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Qu'est-ce qu'une pensée universelle?

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Invité Quasi-Modo

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En quelque sorte oui, mais as tu lu et compris le développement ultérieur que j'en ai fait, pour (dé)montrer que l'information ne pouvait pas se réduire à son support matériel!?

Toutefois valider ta critique serait considérer que l'information soit une espèce de message ou de code. Mais si l'information suggère l'existence d'un message ou d'un codage, elle implique une certaine finalité que nous aurions bien du mal à discerner dans notre univers environnant!

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Toutefois valider ta critique serait considérer que l'information soit une espèce de message ou de code. Mais si l'information suggère l'existence d'un message ou d'un codage, elle implique une certaine finalité que nous aurions bien du mal à discerner dans notre univers environnant!

Pas dans le sens que je lui donne, ce n'est pas uniquement synonyme de message, c'est à dire de capter des signaux quels qu'ils soient, et quel que soit le support ou le vecteur, ou dit autrement tout ce qui excite une entrée, qui induit une réaction.

Quand je suis piqué par une aiguille, et que je sursaute, c'est un traitement de l'information, il n'y a point de message dans la piqure elle-même, et l'aiguille n'a pas de finalité à me piquer, elle est, et la rencontre de cet objet et de ma peau concoure à produire une réaction interne, si ma peau était plus épaisse et dure, ou moins innervée, je n'aurais pas cette sensation, je ne capterai pas d'information, pas de stimuli.

Le mot information recouvre plusieurs sens, ce qui peut être trompeur effectivement, ce n'est pas celle de la théorie de Shannon, bien qu'elle la contienne aussi.

C'est mieux, plus clair?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Le mot information recouvre plusieurs sens, ce qui peut être trompeur effectivement, ce n'est pas celle de la théorie de Shannon, bien qu'elle la contienne aussi.

C'est mieux, plus clair?

Oui, toutefois la possibilité de définir l'information à la façon de Shannon rend donc bel et bien ton propos selon lequel "toute idée est un traitement de l'information" contestable.

Dans le cas de ton aiguille tu aurais bien du mal à diviser un paramètre par deux, sinon à modifier l'information elle-même. La possibilité de diviser par deux l'un des paramètres physiques (poids, taille, etc...) du représentant n'est possible que si l'information est bel et bien distincte de sa représentation, ce que ne permet pas l'exemple de l'aiguille, mais qui rend de facto l'information sous la forme d'un message contribuant à une finalité (comme dans un programme informatique).

Selon Shannon l'information serait l'ensemble des grandeurs mesurables ou observables : mais si la science a opté pour le matérialisme méthodologique c'est bel et bien pour s'assurer que les phénomènes qu'elle appréhende soient toujours mesurables et/ou observables.. Sans même donc avoir besoin de te contredire, la simple possibilité de conceptualiser l'information à la façon de Shannon rend ton propos subjectif et philosophiquement dépassable (d'un points de vue extérieur).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je dois m'exprimer comme un nigaud... Je vais donc tâcher de reprendre et développer différemment:

Tout d'abord ce que j'écrivais précédemment n'est pas une critique, mais une affirmation, que si pensée universelle il y a, celle qui consiste à dire que toute pensée est un traitement d'informations en est une.

L'information dont je parle est issue soit d'un message, d'un signal ou d'une perception directe ou indirecte. Les ondes radio de TV, de la radio ou des GSM, sont des signaux d'informations dont mon corps est insensible, sans outil j'y suis indifférent, par contre la vue d'une belle femme au détour d'une rue, déclenche une cascade de réactions en moi.

Il ne faut pas réduire l'information à son homonyme du journal de 20h, elle est bien plus large.

Quand je disais qu'elle ne suit pas les lois physiques de la matière, je parle du caractère proportionnel de celle-ci, alors que l'information dont il est question ne suit pas cette linéarité.

