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Les grandes heures de Notre Dame de Paris


January

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 624 messages
107ans‚ ©,
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Depuis plus de huit siècles, le cœur de la France bat à l’unisson de ce vaisseau de pierres. Mariages, actions de grâce, hommages, sacres ou encore funérailles… De Saint Louis à de Gaulle, la cathédrale a servi de théâtre à tous les grands moments de l'Histoire nationale.

Au cœur de l’Histoire de France

Son destin pouvait-il échapper à l’Histoire de France ? En se dressant au cœur même de la capitale, sur la petite île de la Cité, bénie par un pape (Alexandre III), parrainé par un roi (Louis VII), comment ne pouvait-elle pas symboliser la toute-puissance d’un pouvoir temporel et spirituel ?

L’évêque de Paris a rang de baron, il règne sur des terres et des forêts innombrables autour de Paris, exerce son droit de justice, et devient peu à peu l’un des personnages les plus influents du royaume, allant même jusqu’à gérer les affaires courantes en cas d’absence du roi, tel un premier ministre par intérim. Il est vrai que le souverain réside à deux pas, sur la pointe de l’île de la Cité, dans un palais raffiné doté d’un splendide jardin qui donne sur la Seine, en attendant de loger dans celui du Louvre, au XIVe siècle.

La cathédrale Notre-Dame devient donc naturellement la paroisse royale, là où se déroulent fêtes et célébrations, car suffisamment grande pour accueillir le peuple de Paris. Mais son rang reste précaire, elle doit sans cesse lutter contre la très influente abbaye de Saint Denis qui détient les regalia - sceptre, couronne et main de justice – ainsi que l’oriflamme des troupes royales. Plus tard, elle devra également accepter la concurrence de la toute proche Sainte-Chapelle, bâtie par Saint Louis.

La couronne d’épines

De fait, l’un des premiers actes marquant de son histoire reste sans aucun doute l’arrivée solennelle de la couronne du Christ, achetée une fortune par Louis IX, futur Saint Louis, à des banquiers vénitiens qui la possédaient en gage.

couronneduchrist.jpg En août 1239, la relique inestimable fait son entrée dans Paris, lors d’une procession solennelle : on y voit le jeune roi de France, âgé de 25 ans, pieds nus et vêtu d’une simple tunique, porter la couronne d’épines entre ses mains, entrer dans Notre-Dame et la déposer sur l’autel à la vénération des fidèles.

Elle y restera quelques années sous la surveillance du chapitre de la cathédrale avant de rejoindre la Sainte-Chapelle, édifiée en un temps record moins de dix ans plus tard.

Notre-Dame perd l’avantage dans la course aux reliques mais reste toujours le symbole du pouvoir : en 1302, le roi Philippe Le Bel, en conflit ouvert avec le pape, décide de rassembler ses soutiens sous les voûtes de la cathédrale en convoquant les premiers états généraux du royaume.

Justice divine, justice royale

L’assemblée reconnaît de fait l’autorité du roi, au détriment du pouvoir spirituel. Le message passe, les papes finiront par composer, non sans frictions, avec le plus puissant État de la Chrétienté. Ont-ils le choix, du reste ? Le roi, comme le pape, est aussi le vicaire du Christ sur terre. Sa justice se confond bien souvent avec celle des prélats. Au cœur de Paris, le pilori - ou l’échelle - est situé devant le portail, bien en vue des fidèles.

Gare à ceux qui provoquent la justice divine… et par là même la colère du roi. En mars 1314, les Parisiens se pressent en masse sur le parvis pour entendre la sentence prononcée à l’encontre de Jacques de Molay, Grand Maître de l’ordre du Temple, dont le roi Philippe le Bel veut la perte.

Condamné à la prison à vie - ce qui équivaut bien souvent à la mort certaine -, il se rétracte soudain devant une foule stupéfaite : «L’ordre est pur, il est saint : les confessions sont absurdes et menteuses…». Voilà le grand maître relaps, l’archevêque ne peut que le livrer au bras séculier et au feu du bûcher. Qui s’embrasera le soir même dans l’île aux Juifs, à quelques centaines de mètres des tours massives de la cathédrale, au pied de l’actuel pont Neuf.

L’unité retrouvée

À la fin du Moyen Âge, au XVe siècle, voilà la cathédrale en passe de devenir le symbole d’une certaine unité, tandis que la France sort de la désastreuse guerre de Cent Ans.

Jeanne d’Arc ouvre la route de Reims en délivrant Orléans des Anglais, les villes du nord de la Loire tombent les unes après les autres dans la main du petit roi de Bourges. Charles VII décide de célébrer ses victoires et le recouvrement du royaume par de grandes processions : en 1449, des milliers d’enfants, habillés de blanc avec un cierge en main, parcourent la nef de la cathédrale en signe d’action de grâce devant la cour en oraison.

Six ans plus tard, une vieille paysanne prend la parole sous les voûtes vénérables pour défendre la mémoire et l’honneur de sa fille, Jeanne d’Arc. C’est là que s’ouvre en effet le procès en réhabilitation de la Pucelle, condamnée par l’Église et brûlée à Rouen par les Anglais. Notre-Dame devient le temple et le cœur d’un pays qui renaît de ses cendres.

Mariages malheureux

stuart.jpgHeures pieuses, heures sombres, mais heures festives aussi, comme lors des mariages royaux, célébrés par un carillon de cloches à faire trembler les toits de Paris. Quoique… On ne peut pas dire que les unions célébrées en ces lieux furent toutes heureuses.

En avril 1558, la jeune Marie Stuart, reine d’Écosse, épouse le Dauphin, futur François II. Moins de trois ans plus tard, elle a eu le temps d’être reine de France, puis veuve…

En 1572, c’est au tour de Marguerite de Valois, la très catholique sœur du roi Charles IX, d’épouser le protestant Henri de Navarre. Les Parisiens voient d’un mauvais œil cette alliance tortueuse, voulue par la reine mère Catherine de Médicis, alors que les guerres de religion divisent la France. L’échange des consentements a lieu sur une estrade splendidement parée, dressée sur le parvis, pour que le «parpaillot» ne foule pas l’enceinte sacrée où une messe est célébrée en présence de la fiancée…

Ces épousailles politiques virent aux noces de sang puisqu’elles sont suivies peu après de la terrible nuit de la Saint Barthélemy, où les plus grandes figures du protestantisme finissent éventrés et jetés dans la Seine… Le même Henri de Navarre, devenu Henri IV après avoir embrassé la religion catholique, reviendra sur ce même parvis rendre grâce à la Vierge et gagner le cœur des Parisiens, encore méfiants.

Suite http://www.herodote.net/Les_grandes_heures_de_Notre_Dame_de_Paris-synthese-1813-28.php

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
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La Couronne d'épines... déjà qu'il n'y a pas la moindre preuve historique de l'existence du nommé Jésus ! :hehe:

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