Sujet singulier sur le sens de la vie

Inspiration morne

Désespoir. Je ne trouve pas d’autres mots plus justes pour décrire mon état mental actuel. J’aimerais trouver un sens à ma vie. Quelque chose qui me motive. Qui me pousse à agir, à me lever, à vivre. J’aimerais pouvoir faire partie de ces gens qui ont trouvés un sens à leur vie. Je ne suis probablement pas le seul dans cette situation et je souhaiterais partager ce sentiment avec d’autres. En parler, échanger. Je sais que je ne suis pas seul. Je souhaiterais cependant trouver un sens juste, vrai, objectif. Et non pas faire partie de ces gens qui suivent des directives religieuses, des dogmes, des manières de penser toute faites et toute dictées par des livres ou des maîtres spirituels. Les existentialistes disent que chaque personne, doté de son propre libre arbitre doivent trouver un sens qui lui est propre. Cela suppose qu’un don nous a était donné : le don de choisir. Le don d’être libre, d’être maître de sa propre existence. Le mien, je n’en sais rien. Je suis là, devant mon ordinateur à taper ces quelques lignes qui me font du bien. Elles m’apaisent. Probablement me permettent de verbaliser et exprimer ce que je ressens. Seulement j’ai peur. Oui peur de faire le mauvais choix et de m’orienter dans un domaine qui ne serait pas le mien. Peur de gâcher ma vie à faire quelque chose que je n’aurai pas voulu ou qui ne me correspondrait pas. La vie offre tant de possibilité qu’en en suivant une, on engendre automatiquement l’abandon des autres. C’est cela qui est difficile. Suis-je malade ? Je ne sais pas. Je suis tout simplement perdu.

Beaucoup de personnes disent que lorsque l’on se pose ce genre de questions, il est nécessaire de faire appel à l’enfant qui est au plus profond de nous. Cet enfant serait ce qui est bon pour nous. L’enfant est l’âge du naturel et de la spontanéité. L’enfant sait. L’adulte ne sait plus. Je ne souhaite en aucun cas faire ce que la société veut que je fasse. Ce que mes parents, mes amis, ma compagne, mes enfants veulent que je sois. Je souhaite trouver ma propre voie.

Si je tente de passer la plume à l’enfant qui vit en moi, voici ce qu’il dirait : Dans quel moment était tu le plus heureux ? Avec qui ? En faisant quoi ? Dans quelles circonstances ? J’ai beaucoup de mal à le retrouver cet enfant. Il est enfoui au fond de moi. Ne peut s’exprimer à cause des multiples pensées qui le recouvrent. Des pensées qui l’empêchent de se lever et de bouger.

Dieu, aide-moi si tu existes. Mais qui est tu Dieu ? Es-tu une construction de la société ? Es-tu simplement un personnage imaginaire imaginé par les maîtres pour aider les personnes les plus faibles et démoralisées ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. J’ai envie de tout m'envoler loin de ce monde.

Le travail que je fais actuellement m’est insensé. Il ne m’apporte aucune satisfaction personnelle. Outre le fait de faire une activité intellectuelle. Fruit de ma volonté inconsciente de dépasser les autres. Cet esprit de compétition m’a été inculqué au fur et à mesure de ma construction individuelle. Mais elle ne me correspond pas. Je le sais. Elle est plus forte que moi à présent. Elle perdure et me détruit. Elle me force à me comparer, à m’évaluer, à me juger. Elle m’a fait autrement que ce que je suis. Elle m’empêche de me voir de manière objective et authentique.

Depuis quelque temps, je cherche à m’instruire beaucoup plus. Est-ce par volonté de me sentir plus intelligent encore une fois par rapport aux autres ou est-ce par réelle envie d’en savoir plus sur l’environnement que nous occupons. J’aimerais aussi être un penseur, un avisé, un intellectuel comme on aime tant le dire.

