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Anna Kronisme

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

@Quasi-modo

Contrairement à la métaphore de la mousse expansive, qui finit par se figer, l'homme est plutôt un animal pris dans un enclos, une cage, qui se trouve virtuellement matérialisé par les règles de la société dans laquelle il s'insère, et si par un concours de circonstances, il se produit une passerelle au-dessus de la clôture ou une brèche dans la cage, celui-ci en général prend la poudre d'escampette, c'est à dire que celui ou celle qui a la possibilité de s'affranchir au moins en pratique et de manière fourbe/dissimulée du regard, du jugement ou de la probation/châtiment d'autres, alors sa bestialité s'exprime à nouveau, avec tous les débordements possibles, comme on en entend régulièrement parlé dans les médias, tel politicien, telle célébrité ou tel groupe d'individus dans un pays en guerre/déstabilisé, profitent de la situation, de l'opportunité pour s'adonner à leur animalité refoulée, contenue jusqu'àlors.

Si les règles étaient réellement intériorisées, cela ne devrait pas se produire, car le formatage laisserait ses empreintes contraignantes, chacun peut fuir/s'écouler/se dérober à la moindre ouverture/passage hors du champ de captivité immatériel, créé par la communauté où il évolue et qui peut sanctionner, avoir une rétro-cation, par différents leviers.

Pour savoir si nous avons effectivement fait nôtres les règles de vie, ou d'éducation, il suffit de s'imaginer dans une situation particulière, et en se donnant l'assurance que personne n'en sera au courant, que nous pouvons mettre à exécution notre plan sans être vu, ni découvert maintenant ou plus tard, si nous sommes sincères avec nous-même dans cette expérience introspective, on peut savoir si nous avons ou pas intériorisé les interdits et les conseils sociétaux, parentaux, moraux.

Autrement dit, l'Homme est plus comme un tube de dentifrice plein sous pression, écrasé, moulé, où la plus petite fissure conduit la pâte à s'épandre en dehors de la forme qu'on lui avait assignée. Nous n'abandonnons jamais nos chimères, nous attendons à l'affût la moindre occasion de les exprimer, de les exploiter, et j'ai bien peur de ne pas échapper davantage à ce triste constat, par maxime interposée: la raison reflète la qualité du geste jusqu'à la main à se saisir du verre, mais ce n'est pas elle qui a initié cet élan de préhension, il faut bien le reconnaitre...

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Invité
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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Cette invitation introductive était nécessaire avant d'aborder une sujet qui heurte, qui déstabilise, qui déshabille...

Ou au contraire trop bouleversante pour en discuter ; ce texte m'a fait pleurer. (j'ai cru jusqu'au dernier mot que tu en étais l'auteure)

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Peut-être que c'est en se questionnant de la même manière d'abord soi-même que l'on peut eventuellement s'autoriser à attendre une réciprocité qui, au final, puisse permettre une relation juste? Qu'est-ce qu'une relation juste sinon s'efforcer d'être pour l'autre ce que nous désirerions qu'il soit pour soi?

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

@Quasi-modo

Contrairement à la métaphore de la mousse expansive, qui finit par se figer, l'homme est plutôt un animal pris dans un enclos, une cage, qui se trouve virtuellement matérialisé par les règles de la société dans laquelle il s'insère, et si par un concours de circonstances, il se produit une passerelle au-dessus de la clôture ou une brèche dans la cage, celui-ci en général prend la poudre d'escampette, c'est à dire que celui ou celle qui a la possibilité de s'affranchir au moins en pratique et de manière fourbe/dissimulée du regard, du jugement ou de la probation/châtiment d'autres, alors sa bestialité s'exprime à nouveau, avec tous les débordements possibles, comme on en entend régulièrement parlé dans les médias, tel politicien, telle célébrité ou tel groupe d'individus dans un pays en guerre/déstabilisé, profitent de la situation, de l'opportunité pour s'adonner à leur animalité refoulée, contenue jusqu'àlors.

Si les règles étaient réellement intériorisées, cela ne devrait pas se produire, car le formatage laisserait ses empreintes contraignantes, chacun peut fuir/s'écouler/se dérober à la moindre ouverture/passage hors du champ de captivité immatériel, créé par la communauté où il évolue et qui peut sanctionner, avoir une rétro-cation, par différents leviers.

