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Méditations Sur le Sens de l'Esthétique


Frelser

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Bonjour, comment pensez-vous que les gouts esthétiques se mettent en place ? Pourquoi trouvons-nous telle chose belle ou moche ?

Est-ce la symétrie, l'équilibre proportionnel, l'asymétrie, l'harmonie, ou la simplicité, la complexité qui nous conduisent à trouver une chose belle ou vilaine ? Notre état psychique influence-t-il nos gouts esthétiques ?

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Le troisième oeil.

Comment expliquer que parmi 3 femmes A, B, et C puissent être appréciées pour leur beauté en sorte que parfois comparées 2 à 2, B soit considérée plus belle que A, et C que B, tandis que A pourra être considérée, comparée à C comme plus belle que cette dernière ?

Quelle est la partie innée et quelle est la partie acquise de ces gouts esthétiques ? Y a-t-il selon vous une comparaison en "arrière-plan" de structures de façon subconsciente suggérant à notre insu une émotion érotique ou sensuelle ?

Qu'est-ce qui détermine finalement les gouts esthétiques selon vous ?

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
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Comment le cerveau nous joue des tours, voici sur cette vidéo un effet de distorsion éclair. Fixez la croix située au milieu des paires de visages projetées.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
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Belle ou moche ?

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Posté(e)

Bonjour, comment pensez-vous que les gouts esthétiques se mettent en place ? Pourquoi trouvons-nous telle chose belle ou moche ?

Est-ce la symétrie, l'équilibre proportionnel, l'asymétrie, l'harmonie, ou la simplicité, la complexité qui nous conduisent à trouver une chose belle ou vilaine ? Notre état psychique influence-t-il nos gouts esthétiques ?

Quelle est la partie innée et quelle est la partie acquise de ces gouts esthétiques ? Y a-t-il selon vous une comparaison en "arrière-plan" de structures de façon subconsciente suggérant à notre insu une émotion érotique ou sensuelle ?

Qu'est-ce qui détermine finalement les gouts esthétiques selon vous ?

La première condition est : le conditionnement

la seconde condition est : l'effet de la mécanique des symbolismes naturels.

Il ne s'agit pas d'un ordre hiérarchique, les deux principes actifs sont tantôt en association et tantôt en friction.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

La première condition est : le conditionnement

la seconde condition est : l'effet de la mécanique des symbolismes naturels.

Il ne s'agit pas d'un ordre hiérarchique, les deux principes actifs sont tantôt en association et tantôt en friction.

Voudrais-tu un peu développer et exemplifier s'il-te-plait ? Par exemple, si je trouve une écrevisse belle, cela vient-il d'un conditionnement ou d'un symbolisme naturel selon ton approche ?

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Voudrais-tu un peu développer et exemplifier s'il-te-plait ? Par exemple, si je trouve une écrevisse belle, cela vient-il d'un conditionnement ou d'un symbolisme naturel selon ton approche ?

Si un homme trouve une écrevisse belle, c'est qu'elle est belle pour tous les hommes.

Mais attention, le conditionnement interviendra alors pour nous la faire voir telle que son programme l'exige.

Une chose peut être reçue comme belle au niveau du subconscient et non admise comme telle au niveau du conscient ou de l'inconscient.

La façon dont elle est reçue au niveau du subconscient est la partie concernée par le symbolisme naturel ou "sacré".

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
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Si un homme trouve une écrevisse belle, c'est qu'elle est belle pour tous les hommes.

Mais attention, le conditionnement interviendra alors pour nous la faire voir telle que son programme l'exige.

Une chose peut être reçue comme belle au niveau du subconscient et non admise comme telle au niveau du conscient ou de l'inconscient.

La façon dont elle est reçue au niveau du subconscient est la partie concernée par le symbolisme naturel ou "sacré".

Dans ce cas, comment exliquer que maman trouve ça écoeurant, au point que sa simple vue à la télévision lui coupe l'appétit et qu'elle ne peut voire ces bestioles ? :|
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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Dans ce cas, comment exliquer que maman trouve ça écoeurant, au point que sa simple vue à la télévision lui coupe l'appétit et qu'elle ne peut voire ces bestioles ? :|

De l'acquis, donc du conditionnement.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
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De l'acquis, donc du conditionnement.