Je prends un autre exemple, si je m'intéresse à la vitesse d'un corps, et que celui-ci se divise en deux pendant son trajet, la vitesse de chacune des parties ne change pas, elle ne sera pas plus dépendante de sa couleur, de son intensité ou de la nature de la matière. De même la vitesse de la lumière, qui est immatérielle, a un sens, signifie quelque chose, ou encore la vitesse d'une onde sonore, même si il n'y a pas de transfert de matière entre la source et le récepteur. On voit bien que la notion de vitesse, l'information de vélocité, ne suis pas les mêmes règles que celles qui gouvernent la matière, elle est donc d'une autre nature.

Maintenant si je me tourne vers la température, nous remarquerons le même phénomène, à savoir que la température d'un objet n'est pas dépendant de sa taille, que je le fractionne ou pas, la température du tout ou des parties demeure identique, elle est indifférente à la nature de la matière, aluminium ou eau, de la couleur ou de la densité, de la gravité puisque le poids lui est proportionnel à l'intensité de l'attraction, mais pas la température. L'information de température n'est régi par les mêmes contraintes que la matière seule.

Il faut aussi, bien distinguer, l'information du système, tous ces états internes, de l'information qu'il est susceptible de véhiculé, c'est à dire que des lettres en bois côte à côte, peuvent avoir deux types d'information, celle de l'organisation de la matière elle même, la position des atomes et des interactions qu'ils subissent, et la signification pour l'observateur du message que renvoie l'ordonnancement des pièces de bois. Alors, lorsque je dis que si on réduit la taille du support du message, on peut le voir comme tu l'as fait, on détruit le message lui même, là où je ne voulais pas en venir, mais malgré tout, on voit que si le texte lui-même est coupé en deux, alors nous ne sommes plus dans une loi de proportionnalité caractéristiques de la matière, ce qui confirme ce que je disais, ou alors on le voit comme une réduction homothétique, avec k différent de 1, et dans ce cas aussi, nous voyons bien, que le message reste intact, inchangé, intégral, alors que la matière subit des changements notables. Tout ceci prouve que l'information ( dans le sens de message pour le moment ) transcende son support matériel.

Si une poussière atterrit dans mon oeil, celle dernière n'avait pas d'intention de le faire, elle n'est pas porteuse de message non plus, elle n'est pas un signal particulier, néanmoins, elle va déclencher chez moi une réaction, tout simplement par ce que je l'ai perçue, mon corps a traité cet objet, a été sensible à son interaction avec un capteur nerveux, un réflexe s'en suit de tenter de l'extirper. Cette insignifiante poussière aura eu plus d'effet sur moi, que les innombrables signaux radio qui traversent en permanence mon corps, alors qu'elle n'était pas porteuse de sens, elle a quand même initié une cascade de réactions internes, elle a engendré un traitement d'information.

Une activité intellectuelle, comme une réflexion, une idée, une pensée ou un simple souvenir, peut se réduire à un traitement de l'information, peu importe son fonctionnement biologique réel, si on veut exclure ce processus, alors aucune de ces activités mentales ne peut se réaliser, c'est donc une condition nécessaire et suffisante, d'où mon affirmation de départ.

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Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La pensée elle-même, est ce qui est universelle. Elle est le résultat de la souffrance de l'homme; La souffrance de l'homme étant le facteur commun de l'humanité. Là pensée apparaît à partir de là.

La pensée est un peu comme un virus universel implanté à l'humanité. Tel que la pensée du "moi" me sépare du reste de l'humanité. Et tout les hommes sont atteint de cette pensée "du moi" les poussant à organiser la vie par la pensée, au lieu d'incarner l'humanité et de vivre sans penser la vie, mais de la pensée de la vie , celle qui est tout autant universelle mais n'étant pas corrompu par l'égo

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Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pardon, je n'ai pas tout lu.

Je suis d'accord avec l'affirmation de déjà utilisé que je réécris ainsi :

Une pensée est un traitement cérébral d'informations diverses et variées et d'en tirer une certaine représentation.

Et cela vient simplement de la définition même du mot pensée (qui est spécifique à l'homme dans le dictionnaire mais qui s'ouvre aux animaux à travers les recherches scientifiques).

Cette affirmation est donc triviale (ou tautologique pour reprendre un des mots qu'il a employé).

Il n'y a pas de pensées qui se baladent dans un corps inerte. Ou du moins, on emploierait un autre mot.

