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La mort d'une mère pour une préado


CAL22

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Comment adoucir l'éventualité de la mort de sa mère pour une pré-ado de 12 ans qui n'envisage pas sa vie sans sa mère? Sa mère est atteinte d'un grave et longue maladie et sa mort prochaine possible semble insupportable à cette gamine de 12 ans.

Peut-on l'amener à philosopher comme un adulte? Si vous avez été confrontés à ce problème et pensez avoir trouvé des mots justes, je mendie à travers ce sujet.

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Membre, Né "vieux con", 42ans Posté(e)
Pompon47 Membre 1 845 messages
42ans‚ Né "vieux con",
Posté(e)

Et bien c'est pas quelques chose qui se prépare dans les dernières heures à mon humble avis ...

Est ce que sa mère communique encore ? C'est important si elle le peut qu'elle puisse lui parler ...ensuite...je sais pas ...faudra pas la laisser seule ...

C'est compliqué ...

Moi je ferai ce que je peux pour lui donner envie d'être , pour sa mère , parce qu'elle l'aurai voulu ...tout les jours ...

Je sais pas quoi dire d'autre c'est la première chose qui me vient à l'esprit ...

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Je peux pas aider beaucoup sur ce sujet . C'est tellement délicat .

Je pense que la maman seras la seule à trouver les mots qu'ils faut ... si elle laisse parler son cœur .

C'est quelque chose de trop personnel .

Tout mon amour pour ces personnes qui souffrent . Amicalement . :coeur:

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui c'est compliqué. La jeune fille ne trouve pas beaucoup d'adultes qui savent l'écouter ou lui parler. Mais existe-t-il dans les équipes pédagogiques des collèges des personnes qui pourraient jouer ce rôle? Le médecin scolaire? Les assistantes sociales...?

Le plus dur reste d'inventer des mots justes.

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, je suis d'accord avec ce qui a été dit, c'est surtout la mère qui peut préparer sa fille à sa mort sinon à l'école, il y a un psychologue avec qui elle peut en parler. Aussi l'aider à trouver un proche avec qui le contact passe bien et qui acceptera d'être plus présent pour la soutenir dans les années à venir.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Le plus dur est de ne pas se laisser aller face au chagrin de l'enfant en confondant sa propre souffrance (fantasmée ou réelle) avec la sienne. Chaque personne vit la mort de façon unique mais, cependant, il existe des phases bien distinctes, dites de deuil.

Je pense qu'il serait bénéfique à cette enfant de les lui décrire afin qu'elle puisse considérer que ce qui la traverse et va la traverser émotionnellement est "normal". Je n'aime pas ce terme "normal" mais, il permet de sous-entendre qu'elle n'est pas la seule, qu'elle n'est pas toute seule. Que la grande majorité des humains, peu importe leur âge, vivent ces émotions là, de cette façon là, dans cet ordre là et que parfois, elles s'enchaînent avec plus ou moins de rapidité selon le contexte, la personnalité, le lien avec la personne qui meurt, etc.

Il y a plusieurs sites qui les décrivent, parfois en en mentionnant 5, parfois 7 mais la première semble être invariablement celle du choc et du déni. Etape dans laquelle elle semble se situer actuellement ("insupportable"), ce qui signifie qu'elle a entamé ce travail.

Généralement, un deuil peut durer entre 6 mois et 1 an et il est considéré comme pathologique au-delà de ce laps de temps... C'est une donnée importante à lui transmettre, aussi. Qu'elle sache qu'elle peut se sentir mal voire très mal durant plusieurs mois et que c'est "normal".

Parce que oui, finalement, la mort, c'est "normal". Et c'est là qu'arrive le questionnement philosophique... Une enfant de 12 ans peut questionner et se questionner, d'autant qu'elle se situe déjà dans une période de son existence, appelée adolescence, qui est en elle-même un deuil (de son enfance). Spontanément me vient à l'esprit la phrase de Lavoisier :

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

Alors, bien sûr, il ne convient pas d'envisager la discussion sous l'angle de la transformation physique de sa mère après sa mort, je pense que ce serait assez révoltant et ajouterait à sa douleur... Non, envisager la transformation de la relation qu'elle a avec sa mère, ce lien si privilégié, si unique... va-t-il mourir avec elle ? Lavoisier nous dit que non, il ne sera pas perdu, il va devenir autre chose. Que veut-elle en faire ? Comment et en quoi peut-il se transformer ? En souvenirs merveilleux pour les moments de faiblesse ? En leçons à retenir pour avancer dans la vie ? En "Ange-gardien" (pourquoi pas?) ? Etc..

