Aller au contenu

De la nécessité de l'ego


Marioons

Messages recommandés

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous :)

Je m'explique :

Certaines philosophies voient l'ego comme la source de nombre de nos problèmes. S'en détacher un tant soi peu serait donc une bénédiction pour notre qualité de vie.

Trop d'ego et c'est la course au succès, aux possessions, aux peurs, à la destruction de ce qui n'est pas perçu comme "bon" pour nous.

Mais, à l'extrême, en l'absence totale d'ego (si cela est possible), persiste-t-il une volonté de conservation du soi ? une envie de vivre ? d'inventer ? de tirer le meilleur de soi ? L'ego n'est-il pas aussi un moteur de la vie ?

Ou bien peut-on envisager une vie à la fois dénuée d'ego et "viable" ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Première question : est-il nécessaire d'inventer, de se conserver et de "vouloir vivre" pour dire que nous vivons? Autrement dit, qu'est-ce que vivre?

Deuxième question : Pourquoi une vie sans égo serait impossible et non viable?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 42ans Posté(e)
hanss Membre 45 226 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
Posté(e)

Dans la tradition arabo/musulmane l'ego (le nefss) conduit l'homme à sa perte.Le nefss veut une belle voiture,une belle maison,une belle femme et plusieurs maîtresses,le nefss ne supporte pas d'être contredit ou d'avoir l'impression d'être pris pour un con le nefss a donc envie de se venger.

Si l'être humain n'avait pas de nefss il se contenterait de manger à sa faim et vivre simplement.

Si l'être humain n'avait pas de nefss,il ne penserait pas que telle ou telle terre lui appartient (ni Israël ni la Palestine)

Si l'être humain n'avait pas de nefss il ne penserait pas que le peuple voisin vaut moins que lui car il n'a pas les mêmes croyances et donc il ne s'attaquerait pas à lui.

Si l'être humain n'avait pas de nefss,le pays lointain ne penserait pas qu'il faut envoyer des armes aux gentils pour les aider à tuer les méchants.

Pas de nefss Pas de soucis :hehe:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 402 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Pas de nefss... ouaf ouaf

293349_864249824_golden-retriever_H141116_L.jpg

On renifle le cul des filles, on mords pour pécho la plus jolie et pour être chef de meute (mais c'est pas pour l'égo, c'est pour la meute parce qu'elle a besoin d'un chef fort)... on pisse pour marquer notre territoire... on dort, on mange, on baise... on réfléchis pô.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Bonjour à tous :)

Je m'explique :

Certaines philosophies voient l'ego comme la source de nombre de nos problèmes. S'en détacher un tant soi peu serait donc une bénédiction pour notre qualité de vie.

Trop d'ego et c'est la course au succès, aux possessions, aux peurs, à la destruction de ce qui n'est pas perçu comme "bon" pour nous.

Mais, à l'extrême, en l'absence totale d'ego (si cela est possible), persiste-t-il une volonté de conservation du soi ? une envie de vivre ? d'inventer ? de tirer le meilleur de soi ? L'ego n'est-il pas aussi un moteur de la vie ?

Ou bien peut-on envisager une vie à la fois dénuée d'ego et "viable" ?

On peut voir deux grandes façons de définir ce qu'est l'ego:

1. La façon psycho-philosophique, où l'ego est entendu comme centre de la réalité du sujet. L'ego, c'est ce qui pense, ce qui traite les informations, les exprime, etc. C'est à ce titre davantage que la conscience; quelque chose comme le centre identitaire du sujet.

2. La façon spiritualiste, où l'ego est entendu comme la fausse représentation qu'on peut se faire de soi-même. Comme dans le bouddhisme, où l'individu doit travailler à se détacher de son ego pour atteindre le Soi - sorte d'ouverture sur l'immanence des choses.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Première question : est-il nécessaire d'inventer, de se conserver et de "vouloir vivre" pour dire que nous vivons? Autrement dit, qu'est-ce que vivre?