Même si on n'oublie pas certaines croyances qui donnent une conscience à certains objets, par le fait qu'une conscience leur soit attribuée, alors pour eux, ces objets sont habités par des pensées et donc par des flux entrants.

Ainsi, une pensée est un traitement d'informations dans tous les cas.

Je me mouille : C'est une vérité universelle.

Enfin, même si cette vérité ne fait pas l'unanimité, elle est assez robuste pour etre qualifiée de "pensée universelle" en reprenant la méthode de du premier post de quasi-Modo pour la distinguer.

Modifié par pere_vert
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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La pensée elle-même, est ce qui est universelle. Elle est le résultat de la souffrance de l'homme; La souffrance de l'homme étant le facteur commun de l'humanité.

Voilà typiquement le style d'intervention que je ne comprends plus. Affirmer un truc énorme comme ça, aucune justification, puis s'en aller content de soi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je suis d'accord avec l'affirmation de déjà utilisé que je réécris ainsi :

Une pensée est un traitement cérébral d'informations diverses et variées et d'en tirer une certaine représentation.

Et cela vient simplement de la définition même du mot pensée (qui est spécifique à l'homme dans le dictionnaire mais qui s'ouvre aux animaux à travers les recherches scientifiques).

Cette affirmation est donc triviale (ou tautologique pour reprendre un des mots qu'il a employé).

Ainsi, une pensée est un traitement d'informations dans tous les cas.

Je me mouille : C'est une vérité universelle.

Merci de ce soutien intellectuel, je n'ai donc pas la sensation de brasser du vent.

Enfin, même si cette vérité ne fait pas l'unanimité, elle est assez robuste pour etre qualifiée de "pensée universelle" en reprenant la méthode de du premier post de quasi-Modo pour la distinguer.

Le travail de Quasi-modo est utile, car il permet de tester la robustesse de l'assertion, et de pousser à préciser davantage, et ainsi de suivre le raisonnement jusqu'à ses derniers retranchements sans encombre, ou d'y trouver une petite faille qui ruinerait l'idée première.

Par contre je ne saisi pas qu'elle pourrait ne pas faire l'unanimité, si j'arrive à montrer puis à démontrer sa véracité, pourquoi en irait-il autrement? Qui douterait que la cause se produise avant l'effet?

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Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'entends par là une personne ignorante de la définition du mot ou pas d'accord avec la possibilité d'attribuer aux animaux des pensées. Il y a aussi le cas d'un croyant qui pourrait dire que la pensée se balade dans les airs et qu'elle nous traverse parfois. Qu'elle existerait indépendamment des hommes et d'un cerveau. Une espèce d'énergie ésotérique.

L'unanimité ce n'est pas avoir la raison de son côté. C'est d'avoir toutes les voix qui convergent.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

D'une part, affirmer que la vitesse de la lumière est immatérielle est étrange quand on sait que la science est méthodologiquement matérialiste..

L'information selon les sciences (et selon Shannon) est une mesure de grandeur à l'aide d'un instrument (vitesse, taille, poids, etc...) ou une observation directe par les sens.

Une réflexion sur ce qu'est la justice ou la beauté ne peut pas s'effectuer par un traitement d'information, ou alors il faut considérer que l'abstraction soit un traitement d'information, mais nous ne voyons pas en quoi nos sens ou nos instruments pourraient déterminer ce que serait la justice ou la beauté. Ni même ce que serait une table ou une chaise, puisque le concept de chaise n'a pas quatre pieds, tout comme l'idée du chien n'aboie pas, si vous voyez ce que je veux dire...

L'idée que "La justice c'est l'égalité" a-t-elle besoin d'un support informationnel pour exister? La logique sinon, comme par exemple le principe de non-contradiction, en quoi dépendrait-elle d'une mesure d'instrument ou d'une perception? La force de ce principe de non-contradiction (ou de tout principe logique par ailleurs) n'est-elle pas de s'exercer sur des ensembles, sur des objets abstraits c'est à dire potentiellement substituables les uns aux autres?

