CHANSON DU MOIS DE MAI N°12
L'âne le roi et moi
Nous serons morts demain
LŽâne de faim
Le roi dŽennui
Et moi dŽamour
Un doigt de craie
Sur lŽardoise des jours
Trace nos noms
Et le vent dans les peupliers
Nous nomme
Ane Roi Homme
Soleil de Chiffon noir
Déjà nos noms sont effacés
Eau fraîche des Herbages
Sable des Sabliers
Rose du Rosier rouge
Chemin des Ecoliers
LŽâne le roi et moi
Nous serons morts demain
LŽâne de faim
Le roi dŽennui
Et moi dŽamour
Toi.
Je te donne rendez-vous.
Dans les allées brumeuses d'un dédale, labyrinthe de haies ou de traboules. Le faune qui me suit a la tête d'un père, muni d'une hache, fou à lier. Un uniforme vert-de-gris. Un fantôme d'opéra.
Dans les couloirs d'un bâtiment vide, à l'heure où chacun pense à autre chose, déjà si loin, à l'heure où tout peut arriver, puisque personne ne sait que tu es là, encore, puisque personne ne peut te secourir. Il y aurait des néons verts, des néons rouges, il y aurait
C'est un pays étrange...
Au bord de l'eau, là où rugit la mer comme elle roucoule parfois, indifférente, la plage de galets offre des abords rugueux. Non loin de là, les falaises supportent un sémaphore dont les lueurs lancinent dans l'ombre brumeuse des tempêtes. ÿ la surface huileuse, le soleil occidental se farde de rougeurs ; il crache quelques aveux. Coquets. Ulysse au loin fait quelques choses, peut-être rêve-t-il ? Qu'importe ? C'est l'heure maudite où l'ombre croupit juste sous l'être
Le réel... une sorte de bouillon, comme un magma, insaisissable, immense pour notre petit esprit, fulgurant pour notre lenteur, létal pour notre craintif besoin de stabilité. Aucune subsistance de la matière, exit les causalités, les successions d'évènements ; en ce lieu le langage est obsolète, totalement inadéquat. Notre tête, pour reprendre le mot de Giono, n'a pas les dimensions de l'univers et comme Langlois, il nous faudrait périr pour accomplir cette hybris. ÿ l'état brut, le réel serait
Et si la gêne que l'on ressentait face au ridicule de ses propres actes, ou de ceux des autres, n'était que la honte, imbibée de culpabilité, à en dégouliner, d'avoir trahi ses propres naïvetés ? Bribes de rêves laissés pour morts sur le chemin de cette maturité banale et stupide, celle de ceux qui disent "tu verras, j'étais comme toi à ton âge", la foi bradée contre l'amertume impotente. La belle maturité consisterait plutôt à améliorer sa capacité de résilience, tout en adoptant une lucide inn
Voilà, ce coup-ci c'est bon, demain je serai chez moi - et non plus chez nous (voire eux...).
Aujourd'hui mon père est rentré comme choqué du travail. Des jeunes l'ont malmené durant la séance d'équitation que leur paye l'état pour se réinsérer, il s'est fait insulter, menacer, cracher dessus. Il a fait une dépression il y a quelques mois suite à des changements hiérarchiques ; en gros, on lui a fait changer de poste sans lui demander son avis et il s'est retrouvé face à une supérieure hiérar