Je me sens surtout très seul. Je n’ai personne avec qui partager ces quelques phrases. Ces mots qui résonnent dans ma tête tous les jours, toutes les heures. C’est dur d’être seul. Je crois que l’être humain n’est pas fait pour vivre seul. Cela va de sa santé mentale et psychique. Nous sommes faits pour être ensemble, partager, communiquer, échanger, vibrer à plusieurs. Etre seul rend fou. Cela rend méchant et critique. Je ne le souhaite à personne. Je possède une personnalité très sombre. Très noire. Peu de gens me comprennent. Peu de gens sont capables de discuter avec moi et tendent leurs oreilles. J’aimerais tellement que ce soit le cas. Rien qu’une personne sur ces milliards d’êtres humains. Une personne avec qui je pourrais parler et en dire plus sur moi. Une personne à l’écoute, capable de comprendre vos difficultés, vos envies, vos peurs. Je crois que le plus grand de mes handicaps est la peur. La peur de se retrouver seule, de rater sa vie, de ne pas profiter de cette dernière. Nous en avons qu’une seule et c’est à nous de choisir ce que l’on en fait.

Aujourd’hui il m’est difficile de concevoir un sens à ma vie. Un sens profond et durable. Un sens riche et fort. Je vais y travailler. Je suis jeune, vigoureux, en bonne santé, intelligent et possède une famille. Je n’ai pas le droit de me plaindre.

J’aimerais maintenant parler de la mort. Cette dure et triste réalité inévitable à laquelle nous allons tous devoir faire face. La mort est un mot dur à entendre. Elle sous-entend que nous existerons plus. Que nous serons le néant. C’est très dur d’entendre çà et je crois que cela nous redonne de l’espoir. La mort sera éternelle et gagnante une fois arrivée. Elle nous attend à chaque coin de rue, se rapproche de nous lorsque nous sommes en danger, se colle à nous lorsque nous sommes gravement malade et finit par l’emporter. C’est un combat inégal et gagné d’avance. Elle nous fait croire que nous avons une chance face à elle jusqu’au jour où elle finit par l’emporter. C’est une vicieuse, une perverse, une mauvaise femme irritée et agacée qui se venge. Mais cependant, chacun des mots que j’écris ici finira par rester. Et ça elle n’y peut rien. Nous pouvons la vaincre par l’écriture. Car cela nous permet de laisser une trace dans ce monde, si petite soit-elle. Elle pourra m’emporter mais n’emportera jamais ces mots lorsqu’ils se lieront dans un autre esprit que le mien. En me regardant de l’extérieur je sens et comprend que l’être (ici moi) est prêt à tout pour vivre. Il a peur de la mort car elle est synonyme de fin. L’esprit humain est à la recherche de la vie, du mouvement, d’une dynamique. Cela fait depuis la nuit des temps que nous cherchons cette immortalité.

J’aimerais finir ces quelques mots par ceux qui me viennent à l’esprit maintenant : Ne vous inquiétez pas si vous le faites. Je ne ferais pas de mauvais gestes. Je souhaitais simplement exprimer ce qu’il y avait au plus profond de moi et je crois que c’est réussi. Je ne l’ai probablement pas fait dans une jolie forme. Je ne suis pas un artiste des mots. J’envie ces gens qui jonglent avec les mots aussi facilement et naturellement. Je crois que ce n’est pas à ma portée. Je suis simplement un humain qui cherche à m’exprimer. C’est peut-être simplement cela de vivre…

Mesquin.

Bonsoir,

Tu as très bien su t'exprimer, rassure toi.

Si je peux dire une chose, ne laisse pas la peur, t'empêcher d'avancer. Si tu trompes, tu en retireras toujours quelque chose, et tu auras avancé dans ta quête. Il est bon de penser, de réfléchir, de douter, mais il y a un moment où il faut passer à l'action.

Et puis tu n'es pas seul

Peur de gâcher ma vie à faire quelque chose que je n’aurai pas voulu ou qui ne me correspondrait pas. La vie offre tant de possibilité qu’en en suivant une, on engendre automatiquement l’abandon des autres.

Comment veux-tu faire un choix si tu n'essaies rien ? Bien entendu, tu peux philosopher sur ce qui te plairait ou non. Mais c'est par la confrontation avec la chose que tu te rends compte vraiment si effectivement cela te correspond ou non. Quant à faire un choix au risque de fermer les autres, j'irais te confronter à ta situation actuelle : le fait de ne pas faire un choix, qui est un choix en soi aussi (même s'il en est la négation), te bloque toutes les issues autres. En réalité, en fuyant le choix, tu fais un choix encore plus privatif.

