Laïus en hommage aux ... Asses
Un produit aussi abouti que les Asses, même si elles ne sont pas toujours bien finies, ne peut que résulter d’un long processus de maturation ayant fait son œuvre au fil des siècles. Tandis que le vin se bonifie avec l'âge, c'est l'inverse avec les Asses, qui peuvent atteindre des sommets, en matière de bassesse.
Aussi loin que remontent les écritures, on retrouve traces des Asses ...
Déjà, les Asses étaient reconnaissables à l'époque des Gaulois. Elles partaient régulièrement à la chasse au latin en entonnant des chansons paillardes à faire fumer les autres gauloises. Une forte concentration des ces Asses a été retrouvée récemment dans le Charolais.


Mais en fait, à quoi reconnaît-on une Asse ? Les experts de tous bords consultés sur la question sont unanimes : l'Asse est soluble dans la masse. Tout juste pouvons-nous observer quelques signes extérieurs permettant de l’identifier. Car c’est l’une de ses caractéristiques majeures, l'Asse a horreur de passer inaperçue. Une Asse discrète est un peu comme un veau sans Marengo, elle perd toute sa saveur.
Elle a donc fréquemment une grande gueule, de grosses lunettes, une grosse montre, et il faut bien le dire, c’est souvent une grosse conne. Cet amour du gros, contrarie quelque peu une certaine finesse naturelle, la conduisant à préférer "Bo le lavabo" ou "La pêche aux moules" au deuxième mouvement de l'adagio d'Albinoni.
L'Asse se sent souvent inférieure aux autres, complexée par la taille ridiculement petite de son nombril. Elle tente de palier à ce complexe, en portant de grandes culottes, remontées jusque sous les seins, et en s'octroyant le droit de rabaisser maladroitement, les personnes nettement plus performantes qu'elles. Toutefois, toujours finalement identifiées, elles finissent toujours leurs vies à brouter dans les champs, affublées de grosses cloches, qui finalement, sont les seuls apparats, qui leurs sied au teint.
Louons les Connes, grognes, petes, gourdes, porc ... Asses, qui pimentent nos vies en nous permettant de dire, sans aucune culpabilité, du mal de notre voisin !
