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deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Qui a t-il de commun entre les hommes préhistoriques avec leurs constructions mégalithiques, les égyptiens avec les pyramides, la tour Eiffel ou les buildings extrêmes, ou encore le sportif de sports extrêmes, les gens du cirques et autres artistes exceptionnels, les champions d'une quelconque activité, les amoureux de casse-tête, les mathématiciens, etc...?:

Surmonter une difficulté! Rendre possible une chose difficile ou non naturelle !

Si une partie essentielle/prépondérante de notre nature était de répondre à cet impératif, de dépasser les obstacles qui se présentent, les limites apparentes/premières, de montrer aux autres ou à soi même sa capacité à aller au delà de ce qui semble naturel, de montrer d'une manière ou d'une autre, l'empreinte de l'Homme, qu'il soit seul ou en groupe, une marque ostentatoire de défi, de victoire! Mais pour quelles intentions, pourquoi?

Autant la curiosité peut avoir une finalité principale de passe-temps, d'occupation, de remède à l'ennui, autant la recherche de réussite ostensible ne renseigne pas clairement sur son but!? Surtout sur la période de l'humanité entière. Qu'en pensez vous?

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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En effet, il y a une tendance à se donner des défis à relever. Pourquoi ? Aujourd'hui, nous placerions cela dans le jeu de pouvoir (pour les réalisations étatiques, par exemple) ou de satisfaction personnelle (quelqu'un qui trouve une solution qu'il cherche depuis dix ans, solution qui est l'objet de toutes ses recherches).

Mais pourquoi chercher sans cesse à dépasser nos limites, réelles ou non ? J'y vois une raison très simple : au départ de tout, nous n'avons aucun atout. Aucun, sinon notre capacité à créer des solutions pour survivre. D'où la lance, les peaux, la maîtrise du feu, etc. Cette tendance à répondre à des problèmes qui existent n'a pas cessé une fois les principales solutions trouvées. Rien n'étant parfait, il est possible (il faut?) les améliorer. A mesure que des problèmes disparaissent, d'autres émergent. Je pense aux maladies, par exemple, mais aussi à l'habitat.

Bref, la curiosité n'est pas un simple intérêt pour les choses. C'est enraciné dans notre besoin de résoudre des problèmes qui existent, besoin qui s'est transformé en défis : celui de construire toujours plus haut, toujours plus solide, ou toujours plus long, par exemple. Autrement dit, de savoir pour contrôler son environnement, et ainsi se protéger.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 614 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Le point commun de l'humanité passée, présente et future,fut, est, sera en priorité se nourrir.

La priorité du ventre plein conditionne tout le reste.

Lorsque cette exigence minimum est réalisée, celle de transmettre la vie, puis d’élever ses progénitures, inscrivant ainsi l’espèce humaine dans la perpétuation et le renouvellement, analogue à la démarche de toutes les espèces vivantes.

Brut de décoffrage, dit comme cela, cela fait un peu cro-mignon, je le reconnais!biggrin.gif

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Bonjour Déjà-utilise,

Je pense que tu étends des idées d'ingénieur à l'ensemble de l'histoire de l'humanité et que c'est une faute de raisonnement.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Et bien mon ami, voila que se posent ici des questions d'une profondeur certaine.

Comme disait mon ami Frédéric N, ": l'homme est quelque chose qui doit être surmonté".

Sait-il où il est censé aller ? Se pense t-il capitaine aux commandes d'un navire nommé : humanité ?

Ou met-il ses pieds dans des empreintes déjà placées devant lui, une sorte de jeu de piste ?

L'homme est dans le moule encore, il n'est pas sorti du ventre qui le retient dans sa gestation.

Aujourd’hui, il ne s'efforce pas de résoudre des problèmes, mais seulement de les générer. Quel véritable problème lui fait-il face ? Il est encore incapable de le voir derrière les brumes de son inconscient.

Pour le moment, il sait produire ses problèmes, et ceux des autres espèces, mais il n'a aucun moyen d'atteindre la solution du problème essentiel que son existence permet d'être. Le compromis le tenaille.

