J'ai un job à la con

Claire perd son temps sur Facebook, Antoine rédige des rapports qui ne sont jamais lus, Martha passe des jours à retoucher une photo de diamant.

« Nous avons recréé des métiers vides de sens pour exister socialement », se désole Martin. Des « bullshit job », selon l’expression popularisée par l’anthropologue américain David Graeber.

Neuf salariés nous racontent leur boulot quotidien, plein d’ennui ou vide de sens.

http://tempsreel.nou...de-de-sens.html

Oui, c'est à pleurer!

C'est terrible les gens mal dans leur peau qu'on fabrique avec ces boulots-là... Comment peut-on être heureux si on n'est jamais satisfait de soi-même ?

Je crois que même au chômage, je dois en faire plus que certains d'entre eux. Mais bien sûr sans toucher aucun revenu, si ce n'est le chômage. ^^

Mais je les comprends, moi même quand je travaille des fois plus de 35h à la semaine, il y a parfois des petits trous où on se retrouve presque sans rien faire, mais ça n'empêche pas qu'on est quand même payé le temps où on fout rien. Mais bien sûr, on aimerait avoir du travail pour toute la journée.

Quand je vois ce que je "produis" dans mes deux jobs subsidiaires par rapport au premier, je me dis qu'il y a des moments où je vole vraiment mon employeur principal. Mais bon, après tout, c'est son choix.

Ici c'est particulier, il faut créer son poste et faire du chiffre en fonction de ce que tu arrives à proposer.

En dehors ces coups de bourre du genre big shows, si tu es du genre à procrastiner ça peut durer longtemps, et la motivation devient un effort surhumain.

Mais bon, c'est sûr, on est payé.

Ah bah des fois tu te dis que certaines entreprises ont vraiment du pognon à jeter par les fenêtres... Alors d'un côté ça donne du boulot à quelqu'un, ce qui par les temps qui courent n'est pas un mal, mais franchement pour celui qui a le job, c'est pas évident de faire quelque chose qui est totalement inutile, dont il a parfaitement connaissance, mais qui toutefois paye les factures et le loyer...

Sur mon chantier que je viens de finir, la boite qui s'installe dans les locaux paye un mec pour emmener le personnel de la gare de tramway à l'entrée des bureaux dans une petite navette. Ca représente une distance de 500m en ligne droite, soit 5mn à pied.

En gros, le temps que le personnel attende que la navette arrive, et en sachant qu'il y a 2 feux rouges sur le trajet, ils arriveraient plus vite à pied....

Moi ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi dans les petites structures (comme celle où je travaille) on ne veut pas comprendre qu'il est bien plus judicieux d'être là quand il le faut, même dix heures par jour, et de ne pas y être quand ce n'est pas nécessaire. Non mais comme tu dis Titenath, que d'argent jeté par les fenêtres ! Sans compter la démotivation du personnel quand même hyper qualifié à qui tu vas faire trier des vis toute la journée parce-qu'il n'y a pas de boulot. Ca me rend folle. Quand j'en ai vraiment ras le bol je les renvoie chez eux. Et papi gueule. M'en fiche.

Je ne sais plus si j'avais posté cette horreur dans "la vie de bureau" mais bon si jamais : A côté de ça, il vient faire remontrance que la réunion assortie de café le matin lui coûte 4500 euros par an et qu'il va faire poser des panneaux d'interdiction.

Ce à quoi je lui ai répondu qu'il devait de toute façon ces cinq minutes à ses employés, qui correspondent à leur temps d'habillage. Game over.

Il y a beaucoup de jobs inutiles, mais c'est aux patrons de s'en préoccuper, et il y a aussi parfois beaucoup de temps libres et parfois il faut courir, c'est la vie pro.

Me concernant je m'en fiche un peu car je suis payé au mois et non l'heure mais je dois quand même remplir mon temps de présence avec des heures à respecter et d'un autre côté des heures libres. Parfois, je passe mes après-midi sur le net, et parfois je dois rester le soir car je n'aime pas prendre du retard. Mais l'avantage de ceci est que je peux gérer mon temps de travail comme je le souhaite.

Il faut savoir s'adapter.

J'ai connu une dame, il y a déjà un certain temps, qui était la seule à avoir le droit d'utiliser l'unique photocopieuse du service. C'était au ministère de l'agriculture, en 70 je crois. Elle avait donc un bureau, un cahier, un stylo et... la photocopieuse. Les gens frappaient, entraient, lui tendaient un document à photocopier en X exemplaires ainsi que le bon signé de leur chef pour prouver qu'il fallait bien un, deux ou trois exemplaires.

