Encore une ballade, mais une longue cette fois-ci !
Ballade pour la donzelle de l'arrêt de bus
Alors que je faisais le pied de grue,
Commençant tout juste à m'impatienter,
L'attente d'une durée incongrue
Me parut plus facile à supporter
Quand je vis cette beauté se pointer.
Donc sitôt de retour de ma balade,
Tant que son souvenir m'a pas mis malade,
Je compte jouer de mon plus beau phébus
Afin de balbutier une ballade
Pour la donzelle de l'arrêt de bus.
J'ai imaginé à première vue
Qu'elle avait troué chaussure à son pied,
Mais paraît que l'ouverture est prévue,
J'en fais ni un procès ni un papier,
Après tout, du moment que ça lui sied.
Elle marchait à un train raisonnable,
Exhibant ses jambes interminables
Aux poils de frais décimés rasibus
Sous un short à la courteur intenable,
Dans la direction de l'arrêt de bus.
Et en chœur avec mon regard, ma fièvre
Grimpait à un rythme des plus malsains,
Des reins aux yeux en passant par les lèvres,
Ses cheveux blonds vainement lissés ceints
D'un serre-tête discret à dessein,
Au fur qu'elle descendait l'avenue,
Et puis j'achevai de monter aux nues,
Je chevauchai un cumulonimbus
Quand elle m'a souri, la belle inconnue
Bientôt arrivée à l'arrêt de bus.
À peine quelques mètres de distance,
Je pensais putain de merde, en substance,
Je suais un ruisseau de frontibus,
Un gus manifesta son existence,
Passa devant moi, embrassa la Vénus.
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