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"Je est un autre "

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Comment comprenez vous cette expression de Rimbaud ?

Est ce qu'elle vous inspire ?

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Invité fx.
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C'est tout le problème du moi président ^^

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Posté(e)

C'est deja mieux comme remarque que la précédente. :D

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

... peut être une façon de dédoubler sa personnalité .... d'amoindrir sa responsabilité face à certaines choses dans sa vie ?

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)

Je dirais que cohabitent en nous...

le "Moi" de la raison, responsable, conscient et l'Autre "Je" de la fantaisie, créativité qui nous pousse inconsciemment à se dépasser par un p'tit brin de folie...

Enfin bon...

c'est mon interprétation toute subjective ! :cool:

Modifié par Yokkie
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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 678 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
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C'est deja mieux comme remarque que la précédente. :D

Désolé, Rimbaud n'a jamais été ma tasse de thé. Je le trouve trop moderne.

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
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« Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène. Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs ! (…) La première étude de l’homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière ; il cherche son âme, il l’inspecte, il la tente, l’apprend. Dès qu’il la sait, il doit la cultiver ; cela semble simple : en tout cerveau s’accomplit un développement naturel ; tant d’égoïstes se proclament auteurs ; il en est bien d’autres qui s’attribuent leur progrès intellectuel ! — Mais il s’agit de faire l’âme monstrueuse : à l’instar des comprachicos, quoi ! Imaginez un homme s’implantant et se cultivant des verrues sur le visage. Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, — et le suprême Savant — Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé ! »

Je verrais en cette expression celle de la découverte de l'âme profonde par des expériences fortes. Telle la découverte d'un inconscient qui n'avait pas encore était conceptualisé.

Mais si le verbe de cette lettre est riche, il me semble confus.

Modifié par CAL22
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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Deleuze y voit la spontanéité de l'intelligence du je en différenciation de la temporalité du moi.

"Si le cuivre s’éveille clairon", "si le bois se réveille violon".

http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=345

Ce qui voudrait peut etre dire que la conscience que nous avons de nous-meme, notre je, évolue a chaque instant ( a l'insu de notre plein gré).

Nous sommes autres que ce que nous étions et autres que ce que nous serons.

Cependant il y a continuité je pense, on ne se réveille pas le lendemain totalement différent de la veille.

Est ce que Rimbaud ne croyait pas a l'etre en soi, immuable, inconditionné ?

Etait-il Bouddhiste sans le savoir ?

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Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 119 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
Posté(e)

"Le rein beau" c' est toi, comme aurait-dit son alter Verlaine, dans la plus profonde intimité...

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 22 668 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

Je ne sais pas ce qu'il voulait exactement dire.

Mais pour moi, le Je que je connais ne correspond à cet autre tel qu'il est perçu par les autres, tel même qu'il m'apparaît, dans son comportement.

Enfin, bon, en lisant l'extrait cité par CAL22, son propos est tout autre.

En gros, il explique que ce que nous sommes est en fait inné, et nous ne faisons que le découvrir : ce n'est pas nous qui nous nous décidons intelligents ou poètes ; nous le sommes naturellement, et nous héritons de ce que nous sommes. Nous n'y sommes donc pour rien.

Et pour lui le poète est celui qui explore au plus profond son âme, vers tout ce qu'elle pourrait être de pire, celui qui essaie d'aller dans tous les recoins de l'âme humaine, les plus obscures, qu'il doit faire émerger, rapporter ce qu'il en a vu, même si ce fut furtif.

Et que forcément exsangue de cette exploration, d'autres artistes doivent continuer eux aussi à explorer ces abîmes.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 849 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Deleuze y voit la spontanéité de l'intelligence du je en différenciation de la temporalité du moi.

"Si le cuivre s’éveille clairon", "si le bois se réveille violon".

http://www2.univ-par...?id_article=345

Hélas, le bois se réveille presque toujours tabouret...

