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Mes instants

Billets dans ce blog

La densité du vent

Tout vent contraire dépend de la nécessité à lui opposer une force. Au cimetière Saint konogan le vent y est breton. Mon père y est enterré. Je lui parle quelques fois du haut de ma vie, debout à ses côtés, près du massif fleuri qui fait sa tombe. Je lui indique parfois la date, le jour et ma situation, puis je prie pour son âme, sorte de demande intermédiaire de miséricorde au Tout-Puissant. Le vent y est chagrin mais à la fatalité rime la réalité qu il nous faut accepter tous, nous, mortels. A

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Une belle nuit parisienne

Paris, 5ème. Métro Place Monge. C'est bientôt l'heure de la prière de la nuit. Je marche d'un pas tranquille jusqu'à la porte de La Grande Mosquée de Paris, splendide édifice construit peu après la grande guerre en l'honneur des musulmans d'Afrique du Nord morts aux combats. Ce soir encore, on se bouscule pour tenter d'atteindre la miséricorde d'Allah... Incha Allah. Je file vers la salle des ablutions : énorme capharnaüm où sur un parterre de scandales, chaussures s'entrelacent les flaques d'

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Avertissements

J'ai énormément voyager dans ma vie, et j'ai aussi eu la brillante idée pendant mes voyages, d'écrire sur divers choses, un peu incohérentes mais qui correspondaient à une réalité mise sous une forme prosaïque. Et bienque parfois j'écrivais pour être lu (moteur de l'écriture), j'ai tout le temps voulu échapper à toute compréhension; mes écrits ne sont un souvenir que pour moi et moi seul. C'est une richesse égoïste, ma production littéraire fut souvent intense mais ne concerne que moi. Tenter u

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Hôpital Tenon

Hôpital Tenon. 20ème arrondissement. Paris. Un nouveau bâtiment a été construit juxtaposé à la bouche de métro Pelleport sur l'emplacement d'un lieu de socialisation et de solidarité pour personnes sans-abris, sans ressource ou bien en détresse sociale. C'était un lieu où les démunis de tous horizons pouvaient s'y distraire, avoir de quoi survivre. Café, thé, biscuits, petite bibliothèque, livres, personnel à l'écoute, espoir, repos, électricité, eau, chaleur humaine et, en période hiver

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SDF du soir au matin...

Après m'être fait viré d'un lieu public par deux vigiles pas très tendre, je partis dormir sur un banc, dans un parc... Avant de m'allonger, je pensais encore à ceux-là... Les combattre ? Je suis fatigué, ainsi que faire la guerre aux cons, on le devient forcément :"Mieux vaut deux cons qu'en être le troisième", me dis-je... Enfin, j'ai mal dormi sur ce banc, dans ce parc grillagé et fermé du 92. J'y ai mal dormi parce que c'était la nuit. Etrange ? Non, seulement y a plein de bruit autour, des

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Fumisterie

- Fumisterie - Lors d'un festival du livre, un écrivain philosophe me posa cette question tout en se doutant de ma réponse -réponse majoritairement admise : "-Comment détermineriez vous la liberté ?" Je lui réponds scolairement en dépit de la dimension déterministe que : " la liberté, euh... c'est, euh... de pouvoir dire oui ou non, de pouvoir choisir." A cela il me répondit une chose que je n'oublierait jamais, une chose qui améliora mon rapport à moi-même ainsi qu'aux autres : " Votre déte

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Le Comte de Savoie

...Le Comte de Savoie. Un beau jour le Comte de Savoy s'en alla en mer. Il eut pour infortune le visage d'une femme trop clément à son compte. La couche au fond du bateau fut rebâti fièrement. Selon la rumeur, le Comte s'en déballa à grand frais... Elle s'appelait bel et bien comme dans un rêve, je crois bien... Une beauté magnifique. L'air, quand il était sa parure avait les tourbillons de l'enfer. Les yeux à ne croiser que d'amour embellissaient les vagues de dunes par un soleil brûlant et l

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Dans une fourmilière

…Dans une fourmilière. Au fond de la fourmilière, bien placé, je dors. Cela fait plus d'un millénaire que je regarde le ciel et rien ne me fascine plus que cette magnifique construction. Celui qui m'y a mis est très bien informé ainsi qu'il ne m'a pas mis là par hasard. A travers l'amoncellement de poussières et de grains de terre, j'y vois tout d'abord le disque solaire. Bizarrement, il ne m'éblouit pas. Je le regarde pourtant droit, à travers toute la hauteur de la fourmilière. Je l'observe

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Une génération européenne mondialisée

