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Doïna Membre+ 17 468 messages
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Bonjour, :hi:

"Lorsqu'on vient d'entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui" disait Guitry. Joseph Haydn et Richard Wagner le considéraient comme le plus grand compositeur. C'est Mozart !

Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche, son père Leopold est second violoniste dans l'orchestre de la cour du prince archevêque de la ville et sa tendre mère la fille d'un haut fonctionnaire.

Le petit Joannes Chrysostomus Wolfangus Theophilus, ainsi qu'il a été baptisé, Wolfgang Amadeus si vous préférez, Wolferl pour ses proches, a déjà une sœur née en 1751 : Maria-Anna... affectueusement surnommée Nannerl, qui deviendra très vite un prodige du clavecin.

C'est un enfant du siècle des Lumières : quand il est né, Voltaire avait 62 ans, Haydn et Beaumarchais 24 ans, Haendel 71 ans...

Ses talents de musicien se révèlent dès sa plus tendre enfance, et à cinq ans déjà, alors qu'il ne sait pas encore écrire, il compose ses premières œuvres, que son père consigne soigneusement sur le papier. Si bien qu'en janvier 1762, l'archevêque Schrattenbach octroie un congé à monsieur Mozart pour qu'il aille faire connaître son petit miracle au monde.

La Bavière, l'Autriche, la Hongrie, Munich, Augsbourg, Aix-la-Chapelle, Bruxelles, Paris, Versailles, Londres, la Hollande, Dijon, Lyon... l'Italie... La tournée mène les enfants Mozart de par toute l'Europe : elle durera neuf ans !

Mozart_1763-Musiciens-533x662.jpg

Lorsque Wolfgang revient s'installer à Salzbourg en décembre 1771, il a quinze ans.

L'année suivante, il signe un contrat de maître de concert avec le comte Colloredo, le nouveau prince archevêque de la ville. Pour un jeune homme de seize ans, il sera grassement payé avec 150 gulden annuels. Or ses relations avec son employeur (qu'il a surnommé en secret le "Mufti" par dérision) ne resteront pas au beau fixe pour autant : il hait en effet le comte Colloredo, qui le traite en vulgaire domestique, le faisant dîner à la table des serviteurs.

Malheureusement, ce n'est qu'un début : le Mufti ordonne la fermeture du théâtre princier, coup dur pour le jeune Konzertmeister qui rêvait de faire de l'opéra. Sans compter que cet archevêque se montre de plus en plus tyrannique, le traitant de gueux, de pouilleux, de crétin, et autres noms d'oiseaux, n'accordant pour couronner le tout jamais de congé... jusqu'à ce qu'en août 1777, le fougueux Wolfgang démissionne, excédé. Par la suite, il quitte Salzbourg accompagné de sa mère en quête d'un nouvel employeur.

Il se présente à Munich, où on le trouve arrogant. Puis à Mannheim où il n'est guère plus chanceux. C'est là qu'il rencontre Aloysia Weber, la fille d'un copiste, dont il tombe fou amoureux. Pour ses beaux yeux, il part à Paris où il compte bien devenir l'homme riche et célèbre qu'elle espère. Pas de chance : là-bas, il se heurte aux "Français qui sont de vrais ânes..." et n'entendent rien à son génie. Pour comble, sa mère adorée tombe malade et décède. Elle est inhumée au cimetière Saint-Eustache.

L'aventure parisienne s'achève quand son protecteur -le baron Grimm- devient odieux avec lui, lui balançant les pires horreurs à la figure, pour au final le renvoyer comme un malpropre en Autriche alors que ses symphonies commençaient à se faire entendre.

En août 1778, le jeune Mozart, grâce à l'entremise de son père, est de nouveau serviteur auprès le l'archevêque de Salzbourg. Son salaire a été triplé, et a l'autorisation de s'absenter si on lui commande un opéra. Pourtant, le deuil de sa mère ne le quitte pas, et la belle Aloysia s'est enfin éprise de quelqu'un, mais qui n'est pas lui. "Je ne peux rien faire d'autre que pleurer" écrit le pauvre cœur brisé à son père.