Pour savoir si nous avons effectivement fait nôtres les règles de vie, ou d'éducation, il suffit de s'imaginer dans une situation particulière, et en se donnant l'assurance que personne n'en sera au courant, que nous pouvons mettre à exécution notre plan sans être vu, ni découvert maintenant ou plus tard, si nous sommes sincères avec nous-même dans cette expérience introspective, on peut savoir si nous avons ou pas intériorisé les interdits et les conseils sociétaux, parentaux, moraux.

Autrement dit, l'Homme est plus comme un tube de dentifrice plein sous pression, écrasé, moulé, où la plus petite fissure conduit la pâte à s'épandre en dehors de la forme qu'on lui avait assignée. Nous n'abandonnons jamais nos chimères, nous attendons à l'affût la moindre occasion de les exprimer, de les exploiter, et j'ai bien peur de ne pas échapper davantage à ce triste constat, par maxime interposée: la raison reflète la qualité du geste jusqu'à la main à se saisir du verre, mais ce n'est pas elle qui a initié cet élan de préhension, il faut bien le reconnaitre...

Tu veux dire que si une porte s'ouvre dans la cage on serait capable d'infidélité, de traitrise, de vol ou de meurtre...un peu trop gros , c'est comme si tu insinuais que nous ne sommes clean que parcequ'on se plie aux règles imposées par ceux qui pourraient nous juger...nous sanctionner aussi :) et que si on est libres, on est capables de faire les pires choses et encore si on ne les fait pas c'est qu'on est formatés comme il se doit , conditionnés comme une machine programmée :( non on n'est pas tous comme ça ...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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La relation juste se situerait dans la nudité de l'être, au-delà de ce qu'il montre ou croit savoir montrer à un autre qui fait semblant de voir ou croit voir ce qui se cache dessous, en réalité. De songeries en singeries, nous nous égarons dans une surenchère décorative, nous nourrissons de garnitures indigestes qui pourrissent notre intimité et la pansons de croyances très colorées.

De critères sélectifs en œillères justifiées et rationalisées, ne passons-nous pas sans cesse "à côté" d'une relation juste ?

J'ai déjà parlé ici de la conception de la séduction par Baudrillard (cela dit, j'en fais une interprétation tout à fait libre). Ce philosophe explique que le mouvement rationalisant qui a cours depuis quelque part au XVIIIe siècle se caractérise précisément par une tendance à dévoiler, à exposer les choses dans leur nudité, dans leur vérité. C'est vrai par exemple dans les sciences, où le charme des mythes et de la poésie qui a cours dans la nature, ou plutôt dans la relation de l'homme à la nature, est battu en brèche par la raison, par le goût d'atteindre jusqu'aux principes mêmes des choses. Mais c'est aussi vrai dans le domaine des relations amoureuses, où l'on est lentement remonté, sur les ailes par exemple de Schopenhauer et de la psychanalyse, vers une vision de l'amour dénudée jusqu'aux principes du sexe, de la libido, de l'instinct de reproduction, etc. Et même, ne s'achemine-t-on pas souvent jusqu'au principe même de l'orgasme ? L'orgasme comme vérité ultime de la relation amoureuse, comme sa fin, son aboutissement. Baudrillard cite à l'appui l'omniprésence de la pornographie dans la vie d'aujourd'hui.

Face à cela, il propose le jeu de la séduction. Non pas une séduction qui aurait pour but de duper l'autre par l'artifice. Non, il s'agit d'une séduction consentante, d'un théâtre partagé. Il s'agit ici précisément de se libérer de la fatalité de nos dispositions physiologiques par l'injection d'une bonne couche d'arbitraire dans nos relations amoureuses. Il s'agit de se jeter dans une aventure, de donner aux forces qui nous habitent une tangente imprévue plutôt que de se laisser vivre par elles.

Cela est certainement très différent du dispositif de séduction qui se tisserait autour de l'amoureux qui, au sein d'une appréhension rationalisante des choses, chercherait à duper l'autre ou à créer une sorte de jeu de dupes mutuel où il s'agirait d'atteindre à la vérité du sexe, de l'orgasme.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Je veux savoir [...]Je veux savoir [...]Je veux savoir [...]
  1. Ais-je un intérêt à partager mes connaissances ?
  2. Est-ce que tu mérites de savoir* ?
  3. Est-ce que tu comprendrais ce savoir ?
  4. Est-ce que tu accepterais ce savoir ?
  5. Et quel en serait ton usage ?

Des questions, et de multiples réponses possibles, qui justifieront ou non cet échange.

*: Le savoir est un pouvoir, qui entre de mauvaise main, devient une arme.

C'est pourquoi, il est important de savoir quoi en faire.