Le compromis est la seule consolation à ses empêchements d'atteindre toute vérité, le mensonge est plus simple à avaler, plus facile à digérer, tout plutôt que de se trouver face à la vérité.

la vérité est la chose qui le terrifie, et pour lui échapper, il a structuré son esprit autour du mensonge.

Mais soyons optimiste, il arrive... L'homme arrive, il n'a pas d'autre option que celle-ci, il sera la première espèce à accoucher d'elle-même.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 394 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Je vais être un peu plus terre à terre mais je pense qu'une partie consiste à défier la mort et laisser une ombre de nous dans le monde des vivants... Les pyramides, le Taj mahal et bien sur le mausolée d'Halicarnasse (une des 7 merveilles du monde antique) laisse penser que nous (ou nos proches) avons besoin de laisser une trace...

Après ces monuments ne pouvaient pas être de simple superposition de caillou, il faut laisser une trace qui démontre nos ingéniosités...

Modifié par Crabe_fantome
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

En effet, il y a une dimension mystique. J'y avais songé au début de mon petit paragraphe, mais j'ai complètement zappé ensuite.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 820 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Qui a t-il de commun entre les hommes préhistoriques avec leurs constructions mégalithiques, les égyptiens avec les pyramides, la tour Eiffel ou les buildings extrêmes, ou encore le sportif de sports extrêmes, les gens du cirques et autres artistes exceptionnels, les champions d'une quelconque activité, les amoureux de casse-tête, les mathématiciens, etc...?:

La psycho-névrose ?

(La propension systématique à répondre sur un mode symbolique à un problème qui s'est posé sur un (autre) mode physiologique ou psychologique ?... Et vice versa ? )

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 476 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Qui a t-il de commun entre les hommes préhistoriques avec leurs constructions mégalithiques, les égyptiens avec les pyramides, la tour Eiffel ou les buildings extrêmes, ou encore le sportif de sports extrêmes, les gens du cirques et autres artistes exceptionnels, les champions d'une quelconque activité, les amoureux de casse-tête, les mathématiciens, etc...?:

Surmonter une difficulté! Rendre possible une chose difficile!

Si une partie essentielle/prépondérante de notre nature était de répondre à cet impératif, de dépasser les obstacles qui se présentent, les limites apparentes/premières, de montrer aux autres ou à soi même sa capacité à aller au delà de ce qui semble naturel, de montrer d'une manière ou d'une autre, l'empreinte de l'Homme, qu'il soit seul ou en groupe, une marque ostentatoire de défi, de victoire! Mais pour quelles intentions, pourquoi?

Autant la curiosité peut avoir une finalité principale de passe-temps, d'occupation, de remède à l'ennui, autant la recherche de réussite ostensible ne renseigne pas clairement sur son but!? Surtout sur la période de l'humanité entière. Qu'en pensez vous?

bonjour

l'instinct aurai-t-il accouché de la curiosité sœur de l'intelligence ? dans cette recherche de l'impossible , il y à a boire et à manger .

pour la gloire ? pour soit même ? pour prouver aux autres ? pour laisser une trace de son passage ? la liste est longue .

Est-ce une fatalité de notre espèce de chercher toujours à se dépasser pour atteindre l'impossible étoile

( don quichotte ) ?

mais , tous le monde n'à pas les mêmes raisons . elles peuvent-êtres forcée " rentabilité ,concurrence et autres ) , mais aussi gratuites ,pour le panache , le défis personnel pour se prouver que l'on n'est pas n'importe qui ? et , se détacher du lot ?

ce n'est pas la faute à voltaire ni à rousseau mais , peut-être à l'évolution de Darwin , elle à bon dos celle la.

si la vache se contente de brouter son herbe qui suffit à son métabolisme ,et le lion à capturer la gazelle ou le gnou pour ce nourrir ,et bien ,l'homme et la femme ont besoin d'autre chose .

cela n'est pas grave mais , cela est sans fin , au point que , un jour , nous chercherons dans notre galaxie et ensuite l'univers , à bord d'engins de notre invention ,qui à-il ailleurs et pourquoi ?

nous n'aurons plus rien à prouver mais , la curiosité nous fera un clin d'œil et ,d'un air aguichant nous poussera à chercher encore et toujours

bonne soirée

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Qui a t-il de commun entre les hommes préhistoriques avec leurs constructions mégalithiques, les égyptiens avec les pyramides, la tour Eiffel ou les buildings extrêmes, ou encore le sportif de sports extrêmes, les gens du cirques et autres artistes exceptionnels, les champions d'une quelconque activité, les amoureux de casse-tête, les mathématiciens, etc...?:

Surmonter une difficulté! Rendre possible une chose difficile!

