Pour comprendre mon fils, j'aurais besoin du point de vue de jeunes de24 25 ans.

Mon fils à 24 ans.

Il a perdu son père quand il en avait 12. J'ai toujours eu tendance à m'inquiéter pour lui, parce qu'il n'aimait pas l'école, parce qu'il était un peu solitaire, original ... un peu comme sa mère, quoi !

A 20 ans, il a obtenu un bac pro photo.

Il a fait une formation, puis s'est "installé" auto entrpreneur comme apiculteur photographe. ( son père était apiculteur).

Mais en fait, il n'a jamais travaillé.

Depuis, quelques petits boulots, quelques essai de formation, et de grandes périodes d'inactivité, je dirais de dépression.

Depuis mars, il était parti sur une formation restauration du patrimoine pour laquelle il avait très peur de ne pas être pris. Il logeais chez sa soeur de 16 mois plus jeune que lui , son copain et leur bébé.

La semaine dernière il était censé être en stage. le jeudi, il est passé chez moi, et un copain de son père qui venait rendre un outil l'a croisé. Depuis, je ne l'ai pas revu, ni sa soeur.

Il m'a envoyé un sms me disant que ça ne l'aidait pas de me sentir énervée ou inquiète, et qu'il n'avait pas besoin d'être fliqué.

Je lui ai répondu que je ne comptait pas le fliquer, mais que pour ne pas être inquiète, j'avais besoin de savoir comment il allait, et d'avoir un minimum de détail.

Il m'a répondu qu'il allait bien, donné une vague localisation. je pense qu'il dort dans sa voiture, il l'a déjà fait.

Je pense aussi, qu'il s'est remis à fumer du cannabis, il l'a déjà fait aussi, et le supporte vraiment très mal.

Voilà.

Ce que j'aimerais, c'est que des gens de son âge puissent m'aider à comprendre et à ajuster ce que je peux faire pour l'aider.

Je sais qu'il est adulte et en même temps, c'est mon fils et je suis inquiète pour lui...

Bonsoir Apis, je n'ai pas l'âge de ton fils ( plutôt le tien en fait), mais j'ai une petite expérience de vie concernant les jeunes adultes en difficultés.

De ce que tu expliques sur ton fils, j'en comprends qu'il se cherche peut-être encore, professionnellement, entr'autres, qu'il a été perturbé (et le reste) par le décès de son papa, qu'il semble assez fragile, vulnérable, peut-être influençable.

Il a 24 ans, et prends du recul en ce moment, il s'est éloigné un peu de sa famille, dort peut-être dans sa voiture.

Bon, il a sans doute besoin de cet éloignement pour se retrouver, faire le point, comme on dit. En même temps, il ne fait pas si froid, s'il dort dans sa voiture quelques temps..

Quel est le mode de vie de ton fils, est-il à la recherche d'une satisfaction maximale ? travail intéressant, amis.. ou est-il indifférent à tout cela ?

Le cannabis le démolit, en même temps il en fume peut-être à nouveau. Peut-être aussi que ça l'apaise un peu le soir, je ne sais pas.

Personne ne peut dire à l'autre, fut-il son enfant, comment être heureux, chacun sa "recette", le seul point de repère serait alors : est-il satisfait de sa vie ? il semble que non. Arrive t-il à prendre des décisions ? à prendre les bonnes décisions au bon moment pour sa vie, les assume t-il ?

Si tu arrives à renouer le dialogue avec lui, demande lui son mode de vie, avantages et inconvénients, puis demande lui de décrire le mode de vie qu'il souhaite, pose lui la question de savoir s'il est satisfait de son mode de vie présent. Ces questions peuvent l'aider à y voir plus clair en lui, et surtout, à renouer son lien avec toi.

Puis, peut-être a t-il besoin aussi de parler avec un homme (un psychologue, un ami ? ...)

Difficile pour toi de ne pas juger sa vie, mais si tu lui dis ce que tu en penses, il prendra la position inverse, donc, parle bien des avantages et des inconvénients que tu y vois, tu dois amener des arguments des deux côtés, positifs et négatifs, ainsi, sa parole sera peut-être plus libre.

