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La pression de l'opposition

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Par Lex,
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L'opposition veut maintenir la pression en Ukraine


06 décembre 2004 06h55 - Reuters

L'Ukraine entre lundi dans sa troisième semaine de tourmente. Le candidat de l'opposition à la présidentielle, Viktor Iouchtchenko, a appelé ses partisans à maintenir la pression sur les autorités soutenues par Moscou avant la répétition d'un scrutin truqué.


Il a exhorté la foule massée dans le centre Kiev à continuer à bloquer les bâtiments gouvernementaux jusqu'à ce que le président sortant Leonid Koutchma renvoie le Premier ministre Viktor Ianoukovitch et prenne des mesures pour garantir un nouveau second tour équitable le 26 décembre.

Les présidents polonais et lituanien et un haut responsable russe sont attendus dans la capitale ukrainienne pour de nouvelles tentatives de médiation.

Tandis que la Russie et l'Occident s'opposent sur la crise de l'ex-Etat soviétique, les objectifs des différents médiateurs n'apparaissent pas clairement. Il n'est pas davantage certain que Iouchtchenko, candidat pro-occidental à l'origine de la crise, les rencontrera en même temps que Koutchma et Ianoukovitch.

Depuis la victoire proclamée de Ianoukovitch à l'issue d'un scrutin truqué le 21 novembre, le centre de Kiev est paralysé par des manifestations monstres de partisans de Iouchtchenko.

La cour suprême a ordonné vendredi l'organisation d'un nouveau second tour, estimant, comme Iouchtchenko, que les autorités avaient trafiqué les résultats pour assurer la victoire de Ianoukovitch.

Iouchtchenko part largement favori pour ce nouveau scrutin. Mais il a souligné dimanche qu'il ne laisserait pas sa "révolution orange" s'essouffler.

Le parlement a déjà voté la révocation de Ianoukovitch. Mais Koutchma n'a pas encore signé de décret le démettant officiellement.

Iouchtchenko, s'adressant à des dizaines de milliers de partisans massés sur la place de l'Indépendance, a martelé que Koutchma devait renvoyer le gouvernement et remanier la commission électorale. Le parlement et le président sortant doivent également entériner des modifications de la législation électorale pour éviter de nouvelles fraudes, a-t-il ajouté.

"Jusqu'à ce que ces décisions soient prises, il ne peut pas être question d'arrêter les manifestations devant les bâtiments gouvernementaux ou le palais présidentiel", a-t-il déclaré. "Depuis 14 jours, cette place a démontré un amour de l'Ukraine et la conscience civique des millions d'Ukrainiens qui sont capables de défendre leur choix".

INQUIéTUDE DE LA RUSSIE

La crise politique et économique a dressé l'Occident contre la Russie qui craint de voir l'Ukraine échapper à sa sphère d'influence.

Washington, l'Union européenne et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont tous salué la décision de la Cour suprême. Le président russe Vladimir Poutine, qui soutenait à l'origine Ianoukovitch, n'a pas encore fait de commentaire.

Le président polonais Alexandre Kwasniewski, figure incontournable de la région, est attendu à Kiev en même temps que son homologue lituanien Valdas Adamkus et l'émissaire russe Boris Gryzlov.

Des divergences sont apparues sameid entre Iouchtchenko et certains de ses alliés lorsque des députés pro-Iouchtchenko ont refusé de jumeler le projet de réforme électorale à des mesures visant à réduire les pouvoirs du président.

Koutchma a accusé Iouchtchenko de revenir sur un accord visant à adopter les deux mesures ensemble.

L'une des plus proches alliées de Iouchtchenko, Ioula Tymochenko, a déclaré dimanche qu'il avait proposé à Koutchma, dont les dix ans au pouvoir ont été ternis par un scandale politique, des "garanties" non précisées sur son départ.

"Mais Koutchma ne veut pas se séparer du pouvoir et se retirer. Il n'a pas besoin de garanties, il a besoin du pouvoir", a-t-elle précisé à Reuters.

Ioula Tymochenko a ajouté que Iouchtchenko n'envisagerait pas d'affaiblissement des pouvoirs du président avant l'élection. Selon lui, le projet de loi présenté samedi au parlement constituait une tentative de vider la fonction d'une grande partie de sa substance avant sa probable victoire le 26 décembre.

Iouchtchenko a demandé l'organisation d'une réunion commission parlementaire lundi pour rediscuter de la question de la réforme électorale.




Source: Reuters
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