Si une partie essentielle/prépondérante de notre nature était de répondre à cet impératif, de dépasser les obstacles qui se présentent, les limites apparentes/premières, de montrer aux autres ou à soi même sa capacité à aller au delà de ce qui semble naturel, de montrer d'une manière ou d'une autre, l'empreinte de l'Homme, qu'il soit seul ou en groupe, une marque ostentatoire de défi, de victoire! Mais pour quelles intentions, pourquoi?

Autant la curiosité peut avoir une finalité principale de passe-temps, d'occupation, de remède à l'ennui, autant la recherche de réussite ostensible ne renseigne pas clairement sur son but!? Surtout sur la période de l'humanité entière. Qu'en pensez vous?

Pour quelle raison poses-tu la "difficulté" en premier ? Et si le trait commun de tous les cas que tu as nommés en ouverture était tout simplement le fait qu'on y trouve une force superflue, une surabondance de forces aux activités de base des êtres impliqués ? Partant d'un tel point, les obstacles rencontrés ne seraient plus une partie prépondérante du schéma mais bien de simples accidents. De fait, il semble difficile de croire que l'homme est fondamentalement attiré par les difficultés.

***

Quand au "pourquoi", c'est une question beaucoup plus difficile à élucider. Un psychanalyste te répondrait probablement que c'est par volonté d'exprimer sa puissance sexuelle: l'homme la sublimerait (et l'exprimerait du coup) au travers de ses œuvres. Un humaniste te dirait que c'est par amour de l'humanité que les individus cherchent à améliorer leur sort commun. Beaucoup de philosophes seraient sans doute prompts à te dire que c'est plutôt par amour de la vérité que les hommes cherchent à se dépasser. Un nietzschéen affirmerait par contre que l'essence de l'homme est la volonté de puissance: une force aveugle d'auto-dépassement. Un type comme Sloterdijk nierait ceci et affirmerait que toutes les postures précédentes ne font qu'aller dans le sens d'une mentalité d'auto-dépassement vieille comme le monde et qui s'en va éventuellement droit dans le mur, puisqu'à terme, l'homme ne pourra supporter le coût de cette volonté.

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Membre, 57ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

C'est comme le pipi de chien sur les arbres, c'est pour montrer qu'on est l'espèce dominante.

La tour de Pise est un pipi de chien, un marquage de territoire destiné aux autres espèces et aux autres hommes, les peuples adverses.

Bref ... l'art est phallique, sexuel, le sport aussi.

C'est pour s'affirmer.

De plus l'homme est fou, mais j'ai déjà vu les animaux faire des trucs dingues, des babouins surtout, cette créature est tout a fait foldingue, elle est capable de jouer avec des hippopotames ... comme ça pour le fun !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

En effet, il y a une tendance à se donner des défis à relever. Pourquoi ? Aujourd'hui, nous placerions cela dans le jeu de pouvoir (pour les réalisations étatiques, par exemple) ou de satisfaction personnelle (quelqu'un qui trouve une solution qu'il cherche depuis dix ans, solution qui est l'objet de toutes ses recherches).

Je crois qu'il y a une relation avec le regard de l'autre présent ou à venir, un dolmen pouvait avoir une fonction dissuasive envers d'autres peuplades, montrant ainsi le niveau d'organisation nécessaire et les moyens déployés pour arriver à ce but difficile, une sorte de monstration. Il semble qu'il en aille de même avec l'exploit individuel, à quoi bon si personne pour regarder, constater ou s'interroger sur la prouesse.

