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Patriotisme contre nationalisme


netimagus

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Membre, 54ans Posté(e)
netimagus Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Juste pour exprimer une pensée qui m'est venue :

Le patriotisme n'est pas antinomique de l'humanisme, mais a une considération humaniste, alors que le nationalisme est la négation de l'humanisme.

Pour alimenter la question :

Le patriotisme' date=' c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.

[/quote']

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Patriotisme, nationalisme, sont les deux faces d’une seule et même pièce.

Évoquer ces définitions pour différencier le bien et le mal est aussi absurde, que d'évoquer la nuance existant entre le masculin et le féminin, autres faces d'une seule pièce, celui de l’humanisme.

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Membre, Posté(e)
Javade Membre 1 381 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne suis pas d'accord avec cette citation. Pour moi, le patriotisme, c'est servir son pays. Le nationalisme, c'est être attaché à son mode de vie.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

D'un côté, il y a des fleurs qui poussent sur un très vieil arbre sans donner de fruit.

De l'autre, un très jeune arbre qui ne donne pas de fleur.

Citation de Sancho Pancha dans l'oeuvre magistrale : Le chevalier suivant son ombre.

La patrie est une notion moderne, à l'origine était la "MAtrie", cela évoque le lien affectif qui s'établit avec le sol où la mère a verser son sang lors de l'accouchement.

Le terme "nation" d'ailleurs cherche à rester en lien avec "quelque chose" qui se rapporte, mais de loin, au cordon ombilical.

Le nationalisme devrait se référer à un sentiment hostile vis à vis de celui qui foule le sol natal. Mais cela concerne le groupe, le clan, la tribu. Les primates connaissent.

Le "matrionisme" se réfère à la sphère de l'affect, mais pêut-être encore daavantage qu symbolisme "sacré".

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Bon, ben désormais vous me ferez donc le plaisir de parler de patrialisme et de nationotisme.

(perle d'élève : "Jeanne D'arc est morte sur un bûcheron.")

"La patrie est en danger" ; sous la révolution (Valmy, etc.) il fallait trouver un slogan qui parle aux gens. Comme le roi était décrédibilisé, on a pensé que le bon peuple n'accepterait plus d'aller se faire tuer pour lui nominalement . On a donc pensé que pour le père (une notion encore proche de celle du roi, mais plus symbolique et plus affective), oui, ils marcheraient.

Et ils ont marché.

Tout ce que demande le peuple, c'est d'être manipulé.

La nation, l'endroit où l'on est né, soi, est une notion plus égoïste, plus personnelle.

La patrie c'est le pays du père, la nation c'est mon pays à moi.

Etymologiquement.

Après, on en fait ce qu'on en veut des notions-nations-naissons et des patries-patrons-pathos.

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Le terme "patrie" est en effet celui que l'on rencontre dés les livres d'école.

Mais au niveau où j'en parle, c'est à dire à celui de l'instinct, les hommes (comme les femmes) ne lâchent pas : papa !! au moment de mourir. Comprenez-vous de quoi je parle ?

L'attachement affectif à un sol, qu'il soit un petit terrain, ou un département, appartient à la famille des liens avec la mère, voila pourquoi j'ironisais sur la récupération du terme par le patriarcat, car c'est bien le patriarcat qui comptait sur le sang versé dans les tranchées de tous les siècles.

Comprenez-vous ce que je dis ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Juste pour exprimer une pensée qui m'est venue :

Le patriotisme n'est pas antinomique de l'humanisme, mais a une considération humaniste, alors que le nationalisme est la négation de l'humanisme.

Pour alimenter la question :

Peux-tu expliciter ton point de vue en donnant par exemple ta définition des termes évoqués ? Autrement, le débat va tourner en rond et chacun parlera à partir de sa propre interprétation des termes et il n'y aura donc pas de réelle discussion.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Le patriote se bat contre le Mal (souvent). Le nationaliste est souvent le Mal.

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Membre, 41ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Pour ma part:

Le patriotisme désigne le dévouement d'un individu envers son pays qu'il reconnait comme étant sa Patrie.

Synonyme de patriotisme: chauvinisme et nationalisme.