Cette invitation introductive était nécessaire avant d'aborder une sujet qui heurte, qui déstabilise, qui déshabille...
C'est un sujet qui ne heurtera, déstabilisera, ou ne déshabillera pas nécessairement tout le monde.

On peut éviter d'être heurté, déstabilisé ou déshabillé, lorsqu'on utilise l'objectivité, ou du recul (tout simplement).

Enfin, j'ai plus de gêne à être affublé d’être susceptible-ment heurté, déstabilisé ou déshabillé, à la lecture de ce texte, qu'à ça lecture (qui doit plus parler à un public de midinette, vu le contenu).

De songeries en singeries, nous nous égarons dans une surenchère décorative, nous nourrissons de garnitures indigestes qui pourrissent notre intimité et la pansons de croyances très colorées.
Ne me mets pas dans le panier, pour te rassurer d'être dans la norme, merci. :bo:
De critères sélectifs en œillères justifiées et rationalisées, ne passons-nous pas sans cesse "à côté" d'une relation juste ?
J'ai déjà été bien trop (honnête) présomptueux pour avoir le droit de répondre à cette question.

Ps: Attention à l'amalgame entre "simple" et "juste".

La raison n'est pas à diaboliser, ni à sacraliser, elle est complémentaire aux sentiments.

Un équilibre entre ces deux valeurs créé cette justice (finalement j'y réponds).

C'est notre ego qui, lorsqu'il détournera la réalité pour se complaire, portera atteinte à cet équilibre

------------

Ou au contraire trop bouleversante pour en discuter ; ce texte m'a fait pleurer.
Attention à la sensiblerie, si ça en est (je ne sais pas, c'est pourquoi j’émets l'hypothèse), c'est un problème qu'il faut corriger, sinon (dans de mauvaise condition) cela pourrait te pourrir la vie (et celle de tes proches).
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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Brutal peut-être, mais nous pourrions malgré la beauté de ce texte mettre également en doute l'honnêteté de l'auteure qui pourrait bien se cacher elle-même derrière ce faux-semblant en toute bonne foi. Je pense que cet idéal d'une relation juste/authentique est tout à fait louable, mais qu'elle reste un idéal inatteignable. En fin de compte, celui qui espère et demeure dans l'attente d'une relation épanouissante, authentique et juste, c'est bien souvent celui qui refuse de constater et accepter sa solitude existentielle. Ne serais-tu pas dans ce cas?

Ce texte me fait beaucoup penser à ce poème de Pablo Neruda, même si le rapport n'est pas forcément évident, mais pour moi cela fait sens ; il s'agit de comprendre qu'agir toujours de façon raisonnable est finalement déraisonnable, que nous nous cachons derrière des conventions d'apparat et que rien ne vaut l'authenticité qui mène au bonheur :

Mais en quoi serait-ce un idéal ?

Hier soir, j'ai quitté ce sujet en emportant une réflexion très prenante suite à l'intervention de S.A.S.

Accepter de n'être que soi.

Voilà qui est intéressant car cela nous permettrait de nous débarrasser de l'intérêt porté à l'autre pour nous-même.

L'intérêt porté à l'autre pour nous-même...

Ou arrêter de s'intéresser à l'autre pour ce qu'il peut nous "apporter/démunir" de positif ou de négatif dans notre existence. C'est pourtant dans l'air du temps !

"Fréquentez des personnes positives, ça vous rendra heureux !"

"Fuyez les personnes négatives, ce sont des pompeurs d'énergie, des vampires !"

"Trouvez la personne qui vous correspond pour sourire à la vie !"

Nous sommes plongés dans une posture d'évaluation permanente de l'autre afin de s'assurer que nous pourrons en retirer "quelque chose". N'est-ce pas de la consommation plutôt qu'une relation juste ou injuste ? Consommation qui impliquerait évidement une monnaie d'échange. Nous payons ou sommes en dette, parfois équitables mais toujours dans l'intérêt.

Et si en amont d'une relation, nous pouvions apprendre à aimer rester dans la solitude, à nous épanouir dans la solitude, à surmonter et apprendre de nos joies et de nos peines dans la solitude ? Accepter de n'être que soi...

La relation juste ne serait pas forcément épanouissante, elle serait, point.

Le désintéressement permettrait de n'être que soi...

Est-ce réellement inatteignable ?

PS : Oh et merci, Quasi-Modo, pour Pablo Neruda, c'est de la matière vive, j'aime beaucoup !