Mais pourquoi chercher sans cesse à dépasser nos limites, réelles ou non ? J'y vois une raison très simple : au départ de tout, nous n'avons aucun atout. Aucun, sinon notre capacité à créer des solutions pour survivre. D'où la lance, les peaux, la maîtrise du feu, etc. Cette tendance à répondre à des problèmes qui existent n'a pas cessé une fois les principales solutions trouvées. Rien n'étant parfait, il est possible (il faut?) les améliorer. A mesure que des problèmes disparaissent, d'autres émergent. Je pense aux maladies, par exemple, mais aussi à l'habitat.

J'ai peur que cette motivation réponde à un autre besoin que celui ostentatoire, nous faisons montre d'une attirance prononcée pour le pouvoir, la domination, nous cherchons donc à maitriser/dominer toujours davantage notre environnement, ceci étant la source d'énergie qui nous pousse à l'amélioration.

Bref, la curiosité n'est pas un simple intérêt pour les choses. C'est enraciné dans notre besoin de résoudre des problèmes qui existent, besoin qui s'est transformé en défis : celui de construire toujours plus haut, toujours plus solide, ou toujours plus long, par exemple. Autrement dit, de savoir pour contrôler son environnement, et ainsi se protéger.

Je pense que cela va au-delà d'un besoin primaire, comme l'art ne répond pas à une nécessité première, je crois que l'on y projette une partie de nous même, que l'on cherche à faire voir quelque chose, comme l'art pariétal, qui est aussi un défi à mère nature, une représentation non naturelle, un simulacre de la réalité qui n'existait pas avant cette invention par l'Homme, mais qui renvoie une signification désirée/voulue pour son lecteur, contemplateur.

Celui qui écrit un livre sur un sujet délicat, cherche aussi quelque part à laisser une trace de lui-même, d'être vu par autrui.

Lorsque cette exigence minimum est réalisée, celle de transmettre la vie, puis d’élever ses progénitures, inscrivant ainsi l’espèce humaine dans la perpétuation et le renouvellement, analogue à la démarche de toutes les espèces vivantes.

Le sport, les arts, le spectacle, la conquête spatiale, par exemples, ne répondent pas à cette nécessité de perpétuer l'espèce, et pourtant...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Bonjour Déjà-utilise,

Je pense que tu étends des idées d'ingénieur à l'ensemble de l'histoire de l'humanité et que c'est une faute de raisonnement.

Dire que ce serait vrai pour chaque être humain pour le même niveau, ce serait effectivement une faute, mais que chacun à sa manière, pas aussi nettement qu'avec mes exemples, cherche à relever des défis, j'y crois:

Le poivrot qui tente de faire reculer sa résistance à l'alcool soit par rapport à ses exploits passés, soit face à un adversaire.

La ménagère qui cherche à faire en tricot un pull-over pour adulte alors qu'elle n'avait fait que pour des enfants.

Les courses sauvages de voitures dans les rues.

Une pirouette avec un skate ou des rollers mieux que les copains.

Être le premier de la classe, être le plus casse-cou, le plus fort dans telle discipline seul ou en équipe, etc...

Réaliser un tableau, une sculpture d'un nouveau genre.

Promouvoir quelques idées neuves ou de nouvelles approches, montrer de nouvelles corrélations/relations inconnues jusqu'à lors, des incohérences...

Bricoler un truc qui n'existe pas.

Inventer une nouvelle activité commerciale.

Etc, etc...

Chacun, à sa hauteur, joue le jeu du dépassement, de la monstration, dans sa vie, certes pas en permanence mais potentiellement, en latence, à une occasion, quand d'autres le feront plus souvent et avec plus d'impact sur l'humanité, leur entourage ou un groupe de personnes.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Aujourd’hui, il ne s'efforce pas de résoudre des problèmes, mais seulement de les générer. Quel véritable problème lui fait-il face ? Il est encore incapable de le voir derrière les brumes de son inconscient.

Pour le moment, il sait produire ses problèmes, et ceux des autres espèces, mais il n'a aucun moyen d'atteindre la solution du problème essentiel que son existence permet d'être. Le compromis le tenaille.