J'ai le sentiment que ton fils et toi êtes un peu opposés niveau personnalité : il décroche peut-être facilement des institutions, quand tu t'y adaptes, il est aventureux, toi, je ne sais pas :blush:, il peut être dans les conflits, toi plutôt dans les compromis. Bref, tout ça pour dire que le système pour aider nos jeunes est souvent inventé par la génération qui les devance, et le hic est là...

Excuse cette longue diatribe Apis, je te souhaite, et je lui souhaite, courage et force.

Si tout ce discours ne te conviens pas, n'en tiens pas compte, simplement, pas de soucis hein :fleur:je me vexerai pas

Bonjour,

Je n'ai plus 24 ans mais j'ai vécu difficilement le décès de mon père à cet âge là.

J'étais en dépression et je n'avais plus le goût de rien.

Il m'a fallu presque 4 ans pour tourner la page et réussir à me reconstruire.

Je pense que j'ai commencé à aller mieux à partir du moment où j'ai commencé à voir des têtes différentes tous les jours et que j'ai arrêté de m'isoler.

Je ne sais pas vraiment ce que tu peux lui apporter si ce n'est lui montrer que tu es là.

Ma famille essayait de m'aider également, mais j'avais l'impression qu'ils m'oppressaient.

La démarche pour m'en sortir est venu de moi-même et le temps m'a aidé aussi.

Je n'ai pas de solutions miracles. Montrer que tu seras toujours présente pour lui, lui laisser du temps et l'inciter tranquillement à des activités de groupe.

J'espère que ça pourra vous aider.

Le problème, c'est qu'on est dans une répétition.

L'année dernière, devant son refus de se faire aider, c'est moi qui suis ostensiblement allée au CMP.

J'ai beaucoup "lâché" je lui ai fait confiance.

Il s'est trouvé un plan colocation, contre du travail, à Toulouse....

Puis, un jour, j'ai compris qu'il avait tout laissé tomber et dormait dans sa voiture.

A l'automne, il est revenu à la maison, à reconstruit un projet ... et voilà ...

Qu'il abandonne cette formation, ce n'est même pas ça qui me désole. C'était dur, il n'est pas très physique, je peux comprendre...

C'est son manque de confiance en moi...

Bonjour,

Je n'ai plus 24 ans mais j'ai vécu difficilement le décès de mon père à cet âge là.

J'étais en dépression et je n'avais plus le goût de rien.

Il m'a fallu presque 4 ans pour tourner la page et réussir à me reconstruire.

Je pense que j'ai commencé à aller mieux à partir du moment où j'ai commencé à voir des têtes différentes tous les jours et que j'ai arrêté de m'isoler.

Je ne sais pas vraiment ce que tu peux lui apporter si ce n'est lui montrer que tu es là.

Ma famille essayait de m'aider également, mais j'avais l'impression qu'ils m'oppressaient.

La démarche pour m'en sortir est venu de moi-même et le temps m'a aidé aussi.

Je n'ai pas de solutions miracles. Montrer que tu seras toujours présente pour lui, lui laisser du temps et l'inciter tranquillement à des activités de groupe.

J'espère que ça pourra vous aider.

Merci

Ca fait maintenant 12 ans que son père est décédé et je me demande s'il arrivera à en faire le deuil sans aide, maintenant.

Mais pour l'instant, il refuse.

Je n'ai plus l'âge de ton fils; mais le seul conseil que je puisse te donner, c'est en effet de ne jamais lui dire que tu t'inquiètes pour lui. Il sait très bien que tu l'aimes. La seule aide que tu puisses lui apporter est de rester toi-même et solide, pour le jour où il reviendra vers toi. éventuellement l'informer que les CMP, ça existe et qu'ils sont pas faits pour les chiens!

Merci.

Ne pas s'inquiéter... ou ne pas le montrer... oui, je sais. Mais ....

Bonsoir,

Je comprends votre désarroi. J'ai 25 ans, et je vis des moments très difficiles

J'ai perdu mon frère ainé brutalement d'une violente agression lorsque j'avais 16 ans. J'étais en pleine adolescence, et cela m'a beaucoup perturbé.