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Rien n'est impossible, je peux effectivement passer à coté de ce que tu attends, sans autres considérations non conscientes, il y a déjà un sujet la dessus. :D

Tu demandes: " De critères sélectifs en œillères justifiées et rationalisées, ne passons-nous pas sans cesse "à côté" d'une relation juste ? "

Il me semble qu'un préalable, est de voir les choses au-delà de ce qui se présente à nous, superficiellement, si l'on prend l'habitude de regarder plus en profondeur, plus avant, de ne pas se laisser emporter par le courant ambiant, on s'aperçoit de certaines choses, pour soi-même, pour les autres, envers les évènements, mais si l'on est seul dans ce mouvement, cela ne permet bien évidemment pas d'obtenir une relation juste, comme pour un acte intime, si un seul se déshabille l'union ne pourra pas être consommée, on en restera à flirter, il y a comme un nivellement par le bas, c'est le " moins disant " qui fixe le niveau d'échanges.

D'un autre coté, se connaitre rigoureusement et le partager avec un autrui, dans le même cas, n'est quand même pas chose aisée, chacun ayant une limite, des bornes sur ce qu'il souhaite entendre, savoir de l'autre, ce qui complique encore l'exercice.

Sans oublier les préférences, les centres d'intérêts divergents potentiels, puisque l'on peut être sincère, ouvert mais ne rien avoir à partager, ne pas avoir d'atome crochu, de point commun, n'incitant pas à aller l'un vers l'autre, en effet dans un autre registre, si je suis attiré par le végétalisme par exemple, j'aurai du mal à assimiler l'attrait, ou rentrer en symbiose avec celle ou celui qui ne jure que par le régime paléolithique, ce sont des sources de répulsions, comme il peut en exister bon nombre.

Il m'apparait donc, qu'à partir de deux, les choses s'enveniment assez rapidement pour pouvoir rester dans une relation authentique/sincère/harmonieuse/résonnante, même à grand renfort de tolérance, déjà que seul avec soi-même il se présente les plus grandes peines pour être en phase, quand bien même nous jouirions d'une grande lucidité, il existe toujours des circonstances extérieures qui nous forcent la main, qui nous contraignent, sur lesquelles nous n'avons pas ou peu d'action, alors qu'elles entravent vigoureusement nos envies, nos désirs, nos souhaits, nos penchants naturels, il est fort peu probable lors d'une rencontre, de quelque type que ce soit, que tous les facteurs et paramètres soient rigoureusement alignés, même en se ne restreignant qu'aux plus importants, car un dernier élément vient semer la zizanie, c'est la variable temporelle, à elle seule, elle relance les dés quasiment tous les jours, ou à chaque nouvel évènement, celle ou celui avec qui nous étions en très bonne relation, le vent peut tourner dans les voilures de chacun, nous écartant irrémédiablement quand bien même nous étions relativement proches, une simple brise sur le long terme peut amener à se trouver franchement éloigné l'un de l'autre !

Bien entendu, Je te dis tout ceci avec optimisme et résignation, mais toujours trop sérieux et sans tact certainement, je n'ai pas encore vraiment changé/évolué depuis nos derniers entretiens... :o°

Biz,

Ah ! C'est la partie en gras qui m'interpelle !

J'aimerais que tu développes ce qui pose "problème" pour être en phase seul avec soi-même.

Siteplé...

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Ou au contraire trop bouleversante pour en discuter ; ce texte m'a fait pleurer. (j'ai cru jusqu'au dernier mot que tu en étais l'auteure)

J'ai volontairement présenté ce texte dans mon sujet de façon à ce que la personne le lisant puisse sentir que je m'adressais à elle directement, intimement. Non seulement parce que j'ai moi-même été bouleversée, agitée et profondément désorientée à la lecture de ces mots mais parce qu'ils disaient (enfin) ce que je n'étais jamais parvenue à formuler jusqu'alors. Encombrée que j'étais dans ma pensée qui se heurtait à d'innombrables "Comment ?" et d'autant de "Pourquoi ?".

Je pourrais regretter ton état et demander pardon, je pourrais tenter un malhabile réconfort avec des mots creux qui sonnerait certainement faux et je pourrais me moquer de ta sensibilité en la traduisant de fuite mais alors, que deviendrait ma démarche ?

Je veux savoir si vous pouvez vous asseoir avec la douleur, la mienne ou la votre, et ne plus bouger pour la cacher ou pour l’estomper ou la figer.