Le compromis est la seule consolation à ses empêchements d'atteindre toute vérité, le mensonge est plus simple à avaler, plus facile à digérer, tout plutôt que de se trouver face à la vérité.

la vérité est la chose qui le terrifie, et pour lui échapper, il a structuré son esprit autour du mensonge.

Mais soyons optimiste, il arrive... L'homme arrive, il n'a pas d'autre option que celle-ci, il sera la première espèce à accoucher d'elle-même.

Bonjour Leveilleur,

En consultant la définition du mot "compromis" dans le dictionnaire :"S'engager par un acte à s'en rapporter au jugement d'un ou plusieurs arbitres pour régler ses différends avec autrui; avoir recours à un arbitrage" elle met en scène (pour moi) l'arbitraire, non pas celui d'un individu mais de plusieurs individus dont la responsabilité est engagée à trouver une résolution à leurs "différents" et c'est ce qui m'interpelle ici...L'individu lui-même est subjectif par nature, mais il se trouve que cet arbitraire en lui n'est pas encore un processus bien rodé dans son fonctionnement et je dirais même qu'il est à l'opposé bien trop subjectif, ce qui explique peut-être en partie pourquoi vous dites "le compromis le tenaille".

http://www.cnrtl.fr/definition/compromis

Quelle est la valeur que vous accordez à ce mot "compromis" ?

Modifié par Lion2
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et bien mon ami, voila que se posent ici des questions d'une profondeur certaine.

Comme disait mon ami Frédéric N, ": l'homme est quelque chose qui doit être surmonté".

Sait-il où il est censé aller ? Se pense t-il capitaine aux commandes d'un navire nommé : humanité ?

Merci.

Il y a un impératif dans ta citation de Nietzsche, " doit ", qui peut être perturbant, mais il est vrai que j'ai l'impression que nous sommes assis entre deux chaises, plus vraiment sauvage, mais pas encore sage.

Paradoxalement, l'Homme se croit effectivement aux commandes, mais ne connait pas le cap à suivre et encore moins des conséquences de ses choix! Ici est résumé toute la stupidité de la situation.

Ou met-il ses pieds dans des empreintes déjà placées devant lui, une sorte de jeu de piste ?

L'homme est dans le moule encore, il n'est pas sorti du ventre qui le retient dans sa gestation.

Dans la mesure où nous n'avons pas de prédécesseurs à l'humanité, je vois mal comment nous pourrions ne faire que suivre les pas déjà tracés!?

Sur ce second pas, je suis d'accord, je parle plus volontiers d'adolescence de l'humanité dans notre cas.

Aujourd’hui, il ne s'efforce pas de résoudre des problèmes, mais seulement de les générer. Quel véritable problème lui fait-il face ? Il est encore incapable de le voir derrière les brumes de son inconscient.

Pour le moment, il sait produire ses problèmes, et ceux des autres espèces, mais il n'a aucun moyen d'atteindre la solution du problème essentiel que son existence permet d'être. Le compromis le tenaille.

Le compromis est la seule consolation à ses empêchements d'atteindre toute vérité, le mensonge est plus simple à avaler, plus facile à digérer, tout plutôt que de se trouver face à la vérité.

la vérité est la chose qui le terrifie, et pour lui échapper, il a structuré son esprit autour du mensonge.

Mais soyons optimiste, il arrive... L'homme arrive, il n'a pas d'autre option que celle-ci, il sera la première espèce à accoucher d'elle-même.

Il est clair que nous sommes aussi les grands promoteurs de nos propres difficultés, néanmoins, on ne peut pas dire que nous fassions que cela, les épreuves de la vie se dressent devant nous, indépendamment de nos choix ou notre volonté également. Et les brumes, sont surtout d'ordre, je pense, relationnelle et psychologique, si nous arrivions à mettre notre arrogance, notre fierté, nos ambitions, notre soif de domination et notre amour propre de coté, nous pourrions avoir, ou du moins tendre vers une humanité homogène, entière et non fractionnaire, divergente.

Pour ma part, la véritable peur de l'Homme se concentre dans celle de mourir, et beaucoup moins dans celle de vérité, elle n'est bien souvent qu'accessoire ou utilisée comme ustensile, et non comme une manière ou un objectif!

