ont été centuplés par rapport à ceux dont disposaient les modestes bergers antiques; mais cela ne nous empêche pas de continuer à regarder le ciel. Pourquoi ?

    N’ allez pas voir dans mes propos quelle forme de nihilisme, moi aussi, j’ai rêvé. Et j'aimerais encore, pouvoir le faire, Mais chercher là haut un semblant d’ordre et d’harmonie, c’est bien beau, c’est reposant, c’est sans doute faire preuve d’un optimisme et d’un espoir plus ou moins caché sur la destinée de notre Monde, mais est-ce vraiment sérieux, quand tant de choses se passent si mal pour les quelques 7 milliards de gens qui peuplent notre pauvre planète ?

    Ce n'est jamais qu'une composante parmi d'autres de la science et de la technologie dont les retombées sont souvent fructueuses aussi pour les 7 milliards que nous sommes ici bas. Est-ce sérieux ? Dans la mesure où nous allons si peu loin, cela peut sembler ridicule. Mais c'est petit pas par petit pas que nous avancerons et, par là même, apprendrons à mieux nous connaître. Mais nous sommes parfaitement d'accord : si tout semble beau et harmonieux là-haut, vu de bien loin, tout ceci est bien loin de l'être, et tout ceci est bien loin d'être aussi accueillant qu'il peut parfois être imaginé.

    Il y a 6 heures, MARCO57 a dit :

    merci pour ces liens très  intéressants

    Pas de soucis, merci pour ta lecture !

  2. Il y a 6 heures, Promethee_Hades a dit :

    Je connaissais pas, j'ai bien aimé, super sympa.

    J'espère être pas trop con pour pouvoir retrouver le mag par la suite. Car je vais le suivre.

    Pour être alerté de tout nouveau contenu (qui devrait être en sortie tous les mois à la même date, sauf retard), tu peux cliquer sur le bouton "suivre" en haut qui te permettra d'être alerté de la sortie d'un nouveau billet sur ce blog.

     

    Et merci à tous pour votre lecture ;)

  3. deja-utilise : J'ai écrit ça après avoir vu un "débat" avec Onfray où il a prononcé la phrase telle qu'elle est, ce qui est la seule chose qui m'a marqué.

    zera : je me reconnais plus aisément dans ton propos. En revanche, la science a un avantage tout de même, c'est qu'elle avance en confirmant par l'expérience : c'est parce qu'on arrive à comprendre et agir sur la réalité des choses qu'on valide ou non un concept scientifique. C'est tout de même pas la même chose que simplement imaginer un système cohérent qu'on suppose proche de ce que nous sommes, quand bien même on s'y reconnaît.

    Et pour l'amour, c'est une définition qui est assez propre à chacun souvent, en effet !

    Pas de soucis, merci du passage ;)