J'ai beaucoup souffert et j'étais complétement perdu dans mes études et j'ai quelques années après arreté mes cours de musique.

Je n'arrivais plus à rien !!

Encore maintenant, je vais mal, mais plus vraiment par rapport à mon frère, disons que ce sont les conséquences de son décès. Mais il me manque terriblement, et la vie ne sera plus jamais comme avant !

Je suis maintenant en clinique de jour environ 2 à 3 fois par semaine.

J'ai un suivi psychiatrique et je prends un traitement depuis que j'ai 17 ans. Bon ma vie est compliqué !!

Mais je me suis toujours battue et je n'ai jamais touché ni à l'alcool, ni à la drogue.

Après quelques années d'hésitations dans mes études, j'ai repris un cursus en Première par correspondance et ainsi jusqu'au bac que j'ai obtenu l'année dernière.

Et puis, je me fais maintenant soigner, car enfin les medecins ont compris que j'étais réellement malade, je suis donc mieux suivie.

Je fais tout ça, parce que je veux retourner à la fac à la rentrée, reprendre mes cours de Danse et de piano !

J'aurais du mal à vous conseiller, car votre fils à l'air de refuser de s'en sortir.

Pourtant, il faut qu'il prenne conscience que le temps passe et qu'il finira par regretter ces années perdues.

Il a 24 ans, et il doit trouver une solution pour s'en sortir !! Il faut s'accrocher

Essayez d'en discuter avec lui, et que sa sœur également essaie de lui parler !!

En tout cas, courage à vous !!

Merci Lily -A , et continue à avancer !

Salut.

Il a l'air perdu dans sa vie. En même temps, il a grandi que sur une seule jambe. Je comprends qu'il ait du mal à marcher.

Dans le rayon "kit pour la vie : prêt à l'emploi", il y a soit l'armée, soit la religion.

La religion aurait l'avantage de lui permettre de faire son deuil.

++

Merci !

Il essaie de suivre, je pense, comme il peut, les traces de son père.

Et ni l'un ni l'autre ne sont envisageables ...

Mais je pense ... comme une mère de 60 ans!

J'aurais pourtant bien voulu avoir le point de vue de garçons de son âge !

Il me semble que c'est de plus en plus difficile pour les jeunes avec un pays en crise et un chômage particulièrement élevé pour les jeunes. Du coup, les jeunes sont pris dans l'engrenage du laisser aller. Ce dont les jeunes ont besoin, ce sont des perspectives d'avenir. Si je me mets à la place de certains parents comme toi, je comprends que des parents soient désarmés en voyant leurs enfants sans perspective d'avenir mais il faut accepter ce désarroi et apprendre à leurs enfants à se battre, à leur faire comprendre que malgré les difficultés du monde actuel, il faut garder son sang froid et avoir conscience que les efforts finiront par payer.

Mais le plus important, c'est de leur faire sentir qu'on les comprend, qu'on arrive à se mettre à leur place, que les difficultés liés à l'emploi sont réelles, que la France ne fait pas grand chose pour les jeunes tout en leur inculquant des valeurs de travail, d'abnégation, de courage, de volonté...

Bon, des jeunes, j'en ai rencontré au relais jeune.

Quand j'ai demandé si j'avais raison de continuer à envoyer des sms, ils m'ont répondu d'une seule voix : oui ! on a toujours besoin de sa maman.

Quand j'ai continué : oui, mais il ne me répond pas, ils on baissé le nez et ont murmuré

"ça, par contre, c'est vrai, on répond pas souvent ! "

- Donc, je dois continuer à lui envoyer des sms et m'habituer à ce qu'il ne réponde pas ?

- Voilà !

Ouf ! Je viens d'en recevoir un :

sava tinkiet bis

De quoi me rassurer pour 24 heures ...

Je suis désolée, mais je ne comprends pas que les jeunes ne répondent pas.

Moi je répond toujours à ma mère sinon elle s'inquiète et c'est tout à fait normal !!

Ma fille aussi, répond, en général ...

Il y a bien quelques différences entre les filles et les garçons, finalement ! :smile2:

Ah oui, c'est vrai !!

Les filles sont très proches de leur maman en général.

