Qu’il est beau ce corps, blanc comme l’albâtre,
Ferme comme ces statues grecques antiques,
Doux après un bain à la Cléopâtre,
Chatoyant comme ces peintures asiatiques.
Ses seins sont comme des fruits ronds,
Gorgés de vie et féconds d’envies,
Qui me regardent avec cet aplomb
Qu’a le conquérant qui asservit !
Ses jambes si fines et délicieuses,
Proposent des entrelacs périlleux,
Mais aussi une promesse radieuse,
Un désir en moi monte pernicieux.
Qu’elle est belle cette demoiselle
Qui
Quel est donc ce doute en moi,
Cette impression de ne pas être droit,
Ce sentiment d'impuissance,
Face à un avenir sans complaisance ?
Je n'aime pas ce que je suis,
Et pourtant je travaille à me forger
Une personnalité loin d'un passé,
Qui comme un loup affamé me suit.
Que j'aimerais tout effacer,
D'une traite tout recommencer !
Que j'aimerais faire table rase,
Et enfin exploser loin de ce monde qui m'arase!
Mais chaque fois, oui chaque fois,
Que je touche du doigt cet avenir,
Il y