La patrie désigne étymologiquement, le pays des pères. Une version relativement moderne et guerrière dit que la Patrie est le pays, la Nation pour lesquels on est prêt à se sacrifier.

Le nationalisme découle une politique dont les objectifs sont essentiellement l'indépendance, l'unité et la prospérité de sa propre nation, de son propre peuple.

Synonyme de nationalisme: chauvinisme, patriotisme et autonomisme.

La nation est assez proche de celui de peuple.

Donc équivalant.

Dommage que la France ne respecte pas plus ces mots et ces personnes et que les nouveaux immigrés doivent faire pour y vivre dans cette nation, cette patrie. Un déshonneur qu'on devrait faire comme dans le passé et comme font les triades qui respectent la tradition, les lois,...

2 mots que les anars, les antifas, les haineux (du FN,...), les associations antiracisme,... détestent entendre.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 857 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Et le "Front Patriote", ça vous dirait ?

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Juste pour exprimer une pensée qui m'est venue :

Le patriotisme n'est pas antinomique de l'humanisme, mais a une considération humaniste, alors que le nationalisme est la négation de l'humanisme.

Pour alimenter la question :

Nationalisme ou patriotisme, je suis contre. Comme je suis contre les frontières nationales, ou l'appartheid. Non que j'ai une meilleure solution pour gérer l'économie mondiale ou les conflits d'intérêts, mais parcequ'au fil des années, je déteste de plus en plus l'arrogance des hommes qui utilisent la planète comme si ils en étaient les seuls dépositaires.
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Nationalisme ou patriotisme, je suis contre. Comme je suis contre les frontières nationales

Pourquoi ? Parce que c'est ce qui importe finalement: pourquoi ?

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Membre, 48ans Posté(e)
Frelser Membre 5 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 48ans‚
Posté(e)

Pourquoi quand je regarde devant moi je ne vois pas mon cul ?

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Membre, 54ans Posté(e)
netimagus Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Peux-tu expliciter ton point de vue en donnant par exemple ta définition des termes évoqués ? Autrement, le débat va tourner en rond et chacun parlera à partir de sa propre interprétation des termes et il n'y aura donc pas de réelle discussion.

Comme me le suggère Dentelle de mots, il semble effectivement qu'il faille donner un peu plus de précisions.

D'abord, cette citation est de Charles de Gaulle :

Le patriotisme' date=' c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres. [/quote']

Alors voici des termes polémiques, et il faudrait donc les éclaircir, puisque chacun semble avoir sa propre interprétation.

Cependant, le relativisme à outrance n'est pas une réponse, les mots sont la condition de la discussion, et celui qui viendrait discuter en fustigeant les mots, ou en assénant son interprétation sans plus de justification, n'entrerait dans une discussion que pour en sortir ipso facto.

Si les termes « Nationalisme » et « Patriotisme » sont annotés comme synonymes, il faut cependant prendre en considération que les synonymes ont des variations de signification, et que les synonymes ne sont remplaçables que dans la mesure où cela ne change pas le sens des phrases où ils sont utilisés.

Donc, lorsque dans une phrase, les deux termes sont employés, c'est bien que l'on souhaite distinguer deux significations, un écart entre ces deux significations.

Alors on peut noter que si un interlocuteur distingue ces deux termes, c'est qu'il veut distinguer des significations, et cela seul est intéressant, c'est à dire le fait de savoir si cette distinction est justifiée où non, pas simplement en terme de vocabulaire, mais en terme de signification.

On peut contester qu'il n'y a pas de distinction à faire, mais cela doit passer par la compréhension des idées signifiées que l'exposant souhaite distinguer, et montrer que ces idées signifiées sont les mêmes, et non pas juste sur l'affirmation que deux termes sont identiques et donc que des idées sous-jacentes n'en sont pas distinguables.

Un autre aspect important dans le vocabulaire, est qu'il est également porteur d'un sens historique, c'est à dire qu'il c'est rempli d'une signification qui lui colle à la peau. Ainsi, si l'objectif premier du mot est de concrétiser une idée, il se trouve qu'au mot vient s'accrocher historiquement d'autres idées. Cet ensemble de significations, fait que suivant sont contexte d'utilisation, toute l'étendue des significations du mot peut ou ne peut être ignorée.

