Vos recettes contre le suicide…

… pour qui se sent ou s’est déjà senti concerné, évidemment. Parce qu’on peut toujours être contre le suicide quand on n’est pas concerné – voire vouloir l’interdire (!) pour les plus atteints – mais comme ça donne à peu près autant de résultats qu’un point de compression sur une jambe de bois, ce sujet n’y sera a priori pas consacré.

Non, ici sera le lieu des grands ou petits trucs qui marchent, ou qui ont marché, des pensées et des actes qui servent ou serviront à repousser le passage définitif à l’acte, de tout ce qui peut servir à rester une journée de plus en vie. Et je prie ceux qui veulent faire les malins en demandant « pourquoi ? » d’aller relire Cioran et de laisser les honnêtes dépressifs tranquilles, merci d’avance.

Et le but ne sera pas non plus de tirer la couverture à soi en disant « ma recette elle est mieux que la tienne » ou « z'êtes tous des cons, c'est ça qu'il faut faire », OK ?

Bon, je vais commencer par citer quelques lieux communs :

Hop, à vous. :)

Bonjour, régler les problèmes, se battre pour s'en sortir.

se fixer des petits objectifs quotidiens faciles a atteindre

arreter de regarder les informations

faire du sport a son niveau

Bonsoir,

ce qui a fonctionner pour moi c'est avant tout de parler, mais pas de mes problèmes. Ce qui est agréable c'est d'avoir quelqu'un qui vous parle comme si tout allait bien alors qu'il sait que tout va mal.

La musique aide également beaucoup. Lorsque tout va bien, on entend la musique et lorsque l'on va mal, on écoute les paroles. Chanter en y mettant toutes ses tripes comme si on voulait évacuer tout le mal qu'on a en nous est très libérateur.

Enfin le sport m'a également beaucoup aidée à me vider l'esprit. On se focalise sur l'effort et non sur nos problèmes.

Dans tous les cas ça prend toujours du temps pour remonter mais quand le déclic a lieu, on ne peut que se diriger dans la bonne direction.

On doit d'abord comprendre c'est quoi le suicide pour savoir lui donné une recette

si le suicide est juste une fin ! Alors le suicide est un soulagement pour beaucoup de personne ! et si c'est un début d'une fin là ça change tout !

Oui, je suis d'accord avec les choses que tu as citées !!

Parler, ça aide beaucoup. Pourvu, que ce ne soit pas des paroles du genre "bouge toi et ça passera".

Moi, ça m'aide vraiment la parole :)

Ensuite, la chimie, malheureusement on en a parfois besoin aussi.. Bon personnellement, je pense qu'être sous antidépresseur n'est pas forcément une solution, mais d'autres médicaments peuvent être utile pour passer des moments difficile.

La religion aide aussi. Mais pour ma part, pas forcement dans le sens où le suicide est interdit. Moi, je le ressens comme une force.

Se sentir proche de Dieu, et avoir la foi peut être de bonnes choses pour surmonter des étapes difficiles de la vie.

Et enfin, la musique. Pour ma part, là aussi ça m'aide beaucoup !! Jouer d'un instrument peut aider aussi.

En ce qui me concerne, il y a le piano, la danse, la lecture et mon fidèle petit chien qui m'ont beaucoup aidé, et m'aident encore tous les jours !!

Ne plus faire attention au regard des autres , oser !

Bonsoir,

Quand je suis vraiment au bord du précipice, je m'imagine faire une lettre d'adieux à ma fille pour quand elle sera en âge de comprendre. Et chaque fois, il m'est impossible de trouver comment justifier que pour cesser ma souffrance je lui occasionnerais celle de la perte maternelle. Quels que soient les mots elle se sentira abandonnée et donc rejetée. J'ai beau tourner dans tous les sens ça apparaît toujours très égoïste. En plus je connais des orphelins.

Cela ne marche pas avec les adultes que j'aime, parce qu'ils sont adultes.

Détourner mes pensées négatives sur un truc qui demande une légère concentration : loisir créatif, couture, coloriage (l'art thérapie est à la mode), course pour faire monter les endorphines, etc. Quand c'est possible, c'est ça le problème.

Tu fais mater la saison 1 de Game of Thrones et t'auras pas un suicide pour les 8 prochaines saisons...

Merci pour cette alimentation du topic en petites recettes. Puissent-elles aider les prochaines personnes qui inscriront "suicide" dans le moteur de recherche.

avoir échapper à la mort, c' est mon cas et c' est sans doute le plus sur des remèdes..............

Oui, faudrait d'ailleurs faire en sorte que tout un chacun se retrouve en danger de mort et en réchappe, afin d'à coup sûr tous nous guérir d'une éventuelle envie suicidaire. On ferait ça de préférence avant l'adolescence, période ô combien propice pour se tuer, donc plutôt vers 11-12 ans... Excellente idée.

Le fatalisme. Souvent je me dis que les gens qui ont des pensées suicidaires sont trop optimistes, utopistes.

Oui, faudrait d'ailleurs faire en sorte que tout un chacun se retrouve en danger de mort et en réchappe, afin d'à coup sûr tous nous guérir d'une éventuelle envie suicidaire. On ferait ça de préférence avant l'adolescence, période ô combien propice pour se tuer, donc plutôt vers 11-12 ans... Excellente idée.

Je ne pense pas en fait. Sincèrement, je parle en connaissance de cause parce que j'ai peur de la mort depuis le décès brutal de mon frère.

D'accord, ce n'est pas moi qui suis passé près de la mort, mais elle m'a touché de près quand même !