A Salzbourg, c'est le retour au point de départ, Colloredo n'ayant pas changé d'un pouce, toujours aussi tyrannique, obligeant son serviteur à claquer la porte une seconde fois.

Mais qu'importe : Mozart se fait sa place à Vienne, royaume béni du clavier. Son "Enlèvement au Sérail" est un triomphe dans la capitale autrichienne : "Trop beau pour nos oreilles, et quelle quantité prodigieuse de notes" dira ce balourd d'empereur, qui faisait partie du public.

Les concerts se multiplient en public comme en privé, laissant des spectateurs en extase et provoquant des trombes d'applaudissements. Wolfgang Amadeus Mozart est une superstar de son époque.

Le 4 août 1782, il épouse la chaleureuse Constanze, la sœur de cette froide Aloysia qui lui arracha tant de larmes.

Les deux jeunes mariés s'aiment tendrement et s'amusent comme deux chatons. On sait que Mozart est un grand enfant en matière de plaisanterie, tout ce qu'il fallait pour plaire à la frétillante Constanze !

mozart_ico14.jpg

Le couple aura six enfants, dont deux seulement survivront.

En 1784, toujours aussi prodigue au grand désespoir de Mozart père, les deux jeunes gens emménagent dans un luxueux appartement de la Domgasse. Wolfgang entre dans la Franc-Maçonnerie la même année.

Tout suit son cours jusqu'en 1787, année où Mozart père, déjà bien malade, décède, et où débutent les soucis d'argent, en plus de la maladie qui les frappe également en même temps.

Les années qui suivront n'iront pas en s'arrangeant : sa cote de popularité allant constamment à la baisse, en 1790 l'empereur, son puissant protecteur, meurt. C'est pourtant pendant ces années-là que sera composée la Flûte enchantée, qui deviendra sans nulle doute son opéra le plus fameux. Qui n'a jamais en effet tenté de reproduire l'air de la Reine de la Nuit sous sa douche, au risque de se faire péter les cordes vocales ?

En novembre 1791, Mozart tombe gravement malade : il doit s'aliter, souffre atrocement. Il ne s'arrête pas de composer pour autant, prenant à cœur de terminer son Requiem. Et quand il n'en peut plus d'écrire -c'est à partir du Lacrimosa-, son élève Süssmayer prend le relai sur ses instructions.

Le 6 décembre 1791, vers 1 heure du matin, le géant de la musique classique rend son dernier souffle.

Beethoven a alors 21 ans et Napoléon 22. Schubert devra attendre encore 6 petites années pour venir au monde.

Cadeau :fleur::

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
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Ses œuvres : en 1862, Ludwig von Köchel, musicologue, complètera un catalogue chronologique de 626 œuvres de Mozart, qui fait, aujourd’hui encore, figure de référence. Sa sixième édition recense désormais 893 œuvres.

Voici quelques œuvres très connues (source Wikipédia) :

Œuvres sacrées :

Veni sancte spiritus,

Exsultate, jubilate

Vesperae de dominica,

Krönungsmesse en ut majeur (Messe du Couronnement),

Vesperae solennes de confessore,

Messe en ut mineur,

Ave verum corpus,

Requiem en ré mineur,

Opéras :

Apollo und Hyacinthus (Apollon et Hyacinthe),(13 mai 1767, Salzbourg) C'est le premier véritable opéra de Mozart, alors âgé de 11 ans

Bastien und Bastienne (Bastien et Bastienne),(1768, Vienne) Il n’avait que 12 ans à l’époque

La Finta Semplice (La Fausse Ingénue),(1769, Salzbourg)

Mitridate, re di Ponto (Mithridate), (1770, Milan)

Ascanio in Alba (1771, Milan)

La Betulia liberata,(1771)

Il sogno di Scipione (Le songe de Scipion),(1772, Salzbourg)

Lucio Silla, (1772, Milan)

La Finta giardiniera, (1775, Munich)