Elle n'en a jamais mangé, ni ses parents, mais comment en arriver à être dégoûtée ? Cela me rappelle cette expérience sur la mémoire transgénérationelle...

La mémoire du danger transmise à la descendance chez les souris.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Elle n'en a jamais mangé, ni ses parents, mais comment en arriver à être dégoûtée ? Cela me rappelle cette expérience sur la mémoire transgénérationelle...

Oui cela peut avoir une relation avec la mémoire transgénérationnelle, mais cela peut aussi avoir une relation avec moult événements de nature à susciter une réaction par rapport à toutes les émanations propre à l'écrevisse, parce qu'elle-ci partage avec d'autres espèces bien des caractéristiques symboliques.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Oui cela peut avoir une relation avec la mémoire transgénérationnelle, mais cela peut aussi avoir une relation avec moult événements de nature à susciter une réaction par rapport à toutes les émanations propre à l'écrevisse, parce qu'elle-ci partage avec d'autres espèces bien des caractéristiques symboliques.

Est-ce que ce ne serait pas davantage une façon de regarder, par exemple si on observe la symétrie ou l'harmonie des couleurs, on peut trouver une chose belle ; tandis que si on l'associe à une mauvaise expérience ou un goût amer (intoxication alimentaire), association à une autre chose que notre cerveau a classé comme dangereuse ou désagréable, cela peut primer ?
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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Posté(e)

Est-ce que ce ne serait pas davantage une façon de regarder, par exemple si on observe la symétrie ou l'harmonie des couleurs, on peut trouver une chose belle ; tandis que si on l'associe à une mauvaise expérience ou un goût amer (intoxication alimentaire), association à une autre chose que notre cerveau a classé comme dangereuse ou désagréable, cela peut primer ?

Quelle que soit la réaction, et elle est toujours une affaire de psychologie, les effets de la symbolique demeurent inchangés parce qu'elle touche le corps dans sa matière et ses structures.

Une pièce peinte en orange aura le même effet sur mes nerfs que sur les vôtres, même si l'expérience vous aura appris à mieux le gérer que moi.

Un son, un accord, une harmonie, auront les mêmes effets sur vos os que sur les miens, même si ma culture m'incline à rester insensible affectivement à votre musique.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Quant à cette dernière assertion au sujet de la musique, j'en doute fort. :p

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Quant à cette dernière assertion au sujet de la musique, j'en doute fort. :p

Vous auriez tort, il s'agit du domaine de la mécanique vibratoire, et ses effets sont universels.

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Alors pourquoi on dit : "les gouts et les couleurs ne se discutent pas" ? :)

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Que l'on me permette sur ce thème du beau de sortir de la poussière ce vieux texte - au demeurant fort éclairé - de mon crû:

"[...]D’emblée, je rejette donc l’idée d’une notion du beau toute objective, ainsi qu’un quelconque argument ontologique lié au mathématiques ou à des formes prédéfinies qui nous guideraient sur la voie du beau.

Non, je me rabats plutôt sur cette considération d’importance : on ne peut sortir l’art de l’expérience artistique. Ainsi, dans ce que le spectateur qualifiera de beau, si l’œuvre d’art y est manifestement pour quelque chose, il y a aussi inévitablement beaucoup de lui-même, en ce que le propre d’une œuvre est précisément d’éveiller des sentiments chez un être. Et donc, le beau est une expérience avant d’être un mot. C’est sur la nature de cette expérience qu’il faut mettre le doigt.

Dès lors que l’on essaie d’appréhender cette expérience du beau, on se rend rapidement compte qu’elle peut varier d’une manière étonnante d’individus en individus. Variété de l’intensité, des critères, des sentiments. Tenez : quelle différence entre l’expérience du beau d’un pape de la renaissance devant une fresque commandée représentant quelque scène biblique, et celle d’un papa de notre époque qui s’émeut devant le dessin que lui aura fait son enfant ! Alors ? Voyons ce qui relie les deux cas. Du côté du pape, le sentiment du beau peut certainement être relié à l’élévation artistique de son idéal chrétien que lui offre la toile, au sentiment de puissance qui peut se dégager du fait d’avoir commandé la toile, d’avoir mis cet artiste à son service et que la toile lui arrive, dans son domaine à lui, grand prince d’occident. La gloire du tableau rejaillit en effet sur lui. Remarquons ici que je n’inclue pas les qualités purement plastiques de la toile, car il m’apparaît que ce qui importe, c’est ce qu’elles mettent en exergue chez tout ce qui touche le pape – c’est la perception qui fait le beau, et non les formes prises objectivement. Ce qui n’empêche pas que le pape ait pu être touché par le don que fait l’artiste de son travail; qu’il ait donné tant d’attention pour le seul agrément de l’éminent pontife.