Je suis assise, Théia.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Peut-être que c'est en se questionnant de la même manière d'abord soi-même que l'on peut eventuellement s'autoriser à attendre une réciprocité qui, au final, puisse permettre une relation juste? Qu'est-ce qu'une relation juste sinon s'efforcer d'être pour l'autre ce que nous désirerions qu'il soit pour soi?

Oui, ouvrir un dialogue intérieur entre soi et ce texte, cette Invitation à se regarder en face, dénudé(e) avant d'aller vers l'autre.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

J'ai déjà parlé ici de la conception de la séduction par Baudrillard (cela dit, j'en fais une interprétation tout à fait libre). Ce philosophe explique que le mouvement rationalisant qui a cours depuis quelque part au XVIIIe siècle se caractérise précisément par une tendance à dévoiler, à exposer les choses dans leur nudité, dans leur vérité. C'est vrai par exemple dans les sciences, où le charme des mythes et de la poésie qui a cours dans la nature, ou plutôt dans la relation de l'homme à la nature, est battu en brèche par la raison, par le goût d'atteindre jusqu'aux principes mêmes des choses. Mais c'est aussi vrai dans le domaine des relations amoureuses, où l'on est lentement remonté, sur les ailes par exemple de Schopenhauer et de la psychanalyse, vers une vision de l'amour dénudée jusqu'aux principes du sexe, de la libido, de l'instinct de reproduction, etc. Et même, ne s'achemine-t-on pas souvent jusqu'au principe même de l'orgasme ? L'orgasme comme vérité ultime de la relation amoureuse, comme sa fin, son aboutissement. Baudrillard cite à l'appui l'omniprésence de la pornographie dans la vie d'aujourd'hui.

Face à cela, il propose le jeu de la séduction. Non pas une séduction qui aurait pour but de duper l'autre par l'artifice. Non, il s'agit d'une séduction consentante, d'un théâtre partagé. Il s'agit ici précisément de se libérer de la fatalité de nos dispositions physiologiques par l'injection d'une bonne couche d'arbitraire dans nos relations amoureuses. Il s'agit de se jeter dans une aventure, de donner aux forces qui nous habitent une tangente imprévue plutôt que de se laisser vivre par elles.

Cela est certainement très différent du dispositif de séduction qui se tisserait autour de l'amoureux qui, au sein d'une appréhension rationalisante des choses, chercherait à duper l'autre ou à créer une sorte de jeu de dupes mutuel où il s'agirait d'atteindre à la vérité du sexe, de l'orgasme.

Oui, le jeu de la séduction est donc un jeu entendu entre deux personnes désireuses d'y jouer, qui ont établi les règles de celui-ci ainsi que le temps du début de partie, les exceptions, les "pauses", etc. Et en cela, il n'y a rien qui s'oppose à la relation juste puisqu'il est même possible que ce jeu y conduise plus intensément.

Comment appliquer ce "jeu" en dehors d'une relation amoureuse ? Est-ce seulement possible ? Puisque l'enjeu ne serait pas la vérité du sexe ni de l'orgasme, à moins qu'ils ne deviennent métaphoriques (?).

  1. Ais-je un intérêt à partager mes connaissances ?

Je ne m’intéresse pas à ce que tu as étudié, ni où, ni avec qui

Je ne suis pas allée plus loin dans la lecture de ton post. Reste habillé.

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Membre, 157ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 157ans‚
Posté(e)

cette Invitation à se regarder en face, dénudé(e) avant d'aller vers l'autre.

Je craque, t'exagères...

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Le désintéressement permettrait de n'être que soit .... est-ce réellement inatteignable ? (question posée par Anna Kronisme ) .... tu vient de trouver une des clés Anna ... le désintéressement . Je peux te dire que c'est atteignable ( sinon la vie ne serais qu'une abominable cruauté et ne pourrais avoir aucun sens ) . Quand au chemin que tu doit prendre ... tu doit le trouver toi même toute seule . Je peux juste te dire que tu possèdes déjà la réponse au fond de ton âme et ce ; même si tu ne le voie pas encore : ( Quand la graine est en terre , elle vie dans l' obscurité , elle à l' impression de mourir d' une nuit sans fin et glaciale dans la solitude et le silence de la mort . Mais quand enfin , elle trouve le chemin de la lumière , la vie éclate en plein jour et jaillie telle une source éternelle débordante de joie et d' amour ) ... nous sommes tous appelés à vivre dans cette lumière et cet amour . Ce n' est pas une utopie ; c'est réelle mais le chemin peu parfois être long . C'est ici , le vrai combat de la vie et ce qui donne vraiment un sens à nos vies .Et si je peux te donner un petit conseil ; fuit toutes les personnes négatives et tout ce qui peu entrainer ton âme dans l' obscurité . Ce chemin là ne conduit qu'à la mort .