Deuxième question : Pourquoi une vie sans égo serait impossible et non viable?

Nécessaire d'inventer pour vivre non, mais se conserver, donc vouloir continuer à vivre, oui, je dirais. Et du coup ma question est un peu, si ce n'est plus l'ego qui pousse à continuer de vivre, qu'est-ce donc ?

Pour ta deuxième question, les définitions de dentelle de mots apportent un éclairage : une vie sans ego psychologique serait impossible, puisque ce serait notre centre identitaire, par contre une vie sans ego "spiritualiste" serait non seulement viable mais certainement des plus agréable pour la personne et son entourage.

Et la question qu'est-ce vivre (et non survivre)... Pour certains (disons plutôt certaines espèces, pour êtres sympa ^^) ça s'approchera de l'exemple de Crabe_fantome, pour d'autres il y'aura nécessité de donner un sens plus spirituel à la vie pour se sentir vivant ?

Qu'est-ce vivre, pour toi ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 402 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Se libérer de l'égo (au sens spirituel pas au sens philosophique qui me semble impossible) est un travail personnel. Ce n'est pas une direction à prendre même si les textes anciens et/ou religieux nous invite à le faire. Pourquoi? Peut être parce que l'égo est attaché à la Terre et qu'on souhaite se rapprocher des cieux, du spirituel. Pourquoi? Si je suis malheureux, juste pour changer de condition; C'est à dire que celui qui est malheureux dans sa vie et qui cherche à se rapprocher du spirituel s'en éloigne. Il faut être heureux (du moins pas malheureux) pour se libérer de sa condition et accéder à un monde que l'on estime plus "spirituel".

En somme je pense que l'égo peut être conquis, nourris et adoré avant d'être abandonné.

Pour illustrer avec une anecdote personnelle... Il y a quelques années de ça j'avais décidé de grimper la montagne sacrée du Sri Laka, le pic d'Adam:

grotte-adam-2.jpg

2243m... environ 5000 marches...

Le programme était de trouver un hôtel en bas et de grimper le lendemain matin... je suis arrivé à 18h... je n'ai pas trouvé mon hôtel et j'ai donc grimpé la montagne avec mon sac à dos de 14 kg. J'en ai chié... je suis arrivé à 2h du matin en haut, dormi 2h dans le froid sur une dalle de béton sous un temple, assisté à la cérémonie du levé du soleil et je suis redescendu avec des douleurs à chaque pas...

Je voyais les bouddhistes qui faisaient le pèlerinage juste avec leur robe safran et un petit sourire en me voyant... et là j'ai eu la révélation de ma journée: j'ai décidé de porter mon sac, mes affaires, mon histoire, mon égo avec moi... c'est plus douloureux mais j'ai voulu cette douleur. J'aurais pu m'en défaire à n'importe quel moment et accomplir un geste de détachement mais j'en avais pas envie... j'étais bien avec mes affaires, avec mes douleurs...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Oui, quand tu parles de travail personnel plutôt que de direction à prendre, tu veux peut être dire que l'on ne peut espérer atteindre le bonheur en suivant une ligne droite, et qu'il faudra de toute façon vivre les souffrances inhérentes à nos croyances pour mieux s'en affranchir ?

Plutôt que de partir d'un point A, malheureux, en appliquant à la lettre de grands principes théoriques ("je serais altruiste, je ferais attention à ma santé, je ne cultiverais pas mon ego, je méditerais 3 fois par jour)sensés apporter le bonheur et espérer ainsi se retrouver au point B, on ferait mieux de VIVRE concrètement, matériellement, "terrestrement" les douleurs et les conséquences de nos tendances présentes, de notre manque d'altruisme, de l'excès d'ego etc pour finir naturellement par s'en affranchir ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 402 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

A mon sens les "grands principes" sont à diviser en 2: la première consiste à ordonner et cimenter une société et la seconde à élever des individus. Une sorte de paradoxe... Pour illustrer, je suis un père qui impose à ses enfants d’être silencieux et respectueux en ma présence, avec le dessein secret (ou inconscient) que mes enfants me surpassent; je pose des règles qui devront servir d'épreuve à franchir. Les plus sages resteront heureux sur mes genoux, mais les plus téméraire finiront par me décapiter, au sens symbolique, et prendre ma place. Je n'y vois pas spécialement de souffrance, et les chemins pour atteindre le bonheur sont nombreux... L'un va accepter la sagesse et la soumission, l'autre va me surpasser... et entre les deux des millions de bonheurs sont encore possible.