Du côté du papa, c’est de toute évidence ce dernier critère qui joue le plus : l’enfant a œuvré essentiellement pour le plaisir de son paternel et celui-ci le reconnaît. Le dessin est probablement très mal exécuté mais qu’importe, il lui est précieux et ornera peut-être son bureau ou son réfrigérateur pendant des mois. Mais il y a sans doute aussi la satisfaction d’avoir le respect de sa progéniture, et plus même, d’avoir un ascendant sur celle-ci : l’enfant se sent le besoin d’offrir des cadeaux à son protecteur.

Ce qui relie ces deux exemples, c’est que dans un cas comme dans l’autre, le sentiment du beau coïncide avec un sentiment d’accroissement de la puissance. Il y a élévation, via l’œuvre, des domaines d’activité du sujet et des courants idéologiques ou sociaux qui s’y rattachent. Rapports de pouvoir liés à la fonction sacerdotale et promulgation de l’idéologie chrétienne pour le pape; consolidation du rapport de pouvoir paternel chez le père.

Essayons maintenant de trouver un exemple contradictoire. Un spectateur ordinaire contemple des toiles abstraites – de Malevitch mettons – dans un musée. À première vue, aucun lien de puissance entre le spectateur et la toile. Pourtant, si on y pense bien, l’art abstrait nécessite une certaine mentalité pour être apprécié. Une mentalité qui se caractérise par le fait d’avoir plus ou moins trempé dans le grand bassin des idées modernes – rejet des idéalismes, mise au jour du nihilisme, déplacement du focus sur le ressenti individuel, etc. Et l’œuvre abstraite met cela en exergue et le spectateur s’y reconnaît. L’œuvre dit : « voilà les idées modernes, je les affirme », et le spectateur fait : « oui, cela est grand et beau ».

À tout cela, on pourrait opposer une grande question : l’art peut-il convertir les esprits ? Car jusqu’ici, nous nous tenons dans la perspective où, en quelque sorte, le beau découle de ce que le spectateur se reconnaît dans l’œuvre. Mais est-il possible que ce soit l’œuvre qui attire le spectateur et le convertisse à un courant idéologique, à un système de valeur auquel elle correspond ? Je répondrai à cela que c’est une fausse question et qu’à savoir si ultimement c’est l’œuvre ou le spectateur qui est instigateur, on tourne inexorablement en rond puisque ces deux éléments coïncident : rien ne peut advenir sans l’œuvre, ni sans le spectateur. À la thèse selon laquelle c’est l’œuvre qui convertit, on pourra toujours opposer que le spectateur a alors bien voulu se laisser convertir. Et si on tente d’affirmer que tout n’est qu’élan du spectateur, on oublie que l’élan en question ne peut se passer de son objet qui est l’œuvre."

- DDM, fragment 215a-k

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Intéressant, l'idée du beau serait la rémanence des émotions suscitées par une motivation de puissance. Cela expliquerait à la fois les courants artistiques et la recherche du prestige, que le regard posé sur une belle dame ou un animal que notre cerveau reptilien verrait de façon subconsciente sur un wok ou un barbecue...

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Membre, Posté(e)
Mowgli Membre 418 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Notre cerveau reptilien et tout ?:hu:

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Mais oui, pourquoi tu resens le besoin de manger par exemple ? Si tu veux manger et mange, tu ne fais qu'obéir à cette pulsion sélectionnée dans le processus de l'évolution qui a favorisé le développement de la nutrition et la recherche de nouriture chez les animaux. L'impression de choisir de manger ou quoi manger (gouts, saveurs etc.) librement est un leurre...

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

"Que l'on me permette sur ce thème du beau de sortir de la poussière

ce vieux texte - au demeurant fort éclairé - de mon crû:"

J'adooore !

PS: Le subconscient, ça n'existe pas ou c'est conscient ou pré-conscient ou inconscient.

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