Et le cuivre... bouillie bordelaise !

"Le rein beau" c' est toi, comme aurait-dit son alter Verlaine, dans la plus profonde intimité...

d

On peut en faire d'autres : Rimbaud était un guerrier sous le nom de

Rimbaud Warrior...

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Je est un autre que ...moi, aurait-il pu preciser. Le moi n'est pas le je, ni le soi, même s'il se perçoit comme le tout.

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 863 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Puisque les humains ont acquis "la conscience de soi", ils peuvent s'observer : un qui agit, l'autre qui juge.

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Membre, Posté(e)
Paul en rit Membre 93 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Rimbaud avait raison. Qui est encore Je à l'heure actuelle ?

Surtout dans la société actuelle, ou nous devons tous subir une éducation imposée par le système, les règles et les lois. Dans certains couples, il suffit de voir que après quelques années l'un pense exactement comme l'autre et a perdu son entière personnalité, ou est le je là dedans ?

Notre je évolue en fonction de notre environnement, de notre mode de vie, de nos amis, compagnons ou compagnes, de la société, et même de notre humeur etc...

Je ne pense pas que nous serions les mêmes si nous habitions une autre ville dans un pays différent, notre manière de pensée et de faire serait très certainement différente car l'environnement serait différent lui aussi. Par ailleurs le je n'est jamais fixe, il évolue, et d'ailleurs je pense que si l'on vous interroge sur un jeu précis aujourd'hui et que l'on vous réinterroge sur ce même sujet dans 10 ans, les réponses, les pensées seront bien différentes.

Il suffit de voir en politique, on peut avoir des pensées d'extrêmes droites une année et dix ans après avoir des pensées socialistes parce que notre vie aura évolué, parce qu'on aura fait des rencontres, parce que l'on aura perdu du pouvoir d'achats etc etc....

Aussi le je qui évolue est un signe de remise en cause sur sa propre personne, ceci peut être une évolution comme une dégression selon ce que l'on vit.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

La remarque de Rimbaud fait partie du cortège de toutes les observations psychologiques qui sont apparues à la fin du XIXe siècle (Freud, Nietzsche, etc.) à l'effet que ce que nous appelons le Moi n'est finalement que la somme des illusions que nous nous faisons sur notre propre compte, puisque nous sommes le plus souvent mus par des processus inconscients que nous sur lesquels nous préférons fermer les yeux, pour toutes sortes de raisons.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 849 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

C'est très vraisemblablement ce que Rimbaud sous entendait par sa formule surprenante a priori.

mais alors, cela signifie que son "je" est un "moi" !

Un moi imaginaire et changeant, ce qu'est le moi.

D'ailleurs, le principe d'un dérèglement des sens qu'il préconise et dont il espère qu'il peut lui permettre d'accéder à un autre niveau de conscience, ne peut atteindre et changer que ce moi.

Le Je vraiment "je-sujet" est encore un autre que cet autre-là !

Pour autant qu'il maîtrisait le langage, (la grammaire, le "je" sujet...etc.) c'est sans doute de ce Je là,

systématiquement autre de tous les niveaux de conscience du moi, qu'il avait l'intuition.

Si l'on exclue une confusion possible entre ce "Je qui est un autre" et l'inconscient ?...

Sinon, il a dit :

Ce que je suis vraiment (mon inconscient) n'est pas ce que je pense être (ma conscience).

Ce qui aujourd'hui nous est presque évident.

Ce qui le sauve du cliché (aujourd'hui), c'est l'expression de cette idée sous sa forme d'oxymore.

C'est le même principe mais inversé du Dieu de la Bible qui dit :

"Je suis celui qui suis" !

Où on a "celui qui suis" au lieu de "celui qui est",

Chez Rimbaud, c'est "Je qui est" au lieu de "Je qui suis"...

Modifié par Blaquière
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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Devinette:

Je suis ce que je suis mais je ne suis pas ce que je suis. Je suis...?

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