J'espère que ça va s'arranger pour votre fils.

Bon courage :)

Mon fils à 24 ans.

Il a perdu son père quand il en avait 12. J'ai toujours eu tendance à m'inquiéter pour lui, parce qu'il n'aimait pas l'école, parce qu'il était un peu solitaire, original ... un peu comme sa mère, quoi !

A 20 ans, il a obtenu un bac pro photo.

Il a fait une formation, puis s'est "installé" auto entrpreneur comme apiculteur photographe. ( son père était apiculteur).

Mais en fait, il n'a jamais travaillé.

Depuis, quelques petits boulots, quelques essai de formation, et de grandes périodes d'inactivité, je dirais de dépression.

Depuis mars, il était parti sur une formation restauration du patrimoine pour laquelle il avait très peur de ne pas être pris. Il logeais chez sa soeur de 16 mois plus jeune que lui , son copain et leur bébé.

La semaine dernière il était censé être en stage. le jeudi, il est passé chez moi, et un copain de son père qui venait rendre un outil l'a croisé. Depuis, je ne l'ai pas revu, ni sa soeur.

Il m'a envoyé un sms me disant que ça ne l'aidait pas de me sentir énervée ou inquiète, et qu'il n'avait pas besoin d'être fliqué.

Je lui ai répondu que je ne comptait pas le fliquer, mais que pour ne pas être inquiète, j'avais besoin de savoir comment il allait, et d'avoir un minimum de détail.

Il m'a répondu qu'il allait bien, donné une vague localisation. je pense qu'il dort dans sa voiture, il l'a déjà fait.

Je pense aussi, qu'il s'est remis à fumer du cannabis, il l'a déjà fait aussi, et le supporte vraiment très mal.

Voilà.

Ce que j'aimerais, c'est que des gens de son âge puissent m'aider à comprendre et à ajuster ce que je peux faire pour l'aider.

Je sais qu'il est adulte et en même temps, c'est mon fils et je suis inquiète pour lui...

J'ai 25 ans et je ne sais pas ce que je veux de la vie non plus. Malheureusement c'est le cas de beaucoup de jeunes aujourd'hui: on met plus de temps à devenir adultes et la société dans laquelle on vit ne nous convient pas. Il n'y a rien à faire pour nous aider hormis laisser le temps (peut-être) nous amener des réponses.

Je suis désolée, mais je ne comprends pas que les jeunes ne répondent pas.

Moi je répond toujours à ma mère sinon elle s'inquiète et c'est tout à fait normal !!

Parce que c'est c***** de répondre, surtout quand il ne se passe rien dans notre vie. On a quoi à dire?

salut, ça va, bisou...

Quand on doit répondre ça 6 fois pas semaine, c'est lourd au bout d'un moment.

Sans compter que ça nous met devant le fait que notre vie est nulle à pleurer.

J'ai 25 ans et je ne sais pas ce que je veux de la vie non plus. Malheureusement c'est le cas de beaucoup de jeunes aujourd'hui: on met plus de temps à devenir adultes et la société dans laquelle on vit ne nous convient pas. Il n'y a rien à faire pour nous aider hormis laisser le temps (peut-être) nous amener des réponses.

D'accord. je comprends...

Les parents, à un moments, sont les plus mal placés pour aider.

Mais le temps n'agit qu'au travers des évènements, des rencontres...

Et si on vous voit vous renfermer sur vous même, on s'inquiète.

On veut bien passer le relais, à condition qu'il y ait un relais : amis, copine, passion ... et tout cela n'arrive pas dans l'inaction voire la dépression...

D'accord. je comprends...

Les parents, à un moments, sont les plus mal placés pour aider.

Mais le temps n'agit qu'au travers des évènements, des rencontres...

Et si on vous voit vous renfermer sur vous même, on s'inquiète.

On veut bien passer le relais, à condition qu'il y ait un relais : amis, copine, passion ... et tout cela n'arrive pas dans l'inaction voire la dépression...

Oui, mais malheureusement le déclic ne peut venir que de nous-même. Tout ceux qui viennent pousser ne font qu'activer l'esprit de contradiction et enfermer la personne dans ses sombres certitudes.