  4. Je te l'ai dit, aucun souci avec les développements. Je mets simplement plus de temps à répondre ^^<br><br>Si nous nous comprenons bien, je suis d'accord avec ce que tu me racontes là. Si je suis exigeant avec la philosophie, ce n'est que parce que je l'estime. Et si je la questionne, c'est uniquement parce qu'elle m'a dit qu'il fallait se questionner sur chaque chose. Je n'en renie pas l'intérêt et la nécessité, loin s'en faut. <br><br>Par contre, je me méfie particulièrement, parmi ceux qui sont censés se questionner, de ceux qui affirment si indiscutablement de pareilles choses. Cela me paraît aussi ahurissant que de se prétendre être un sage. Sauf à se penser dans l'excellence, ce qui est possible, mais est trahi par le fait même de le dire. C'est une conception du philosophe que j'ai, elle est sûrement toute personnelle.<br><br>Pour le reste, j'ai l'esprit relativement scientifique, du coup oui, je ne cours personnellement pas après les croyances et j'aime mieux comprendre le monde, peu importe en quel sens. Donc en effet, tout travail permettant d'aller plus loin dans la compréhension me paraît louable. <br><br>Mais je crois que, comme pas mal de sujets, on va rester dans un désaccord de nuances. Ce n'est pas vraiment sans raison que je suis davantage attiré par les philosophes qui ont pu remettre en question la discipline et ses hommes : ils ont justement attaqué la prétention parfois excessive de la philosophie. Parfois de façon fallacieuse aussi. Mais ils l'ont fait. <br><br>Je dois t'avouer que conceptuellement parlant, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse savoir qui nous sommes au sens philosophique du terme. C'est là un des "blocages" que j'ai face à ça. Et tu noteras que jusque-là, mis à part si ça m'a échappé, nous n'avons toujours pas défini ce qu'est un philosophe. Pourtant, nous discutons de gens qui ont prétendu l'être. Bien entendu que, tout comme toi, je sais "reconnaître" quelqu'un qui peut l'être de quelqu'un qui ne le serait pas. J'en ai lu pas mal pour m'en faire une idée. Seulement, je me demande s'ils sont vraiment si à part que ça. Suffit-il d'avoir la volonté d'y prétendre, d'oeuvrer vers cela pour pouvoir affirmer l'être ? <br><br>Si je peux me permettre une image que tu as déjà évoqué plus tôt pour défendre l'intention il me semble, il y a bien une différence entre celui qui est sur le chemin et celui qui arrive à la destination. Peut-être le chemin en vaut-il davantage la peine, je l'ignore et ce n'est pas mon point ici. En revanche, il faut être arrivé à cette destination pour pouvoir dire que nous y sommes (ou que nous le sommes, dans notre cas). Autrement dit, si tu oeuvres à être philosophe, tu n'es par définition pas philosophe, seulement en voie de (à considérer que tu es sur le bon chemin). En cela, cela me paraît bien absurde de le dire. <br><br>Maintenant, si être philosophe se résume à une profession comme le mathématicien, mes raisons semblent globalement ridicules. A condition de savoir ce qu'est la philosophie, ce qui n'est pas forcément simple.<br>

  5. Je vois très bien ce que tu veux dire. Pour ma part, j'ai mis du temps à le devenir, mais je suis devenu extrêmement critique envers la philosophie et les philosophes. Tu l'auras compris, je le suis particulièrement à l'égard de ceux qui ont la prétention de l'être. Ne serait-ce que pour la raison simple qu'on ne se connaît jamais assez pour pouvoir le prétendre, et que si on le dit devant quelqu'un, rien ne nous dit qu'au fond il le soit davantage que nous. Peu importe la définition de ce qu'est le philosophe, d'ailleurs.

    Sauf que dire "je suis" n'est pas dire "J'apprends à être", et c'est là le problème. Le premier cas signifie bien ce qu'est l'être que j'incarne, de la même manière que je m'attribue un prénom quand je dis "Je suis ce prénom". Si le sens de cette phrase voulait vraiment dire ceci, une personne qui passe son temps à raisonner et nuancer son propos serait parfaitement capable, je suppose, de nuancer la phrase en question. Ou alors il l'ignore, ce qui est pire, car il a tort sur sa personne. Le pire étant à mes yeux, bien entendu, d'en avoir conscience et de croire que nous le sommes.

    En fait, je ne l'admets pas pour la raison simple qui est que je ne vois pas sur quel(s) critère(s) on peut dissocier le "bon" du "mauvais" philosophe, ou même le philosophe d'une autre personne. Il n'est pas un mathématicien qui démontre un théorème ardu un beau jour, et il n'est pas un sportif qui bat un record du monde. Au mieux il construit un système qui prétendra être meilleur que celui d'un prédécesseur, mais jamais on ne le saura : on ne pourra qu'y croire.

    Pour être peut-être plus clair, ce qui me dérange profondément, c'est de remplir notre ignorance par des croyances qui deviennent parfois une foi au lieu de la remplir de savoirs. Autrement dit, je déteste (mais c'est pas nouveau) la métaphysique et sa prétention de décrire logiquement la réalité. Ce n'est pas parce qu'il existe un système théorique qu'il fonctionne, bien au contraire. L'économie nous le démontre tous les jours.