Et pourtant, malgré cette peur de la mort, j'ai eu des pensées suicidaires.. Je sais, je suis un cas :blush:

Parfois pour certaines personne la musique triste n'arrange rien.

Pensez-vous que c'est normal si des gens pensent tout les jours au suicide mais sans être capable de le faire?

Il dois surement y avoir beaucoup de gens ainsi mais qui n'en parle pas forcement.

En se disant que ça n'a pas grand intérêt ...

Il s'agit d'une échappatoire face à une souffrance, morale ou physique, mais c'est un aller sans retour. Donc la grande question est de savoir si l'on préfère vivre en souffrant que de ne plus souffrir mais ... de ne plus rien du tout en fait.

Lorsqu'il s'agit d'une souffrance physique inapaisable, je conçois que l'option soit prise au sérieux, dans le cas d'une euthanasie.

Mais bien souvent, dans les autres cas, lors d'une souffrance psychique, morale, celle-ci n'est pas forcément inéluctable : elle l'est, subjectivement, lorsque l'on nage en plein dedans. Mais elle est bien souvent dépassable, ou du moins concevable.

A vrai dire, je ne sais pas : j'ai toujours eu davantage peur de la mort, et toujours préférer profiter des petites miettes de bonheur, de simple quotidien, que la vie pouvait m'offrir, même s'il fallait supporter derrière mon fardeau de mal-être (qui n'est peut-être pas bien méchant, c'est sûr, face aux souffrances que certains peuvent avoir).

Mais je dirais que c'est cela au final : s'interroger sur la réelle utilité du suicide. Peut-être aussi s'imaginer que c'est l'autre (un ami, une connaissance, un parent, etc ...) qui vivrait notre propre souffrance, et se demander si l'on souhaiterait qu'il en vienne à cette extrémité, si de l'extérieur on trouverait son geste judicieux, quel jugement on porterait sur son acte.

Je ne pense pas en fait. Sincèrement, je parle en connaissance de cause parce que j'ai peur de la mort depuis le décès brutal de mon frère.

D'accord, ce n'est pas moi qui suis passé près de la mort, mais elle m'a touché de près quand même !

Et pourtant, malgré cette peur de la mort, j'ai eu des pensées suicidaires.. Je sais, je suis un cas :blush:

Non, tu n'es pas un cas. :-) Ma réponse à Forumeurdu60 était complètement ironique. Mais comme je n'ai pas voulu être en plus agressif dans cette réponse, l'ironie aura été mal perçue. Tant pis !

La vie est si précieuse.

J'ai fait des grosses dépressions. Au fond du trou on est persuadé qu'on ne pourra jamais s'en sortir.

J'ai bien fait de ne pas me suicider et de me relever chaque fois que je suis tombé.

J'ai pu profiter de tellement de choses par la suite.

Le vrai héro n'est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui se relève à chaque fois.

Et celui qui aide les autres à se relever après s'être relevé soi-même plusieurs fois, celui-là, tout le monde a la capacité de le devenir un jour.

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En se disant que ça n'a pas grand intérêt ...

Il s'agit d'une échappatoire face à une souffrance, morale ou physique, mais c'est un aller sans retour. Donc la grande question est de savoir si l'on préfère vivre en souffrant que de ne plus souffrir mais ... de ne plus rien du tout en fait.

Lorsqu'il s'agit d'une souffrance physique inapaisable, je conçois que l'option soit prise au sérieux, dans le cas d'une euthanasie.

Mais bien souvent, dans les autres cas, lors d'une souffrance psychique, morale, celle-ci n'est pas forcément inéluctable : elle l'est, subjectivement, lorsque l'on nage en plein dedans. Mais elle est bien souvent dépassable, ou du moins concevable.

A vrai dire, je ne sais pas : j'ai toujours eu davantage peur de la mort, et toujours préférer profiter des petites miettes de bonheur, de simple quotidien, que la vie pouvait m'offrir, même s'il fallait supporter derrière mon fardeau de mal-être (qui n'est peut-être pas bien méchant, c'est sûr, face aux souffrances que certains peuvent avoir).

Mais je dirais que c'est cela au final : s'interroger sur la réelle utilité du suicide. Peut-être aussi s'imaginer que c'est l'autre (un ami, une connaissance, un parent, etc ...) qui vivrait notre propre souffrance, et se demander si l'on souhaiterait qu'il en vienne à cette extrémité, si de l'extérieur on trouverait son geste judicieux, quel jugement on porterait sur son acte.

En fait la souffrance morale est aussi physique car tu somatises à fond, donc elle s'accompagne d'un inconfort qui peut aller jusqu'à la douleur. Ce tout est insupportable et comme il n'y a rien qui puisse t'empêcher de penser et donc de souffrir hormis le sommeil (si tu le trouves), la mort reste la seule option. Donc quand tu dis que ça n'a pas d'intérêt parce que c'est dépassable, je ne suis pas d'accord.

Je crois plutôt que tout être humain a un instinct de survie : ces petits trucs l'alimentent ou sont un prétexte pour le faire passer en premier. Mais un jour ou l'autre pour certains ça ne suffit plus et réfléchir au non intérêt du suicide ne suffit plus non plus.

Pour un dépressif grave, seul un autre dépressif grave peut comprendre, c'est tellement particulier. Le dépression est narcissisante et t'isole parce que tu es plongé dans ta souffrance : du coup penser aux autres c'est très difficile. Et c'est pour quoi l'argument bateau "mais il y a pire dans le monde ; il y a des gens qui ont de vraies raisons d'être malheureux", tu as beau savoir que c'est vrai, ça ne change rien sinon te faire culpabiliser et t'enfoncer.