"Sarajevo ou le setze de Vouïadine le Haïkou." Maroc, le maroc "französisch" : Vers l'an 2000; 99-2004, j'étais habillé tout en croco' : casquette-bascket-survêt'(le bleu, t' sâîs…)-8.6-polo-Stan-Smith-Air-Max-BW-Startak-Motorola, etc… Ma conversation ? Un agencement de trois mots dont le sens prenait à répétition de ces expressions : "V'là !"; "T'as vu !" et "Vite fait!". J'aurais pu très bien parler de politique internationale que du lieu où se situe la fontaine dans la ville ou commen

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Cinémascope

*** Aller, « Valsez saucisses » ! Le pauvre de la Comédie Française, Place de la Bourse est la ruine du Bourgeois Gentil-Homme. Ce Républicain fauché aux blés de la colère et du raisin aux vinaigres boit le fond d’un jus d’haricots accompagnés de carottes saignantes, pressés elles-aussi. De ces détails gastronomiques, il ne faut y voir que le ucq entre les fesses ; un cul dans la face des âmes brûlées de conjonctivite. Ceux-là, d’aspect lisse et brillant, ce font les chauves aux yeux de

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38, quai de l'Isère

"Le sourire de la peur" Isère, aéroport d'eau douce , 4 heure du matin : une voiture grise est posté sur le pont. L'ancienne, la rouge, va brûler après que le bateau soit reparti. Trois heures plus-tard, les mêmes sur l'autoroute dans une grosse Audi blanche et "vide" im. 38, rient. Ils sont chargés, une histoire nasale, plus du tout de bagage. La voiture tourne et s'engouffre dans la ville : R-Raï-R-Raï-R-Raï…. La police enquête. Ils "font chier" tout-le-monde, eux y compris. Le plu

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Chamonix

Dans Chamonix, je traverse, je marche le temps. Sur les nets chemins, ruelles éclairs, le dôme blanc mêle nuages et halos pointus. La brume et le soleil se noient en des glaces intérieures : ma vue de dedans est déjà sur Montenvers. J'y monte la grandeur de mon adoration et quand j'en descends, c'est la gloire du Magnifique. Il y a de curieux aux détours des bâtisses ; au loin suspendu aux virages de ses sentiers et du village, petit centre riche et actif ; l'attrait du temps que l'on

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Maison close

Maison close d'un autre temps. Dans la chambre rose, un gardien est en poste. La porte est ouverte et il en détient la clef. Sur le lit, une femme passablement vêtue, laissant sa gorge découverte est allongée. Balbutiant un anglais plaintif, elle pleure. A son chevet, une seringue et une fiole. Sur celle-ci est noté « Morphine ». Mademoiselle a vraiment trop mal. Un mal qui vient du plus profond de ses entrailles. Un mal qui est passé dans le sang, et au travers de ses veines se voit sur son v

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Misère et pauvreté

Misère et pauvreté. * Au premier acte, aucun des personnages ne sauraient être nommés, on les considèrera par le lien qu'ils ont entre eux : -Le grand-père. - L'oncle. - Le petit-fils. * Un feu de cheminée éclaire une pièce où cinq chaises sont disposées autour d'une table. Un large couloir en prolonge l'espace qui donne vers une porte fenêtre où un vaste jardin enneigé. * Acte I, scène I. -Grand-père - Tu vas finir en prison ! -Petit-fils- Pourquoi ? -Grand-père- Tu fraudes l

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Détenu

Me voilà en Q.I. Après mes évasions successives de plusieurs prisons française, me voici enfermé en Q.I. Je n'ai qu'un couloir borgne où seul les lampes m'indiquent le jour. Je n'ai qu'un couloir pour nuit et jour. Un mince couloir... Et seul. Je suis seul. Un bâtiment pour moi. 3 fois par jour une personne vient poser mon plateau repas. Il est cagoulé et ne parle pas. Me voici en Q.I. et pour longtemps. J'ai énormément grossi, je ne pense plus ou si peu. Lors de ma dernière mise aux a

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2 + 2 = 5

Dans ce monde de mensonge, j'aime croire que deux et deux font cinq. C'est une erreur ? Peut-être. Mais cette erreur c'est la mienne. De plus, elle ne sera jamais aussi fausse que tout ce que l'on souhaite me donner comme matière à mon épanouissement, car tout est faux. Même les bonnes causes ont leur pesant de foutage de gueule. Tout n'est que tromperie. Comme ce briquet bleu en face de moi et cette mauvaise femme qui me certifie que sa couleur est bleue. Je ne la croit pas. M

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Littérature

Littératures ou études littéraires? Nous faut-il encore écrire sur la littérature que nous n'en serions nullement écrivain, penseurs ou plus bonnement "littéraires" ? Sans parler du cœur des ténèbres de J. Conrad, ni encore une fois du Roman de Renart ou de toutes autres questes du Graal, je voudrais cependant confier aux narrataires que l’aventure est d abord, en lectures comme ailleurs, intérieure ; les événements sont ô combien secondaires qu’ils ne peuvent apparaitre ; et cela, ni d

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Un petit cours de politesse.