L'idée est que si je suis malheureux alors le risque est de vouloir atteindre un haut niveau de conscience comme tomber dans la drogue, juste un échappatoire à une situation qui nous est difficile à vivre.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Je ne l'ai pas lu, mais il nous faut pourtant admettre que l'égo a une fonction : celle de présenter une résistance aux agressions. Je suggère donc que la société civilisatrice permette aux hommes de philosopher en les préservant des peurs.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Nécessaire d'inventer pour vivre non, mais se conserver, donc vouloir continuer à vivre, oui, je dirais. Et du coup ma question est un peu, si ce n'est plus l'ego qui pousse à continuer de vivre, qu'est-ce donc ?

Pour ta deuxième question, les définitions de dentelle de mots apportent un éclairage : une vie sans ego psychologique serait impossible, puisque ce serait notre centre identitaire, par contre une vie sans ego "spiritualiste" serait non seulement viable mais certainement des plus agréable pour la personne et son entourage.

Et la question qu'est-ce vivre (et non survivre)... Pour certains (disons plutôt certaines espèces, pour êtres sympa ^^) ça s'approchera de l'exemple de Crabe_fantome, pour d'autres il y'aura nécessité de donner un sens plus spirituel à la vie pour se sentir vivant ?

Qu'est-ce vivre, pour toi ?

Ton corps. S'il parvient à vivre sans que tu n'y mettes de l'égo dans son fonctionnement, il peut très bien être le moteur d'une vie. Ajouter la volonté d'un égo ne revient qu'à complexifier l'équation.

Mais avons-nous vraiment une psychologie ? J'entends par là une façon de réagir qui soit plus ou moins systématique en fonction des situations. Plus encore, est-ce que j'ai une identité ? Au sens du vécu personnel, probablement. Mais je ne vois pas comment le comprendre plus largement.

Vivre, c'est se réaliser, à condition de le faire sans empiéter sur le terrain de l'autre. C'est très large, surtout si je l'entends en ce sens. Pour certains, c'est l'art, pour d'autres, la philosophie, et d'autres la science. Parfois, c'est un jeu. Etc. Cela peut être aussi l'amour, le voyage, le travail. Je ne ferme pas la définition selon ma propre vision de ce qu'elle pourrait être.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Cela revient à se demander si l'on peut vivre sans boire d'eau.

L'eau nous maintient en vie et cependant, au delà d'une certaine quantité absorbée, c'est la mort assurée.

Piaget a écrit que "La tendance la plus profonde de toute activité humaine est la marche vers l'équilibre."

Le "trop" comme le "pas assez" ne nous le permettent pas.

Ce que hanss a développé est intéressant, elle permet cette réponse logique de Crabe_fantome qui considère qu'un individu sans ego se contenterait de vivre telles les autres espèces de notre planète. Et après tout, pourquoi pas ? Sauf que l'ego signifie MOI/JE.

Pas d'ego, pas de vie.

Ceux qui chercheraient à s'en extirper seraient probablement dans un comportement auto-destructeur.

Alors, quels mouvements spirituels pousseraient réellement à l'abandon de l'ego ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 55ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 203 messages
Forumeur balbutiant‚ 55ans‚
Posté(e)

Le problème c'est que nos peurs actuelles hypertrophies nos égos.

La voie du milieu préconise de ramener notre égo à son juste milieu. Qui n'est pas très élevé.