Il Re pastore (Le Roi pasteur), (1775, Salzbourg)

Zaide, (1780, Salzbourg) Opéra inachevé

hamos, König in Ägypten (Thamos, roi d'Égypte) (336a) (entre 1773 et 1780)

Idomeneo, rè di Creta, (1781, Munich)

Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), (1782, Vienne)

Der Schauspieldirektor (Le Directeur de théâtre) (1786, Vienne)

Le Nozze di Figaro (Les Noces de Figaro), (1786, Vienne)

Don Giovanni (Don Juan), (1787, Vienne et Prague)

Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), (1790, Vienne)

La Clemenza di Tito (La Clémence de Titus), (1791)

Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), (1791, Vienne)

Symphonies :

Symphonie no 25 en sol mineur, (fin 1773)

Symphonie no 28 en ut majeur, (novembre 1773)

Symphonie no 29 en la majeur, (début 1774)

Symphonie no 31 en ré majeur dite « Paris », (mars 1778)

Symphonie no 34 en ut majeur, (août 1780)

Symphonie no 35 en ré majeur dite « Haffner », (juillet-août 1782)

Symphonie no 36 en ut majeur dite « Linz », (novembre 1783)

Symphonie no 38 en ré majeur dite « Prague », (fin 1786)

Symphonie no 39 en mi bémol majeur,(juillet-août 1788)

Symphonie no 40 en sol mineur, (juillet-août 1788)

Symphonie no 41 en ut majeur dite « Jupiter »,(juillet-août 1788)

(Etc. : Mozart a également composé d'innombrables concertos, pour violon et orchestre, pour clarinette, pour cor, pour basson, pour flûte, pour harpe, pour clavier...). Des œuvres qu'il pouvait réaliser à des rythmes de quinze jours ! (eh oui, l'oreille absolue, la vraie...).

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Doïna Membre+ 17 468 messages
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Les citations de Mozart :

"Le plus nécessaire et le plus difficile dans la musique, c'est le tempo."

"Je cherche les notes qui s'aiment."

"Le vrai génie sans cœur est un non-sens. Car ni intelligence élevée, ni imagination, ni toutes deux ensemble ne font le génie. Amour ! Amour ! Amour ! Voilà l'âme du génie."

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January Modérateur 59 739 messages
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L'amitié entre Haydn et Mozart était indéfectible, comme leur admiration réciproque. Haydn resta à tout jamais pour Mozart un Maître qu’il étudia toute sa vie. Il est indéniable que Mozart a bénéficié de l’expérience de son aîné. Pour autant, ils sont "complémentaires", chacun apportant à la musique là où l’autre échoue. Pour Haydn la symphonie, le quatuor à cordes et plus tard l’oratorio, et pour Mozart l’opéra et le concerto pour piano. Il y eut quelques emprunts ici et là, par l'un et l'autre, tout à fait consentis.

Mozart disait de Haydn : "Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme".

Tandis que Haydn louangeait son ami auprès de Léopold en ces termes "Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition".

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Bonjour Loargan,

Ayant fait partie d'une chorale d'église durant quelques années, je citerai l'Ave Verum Corpus qui était chanté à chaque "grande messe" :

http://www.youtube.com/watch?v=xBhDDuk5lkw

Morceau très connu également, la sonate pour piano n° 11 notamment pour son troisième mouvement, Marche Turque :

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
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Le premier "Mozart" appris aux petits pianistes :

500px-Mozart_K_265.jpg

Vous connaissez tous les paroles : Ah vous dirais-je maman, ce qui cause mon tourment...

(Mozart n'est pas le compositeur de cette mélodie enfantine, il l'a uniquement popularisée en créant douze variations à partir du thème).

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
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Petite anecdote : Rouget de Lisle, pour composer l'air de la Marseillaise, a repris les sept premières notes du concerto n°25 pour piano et orchestre en ut de Mozart... entre Francs-maçons après tout...

Jugez-en plutôt : cela s'entend bien à partir de 1.30 mn de la vidéo.

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