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Oui, ouvrir un dialogue intérieur entre soi et ce texte, cette Invitation à se regarder en face, dénudé(e) avant d'aller vers l'autre.

C'est ça. Cette invitation est en fait une auto-invitation à partir en quête de ce "vrai soi" qui se cache derrière ce à quoi la personne elle même s'identifie, et à ce qu'elle represente pour les autres. Nous sommes des artichauds à effeuiller si l'on veut avoir une chance d'atteindre le coeur, :smile2:

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Mais en quoi serait-ce un idéal ?

Hier soir, j'ai quitté ce sujet en emportant une réflexion très prenante suite à l'intervention de S.A.S.

Accepter de n'être que soi.

Voilà qui est intéressant car cela nous permettrait de nous débarrasser de l'intérêt porté à l'autre pour nous-même.

L'intérêt porté à l'autre pour nous-même...

Ou arrêter de s'intéresser à l'autre pour ce qu'il peut nous "apporter/démunir" de positif ou de négatif dans notre existence. C'est pourtant dans l'air du temps !

"Fréquentez des personnes positives, ça vous rendra heureux !"

"Fuyez les personnes négatives, ce sont des pompeurs d'énergie, des vampires !"

"Trouvez la personne qui vous correspond pour sourire à la vie !"

Nous sommes plongés dans une posture d'évaluation permanente de l'autre afin de s'assurer que nous pourrons en retirer "quelque chose". N'est-ce pas de la consommation plutôt qu'une relation juste ou injuste ? Consommation qui impliquerait évidement une monnaie d'échange. Nous payons ou sommes en dette, parfois équitables mais toujours dans l'intérêt.

Et si en amont d'une relation, nous pouvions apprendre à aimer rester dans la solitude, à nous épanouir dans la solitude, à surmonter et apprendre de nos joies et de nos peines dans la solitude ? Accepter de n'être que soi...

La relation juste ne serait pas forcément épanouissante, elle serait, point.

Le désintéressement permettrait de n'être que soi...

Est-ce réellement inatteignable ?

PS : Oh et merci, Quasi-Modo, pour Pablo Neruda, c'est de la matière vive, j'aime beaucoup !

En fait nous nous rencontrons en permanence sous mille et un visages tout au long de notre existence. Mais nous ne sommes guère physionomistes, :smile2:.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

@ Anna,

Voilà un écrit qui interpelle au plus haut point, et que j'apprécie d'autant que ces questionnements soulevés sont incontournables et dérangeants. Je ne peux y échapper sous aucun prétexte. C'est une affaire de sincérité avec soi-même. Je peux mentir à autrui mais pas à moi-même. Il y a matière à réfléchir concrètement sur la question du "Connais-toi toi-même", ou du "Qui suis-je ?", dans sa relation - la plus juste et et la plus authentique qui soit - avec autrui ou avec toutes sortes d'êtres vivants (voire un être suprême). Il s'agit donc d'écarter le superficiel, c'est-à-dire tout ce qui "ne nous intéresse pas" chaque fois que des velléités de faux-semblants nous égareront dans l'approfondissement de la connaissance de soi.

Une carte d'identité ou un curriculum vitae informeront sur l'identité sociale de l'individu, mais point sur le "désir de son coeur" ni sur ce qu'il " veut tellement fort que cela lui fait mal". En clair, même si je parviens à cerner mes centres d'intérêts (relégués en bas de curriculum), cela suffit-il à bien me connaître et à me faire connaître ? Cela ne répondra pas à la question de savoir pourquoi je suis passionné d'art, de philosophie, ou de recherche scientifique ?

Assurément parce que j'éprouve du plaisir et de la joie à participer à une oeuvre collective, sur le plan de l'humanité toute entière. Le travail personnel et solitaire ne peut trouver sa finalité autrement que dans le partage avec autrui. La relation juste va résider dans l'échange et le plaisir partagé de l'échange entre deux ou plusieurs êtres.