La voie de l'amour préconise de polariser notre égo ; c'est à dire d'être juste en éternité avec le monde temporel. Ce qui est aussi un fameux exercice d'équilibriste.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

l'égo est un luxe que tous ne peuvent pas se permettre

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Expression d'un désir d'être. Instinct de survie.

Combativité. Bon fonctionnement hormonal, tout est là pour représenter la force vitale, on est surtout un danger vivant pour les autres comme pour soi.

Si je parviens à voir que je suis dans l’illusion lorsque je crois que les efforts que je fais pour être, découlent de l’amour que j’ai pour la vie et encore, l’amour de la vie en l’autre, il me faut arriver à toucher ce qu’est l’amour dans le « non-être » qui permet l’être, (Le non-être de moi-même qui est la diminution de cette énergie, de cet effort d'être) tous les êtres.

L’amour serait-il une diminution de l’effort d’être pour accueillir en soi l’autre ?

Comment vivre sans l'effort d'être ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Je ne l'ai pas lu, mais il nous faut pourtant admettre que l'ego a une fonction : celle de présenter une résistance aux agressions. Je suggère donc que la société civilisatrice permette aux hommes de philosopher en les préservant des peurs.

Pourrais-tu approfondir, quel lien fais tu entre l'ego et la résistance aux agressions ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Ton corps. S'il parvient à vivre sans que tu n'y mettes de l'égo dans son fonctionnement, il peut très bien être le moteur d'une vie. Ajouter la volonté d'un égo ne revient qu'à complexifier l'équation.

Justement, ma question est bien celle-ci, un corps est-il séparable de ce que l'on appellera son esprit, son âme, son "ego", son identité... ? En quoi un corps isolé, finalement une machine, garderait-il une motivation à vivre ? Si c'est juste pour la recherche d'absence de maux, il me semble que la mort suffit amplement, pas besoin de s'enquiquiner à vivre ^^...

Ajouter la volonté d'un ego n'a pas pour but de complexifier l'équation, mais de tenter de s'approcher et tenir compte de la réalité. Je pourrais choisir de ne pas m'occuper de mon corps, parce qu'après tout ça complexifie ma vie et que j'ai d'autres chats à fouetter! Ceci dit la vie et sa réalité me rappelleront vite que si j'élude une part de ma complexité (ici le corps), je ne ferais pas long feu...

(Toutefois je reconnais que ma comparaison n'est peut-être pas valable, car il est à priori plus aisé de prouver l'existence du corps que celle de l'ego)...

Mais avons-nous vraiment une psychologie ? J'entends par là une façon de réagir qui soit plus ou moins systématique en fonction des situations. Plus encore, est-ce que j'ai une identité ? Au sens du vécu personnel, probablement. Mais je ne vois pas comment le comprendre plus largement.

Oui ce sont des questions très complexes qui rejoignent celles du sens de la vie...

En tout cas si l'on parle de ton identité et qu'elle existe, je ne pense pas qu'elle se résume à ton vécu personnel. Tu es issue d'une famille, d'une espèce, qui t'ont transmis des gênes, du règne du vivant... on peut remonter loin comme cela... Mais une réelle identité individuelle, propre à chacun, ça c'est une autre question. Car comment définir une personne autrement que par son entourage (c'est la fille de untel et untel), ses passions, sa personnalité, son physique, son travail, autant de caractéristiques finalement changeantes et extérieures au soi (s'il en existe un) ?

Vivre, c'est se réaliser, à condition de le faire sans empiéter sur le terrain de l'autre. C'est très large, surtout si je l'entends en ce sens. Pour certains, c'est l'art, pour d'autres, la philosophie, et d'autres la science. Parfois, c'est un jeu. Etc. Cela peut être aussi l'amour, le voyage, le travail. Je ne ferme pas la définition selon ma propre vision de ce qu'elle pourrait être.

Tu cites ici différentes façon de "se réaliser", différents chemins qui mènent à Rome, mais cela n'en dit pas davantage sur ce qu'est Rome ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Expression d'un désir d'être. Instinct de survie.

