J'avoue que pour cet article, je ne sais pas moi-même où nous allons arriver. J'imagine déjà le parangon du pragmatisme arriver la fleur au fusil, trop content de pourvoir faire la démonstration de sa perspicacité dans ces temps difficiles. A l'heure où nous devrions courir sans arrêt après l'inovation pour notre développement économique, il serait mal de réfléchir sur de l'innovation ... sociale ? C'est quand même curieux non ? à la limite démago ?
Il n'est pas question ici de réciter une longue litanie d'exemple d'utopie de penseurs économiques et/ou politiques. En effet, je souhaite d'abord revenir au principe même de simplement d'autoriser à imaginer une société sans devoir être réduit à un doux rêveur et écrire ces lignes après le résultat des élections municipales a sans doute une résonance particulière dans mon esprit. Le niveau d'abstention est bien révélateur mais pas seulement de l'échec de l'offre politique, je vais résumer ce que je pense à ce stade : aucune solution n'est en mesure d'être apportée par une quelconque strate de notre société.
A force de moquer celui qui réfléchit au delà des possibilités du présent, a force d'invoquer le pragmatisme pour seul argument et bien nous restons nos pauvres idées du monde ...
Reprocher la part irréalisée (ou irréaliste) à une utopie est aussi perspicace que de reprocher le fait que les combats soient arrangés dans le catch.
D'ailleurs l'utopisme n'est pas spécialement de gauche ... depuis les grecs on "utopise", un mec moche du nom de Platon avec un sombre grimoire : La République ... Le fou ...
Les humanistes, les penseurs chrétiens pour enfin venir au marxiste pour l'époque moderne, pour faire naitre le socialisme scientifique pour dépasser le socialisme utopiste ... la démarche n'est pas d'hier comme vous pouvez le voir.
Au final ceux qui se réclament pragmatique n'ont-ils en fait juste plus rien à dire ?
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