Mais l'auteure, qui a l'art de poser les questions qui tuent, nous arrête à nouveau. Joie partagée, certes, mais quid de la souffrance ou du malheur qui nous tombe dessus sans prévenir ? Qu'advient-il alors de cette relation juste ? Comment vais-je réagir en pareille situation ? Comment ne pas faire voler en éclat cette relation ? L'auteure insiste lourdement, afin d'aller au devant de toute tentative de nouveaux faux-semblants dans ce travail d'élucidation de soi. Parvenir à être dans la joie, certes, mais comment puis-je vivre avec l'échec, avec la douleur, avec le désespoir, avec les moments vides - aussi bien les vôtres que les miens - dans cette relation juste ? Si j'ai tout perdu, à un moment de ma vie, quel sera cet ultime soutien intérieur me permettant d'aller encore de l'avant ?

Une réponse possible serait que la relation juste est un partage avec autrui de joies et de souffrances, ces dernières ayant pour effet de renforcer les relations les plus intimes.

Puisque le sentiment et la pensée sont au rendez-vous, à ma plus grande joie, je te remercie pour ce partage, Anna, qui répond à mes attentes (mon désir de prendre du recul et de mettre véritablement de l'ordre dans mes idées). Ce topic est du pain béni.

Modifié par tison2feu
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Membre, 57ans Posté(e)
Yemaya Membre 242 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Bonjour Anna

Je suis ce sujet avec attention et je dois avouer que la qualité des interventions m'a laissée jusqu'ici sans voix, et plongée dans de nombreuses réflexions....

Merci de partager ton questionnement avec nous.

"Qui sommes-nous ? Qui suis-je ?" me paraît être le préambule à tout cela.

Cherchez à atteindre la relation juste, sans se trahir soi même, part du postulat que nous sommes uniques, et que nous attendons cet Autre qui saura nous reconnaître dans notre singularité.

L'erreur n'est-elle pas là ? N'est-ce pas une erreur de penser que ce qui nous anime les uns et les autres est différent ? Notre essence n'est-elle pas la même ? Ne venons-nous pas tous du même "lac sacré" (oui, je glisse un peu vers des considérations spirituelles) ?

Ce qui nous différencie les uns des autres est d'après moi l'empreinte de notre vécu, peut-être même de ce que nous aurions vécu dans des vies antérieures (je n'exclus pas cette possibilité même si rien ne m'en a persuadée jusqu'ici). Nos qualités, nos défauts, nos envies, nos besoins, ne sont que la marque de ce qui nous entoure, que le témoin de l'emprise de l'extérieur sur nous-même.

Ce que nous avons peur de trahir en nous-même ressemble à une chimère à laquelle nous nous raccrochons de peur de tomber dans le vide.... le vide que nous ressentons au fond de nous..... le vide que nous tentons coûte que coûte de remplir en nous agitant sans cesse.... le vide que nous tendons parfois désespérément à l'Autre en lui disant : "Comble-le!".

Se retrouver seul face à soi-même, dans le dépouillement le plus total, c'est se retrouver face à ce vide et prendre le risque de s'étourdir, comme pris de vertige.

Alors nous évitons cette confrontation, et allons vers les autres, tout empêtrés dans nos illusions et les accusant de ne pas savoir nous lire.... et nous accusant nous-mêmes de ne pas savoir dire qui nous sommes.

Mais nous ne sommes Rien.... ou bien Tout...... Car on découvre un jour (je l'espère) que nous sommes ce Tout et donc que nous sommes complets.

On découvre que ce que l'on défend avec tant de véhémence ne nous caractérise pas, que ce qui fait notre singularité n'est qu'une guirlande sur un arbre de Noël....

Et les aléas de la vie deviennent anecdotiques. Nous les regardons avec détachement. Perdant leur importance.... ils perdent leur nécessité... et s'éloignent, disparaissent.

J'aime à penser que nous arrivons au monde avec une grande liste de sentiments à éprouver, sentiments (positifs ou négatifs) que nous devons expérimenter. Et la vie met sur notre chemin les situations propices pour expérimenter ces sentiments. Puis elle attend que nous en ayons fait le tour, et que nous ayons compris qu'ils ne nous définissaient pas, que ce n'état pas nous, et que nous nous en détachions.

Puis on nous envoie autre chose à expérimenter.... Et ainsi de suite, jusqu'à ce que nous nous dépouillions totalement de nos illusions.

Personnellement, sur ma liste, j'en suis à "Culpabilité".... Et j'ai été gâtée ces derniers temps.... Mais j'avance.....

Je vais reprendre ici une intervention que j'avais faite sur un autre topic.

"Notre chemin de vie n'est-il pas d'apprendre à se connaître soi-même ? Tous nos actes, toutes nos expériences, nous font découvrir des parcelles de nous-mêmes. l'expérience du couple est selon moi la plus riche d'enseignements.