Cette dame notait le nombre de copies dans le cahier, archivait le bon signé du chef, faisait les photocopies... et quand elle avait eu cinq clients à la journée, elle se disait épuisée. Elle se considérait comme hautement qualifiée.

Comme quoi les boulots de cons, ça ne date pas d'aujourd'hui!

Ben oui, mais il faut bien des gens qui fassent ces boulots à la con, malgré tout utile pour une société.

Avez-vous vraiment lu ce qui a été posté??!!

J'ai connu une dame, il y a déjà un certain temps, qui était la seule à avoir le droit d'utiliser l'unique photocopieuse du service. C'était au ministère de l'agriculture, en 70 je crois. Elle avait donc un bureau, un cahier, un stylo et... la photocopieuse. Les gens frappaient, entraient, lui tendaient un document à photocopier en X exemplaires ainsi que le bon signé de leur chef pour prouver qu'il fallait bien un, deux ou trois exemplaires.

Cette dame notait le nombre de copies dans le cahier, archivait le bon signé du chef, faisait les photocopies... et quand elle avait eu cinq clients à la journée, elle se disait épuisée. Elle se considérait comme hautement qualifiée.

Comme quoi les boulots de cons, ça ne date pas d'aujourd'hui!

En même temps, dans les établissements scolaires, un "spécialiste photocopies", ça éviterait les queues avec énervement, les gaspillages de papier pour mauvaise manipulation, les bourrages, les pannes en périodes d'évaluations, de se mettre de la poudre de toner plein les pattes alors qu'on est pressé ...

Je ne trouve pas que ce soit un boulot à la con, et ça créerait un poste.

Tu vas faire rêver dans les écoles et les collèges, là ...

Avez-vous vraiment lu ce qui a été posté??!!

Ben oui j'ai bien lu, elle faisait des photocopies pour ceux qui en avaient besoin.

Dans le temps, on évitait de prêter les photocopieuses à n'importe qui, surtout qu'une photocopieuse ça coutait un bras pour une entreprise, c'était tout un investissement.

Dans l'entreprise ou je bosse, il y a bien une personne qui s'occupe de faire du classement à 30 %. Et une fois par an, elle fait des archives et met tout au grenier. On pourrait se demander si c'est vraiment utile sachant qu'on est très peu à retourner au classement et encore moins à retourner au grenier, mais de temps en temps ça peut quand même rendre service quand on cherche quelque chose de bien précis.

C'est tragique.

Remplaçant d'été dans une grande banque, on me donna un jour le guide des agences et partenaires en Iran. Je devais changer le nom des rues. Inutile et pénible; car écrit en petit.

Au service militaire, j'ai eu de la chance. J'étais le blanchisseur du bateau. Avec les gardes sur le pont, le temps passait vite. Mais ils m'ont envoyé mon remplaçant trois mois avant la fin du service. Mon remplaçant (sympathique) prenait tout le travail pour ne pas s'emmerder. J'ai déprimé. Trois jours à l'infirmerie.

Ceux et celles qui n'ont rien à faire et qui ont Internet peuvent en profiter pour lire, faire des diaporamas...

Un secteur où il y a du boulot pour celui qui en cherche : femme-homme de ménage coursier, repasseuse. C'est toujours aussi bien que de s'enliser la cervelle.

Tu parles de bateau... J'ai travaillé sur les bateaux, on faisait entre 12 et 18 h/jour, pas de repos, 3 à 5 semaines de rifle. Purée c'est loin c'temps là ! Quand je suis rentrée j'ai repris l'hôtellerie, pareil, jusqu'à 18 h/jour, logement sur place, on sort jamais du boulot, un jour et demi de repos par semaine, et encore, si personne n'est absent... Et aujourd'hui je suis dans une boîte qui est en train de faire naufrage et où quand je bosse cinq heures effective/jour, c'est une énorme journée. Et pour ce qui est de la satisfaction, mouais...

Sinon tu peux aussi te faire chier comme un rat mort sur un poste où on se demande ce qu'on attend de toi, et tout à coup un responsable se barre ailleurs et personne n'a anticipé. Tu te retrouves donc à reprendre des dossiers énormes qui engagent des budgets pas du tout dans tes champs d'action, le tout en ressentant une méchante pression alors que ce n'est pas ton rôle.

M'en parle pas ! J'ai vécu ça justement. Et j'avais à coeur d'être à la hauteur. Quand je vois ce que c'est devenu aujourd'hui....

Moi je sais que je le suis - j’ai fait bien pire que leurs conneries dans ma petite carrière - seulement être autant prise pour une co.... imbécile sans aucune gratification en mettant en plus la pression comme si tout était normal, il faut l'encaisser. Parce qu'on n'a pas vraiment le choix de toute façon ; on a déjà 3 arrêts "dépression" dans le département, tout va bien.