Je ne pratique aucune religion et ne crois en aucun dieu mais, j'ai souvent réfléchi à ces deux notions qui semblent opposées : le Paradis et l'Enfer. Et il est dit que les "bons" vont dans le premier et les "mauvais" dans le second après leur mort. Je me suis d'abord demandé comment il était possible de croire un truc pareil, de croire qu'une personne puisse "vivre" après sa mort, peu importe le lieu... et puis j'ai pris cette notion de "vie" en lui adjoignant un autre sens, un peu comme Lavoisier... et j'ai admis qu'une personne peut continuer de vivre après sa mort dans le souvenir de ceux qui l'entouraient. Si la personne était "bonne", elle vit et revit uniquement le meilleur dans le souvenir des autres qui continuent de l'aimer - ça aussi, je pense qu'il est important de le signifier à cette enfant : elle pourra continuer à aimer sa maman - et inversement en cas de "mauvais comportements".

Je n'ai jamais été confrontée à un enfant en train d'attendre la mort de son parent mais j'espère néanmoins que tu trouveras quelques pistes dans tout ça.

Je t'adresse un peu de courage, s'il t'en faut...

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le plus dur est de ne pas se laisser aller face au chagrin de l'enfant en confondant sa propre souffrance (fantasmée ou réelle) avec la sienne. Chaque personne vit la mort de façon unique mais, cependant, il existe des phases bien distinctes, dites de deuil.

Je pense qu'il serait bénéfique à cette enfant de les lui décrire afin qu'elle puisse considérer que ce qui la traverse et va la traverser émotionnellement est "normal". Je n'aime pas ce terme "normal" mais, il permet de sous-entendre qu'elle n'est pas la seule, qu'elle n'est pas toute seule. Que la grande majorité des humains, peu importe leur âge, vivent ces émotions là, de cette façon là, dans cet ordre là et que parfois, elles s'enchaînent avec plus ou moins de rapidité selon le contexte, la personnalité, le lien avec la personne qui meurt, etc.

Il y a plusieurs sites qui les décrivent, parfois en en mentionnant 5, parfois 7 mais la première semble être invariablement celle du choc et du déni. Etape dans laquelle elle semble se situer actuellement ("insupportable"), ce qui signifie qu'elle a entamé ce travail.

Généralement, un deuil peut durer entre 6 mois et 1 an et il est considéré comme pathologique au-delà de ce laps de temps... C'est une donnée importante à lui transmettre, aussi. Qu'elle sache qu'elle peut se sentir mal voire très mal durant plusieurs mois et que c'est "normal".

Parce que oui, finalement, la mort, c'est "normal". Et c'est là qu'arrive le questionnement philosophique... Une enfant de 12 ans peut questionner et se questionner, d'autant qu'elle se situe déjà dans une période de son existence, appelée adolescence, qui est en elle-même un deuil (de son enfance). Spontanément me vient à l'esprit la phrase de Lavoisier :

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."

Alors, bien sûr, il ne convient pas d'envisager la discussion sous l'angle de la transformation physique de sa mère après sa mort, je pense que ce serait assez révoltant et ajouterait à sa douleur... Non, envisager la transformation de la relation qu'elle a avec sa mère, ce lien si privilégié, si unique... va-t-il mourir avec elle ? Lavoisier nous dit que non, il ne sera pas perdu, il va devenir autre chose. Que veut-elle en faire ? Comment et en quoi peut-il se transformer ? En souvenirs merveilleux pour les moments de faiblesse ? En leçons à retenir pour avancer dans la vie ? En "Ange-gardien" (pourquoi pas?) ? Etc..

Je ne pratique aucune religion et ne crois en aucun dieu mais, j'ai souvent réfléchi à ces deux notions qui semblent opposées : le Paradis et l'Enfer. Et il est dit que les "bons" vont dans le premier et les "mauvais" dans le second après leur mort. Je me suis d'abord demandé comment il était possible de croire un truc pareil, de croire qu'une personne puisse "vivre" après sa mort, peu importe le lieu... et puis j'ai pris cette notion de "vie" en lui adjoignant un autre sens, un peu comme Lavoisier... et j'ai admis qu'une personne peut continuer de vivre après sa mort dans le souvenir de ceux qui l'entouraient. Si la personne était "bonne", elle vit et revit uniquement le meilleur dans le souvenir des autres qui continuent de l'aimer - ça aussi, je pense qu'il est important de le signifier à cette enfant : elle pourra continuer à aimer sa maman - et inversement en cas de "mauvais comportements".