Un jeu de miroirs s'installe, et cela nous permet d'avancer dans la découverte de qui nous sommes.

Le couple n'est donc pas, selon moi, un médicament, une solution miracle, mais il est un puissant révélateur."

La relation "juste" n'est-elle pas celle qui nous révèle le plus de choses, même si parfois cela se fait dans la douleur...

Et il ne dépend que de nous d'accueillir moins douloureusement ces choses... en changeant notre regard...

(Oui, je sais bien que c'est facile à dire hors contexte.... Et je suis bien mal placée pour donner le moindre conseil... Mais j'y travaille.....)

Modifié par Yemaya
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Membre, 57ans Posté(e)
Yemaya Membre 242 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Et sur cette grande liste de sentiments qui nous accompagne dès la naissance, nous rayons peu à peu ce que nous avons expérimenté.... Et à la fin, peut-être qu'il n'en restera qu'un... et que nous ne pourrons pas le rayer car il est incontournable : l'Amour.

Pas l'amour entre les princesses et les princes charmants (petit clin d'oeil à un autre topic), mais l'Amour inconditionnel, ce sentiment d'une appartenance à un truc qui nous dépasse, nous englobe.... celui dont nous sommes pétris et qui nous tient éveillés...

Fin du prêche.......

Je m'en vais vaquer à mes occupations de terrienne....

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Mais en quoi serait-ce un idéal ?

Hier soir, j'ai quitté ce sujet en emportant une réflexion très prenante suite à l'intervention de S.A.S.

Accepter de n'être que soi.

Voilà qui est intéressant car cela nous permettrait de nous débarrasser de l'intérêt porté à l'autre pour nous-même.

L'intérêt porté à l'autre pour nous-même...

Ou arrêter de s'intéresser à l'autre pour ce qu'il peut nous "apporter/démunir" de positif ou de négatif dans notre existence. C'est pourtant dans l'air du temps !

"Fréquentez des personnes positives, ça vous rendra heureux !"

"Fuyez les personnes négatives, ce sont des pompeurs d'énergie, des vampires !"

"Trouvez la personne qui vous correspond pour sourire à la vie !"

Nous sommes plongés dans une posture d'évaluation permanente de l'autre afin de s'assurer que nous pourrons en retirer "quelque chose". N'est-ce pas de la consommation plutôt qu'une relation juste ou injuste ? Consommation qui impliquerait évidement une monnaie d'échange. Nous payons ou sommes en dette, parfois équitables mais toujours dans l'intérêt.

Et si en amont d'une relation, nous pouvions apprendre à aimer rester dans la solitude, à nous épanouir dans la solitude, à surmonter et apprendre de nos joies et de nos peines dans la solitude ? Accepter de n'être que soi...

La relation juste ne serait pas forcément épanouissante, elle serait, point.

Le désintéressement permettrait de n'être que soi...

Est-ce réellement inatteignable ?

PS : Oh et merci, Quasi-Modo, pour Pablo Neruda, c'est de la matière vive, j'aime beaucoup !

De rien pour Pablo Neruda chère Anna, je te le devais bien après le partage d'un texte aussi beau :bo:

Ce que tu pointes me semble effectivement fondamental : la consommation des relations humaines. Le plus choquant demeurant pour moi ces sites de rencontres qui prétendent vous faire rencontrer directement les gens aux profils qui vous ressemblent ou vous correspondront, ou des gens d'un certain niveau social ou d'un certain milieu particulier, etc... ce qui signifie que tous ces gens cherchent autre chose que l'amour, mais plutôt la sécurité matérielle et/ou affective. C'est totalement dramatique, comment peut-on dire que l'on cherche l'âme soeur et en même temps exclure certaines catégories de personnes à priori (les pauvres, les fumeurs, les athées, etc...)? Ce ne serait pas honnête envers soi-même parce que l'amour suggère le hasard de la rencontre et la prise de risque, notamment l'investissement sans compter dans une relation, y compris sur des points où on ne pourra pas toujours attendre/donner la réciproque.

Je te poserai sinon carrément la question sur le désintéressement : l'amour est-il possible sans lui? Parce qu'il me semble que lorsque amour il y a il s'agit de répondre à une attente profonde chez l'autre. Pour moi d'ailleurs ce pourrait presque être une définition de l'amour : la volonté irrésistible de répondre positivement à l'attente d'un(e) autre. Le désintéressement impliquerait l'absence d'attente dans une relation, ce qui me paraît impossible.

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