Tout A est un B

Tout B est un C

Donc tout A est un C

=> En quoi ce raisonnement aurait-il une base empirique ou nécessiterait une information empirique pour être traité, alors que le propre de la logique est d'introduire des variables ou des ensembles que nous pourrons ensuite définir à notre gré?

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Membre, Posté(e)
pere_vert Membre 3 856 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

D'une part, affirmer que la vitesse de la lumière est immatérielle est étrange quand on sait que la science est méthodologiquement matérialiste..

L'information selon les sciences (et selon Shannon) est une mesure de grandeur à l'aide d'un instrument (vitesse, taille, poids, etc...) ou une observation directe par les sens.

Une réflexion sur ce qu'est la justice ou la beauté ne peut pas s'effectuer par un traitement d'information, ou alors il faut considérer que l'abstraction soit un traitement d'information, mais nous ne voyons pas en quoi nos sens ou nos instruments pourraient déterminer ce que serait la justice ou la beauté. Ni même ce que serait une table ou une chaise, puisque le concept de chaise n'a pas quatre pieds, tout comme l'idée du chien n'aboie pas, si vous voyez ce que je veux dire...

L'idée que "La justice c'est l'égalité" a-t-elle besoin d'un support informationnel pour exister? La logique sinon, comme par exemple le principe de non-contradiction, en quoi dépendrait-elle d'une mesure d'instrument ou d'une perception? La force de ce principe de non-contradiction (ou de tout principe logique par ailleurs) n'est-elle pas de s'exercer sur des ensembles, sur des objets abstraits c'est à dire potentiellement substituables les uns aux autres?

Tout A est un B

Tout B est un C

Donc tout A est un C

=> En quoi ce raisonnement aurait-il une base empirique ou nécessiterait une information empirique pour être traité, alors que le propre de la logique est d'introduire des variables ou des ensembles que nous pourrons ensuite définir à notre gré?

La vitesse de la lumière au sens de grandeur physique est immatérielle. Tout comme le nombre pi.

Enfin il me semble. Je ne suis pas catégorique.

Le sens donné au terme information dans l'affirmation "une pensée est un traitement d'informations" est une information au sens de stimulation.

Une stimulation peut-être mesurée précisément (intensité du courant par exemple) ou bien être qualitative ( beauté d'une oeuvre par exemple).

L'abstraction n'existe que parce qu'il y a des personnes qui y ont pensé. C'est paradoxal, mais une abstraction est en fait le résultat d'une expérience cérébrale.

L'idée que "La justice c'est l'égalité" nécessite une démonstration donc un traitement d'informations.

L'égalité peut s'opposer à la justice dans le sens que la justice chercher à protéger le faible. Ce n'est donc pas si "naturel".

Enfin, pour les règles mathématiques/logiques qui régissent l'univers, elles existent probablement indépendamment de notre cerveau comme tu le dis, mais sans notre cerveau, il n'y aurait pas moyen de le constater.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 860 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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le concept de chaise n'a pas quatre pieds, tout comme l'idée du chien n'aboie pas

Oui... Mais non !

Je ne crois pas que l'on puisse additionner ou soustraire les cochons et les brouettes.

(C'est mon côté paysan !)

Le concept de chaise a quatre concepts de pieds !

Et l'idée de chien contient l'idée de chien aboyant !

Il me semble.

De même que A n'est pas B

à moins que sous A et B se cache un troisième larron non nommé,

comme sous les pavés, la plage.

Qui peut prétendre que les pavés sont la plage ?

Il faut arracher les pavés pour trouver la plage.

Si c'était le cas (que A soit B) A et B seraient des faux noms...

Des IMPOSTEURS !

Qu'il conviendrait d'arracher, pour trouver...

Pour trouver quoi ?

Des noumènes ? Des choses en-soi ?

La matière noire et opaque ?

L'Existant Brut ?

Il ne m'en parviendrait qu'une image.

Premier degré de l'abstraction.

Et c'est avec toutes ces images que mon esprit va s'amuser.

Il va coller au chien aboyant les quatre pieds de la chaise...

Penser c'est casser des chaises.

Et les omelettes des oeufs.

Mon esprit, n'est que brouillade !

Modifié par Blaquière
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 738 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

D'une part, affirmer que la vitesse de la lumière est immatérielle est étrange quand on sait que la science est méthodologiquement matérialiste..

