Schéma (2)
Agresser, étymologiquement, c’est «avancer vers» : l’agressivité animale n’est, en fait, rien d’autre que l’esprit de découverte, de conquête, orienté, il est vrai, par la recherche de ressources alimentaires _ qui peuvent être des proies vivantes.
Que l’on retrouve chez l’humain qui, curieusement, n’en retient que cette dernière image, en réservant le terme d’agression à la violence exercée sur personnes (cf Blogapart-1). C’est le mirage de la ligne droite, considérée comme le chemin le plus facile, parce que le plus court _ même s’il est semé d’embûches _ pour parvenir à ses fins....
Cela, à première vue, peut interroger, quand nous savons, grâce à la faculté d’anticiper que nous permet notre mémoire, disposer de moyens d’évitement souvent plus économiques pour atteindre nos objectifs.
Mais de ce fait, notre cerveau possède l’intelligence, qui ouvre aussi la voie à l’utilisation de moyens qui, non seulement, nous dispensent de puiser dans nos réserves, mais nous procurent une puissance infiniment supérieure à nos ressources musculaires ou mentales.
Ce qui explique que, dans notre impatience du présent ou notre crainte du lendemain, nous soyons le plus souvent tentés de faire fi des pertes et des risques encourus.
D’où ce déséquilibre persistant entre un désir d’organisation et une volonté de domination, au profit de cette dernière, privilégiant le développement au détriment de la cohésion, et trop souvent, l’agression plutôt que la concertation.
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