Dans les termes « Nationalisme » et « Patriotisme », on peut remarquer le suffixe en « -isme ». Or ce suffixe connote parfois des choses différentes. Il peut signifier un courant de pensée, une discipline, une religion, une conduite de vie, une adhésion, un dogme, un extrémisme, …

Il se trouve que certains termes pourvus de ce suffixe ont historiquement certaines connotations. Ainsi, le « Nationalisme » a une connotation et une signification historique. Il ne s'agit donc pas de faire du cours de français sur la construction grammaticale, pour ôter à un terme ses connotations et significations satellites et ainsi lui refaire une virginité, c'est le contexte d'utilisation qui pourra faire que certaines significations ne seront pas à propos.

Cela dit, le terme « Nationalisme » utilisé dans ce sujet fait clairement référence à la signification la plus complète, c'est à dire celle qui comprend la construction historique de son sens.

Maintenant, si l'on regarde le second terme, le « Patriotisme », on ne peut non plus lui faire l'économie de cette charge de signification historique.

Alors d'abord je remarquerais que le terme « Nationalisme » désigne historiquement une démarche qui ne cite pas son nom, alors que le « Patriotisme » est revendiqué.

Le « Patriotisme » est une référence et un appel à une relation affective entre chacun et son pays.

Je ne dis pas que cette relation n'est pas instrumentalisable ou n'a pas été instrumentalisé, cependant il prétend venir du fond de chacun. C'est plus un rappel et un retour sur des valeurs considérées comme constitutives de chacun en lien avec un pays et un peuple, c'est une émulation et une adhésion.

Le « Nationalisme », dans son sens chargé de significations, et même s'il peut s'appuyer sur la fibre patriotique, conduit à une raison d'état supérieur, et si le passage par le patriotisme ne suffit pas, il en viendra à l'imposition par la contrainte. Cette démarche peut peut-être se poser également des limites, mais l'on connaît rarement ces limites à l'avance, et la démarche en elle-même ne suppose pas de limite.

Dans la citation de Charles de Gaulle, il semble clairement faire une distinction entre les deux termes, il semble même dire que ce sont deux choses différentes.

D'un côté le patriotisme serait tourné vers son pays, et ses compatriotes, de l'autre le nationalisme serait tourné contre les autres pays.

Or, c'est cela que suggère le nationalisme tel que je l'identifie, c'est que la raison d'état sans limite, n'attendant pas l'adhésion, a forcément une raison supérieure qui ne reposant pas sur la volonté du peuple, repose en définitive sur l'imposition. Il n'y a qu'un pas ensuite dans cette logique et cet engrenage pour ne trouver de justification que dans l'imposition aux autres peuples. C'est en ce sens que je dis que c'est la négation de l'humanisme, car il n'a pas de considération pour les peuples, il ne repose sur rien.

Le « patriotisme » interroge au contraire chacun, il l'interroge à tout instant comme l'affirmation de valeurs, ces valeurs n'étant justifiables que si elles peuvent être accordées aux autres peuples, sans se contredire.

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
LaFilleDeLaBande Membre 4 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Je dirais que je suis en grande partie d’accord avec votre citation, netimagus, qui définit le patriotisme et le nationalisme, quoique j’aurais tendance à dire que le nationalisme n’est pas nécessairement de détester « celui des autres [pays] » mais de préférer votre culture beaucoup plus (peut-être trop) que les autres. Ceci dit, je concède que le lien entre une préférence pour une culture et la haine pour des autres cultures est assez flou. En tant qu’Australien aussi, je serais incliné à dire que le lien entre le nationalisme et le racisme peut aussi devenir assez ambigu. En Australie, nous écoutons souvent les gens qui disent que c’est nécessaire pour les étrangers de s’intégrer avec la culture australienne, bien que ce qui se définisse « la culture australienne » est assez vague. Je pense que vous aviez le même problème en France, mais peut-être votre culture est plus distincte. À mon avis, tous ses arguments, dans le nom du « nationalisme » montre une intention cachée raciste.

