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LeBron James, la prophétie du "Chosen One" : suite et fin


Michael Westen

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"Cleveland, this is for you !"

Ces matchs de finale tournent rapidement à l'avantage de Golden State, qui, bien que favori, ne semble plus aussi impressionnant que l'année précédente. Et pourtant, malgré un Stephen Curry assez moyen, grâce à leur excellent collectif, ils mènent 3 victoires à 1 et ne sont donc plus qu'à une victoire du titre. (En basket, comme au baseball ou au hockey, les matchs éliminatoires se disputent au meilleur des 7 matchs, la première équipe à en remporter quatre est donc désignée vainqueur)

Une nouvelle fois, on pense Cleveland mal embarqué pour briser la malédiction.

D'ailleurs, dans l'histoire de la NBA, jamais une équipe menée 3-1 en finale n'a réussi à renverser la situation et remporter le titre. Si aucune équipe ne l'a jamais réussi, comment Cleveland la maudite pourrait-elle le faire...

C'est pourtant ce qui va arriver. Comme s'il fallait réaliser l'impensable pour venir à bout d'une malédiction vieille de 50 ans.

Et, évidemment, c'est LeBron qui va mener Cleveland vers son destin. Deux matchs de suite où il score 41 points, mais pas seulement : rebonds, passes décisives, interceptions, contres. Il se charge de tout, mais cette fois-ci, il n'est plus seul : assisté de ses lieutenants, Irving, Smith, Love ou Thompson, il ramène les Cavaliers à 3-3.

Golden State, en position ultra-favorable, doit pourtant recevoir Cleveland pour un 7ème match : le match décisif. Le reste est connu. LeBron James marque 27 points, distribue 11 passes décisives, intercepte, contre... et offre un titre. Le plus dur. Le plus beau.

Après ses larmes couché sur le parquet, puis les embrassades avec ses coéquipiers, LeBron reçoit le trophée de meilleur joueur de la finale, et le micro. Bien que le match ait eu lieu sur le parquet de Golden State, il sait que tout Cleveland le regarde, et que tout l'Ohio le célèbre. Ses premiers mots leur sont dédiés.

"J'ai donné tout ce que j'avais. J'ai mis mon coeur, mon sang, ma sueur et mes larmes dans ce match." Puis il conclut : "Cleveland, c'est pour toi !"

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La prophétie est accomplie. La malédiction rompue. 52 ans après le titre des Cleveland Browns, les habitants peuvent enfin répondre à toutes les moqueries, et vivre une journée sans être rappelés à leur condition de loser.

On ne peut pas imaginer le bonheur ressenti par ces millions de gens après un seul match. La sensation offerte par une équipe de sport, basket en l'occurence, et l'impact d'une victoire sur le bien-être collectif d'une ville, d'un Etat.

Beaucoup n'aimaient pas spécialement LeBron James. Moi y compris. Pour son style de jeu, pour ses choix de carrière, pour une renommée qui ne collait pas forcément avec son palmarès, pour des tas de raisons, aussi parce qu'il était objectivement supérieur aux autres joueurs, et que le "meilleur joueur" divise souvent. Sans forcément le détester, beaucoup n'avaient pas l'affection, l'admiration pour LeBron James à la hauteur de son talent.

Ce 19 juin 2016, il a réduit beaucoup de ses haters au silence, et gagné le respect, l'admiration, de pas mal d'entre eux.

On dit souvent qu'on reconnaît un grand sportif à sa capacité de ne laisser personne indifférent. Soit on l'aime, soit on le déteste. Mais on a forcément un avis, un ressenti sur lui.

En cela, et avec ses statistiques, LeBron James a fait partie des plus grands dès sa première année.

Avec cet exploit en finale et le titre des Cavaliers, lui qui était déjà dans la légende du basket-ball est définitivement entré dans celle du sport, ainsi que celle d'une région entière.

Car pour tout Cleveland, et tout l'Ohio, il n'est plus l'élu, ni le traître, le pleurnichard... il est "The Promise Keeper" : celui qui a tenu parole.

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