Combativité. Bon fonctionnement hormonal, tout est là pour représenter la force vitale, on est surtout un danger vivant pour les autres comme pour soi.

Si je parviens à voir que je suis dans l’illusion lorsque je crois que les efforts que je fais pour être, découlent de l’amour que j’ai pour la vie et encore, l’amour de la vie en l’autre, il me faut arriver à toucher ce qu’est l’amour dans le « non-être » qui permet l’être, (Le non-être de moi-même qui est la diminution de cette énergie, de cet effort d'être) tous les êtres.

L’amour serait-il une diminution de l’effort d’être pour accueillir en soi l’autre ?

Comment vivre sans l'effort d'être ?

C'est cela, sans ego, l'instinct de survie persiste-t-il ? S'efface-t-il à mesure que l'on "guérit" de notre ego, de nos peurs de la perte et de l’anéantissement ? Une vie sans peur mène-t-elle à l'auto-destruction progressive par excès de laisser faire ? Ou au contraire se situe-t-elle dans un équilibre intouchable qui fait que non seulement cette vie assurerait le plus grand bonheur (car la plus grande ouverture à ce qui est et à l'autre) en même temps que la plus grande longévité ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Justement, ma question est bien celle-ci, un corps est-il séparable de ce que l'on appellera son esprit, son âme, son "ego", son identité... ? En quoi un corps isolé, finalement une machine, garderait-il une motivation à vivre ? Si c'est juste pour la recherche d'absence de maux, il me semble que la mort suffit amplement, pas besoin de s'enquiquiner à vivre ^^...

Ajouter la volonté d'un ego n'a pas pour but de complexifier l'équation, mais de tenter de s'approcher et tenir compte de la réalité. Je pourrais choisir de ne pas m'occuper de mon corps, parce qu'après tout ça complexifie ma vie et que j'ai d'autres chats à fouetter! Ceci dit la vie et sa réalité me rappelleront vite que si j'élude une part de ma complexité (ici le corps), je ne ferais pas long feu...

(Toutefois je reconnais que ma comparaison n'est peut-être pas valable, car il est à priori plus aisé de prouver l'existence du corps que celle de l'ego)...

Ma question est plutôt celle-ci : en quoi le corps aurait-il besoin de toute cette métaphysique? Autrement dit, pourquoi ne serait-ce pas ce qui se trouve dans notre tête, ce qui rendrait absurde l'idée de vouloir le séparer du corps puisqu'il y appartient, qui fait ce que tu cherches ? Il y a une différence entre la mort et la vie : l'absence de maux, dans les deux cas, ne laisse pas place aux mêmes choses. Dans l'un, tu as la place pour justement autre chose, pour l'autre, jusqu'à preuve du contraire, tu le remplis par du néant. Maintenant, il faut vouloir s'occuper d'une quelconque façon.

Alors dis-moi ce qu'est l'ego. Néanmoins, il y a une différence majeure entre l'ego et le corps : l'un reste à prouver, l'autre tient de l'évidence. J'irais presque jusqu'à dire que l'un tient de la croyance, l'autre de la réalité.

Oui ce sont des questions très complexes qui rejoignent celles du sens de la vie...

En tout cas si l'on parle de ton identité et qu'elle existe, je ne pense pas qu'elle se résume à ton vécu personnel. Tu es issue d'une famille, d'une espèce, qui t'ont transmis des gênes, du règne du vivant... on peut remonter loin comme cela... Mais une réelle identité individuelle, propre à chacun, ça c'est une autre question. Car comment définir une personne autrement que par son entourage (c'est la fille de untel et untel), ses passions, sa personnalité, son physique, son travail, autant de caractéristiques finalement changeantes et extérieures au soi (s'il en existe un) ?