Un petit cours de politesse : D’après le professeur Mahboul, la politesse convient de tout autre chose qui en sorte en est son contraire. C’est un ensemble de vocable qui a comme incidence sur la langue et aux niveaux des interlocuteurs de cacher par une déformation sourde ce qu’il est appeler plus communément « insultes ». Petit exemple avec cette petite discussion enregistré sur gramophone, un dimanche matin de l’an 1925 à la sortie d’une église. (A noter que pour ce court extrait, le

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Une nuit espagnole

La nuit Aux douceurs du soir, le fou préfère le repas de la nuit profonde. Comme un dessin sur l'eau, il ne peut que l'imaginer bien que pourtant la nuit est accomplie. La nuit du fou est semblable à ce parc dans Séville, à son soleil de juin, aux bassins et fontaines vides, aux contours de poussières, sable fin et dépôt de lumière. De grands rosiers courent sur le marbre et les mosaïques bleues, laissant aux épines le blanc des statues. Et je suis là, parmi l'inanimé, je pèse ma faim. Les oran

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Place Pelletan, Bordeaux.

La peste. Place Pelletan. La cité "cécité" ou la nécessité de la citer : la nécessaire naissance de la conscience de la cité; son essence, la Santé. Un rat gît et l'indifférence le nettoie. Place Pelletan, aucune mode ne veut y voir la mort ou plus sûrement un cadavre… L'annonce même pestilentielle d'un tel dégoût ne ravive nullement l'esprit de voisinage ni celui patriotique de la Nation en danger… Au cœur de la ville, la mort est plantée. Personne n'y prend garde et bien plus, tout le

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Secrets du pont de Bordeaux

Ne vous offusquez pas de ce texte, il est volontairement "alambiqué". Hangar 20 – Quai de Bacalan- Bordeaux, la ville où il ne faut surtout pas vous rendre, vous y trouverez sans doute plus à y cultiver que la suffisance de votre peine. Travaillez, prenez de la peine c'est de cultures qui, ici, en manquent le moins. Entrez-observez-découvrez.. Entrez ou non dans l'univers des ponts, magnifiques ouvrages d'art ou véritables exploits techniques. L'exposition permanente de Cap Sciences,

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Dans mon appart, ce 16 juillet

Dans cet appartement, le rideau métallique baissé, je m'imagine dormir. Comme reposé de toutes luttes, ma vie n'aurait plus aucun goût. On ne vit bien qu'en luttant, d'ailleurs Dieu nous a assigné une vie de lutte... Dans cet appartement, disais-je, j'imagine la peine de cet autre monde, qui derrière le rideau métallique baissé se bat dans la division et se meut à l'unisson. Comme il est étrange de penser ! Je pensai curieusement à La Palestine... ainsi qu'à tous les conflits de la Terre. Les ho

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Ecrits de St Malo

Je me fou de l’or des Indes, j’aime voyager et les flots des atlantes. Je me fout des Louis d’or ou d’argent, c’est les gloires qui scintillent en poitrine par-dessus mon Nom, mon écharpe blanche sur le plat de mon bouclier puissant voilà mon bel accord. Je me fout des chaumières des décors gros en cocotiers de souffrances inconnues, j’aime les champs, la pierre neuve et les remparts, les murs ouverts aux vents, bien fiers, debout en dedans. Je me fout d’une adresse, j’ai mon nom dans m

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Cinéma

Aller, « Valsez saucisses » ! Le pauvre de la Comédie Française, Place de la Bourse est la ruine du Bourgeois Gentil-Homme. Ce Républicain fauché aux blés de la colère et du raisin aux vinaigres boit le fond d’un jus d’haricots accompagnés de carottes saignantes, pressés elles-aussi. De ces détails gastronomiques, il ne faut y voir que le ucq entre les fesses ; un cul dans la face des âmes brûlées de conjonctivite. Ceux-là, d’aspect lisse et brillant, ce font les chauves aux yeux de pous

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La course aux flingues

La course aux flingues ou La société du pauvre. (Petit texte alambiqué écrit entre Orléans et Bordeaux) Dans mon emploi du terme "civilisation" et de ses nombreux sens qu'il contient, ainsi que les régressions épistémologiques que l'on lui attribut généralement historiquement -en réalité universelle- et plus particulièrement en langue française; je n'y vois qu'un foin électoral qu'il est convenu d'appeler démagogique ou plutôt hégémonique - d'un impérialisme oligarchique de l'injuste fina

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