Assis, las, il se sentait pesant,
Cette impression de tomber, sans pouvoir s'arrêter.
Ne pouvant définir si sa chute était incroyablement lente
ou si l'illusion était dûe à la profondeur de la descente.
Mollement, il se laissait transporter
Etrangement, il ne croisa ni horloge ni lapin blanc.
Son esprit ayant vogué, emporté par la brise,
S'enfonçait en tourbillonant dans le sofa, comme digéré.
Ce monstre marin aux accoudoirs tentaculaires
l'engloutissait vingt milles lieues s
Il camoufle ses chutes par des cascades, détourne la conversation par des pirouettes. Il rit de ses échecs et de ses blessures. Il ne s' est pas encore rendu compte que son silence l'emmure. Comme si sa douleur allait disparaître, s 'il ne la montre pas. Il joue de ce déguisement, son numéro parait bien rodé. Le maquillage, ne laisse rien paraître même pas les cernes. Ce masque est l'illusion parfaite avec lequel il les berne. Il abuse de sa capacité à faire semblant, tel le prestidigitateur alc
Il est trop tôt.
Déjà ce cri strident retentit, toujours ponctuel mais n'arrivant jamais au bon moment. Elle reste là, étendue, n'osant ouvrir les yeux, de peur de réaliser qu'un nouveau jour commence, qu'elle doit abandonner ce doux rêve teinté de rose orangé, et revenir à la réalité. Enroulée dans la chaleur maternelle de sa couette moelleuse, elle s'éveille lentement, voulant à tout prix savourer cet instant, cet état de conscience, perdue entre deux mondes. Le son se fait de plus en plus i
J'entends ton murmure magique,
Douce sirène à la fin si tragique.
Victime de la violence de ton père,
qui t'a éclaboussée de sa colère.
Extirpée de ce rocher là-haut,
Tu reposes à présent parmi les flots.
Ensorceleuse, au regard captivant
Semant le feu sans artifice,
dans le coeur des hommes, naviguant,
Exacerbant leur faible vice.
Obnubilés par ton chant, et ta beauté
Il venaient s'échouer sur les rochers.
Tu as compris, lorsque tu les as rejoints
La douleur de ces no
Elle fait sortir ces vers de terre. Elle aime tresser les mots par leur racine, exploiter leur ramification, apprivoiser la nature de la phrase. Son savoir-faire, s'exprimant sur cette feuille, transpire de tout son hêtre, elle est bien armée. Les pensées, lierre enroulé jusqu'à la cime de son ennui ne résistent pas au cisaillement d'une plume bien aiguisée. Les lignes s'accumulant, de plus en plus serrées, témoignent du temps qu'elle passe, penchée sur elle même, recroquevillement intellectuel.
Dans la pénombre, il s'approchait à pas de loup,
Les sens en éveil, sa vue se faisant perçante,
il domptait l'obscurité. Son regard glissa sur le cou
de sa future victime, sublimé par une lueur enlaçante.
La lune, pleine comme son désir, dessinait,
en s'introduisant furtivement entre les rideaux
un trait fin sur sa proie toujours évanouie,
comme pour lui indiquer le chemin précis.
Il le guiderait jusqu'à la cambrure de son dos.
Il pouvait enfin mener l'offensive, il était assez
Morphée aime à jouer avec mes nerfs
Il ne se laisse pas saisir, l'éphémère
Plein de fourberie, peut être de rancoeur
Il s'amuse, peu importe l'heure
Sa meilleure ruse est la diversion
Cela peut être sous la forme d'un plaisir
Formidable accélarateur temporel
Ou bien un souci, une question existencielle
Mais bien souvent je dois en convenir
C'est cette incéssante obsession
Fier de m'abandonner
Il me nargue en laissant ses traces
Et je devrais implorer pitié
Pour qu'en un