Je pense que l'introduction de Wikipédia pourrait t'aider à mieux cerner la distinction, entre la matière que tu invoques et ce dont je parle, qui s'appuie sur elle, mais ne s'y réduit pas:

La matière est ce qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Les quatre états les plus communs sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux et l'état plasma. La matière occupe de l'espace et possède une masse. Ainsi, en physique, tout ce qui a une masse est de la matière.

En l'occurrence, une onde n'est pas de la matière, mais une manifestation physique s'appuyant ou pas sur la matière, la lumière ayant une masse nulle et une dimension spatiale inexistante ( en tout cas bien en deça des moyens de détection ) elle n'est donc pas matière, qu'il faut entendre comme un élément physique constitué d'atomes, pas plus qu'une onde sonore/mécanique, qui ne véhicule pas de matière entre l'émission et la réception, alors que l'onde se déplace, c'est juste un ébranlement.

Quand j'ai donné l'exemple des lettres en bois, il faut bien voir que suivant l'ordre de celles-ci, cela change notre façon de les percevoir, alors que les pièces de bois, faite de matière, n'ont pas changé, elles sont restées identiques à elles-mêmes. L'information sous forme de message ici dépasse la matière brute.

L'information selon les sciences (et selon Shannon) est une mesure de grandeur à l'aide d'un instrument (vitesse, taille, poids, etc...) ou une observation directe par les sens.

Il ne faut pas limiter ta vision à la théorie de l'information de Shannon, dans le sens particulier de message a priori, en effet tout le corpus cherche à définir le moyen de transmettre l'information de façon non dégradée, c'est à dire, qu'il y a déjà constitution d'un message, que l'on essaie de définir, de préserver lors de son transfert, puis de sa réception. Or, je parle également de message a postériori, c'est à dire que le sens ne se fait qu'à la réception, et non dès l'émission, mais aussi d'informations qui ne possèdent ni sens à l'émission, ni à la réception, juste une perception, au moment unique de la coïncidence du vecteur et du capteur sensoriel, dit autrement il n'y a aucun message ni au départ, ni à l'arrivée.

Une réflexion sur ce qu'est la justice ou la beauté ne peut pas s'effectuer par un traitement d'information, ou alors il faut considérer que l'abstraction soit un traitement d'information, mais nous ne voyons pas en quoi nos sens ou nos instruments pourraient déterminer ce que serait la justice ou la beauté. Ni même ce que serait une table ou une chaise, puisque le concept de chaise n'a pas quatre pieds, tout comme l'idée du chien n'aboie pas, si vous voyez ce que je veux dire...

Si, si, tous nos concepts sont fortement liés à nos expériences de vie, qui dépendent de notre fonctionnement psychique de base et des entrées sensorimotrices de notre corps, ainsi que la mémorisation de souvenirs, d'idées déjà assemblées.

Chaque concept peut être vu, comme la concrétisation de la théorie des ensembles mathématique, ou plus pragmatiquement comme un immense réseau tel Internet, les noeuds étant nos concepts, reliés à d'autres, et ainsi de suite, ce qui veut dire que le concept de chaise, qui n'est qu'une idée, n'a pas concrètement de pied, mais l'information elle est encodée avec cette image, il nous faut distinguer ce qu'est le vocable pour désigner le concept et ce que représente le concept, l'un n'est qu'une étiquette plus ou moins arbitraire, l'autre est un ensemble plus ou moins bien défini/fini de caractéristiques, que l'on retrouve pour tout objet se rapportant à ce concept, quitte à le modifier par la suite pour prendre en considération une nouvelle donnée. Ces données deviennent représentatives de l'objet ou de l'idée, notre cerveau recherche l'information pertinente, commune entres des objets disjoints, qui pourront être assemblés dans des catégories pareillement étiquetées.