Est-il au moins capable d'accoucher de lui-même? J'en doute encore! Les générations se suivent et se ressemblent, les civilisations se suivent et se ressemblent, les humanités se suivent et se ressemblent, nous ne faisons que tourner sur nous-même, encore prisonniers de notre nature profonde.

Je vais être un peu plus terre à terre mais je pense qu'une partie consiste à défier la mort et laisser une ombre de nous dans le monde des vivants... Les pyramides, le Taj mahal et bien sur le mausolée d'Halicarnasse (une des 7 merveilles du monde antique) laisse penser que nous (ou nos proches) avons besoin de laisser une trace...

Après ces monuments ne pouvaient pas être de simple superposition de caillou, il faut laisser une trace qui démontre nos ingéniosités...

Oui, c'est aussi en partie ce que j'ai à l'esprit, mais je pense que ce n'est qu'une conséquence et non un choix délibéré de passer à la postérité, par contre j'ai une autre explication parallèle que je développerai en répondant à DdM.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Je crois qu'il y a une relation avec le regard de l'autre présent ou à venir, un dolmen pouvait avoir une fonction dissuasive envers d'autres peuplades, montrant ainsi le niveau d'organisation nécessaire et les moyens déployés pour arriver à ce but difficile, une sorte de monstration. Il semble qu'il en aille de même avec l'exploit individuel, à quoi bon si personne pour regarder, constater ou s'interroger sur la prouesse.

Il est très clair que le pouvoir s'inscrit dans une relation avec l'autre, dans la mesure où il s'agit de dominer quelqu'un, symboliquement ou non. Cela peut être une autre peuplade, ou une personne qui y appartient. De même que l'exploit est un exploit mis en rapport avec ce que les autres ont pu faire jusque là, bien évidemment. Etre reconnu pour cela, c'est quelque chose qui va avec. Mais je ne suis pas certain que ce soit un but cherché, contrairement à l'édifice qui cherche très nettement à marquer une position, un pouvoir.

J'ai peur que cette motivation réponde à un autre besoin que celui ostentatoire, nous faisons montre d'une attirance prononcée pour le pouvoir, la domination, nous cherchons donc à maitriser/dominer toujours davantage notre environnement, ceci étant la source d'énergie qui nous pousse à l'amélioration.

Et il me semble que je parle de "contrôler" sur la fin de ma première réponse (de souvenir, en tout cas). Mais il faut se replacer dans des temps plus anciens. Avoir le pouvoir sur quelque chose à ce moment-là revient à contrôler les dangers et les risques qui y sont liés, donc à se protéger de celui-ci en le rendant docile en quelque sorte. Je ne suis pas convaincu par le désir inextinguible de pouvoir chez l'humain. Pas plus qu'ailleurs, sauf quand il s'en est lui-même convaincu.

Je pense que cela va au-delà d'un besoin primaire, comme l'art ne répond pas à une nécessité première, je crois que l'on y projette une partie de nous même, que l'on cherche à faire voir quelque chose, comme l'art pariétal, qui est aussi un défi à mère nature, une représentation non naturelle, un simulacre de la réalité qui n'existait pas avant cette invention par l'Homme, mais qui renvoie une signification désirée/voulue pour son lecteur, contemplateur.

Celui qui écrit un livre sur un sujet délicat, cherche aussi quelque part à laisser une trace de lui-même, d'être vu par autrui.

Le besoin de se sentir exister n'est pas véritablement primaire si on entend par là que ces besoins sont strictement corporels, mais c'est un besoin primaire si tu considères qu'il en existe d'autres que les corporels chez des êtres doués de conscience. Donc effectivement, nous avons besoin de nous exprimer, que ce soit par l'échange direct ou par l'art qui peut être vu, sous un certain angle, comme un échange indirect avec autrui. Mais je reste convaincu que l'art est d'abord pour soi (que ce "soi" soit une personne ou un collectif restreint) que pour les autres, même si tu peux espérer laisser une "trace".

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
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La psycho-névrose ?