En ce qui concerne la dichotomie entre le patriotisme et le nationalisme dont Enchantant a insinué, je dirais que je suis en grande partie de même avis ; il y a une dichotomie qui est insinuée dans la citation. Cependant, je rejette l’idée que c’est une dichotomie fausse. Pour moi, le nationalisme est une pratique néfaste qui essaie d'homogénéiser injustement une population à cause d’une peur de «l'autre», tandis que le patriotisme est la pratique de montrer l'amour pour votre pays de manière pacifique, sans exclure d'autres cultures.

En question de l’humanisme et son rapport avec le patriotisme et le nationalisme, je crois que vous avez bien raison netimagus, que le patriotisme est une considération humaniste ; pour moi, bien que le patriotisme implique l’amour pour un pays, il n’exige pas une aversion pour des autres pays − donc il n’y a pas une dissonance avec la priorisation de la valeur inhérente de l’humanité dont l’humanisme prétende. Néanmoins, je ne partage pas votre point de vue que le nationalisme est la négation de l'humanisme ; à mon avis, étant donné qu’on base les principes du nationalisme sur les pensées rationnelles de la peur de l’inconnu, on ne peut pas dire qu’ils contredisent l’humanisme. Oui, bien sûr, je concède qu’il faut changer ses pensées, mais c’est une autre question.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

D'un côté le patriotisme serait tourné vers son pays, et ses compatriotes, de l'autre le nationalisme serait tourné contre les autres pays.

Or, c'est cela que suggère le nationalisme tel que je l'identifie, c'est que la raison d'état sans limite, n'attendant pas l'adhésion, a forcément une raison supérieure qui ne reposant pas sur la volonté du peuple, repose en définitive sur l'imposition. Il n'y a qu'un pas ensuite dans cette logique et cet engrenage pour ne trouver de justification que dans l'imposition aux autres peuples. C'est en ce sens que je dis que c'est la négation de l'humanisme, car il n'a pas de considération pour les peuples, il ne repose sur rien.

Le « patriotisme » interroge au contraire chacun, il l'interroge à tout instant comme l'affirmation de valeurs, ces valeurs n'étant justifiables que si elles peuvent être accordées aux autres peuples, sans se contredire.

Dans le cas du nationalisme, l'émulation du sentiment national est accompagné très souvent d'une volonté d'indépendance/autonomie impliquant toujours le rejet de quelque chose. Pour s'en convaincre, il suffit de faire l'inventaire de tous les noms de partis politiques où figure le terme "national". Ce sera toujours un parti "anti-quelque chose", et qui le revendique ouvertement :

+ anti-colonialisme (flnks, en Nouvelle-Calédonie)

+ anti-étatisme (flnc, en Corse)

+ anti-européanisme (fn, en France)

+ anti-immigration (fn, en France)

+ anti-sémitisme, anti-gitans...(ancien parti nazi, en Allemagne).

Nationalisme est souvent synonyme d'antagonisme, haine, hostilité

Même si le "patriotisme" est l'émulation de sentiments d'amour pour son pays, ce terme, lorsqu'il est employé en temps de crise, laisse suspecter une intention politicienne : défendre et susciter des sentiments nationalistes qui ne disent pas leur nom, en recourant au politiquement correct. Cf. le terme "patriotes", utilisé en lieu et place du classique "nationaux" par les membres du FN en France.

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Membre, 54ans Posté(e)
netimagus Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)
Ceci dit, je concède que le lien entre une préférence pour une culture et la haine pour des autres cultures est assez flou.

Oui, cela va dans le même sens que ce que je dis plus haut sur le nationalisme :

Cette démarche peut peut-être se poser également des limites, mais l'on connaît rarement ces limites à l'avance, et la démarche en elle-même ne suppose pas de limite.
En Australie, nous écoutons souvent les gens qui disent que c’est nécessaire pour les étrangers de s’intégrer avec la culture australienne, bien que ce qui se définisse « la culture australienne » est assez vague.

Oui, l'alibi culturel n'en est plus un lorsqu'il n'a pas de contenu, et qu'il devient uniquement un outil discriminant.

Néanmoins, je ne partage pas votre point de vue que le nationalisme est la négation de l'humanisme ; à mon avis, étant donné qu’on base les principes du nationalisme sur les pensées rationnelles de la peur de l’inconnu, on ne peut pas dire qu’ils contredisent l’humanisme. Oui, bien sûr, je concède qu’il faut changer ses pensées, mais c’est une autre question.