Par exemple, le concept de pomme, va se voir uni à plusieurs groupes, catégories, ensembles, reliés plus ou directement, la pomme est plutôt sphéroïde, elle a une couleur jaune, rouge ou verte, elle possède une queue/pédoncule, elle a également deux renfoncements, la surface est lisse et plutôt résistante en temps normal, l'intérieur contient un liquide non libre, des petites graines, c'est comestible, la chair est sucrée, tout ceci peut appartenir à d'autres objets, on va donc créer des rubriques communes, pour la forme avec ses écarts de la sphère, pour sa consistance juteuse et sucrée, pour sa constitution avec plusieurs graines dans une chaire recouverte d'une peau fine et lisse, etc.. Ces catégories pouvant être reliées à d'autres différentes en fonction de l'évolution du murissement du fruit, de sa fécondation jusqu'au pourrissement, la pomme va donc glisser de catégorie en catégorie, sans pour autant se départir de celle de "pomme", on ne fait que créé des liens supplémentaires avec cet ensemble, en y adjoignant d'autres ensembles, sous-ensembles, de plus certains sont rangés d'une manière à rendre compte de la chronologie des faits.

Peu importe le processus physiologique sous-jacent, c'est ainsi que notre psyché fonctionne, elle traite des informations, et mémorise une partie des résultats et des faits y ayant conduit. À bien des égards, le cerveau se comporte comme un PC, ou plus vraisemblablement, c'est notre cognition qui a accouchée d'une pâle copie d'elle-même, ce qui permet donc de se rendre compte, que l'activité cérébrale n'est que manipulation de l'information, quelle qu'elle soit, message prédéterminé, hasardeux, le sens qui se fait après une prise de conscience ou simple perception, voire même une intuition, ou l'imagination, c'est que notre esprit fonctionne avec ses données emmagasinées plus qu'avec celles de son environnement immédiat dans ce cas.

L'idée que "La justice c'est l'égalité" a-t-elle besoin d'un support informationnel pour exister? La logique sinon, comme par exemple le principe de non-contradiction, en quoi dépendrait-elle d'une mesure d'instrument ou d'une perception? La force de ce principe de non-contradiction (ou de tout principe logique par ailleurs) n'est-elle pas de s'exercer sur des ensembles, sur des objets abstraits c'est à dire potentiellement substituables les uns aux autres?

La justice est née de constats divers, qui s'appuient sur des expériences intériorisées, ensuite à partir des informations enregistrées, disons pures, notre conscience les manipule, les arrange ou lie certains concepts/idées ensemble, eux-mêmes établis antérieurement, comme on réalise une construction, par empilements/approches successifs/empiriques, la recherche de constances ou de divergences/écarts, à partir d'analogies, de comparaisons, de similitudes, permet de trier, d'ordonner, d'imaginer de nouvelles combinaisons, qui deviendrons de nouvelles idées, de nouveaux concepts, et pourquoi pas des principes de vie.

La logique telle que nous la connaissons, et contrairement à ce qu'affirme certains mathématiciens, nous vient en grande partie de nos expériences passées, répétées maintes et maintes fois, et dont certains principes dégagés demeurent inviolés, c'est à dire que l'agencement de nos idées issues d'expériences sensibles, ne souffrent pas de contradiction, et tant qu'il en sera ainsi pour chaque individu et pour la mémoire de l'humanité, nous considèrerons que ces lois sont universelles, pourtant la physique quantique a mis a mal ce que nous pensions solidement ancré, ou encore la logique floue qui prend en compte plus en détail la complexité de la réalité, à chaque fois, ce sera la réalité qui orientera notre façon de voir les choses, et d'en dégager des principes sur la base de notre propre fonctionnement cognitif.

Les relations qui existent dans notre réseau de connaissance, n'a pas besoin de se référer à un objet précis, avec l'usage et le temps, nous pouvons aussi conceptualiser ces relations comme des objets que l'on peut imaginer réels, c'est parce que notre fonctionnement psychique est ainsi que nous pouvons abstraire les évènements réels, nous fonctionnons déjà sur des catégories et que nous manipulons, autrement dit nous jouons avec l'information et non plus des images réelles.

Tout A est un B

Tout B est un C

Donc tout A est un C

=> En quoi ce raisonnement aurait-il une base empirique ou nécessiterait une information empirique pour être traité, alors que le propre de la logique est d'introduire des variables ou des ensembles que nous pourrons ensuite définir à notre gré?