Pour le reste, je pourrais te commenter longuement en fonction de mon expérience, ce qui serait sans doute intéressant pour moi mais qui n'en aurait que peu pour toi. Le fait est que tu te poses beaucoup de questions, notamment existentielles. Mort, solitude, perte de sa liberté, etc. Ce sont des questions souvent essentielles dans nos vies, dû moins lorsqu'elles ne hantent pas la personne qui se les pose au point de le bloquer.

Enfin, et pour y revenir, faire un choix, ce n'est pas nier les autres possibles : c'est, surtout, choisir le tien. Comment faire le "bon" choix ? Tu ne le peux pas, en tout cas dans l'absolu. En revanche, tu peux le faire selon toi, ce qui est assez aisé. Tu as peur de te limiter dans ta curiosité ? Très bien, alors ne la limite pas, et sois curieux de tout et pour tout. Te spécialiser pour des raisons de métier, par exemple, ne t'empêche pas de développer ton savoir à côté. Tu te demandes pour chaque chose que tu fais "pourquoi" : m'est-ce utile, m'est-ce agréable ? Le fais-je dans un but égoïste, honorable ? Mais as-tu donc besoin de justifier ton intérêt pour une science, pour une activité, pour ce que tu veux ? Si tu trouves cela agréable, au diable les raisons. La question du "sens", bien que plus générique, a la même cause : tu veux attribuer parce que cela se fait et fait bien un "pourquoi" à ta vie. As-tu besoin d'une raison pour vivre ? Il me semble bien plus simple de vivre, tout simplement.

Le don de choisir, le libre-arbitre, est une illusion. Et un moyen utilisé par la religion pour culpabiliser les ouailles

. Nous sommes déterminés par nos gènes, notre environnement et notre éducation. C'est le destin qui règle notre vie. "Le destin guide celui qui l'accepte et entraîne celui qui le refuse." Sénèque. Le sens de la vie est aussi une illusion. "La nature n'a pas de but qui lui soit d'avance fixé; et les causes finales sont des fictions humaines." Spinoza. C'est parce que l'herbe a poussé sur le sol qu'il y a eu des troupeaux de chevaux. La règle de vie est : adaptation. Appliquez-là.

Talon, vous avez en partie raison.Mais ne pas accepter de vivre la vie tracée qui peut être la notre est toujours possible.Ceux qui choisissent de disparaître en sont un exemple.Quand leur vie leurs devient insupportable...

Mesquin, n'avez vous pas l'impression que vous voulez tous maîtriser...La vie c'est aussi de se laisser aller.Choisissez un autre métier si celui que vous faites ne vous plait pas..Savez vous qu'une vie n'est vécue qu'une seule fois et qu'elle est très courte est passe très très vite...

Vous dites vous sentir seul...Choisissez un métier comme aide soignant' éducateur, prof ou infirmier..Et vous vous occuperez tellement de vos semblables que vous apprécierez à leur juste valeur vos moment de solitude...

bonjour

c'est vrai , se laisser balloter au grès des vents contraires en espèrent qu'un jour , nous aborderons une plage merveilleuse ou tout sera possible sans jamais rien tenter ... c'est tentant .

le sens de la vie ? à première vue , il serait de naître , avec enfance , adolescence , adulte ,et vieillesse puis ... plus rien ?

il se pourrait que : si nous tournions la vie dans tous les sens , nous n'en trouverions aucun ou ...beaucoup trop ?

certains voudrait que nous suivions le sens qu'il souhaite ou qu'ils pensent êtres le seul obligé ?

je les nommerais pas ,ils se reconnaîtrons ...peut-être ?

le sens de la vie ? il ni en à peut-être pas en général ?

mais , puisque vous êtes né ,prenez le chemin qui vous convient et même , sortez des sentiers battus , vous verrez bien si d'autres vous convienne et vous serez , peut-être le premier à en traçer la voie ? :)

bonne journée