    Donc le philosophe ne se rapproche pas vraiment du mathématicien. Il pourrait l'être pour le sportif, si on entend par là qu'il va dans un dépassement de lui-même. Mais si ce dépassement est une quête métaphysique pour donner sens à ce que nous ignorons, c'est davantage de la religion que du sportif qu'il faut rapprocher cela.

  6. J'ai aucun souci avec la longueur, je ne complexe pas devant les pavés !

    Sauf que les intentions ne font pas tout. L'acte a davantage d'importance que l'intention : si l'action est mauvaise, l'intention pouvait être bonne, cela ne changera pas l'action mauvaise. Au mieux, l'autre en face sera tolérant, par compassion ou compréhension, mais il subira malgré tout l'effet de l'action.

    Autrement dit, j'ai beau vouloir, j'ai beau avoir l'intention et l'envie d'être ceci ou cela, je ne le suis pas parce que je le crois mais parce que je le démontre. Et quelqu'un qui le démontre n'a, généralement, pas besoin de le dire : cela se voit et est confirmé par les autres.

    Pour ce qui est des philosophes grecs, le cas est différent car ce n'est pas entendu de la même manière actuellement. C'était davantage le synonyme de "je suis en quête de la sagesse", ce que je ne trouve pas choquant.

    En fait, dit brièvement, je ne dis pas davantage que "nul besoin de dire ce qu'on est si on est vraiment ce qu'on prétend être". Maintenant, si le philosophe est une profession comme le serait un mathématicien, soit. Mais on perd ce que la philosophie prétend justement apporter depuis l'Antiquité, à savoir en partie une modestie (de pensée) : "Je sais que je ne sais pas" est somme toute évocateur. Et quand je dis "Je suis un philosophe", le "Je suis" affirme clairement que "Je sais" qui je suis. Ce qui me paraît bien vite dit.

  7. Oui et non. Je peux concevoir ça pour un artiste, moins pour un sportif (où l'objectif est compétitif pour ceux que l'on considère comme "sportifs professionnels"). Mais en effet, la question se pose aussi pour l'artiste. Et la différence est souvent faite entre l'artiste, qui pratique simplement un art, et un artiste de "génie", à savoir quelqu'un qui est classé comme au-dessus des autres selon certains critères.

    Nous sommes bien d'accord. Sauf qu'en philosophie, tu as le philosophe, et l'autre. Tu n'as pas le philosophe du quotidien, celui qui suit une philosophie de vie, et le philosophe de "génie", celui qui se range aux côtés d'un Bergson ou d'un Platon. Le problème, c'est que la philosophie de vie peut aussi faire d'un philosophe quelqu'un qui restera dans l'histoire : il suffit de prendre le cas de l'école cynique pour le voir. Là, nous sommes clairement dans une philosophie de vie, philosophie de vie qui a toute sa place dans la philosophie et à quoi nous rattachons des philosophes ayant certaines idées.

    Donc, la question que je pose est : être philosophe, donc faire de la philosophie, est-ce vraiment écrire des traités jargonneux, ou n'est-ce pas plutôt (ou aussi) justement l'aspect "philosophie de vie" ? Autrement dit, est-ce qu'un philosophe est uniquement celui qui pense par les lettres, ou bien couple-t-il sa pensée par l'action, transformant son action en agir ? Pour ma part, je suis davantage sur la dernière des positions, mais j'ai bien conscience que je n'ai pas forcément celle de pas mal de passionnés de la question.

    Mais plus encore que cette question, c'est le fait même de s'affirmer philosophe qui me dérange tant j'attache une forme de modestie et de discrétion à un tel personnage. Le rôle du philosophe n'est pas d'affirmer sa position en le proclamant haut, il est plutôt de le démontrer par ses talents propres. On est jamais aussi peu philosophe qu'au moment où on prétend l'être. Et je te retourne la question par analogie : est-ce que dire "je suis un scientifique" fait de la personne un véritable scientifique, et non pas une caricature ou simplement un "mauvais" scientifique ? S'en convaincre ne suffit pas toujours, ou alors seulement dans son coin pour soi.

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