Là-dessus, je suis peut-être un peu excessif, car le respect des cultures fait parti de l'humanisme, l'humanisme n'est pas synonyme de mono-culture, au contraire, et le respect des différentes cultures inclut bien entendu la sienne. Mais une culture peut être humaniste ou non. Donc les cultures humanistes sont un cercle de cultures qui se respectent les unes et les autres, et pas seulement diplomatiquement, elles ont donc une dimension commune de reconnaissance de l'autre au travers des valeurs qui s'en dégagent, programme de reconnaissance identitaire pas toujours évident. On voit donc que l'humanisme n'est pas la négation de l'identité, bien au contraire.

Ceci dit, l'humanisme n'est pas l'humain, et il y a bien des choses que l'on considère comme inhumaines qui ne sont pourtant attribuables qu'à l'être humain.

Ce que l'on peut reprocher au nationalisme, c'est effectivement son côté préférentiel ne reposant pas sur un critère de valeur qui puisse être réciproquement appliqué. C'est pourquoi le patriotisme doit tout de même être fondé sur certaines valeurs partagées et identifiables, car ce sont ces valeurs qui sont défendues ; cela ne doit pas seulement relever de l'affectivité qui peut vite justifier tout les nationalismes identitaires.

Un patriotisme sans tête n'est au final pas très différent d'un nationalisme inconditionnel, sauf que le second a alors la dimension politique que n'a pas le premier, se donnant alors les moyens de ses ambitions.

à mon avis, étant donné qu’on base les principes du nationalisme sur les pensées rationnelles de la peur de l’inconnu, on ne peut pas dire qu’ils contredisent l’humanisme.

Là-dessus, je ne sais pas si l'on peut qualifier de pensée rationnelle "la peur de l'inconnu". Se rallier à la peur de l'inconnu, c'est justement abandonner la pensée rationnelle. Que la peur de l'inconnu soit une attitude très humaine n'en fera jamais une justification de toutes les actions qui s'en suivraient.

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
Tychon Membre 44 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Merci d'avoir rapporter cette citation du Général, je suis totalement d'accord avec lui.

Oui, la patrie est associée étymologiquement au père, à ce qu'il représente (défendre son territoire, sa famille, la nourrir,...) d'ou le lien avec la terre.

Ceci dit, l'extension de cette notion, qui en fait le synonyme de la nation, est totalement erroné.

La patrie est de la taille de quelques pâtés de maisons, c'est le quartier de notre enfance.

La nation est un délire oligarchique utiliser afin de justifier les génocides et déposséder les peuples de leurs traditions.

La nation française n'a pas de culture commune, mis à part la langue (et encore, imposée à grands coups de bâtons), pas de nourriture commune, pas de musique commune, c'est un ersatz qui n'a de réelle valeur que pour certains militaires, et, surtout, pour les banquiers.

Alors que les Tournaisiens sont plus Francs que les Français, ils ne font même pas partie de cette nation. Si on avait voulu que la nation soit basée sur un fond historique, la rendant plus attachante, plus crédible, Tournai aurait été inclus dans cet ensemble. Il n'en est rien, et c'est encore une preuve de la nature artificielle de la nation.

Je ne doute pas qu'après mûres réflexions, nous arrivions à la conclusion qu'il faut mettre fin à toutes les nations dans le monde.

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  • 3 semaines après...
Invité Madmartigan
Invités, Posté(e)
Invité Madmartigan
Invité Madmartigan Invités 0 message
Posté(e)

Je ne suis pas d'accord avec cette citation. Pour moi, le patriotisme, c'est servir son pays. Le nationalisme, c'est être attaché à son mode de vie.

Parce que vous pensez que l'idée nationaliste admet comme positif le fait de "livrer" le beurre aux allemands"...? C'est une vision nécrosée du nationalisme, chère amie.

Pour le reste, ce débat me fait bien plus penser à un échange politique et idéologique "sophistiqués", que véritablement philosophique.

En effet, en préambule, avant de disserter autour du sujet de cette discussion, il aurait été judicieux, lors d'une introduction necessaire, à mon sens, de définir ce qu'est "le patriotisme", dans un premier temps et "le nationalisme", dans un second.

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