Mais tout ce que tu ajoutes, cela reste encore, et toujours, directement ou non, lié au corps, et non à l'ego. Je n'irais pas définir quelqu'un par ce qui ne le définit pas (par exemple, son entourage : nous ne sommes pas ce qui nous entoure). Pour le reste, je te dirais qu'il ne faudrait pas oublier que ton corps lui-même évolue, que cela soit visible ou non. S'il parvient à travailler, ce n'est que parce que son corps s'adapte à la tâche qu'il s'efforce de vouloir accomplir. C'est vrai des muscles, mais aussi du cerveau qui évolue en fonction de la répétition. La passion, la personnalité, je ne vois pas pourquoi elles seraient dépendantes d'autre chose que d'un corps. La conscience que permet notre cerveau permet ces choses-là, mais cela reste toujours fonction du corps et de ses capacités, ou non.

Tu cites ici différentes façon de "se réaliser", différents chemins qui mènent à Rome, mais cela n'en dit pas davantage sur ce qu'est Rome ?

Mais il n'y a bien qu'un philosophe pour croire que Rome est la seule ville au monde.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 10ans Posté(e)
Marioons Membre 217 messages
Baby Forumeur‚ 10ans‚
Posté(e)

Ma question est plutôt celle-ci : en quoi le corps aurait-il besoin de toute cette métaphysique?

[...]

Alors dis-moi ce qu'est l'ego. Néanmoins, il y a une différence majeure entre l'ego et le corps : l'un reste à prouver, l'autre tient de l'évidence. J'irais presque jusqu'à dire que l'un tient de la croyance, l'autre de la réalité.

C'est précisément le sujet du débat et les questions posées ici. Ce qui tient de l'évidence, on ne s'en soucie plus. C'est ce qui ne tient pas de l'évidence qui pose question, et si je savais ce qu'est l'ego, je n'aurais pas lancé cette discussion ^^. Je ne pars pas du principe que je suis certaine que le corps a "besoin" de toute cette métaphysique, je me pose la question.

Et pour revenir à la notion d'"évidence", rien n'est moins évident que la réalité parfois, et à l'inverse, rien n'est moins sûr que ce qui paraît être une évidence...

Mais tout ce que tu ajoutes, cela reste encore, et toujours, directement ou non, lié au corps, et non à l'ego.

La personnalité est liée au corps ? Les aspirations profondes dès le plus jeune âge ? Si c'est lié "indirectement", alors c'est quoi qui fait le lien ?

Je n'irais pas définir quelqu'un par ce qui ne le définit pas (par exemple, son entourage : nous ne sommes pas ce qui nous entoure).

Moi non plus, et c'est bien là le questionnement que je soulevais : par quoi défini-t-on l'identité, puisqu'elle ne peut se résumer à cela.

Pour le reste, je te dirais qu'il ne faudrait pas oublier que ton corps lui-même évolue, que cela soit visible ou non. S'il parvient à travailler, ce n'est que parce que son corps s'adapte à la tâche qu'il s'efforce de vouloir accomplir. C'est vrai des muscles, mais aussi du cerveau qui évolue en fonction de la répétition.

Je ne comprends pas où tu veux en venir.

La passion, la personnalité, je ne vois pas pourquoi elles seraient dépendantes d'autre chose que d'un corps.

Est-ce que dire "je ne vois pas pourquoi" suffit à argumenter en la faveur de la non existence de quelque chose... ? A priori, si on ne me l'expliquait pas, je ne verrais pas en quoi la Terre aurait besoin de la Lune pour les marées...

La conscience que permet notre cerveau permet ces choses-là, mais cela reste toujours fonction du corps et de ses capacités, ou non.

Ce que tu affirmes là est, au même titre que de prétendre que le corps ne peut être indépendant d'une âme, une croyance. Je ne prêche en faveur de ni l'un ni l'autre, je cherche des arguments.

Mais il n'y a bien qu'un philosophe pour croire que Rome est la seule ville au monde.

Certainement, mais dans ce cas définissons alors d'abord ce qu'est une ville avant de vouloir en distinguer des différentes :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×