(La propension systématique à répondre sur un mode symbolique à un problème qui s'est posé sur un (autre) mode physiologique ou psychologique ?... Et vice versa ? )

Peut-être, ou sans doute pas jusqu'à un stade pathologique, tout du moins ce n'est pas la composante qui nous aura rendu malade de la nature, mais bien cette erreur génético-culturelle de soif de domination.

mais , tous le monde n'à pas les mêmes raisons . elles peuvent-êtres forcée " rentabilité ,concurrence et autres ) , mais aussi gratuites ,pour le panache , le défis personnel pour se prouver que l'on n'est pas n'importe qui ? et , se détacher du lot ?

cela n'est pas grave mais , cela est sans fin , au point que , un jour , nous chercherons dans notre galaxie et ensuite l'univers , à bord d'engins de notre invention ,qui à-il ailleurs et pourquoi ?

nous n'aurons plus rien à prouver mais , la curiosité nous fera un clin d'œil et ,d'un air aguichant nous poussera à chercher encore et toujours

Derrière cet apparent capharnaüm, peut-être réside un ordre, un lien ou une explication plus ou moins unique, et que les formes qui sont prises ne sont que l'expression d'un seul et même phénomène.

Pour ce qui concerne la curiosité, je te rejoins, elle ne cessera jamais, tant qu'il y aura des questions ouvertes, et chaque nouvelle génération vient avec son lot de questions, reprises, mises à la mode du jour ou nouvelles.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
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Pour quelle raison poses-tu la "difficulté" en premier ? Et si le trait commun de tous les cas que tu as nommés en ouverture était tout simplement le fait qu'on y trouve une force superflue, une surabondance de forces aux activités de base des êtres impliqués ? Partant d'un tel point, les obstacles rencontrés ne seraient plus une partie prépondérante du schéma mais bien de simples accidents. De fait, il semble difficile de croire que l'homme est fondamentalement attiré par les difficultés.

Tu as raison de souligner que la difficulté n'est pas à mettre en avant, d'ailleurs j'ai rajouté " Rendre possible une chose difficile ou non naturelle ! " qui faisait défaut dans mon texte, ne transparaissait pas, et tendait à orienter mon propos sur la seule difficulté, alors que l'art pariétal n'est pas de cette nature, et pourtant contribue à mon sujet.

Quand au "pourquoi", c'est une question beaucoup plus difficile à élucider. Un psychanalyste te répondrait probablement que c'est par volonté d'exprimer sa puissance sexuelle: l'homme la sublimerait (et l'exprimerait du coup) au travers de ses œuvres. Un humaniste te dirait que c'est par amour de l'humanité que les individus cherchent à améliorer leur sort commun. Beaucoup de philosophes seraient sans doute prompts à te dire que c'est plutôt par amour de la vérité que les hommes cherchent à se dépasser. Un nietzschéen affirmerait par contre que l'essence de l'homme est la volonté de puissance: une force aveugle d'auto-dépassement. Un type comme Sloterdijk nierait ceci et affirmerait que toutes les postures précédentes ne font qu'aller dans le sens d'une mentalité d'auto-dépassement vieille comme le monde et qui s'en va éventuellement droit dans le mur, puisqu'à terme, l'homme ne pourra supporter le coût de cette volonté.

J'en profite pour introduire une explication causale, c'est la recherche de différentiation qui pourrait motiver de telles attitudes, en effet nous tendons vers la similarité, la ressemblance pour vivre en communauté, mais corrélativement nous recherchons un moyen de démarcation, d'identification de notre unicité en tant qu'individu ou groupe, poussant les personnes seules ou associées à dépasser des limites présentes ou de ce qui est dans l'ordre naturel, pour se différencier des autres ou plus simplement marquer leur présence/existence, leurs possibilités/potentialités, une certaine reconnaissance/admiration, etc...

Bref se distinguer d'une manière ou d'une autre de l'inanimé ou des autres êtres, et quel autre moyen que de faire ce qui n'existe pas, ce qui est délicat ou très difficile, non naturel soit de nature, soit par capacité innée!? Pour quelle raison profonde alors? Pour se sentir vivre, exister précisément! Puisque le regard de l'autre est primordial dans cette entreprise.