Encore une fois, c'est la répétition de différents évènements sur différents objets, qui aura conduit notre cerveau à s'approprier les relations elles-mêmes, les relations entres les concepts intégrés, en de nouvelles structures mémorisées, pouvant faire l'objet d'un traitement avec des liens, des arrangements, particuliers.

Et très tôt, dans notre développement nous en sommes capables, des nos premiers mois de vie, le petit d'homme cherche à analyser, à répertorier ce qu'il perçoit, appuyé qu'il est par son programme de base, de comparaison, d'analogie, de dénombrement... On pourrait presque dire que nous créons au fur et à mesure des strates de plus en plus abstraites, en dirigeant notre attention de plus en plus vers les relations entre les concepts, que les concepts eux-mêmes, comme l'algèbre le fait en mathématique, elle étudie les structures et relations entre objets mathématiques, plus que les outils ou objets mathématiques, qui eux sont autant de branches de développement "distinctes".

Tout ce que l'Homme fait ( comment il le fait ), reflète/révèle en vérité notre propre fonctionnement intellectuel/cérébral/cognitif: tels l'ordinateur, l'informatique ou les mathématiques. Ce ne sont pas elles qui nous influencent, mais le résultat de notre aptitude particulière, résultats conditionnés aussi à la réalité, dit autrement nous filtrons la réalité, nous traitons les informations qui sont issues de la réalité.

Modifié par deja-utilise
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 860 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Et il n'est pas exclu que notre inconscient, via le langage et hors concept, relie la pomme à Beethoven...

(Pom, pom, pom, pom !)

J'ai un pommier, et biens sûr je ne le traite pas.

L'autre jour, je prends une pomme et je la coupe pour la donner à mon petit fils, 6 ans.

Lui :

"---Pépé, y'a quelque chose qui bouge dans la pomme !"

Moi :

"---ça s'appelle un ver !"

Le concept de pomme peut aller loin...

(C'était pour la récréation !)

Modifié par Blaquière
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Au final une pensée universelle devrait donc partir d'un donné, d'un constat vérifiable par chacun, ce qui est la condition pour qu'autrui puisse s'approprier la pensée en tant que telle. La science serait donc universelle, mais que dira-t-on de la philosophie, les philosophes étant incapables de s'entendre sur rien?

Puisque l'objet de toute science porte sur un objet particulier du monde, par définition aucune science ne pense le monde dans sa totalité. En ce sens, la science ne pense pas (Cf. Heidegger, Qu'appelle-t-on penser ?). Dans ces conditions, "pensée universelle scientifique" me semble un oxymore.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Puisque l'objet de toute science porte sur un objet particulier du monde, par définition aucune science ne pense le monde dans sa totalité. En ce sens, la science ne pense pas (Cf. Heidegger, Qu'appelle-t-on penser ?). Dans ces conditions, "pensée universelle scientifique" me semble un oxymore.

Bien vu. Je m'étais fait la même objection mais certains ont l'air d'envisager une sorte de métaphysique scientifique, comme Bachelard et son réel voilé ou Émile Meyerson, voir Peirce.

Et si les sciences représentaient l'horizon indépassable des connaissances humaines, ne devrait on pas réévaluer la critique de Heidegger ? A son propos selon lequel la science ne pense pas, ne pourrait on pas répondre que toute pensée non scientifique soit indémontrable et que la vérité réside dans les propositions démontrables?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Et si les sciences représentaient l'horizon indépassable des connaissances humaines, ne devrait on pas réévaluer la critique de Heidegger ?

Dans ta question, tu assimiles "connaissance" à "pensée". Les connaissances scientifiques sont-elles des pensées ? Ne doit-on pas distinguer radicalement entre connaître et penser, à moins de tomber dans une vision scientiste de l'univers ?

A son propos selon lequel la science ne pense pas, ne pourrait on pas répondre que toute pensée non scientifique soit indémontrable et que la vérité réside dans les propositions démontrables?

Toute proposition scientifique démontrable est-elle pour autant une pensée ? N'existe-il pas des pensées intuitives indémontrables, y compris dans les sciences ?

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