Je n'ai jamais été confrontée à un enfant en train d'attendre la mort de son parent mais j'espère néanmoins que tu trouveras quelques pistes dans tout ça.

Je t'adresse un peu de courage, s'il t'en faut...

Ce qui est central dans ce que tu as dit c'est le lien après la mort. Je pense que ce lien à préparer peut être une transition pour commencer à lui faire accepter l'éventualité de la mort de sa mère. En fait le but est peut-être de commencer la cicatrisation (ou le deuil) à l'avance en donnant de la perspective aux liens déjà créés et d'envisager le futur en minimisant les cassures entre la vie et la mort du parent.

Merci, cela enrichit des réflexions que j'avais du mal à orienter.

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Animateur, Le gras c'est la vie, 35ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 20 427 messages
35ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)

Oui c'est compliqué. La jeune fille ne trouve pas beaucoup d'adultes qui savent l'écouter ou lui parler. Mais existe-t-il dans les équipes pédagogiques des collèges des personnes qui pourraient jouer ce rôle? Le médecin scolaire? Les assistantes sociales...?

Le plus dur reste d'inventer des mots justes.

Le collège, faut pas trop compter dessus...

Ce que je conseille fortement, c'est de veiller beaucoup sur elle et de faire attention à une éventuelle dépression ou si ça se passe mal au collège (les camarades et profs ne comprennnent pas forcément ce qu'il se passe).

Ma soeur (15 ans) et moi, on veille beaucoup l'un sur l'autre depuis qu'on a perdu notre père, mais ça n'a pas empêché de tomber moralement très bas (mais ça, je ne le montrais pas quand j'allais chez ma mère)...

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour cal22,

Mon propos n'est pas de dédramatiser la disparition de sa maman pour une enfant de 12 ans, mais d'attirer l'attention sur nos différences, dans la perception d'un drame entre un enfant et un adulte.

En effet, les regards d'enfants sont dans la posture de spectateurs de la vie.

L'adolescence s'inscrit dans ce passage lent de spectateur à l'identification de soi acteur, celui d'adulte. Il suffit d'observer les enfants dans leur jeu, pour se rendre compte que la mort, être tué, n'a pas exactement la même dimension tragique que ce que nous avons en tant qu'adulte.

Cette disposition d'esprit chez les enfants, leur donne une capacité de résilience beaucoup plus grande que les adultes, confrontés aux mêmes épreuves.

Je ne suis pas certain que nos bonnes intentions d'adultes, de vouloir avec des mots, adoucir l'épreuve pour cet enfant soit la bonne démarche.

Par contre, agir discrètement au sein de la famille de cet enfant pour lui assurer une protection parentale légitime me semble plus efficace.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Le père ? Des grands frères ? Des grandes soeurs ? Des oncles et tantes attentifs ?

Ma soeur avait 13 ans quand notre mère est décédée. Elle n'a connu sa mère que malade.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Malheureusement il n'y a aucun moyen d'echapper au deuil qui doit, dans le meilleurs des cas, se faire au bout d'un penible processus de 6 mois à un an. Il est humain d'avoir envie de tout faire pour aider la personne à traverser cette periode du mieux possible, mais malheureusement, personne n'en a le pouvoir. La seule chose à faire c'est de se rendre disponible, à l'ecoute, et compatir en gardant à l'esprit que seul le temps, et personne d'autre ne pourra attenuer sa peine, et que ce temps viendra.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Je partage le point de vue d'Enchantant sur ce sujet .

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le père ? Des grands frères ? Des grandes soeurs ? Des oncles et tantes attentifs ?

Ma soeur avait 13 ans quand notre mère est décédée. Elle n'a connu sa mère que malade.

Justement trop peu d'adultes attentifs (sauf moi sans prétention mais je la vois peu).

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Membre, 33ans Posté(e)
bernardpoll Membre 525 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Bonjour, la perte d’un proche est une étape difficile, et chacun le vit à sa manière. Le plus important est de ne pas la laisser toute seule. La psychologue de son école pourrait d’ailleurs lui être d’une grande aide. Je suis vraiment très triste pour cette petite… J’espère qu’elle arrivera à remonter la pente.

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Membre, forumeur éclairé, 55ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
55ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

je ne crois pas qu'il y est des mots suffisant, l'amour et l'affection laisse un vide qu'il faut remplacer, souvent par quelqu’un d'autre.on à besoin de ça comme on à besoin de lumière, besoin de sommeil, besoin de respirer, etc, etc...

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