De plus l'homme est fou, mais j'ai déjà vu les animaux faire des trucs dingues, des babouins surtout, cette créature est tout a fait foldingue, elle est capable de jouer avec des hippopotames ... comme ça pour le fun !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il est très clair que le pouvoir s'inscrit dans une relation avec l'autre, dans la mesure où il s'agit de dominer quelqu'un, symboliquement ou non. Cela peut être une autre peuplade, ou une personne qui y appartient. De même que l'exploit est un exploit mis en rapport avec ce que les autres ont pu faire jusque là, bien évidemment. Etre reconnu pour cela, c'est quelque chose qui va avec. Mais je ne suis pas certain que ce soit un but cherché, contrairement à l'édifice qui cherche très nettement à marquer une position, un pouvoir.

Je ne doute pas de l'existence de la tentation de l'exercice du pouvoir et de le montrer.

Ce que je dis, c'est qu'il est possible qu'une autre source puisse pousser les gens à agir dans le fait de surmonter des résistances ou inventer/innover, et que cette force unique ou à l'unisson avec d'autres, serait de marquer une différence individuelle ou collective, de se dissocier virtuellement de la masse, du hasard, du général, du naturel, sans vouloir prendre systématiquement un ascendant physique, de domination, de soumission, c'est à dire montrer plus une capacité qu'un pouvoir, si tu veux, même si je renie pas l'utilité du pouvoir en lui-même.

Et il me semble que je parle de "contrôler" sur la fin de ma première réponse (de souvenir, en tout cas). Mais il faut se replacer dans des temps plus anciens. Avoir le pouvoir sur quelque chose à ce moment-là revient à contrôler les dangers et les risques qui y sont liés, donc à se protéger de celui-ci en le rendant docile en quelque sorte. Je ne suis pas convaincu par le désir inextinguible de pouvoir chez l'humain. Pas plus qu'ailleurs, sauf quand il s'en est lui-même convaincu.

Oui, mais ce contrôle n'explique pas l'art rupestre, les sculptures de figurines, de personnalisation d'objet quotidien, de fabrication délicate d'objets, de bijoux somptueux, de mégalithes, de tertres, etc..., mais se différencier/mettre une distance/exhiber soi( l'ego) vis à vis d'autrui, de mère nature, de la mort, si.

La soif de domination dont je faisais allusion, tout comme une autre composante de l'humanité, le génie, n'est pas le trait de chaque membre, mais une caractéristique intégrante de notre grande famille Homo, sans pour autant que chacun en soi pourvu, ce qui n'était pas le cas de mon sujet sur la recherche de singularités.

Le besoin de se sentir exister n'est pas véritablement primaire si on entend par là que ces besoins sont strictement corporels, mais c'est un besoin primaire si tu considères qu'il en existe d'autres que les corporels chez des êtres doués de conscience. Donc effectivement, nous avons besoin de nous exprimer, que ce soit par l'échange direct ou par l'art qui peut être vu, sous un certain angle, comme un échange indirect avec autrui. Mais je reste convaincu que l'art est d'abord pour soi (que ce "soi" soit une personne ou un collectif restreint) que pour les autres, même si tu peux espérer laisser une "trace".

Non justement, quand je parle de besoin de se sentir vivre, c'est principalement cognitif, spirituel, conscient, intellectuel, en charge avec l'ego.

S'exprimer dans la mesure ou cette expression est visible, constatable par autrui, et qu'il soit en mesure d'y faire une distinction, entre lui et soi!

Si l'art est un acte venant de soi, il demande un regard extérieur, un miroir, un retour vers l'artiste pour avoir un effet, c'est comme la beauté physique, nous prêtons attention à notre apparence uniquement parce qu'il existe des regards vers nous, sans ceci, notre beauté à nos yeux n'aura plus aucune utilité, l'expression artistique n'échappe pas à ce constat, même si pour ce faire, nous avons dû intériorisé le regard de l'autre dans notre psyché, notre subconscient, ce qui produit in fine les mêmes effets. C'est plus qu'un simple partage, il y a un besoin de reconnaissance qui va de paire, de reconnaitre une singularité en l'occurrence.

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