Centenaire 14-18

Bonjour Tous/Toutes,

Il est arrivé le centenaire de cette terrible guerre aux conséquences dramatiques qui perdureront une bonne partie du XXe siècle.

Je ne vais sûrement pas relater le conflit par le menu (à part une brève chronologie) je vous propose autre chose : je vous invite tous à alimenter le sujet en évènements ponctuels, témoignages, insolites, analyses, faites nous découvrir le conflit, la commémoration dans votre région, personnages, musées, photographies, correspondances, vidéos, ressources littéraires, idées reçues, tout ce que vous souhaitez ! A bientôt :)

Brefs repères chronologiques

1914

Assassinat de l’archiduc autrichien François Ferdinand (Sarajevo)

L’Autriche déclare la guerre à la Serbie. Assassinat de Jaurès

L’Allemagne déclare la guerre à la Russie, la France se mobilise. L’Allemagne envahit le Luxembourg. L’Allemagne déclare la guerre à la France et la Belgique. Bataille des Frontières, perdue par la France. Massacre allemand en Belgique.

Reims est occupée. Episode des taxis de la Marne. Première bataille de la Marne.

Bataille d’Arras et Course à la mer

Bataille de l’Yser

Début de la guerre des tranchées, de la mer du Nord à la Suisse. Le 25 Décembre : Fraternisation de Noël entre soldats allemands et soldats anglais

1915

Expédition des Dardanelles. Fondation de La Famille du Soldat (marraines de guerre)

Première utilisation des gaz asphyxiants

Lois créant le diplôme de « mort pour la France » et appelant au dépôt de l’or, pour concourir à la Défense nationale. Premières permissions de six jours, accordées par roulement aux combattants français.

1916

Bataille de Verdun

Bataille de la Somme

1917

Entrée en guerre des Etats Unis. Offensive Nivelle, du Chemin des Dames.

1918

Paris bombardé par la Grosse Bertha

Grande bataille de France. Seconde bataille de la Marne

Pic de l’épidémie de grippe espagnole

Le 11 novembre : armistice. Création de l’Union Nationale des Combattants.

De Novembre 1918 à Septembre 1919 : Démobilisation

1919 à 1926

Loi sur les pensions, Charte du Combattant, traité de Versailles, loi sur les monuments aux morts

Création du ministère des pensions. 11 Novembre : Soldat inconnu

Loi sur le relèvement des noms de famille éteints du fait de la guerre

Création de la carte de combattant et de l’Office national des mutilés

La colline de Vimy (photographie de Foley) dans le Pas de Calais

bonjour

la guerre de 14 fit dix millions de morts environs .la nature se dit alors , on peut mieux faire et , la grippe espagnol fit 40 millions de morts environs . l'homme fit une surenchère et fourbis ses armes .

guerre de 39-40 , cinquante millions de morts environs , non , mais des fois , qui est le plus fort , l'homme ou la nature ?

dans chaque villages de France et de Navarre , les monuments aux morts sont là pour rappeler l'écatombe de 14-18 le deuil d'un fils , d'un oncle , d'un père ou autre victimes tombé à la fleur de l'àge sur les champs de batailles .

bonne journée

Cent ans déjà...

Sommes nous surs de ne jamais revivre ces horreurs ?

Ce conflit m'a marquée dans l'enfance, par que mon père en parlait beaucoup (il n'avait jamais connu ses grands-pères, même si l'un des deux en est revenu, il est mort quelques années plus tard d'avoir été gazé) et parce que je suis de la Somme, un département qui en garde de profondes séquelles. J'ai d'ailleurs hésité à faire mon mémoire de maîtrise sur cette période et finalement c'était trop triste, j'ai pris un sujet sur l'Antiquité.

Une anecdote ? Mon arrière grand-père a perdu un doigt, emporté par une balle de fusil. La tension, la peur étaient telles qu'il ne s'en est pas rendu compte sur le moment, mais en trouvant son doigt dans sa musette.

Ma grand-mère maternelle est née le 31 juillet 1914, le jour de l'assassinat de Jaurès.

Parmi toutes les sorties littéraires en rapport avec la grande guerre, si vous devez ne lire qu'un seul roman dont l'histoire se déroule à cette période et ensuite, c'est "Au revoir là haut" de Pierre Lemaître (Prix Goncourt). Je le recommande vivement, je l'ai trouvé excellent.

Je vous laisse ici la quatrième :

Sur les ruines du plus grand carnage du XX^e siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

Et un extrait :

Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient tous morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas mal de scepticisme les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur prêta pas plus de crédit qu’à la propagande du début qui soutenait, par exemple, que les balles boches étaient tellement molles qu’elles s’écrasaient comme des poires blettes sur les uniformes, faisant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en avait vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande.

Pierre Lemaitre

J'annule par ce que pas bien lu et vue qu'il en était déjà fait référence

Merci.

Ce qu'on sait très peu des poilus, c'est que entre deux batailles, dans les tranchées, ils pouvaient s'occuper comme ils pouvaient, comme écrire des chansons. Certaines sont quand même devenues des standards :

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Ce conflit m'a marquée dans l'enfance, par que mon père en parlait beaucoup (il n'avait jamais connu ses grands-pères, même si l'un des deux en est revenu, il est mort quelques années plus tard d'avoir été gazé) et parce que je suis de la Somme, un département qui en garde de profondes séquelles. J'ai d'ailleurs hésité à faire mon mémoire de maîtrise sur cette période et finalement c'était trop triste, j'ai pris un sujet sur l'Antiquité.

Une anecdote ? Mon arrière grand-père a perdu un doigt, emporté par une balle de fusil. La tension, la peur étaient telles qu'il ne s'en est pas rendu compte sur le moment, mais en trouvant son doigt dans sa musette.

Ma grand-mère maternelle est née le 31 juillet 1914, le jour de l'assassinat de Jaurès.

Ma grand mère est née le 20 octobre 1914 et va donc fêter ses 100 ans. (Elle a l'air d'attendre ça avec impatience !). Quant à son père, elle ne l'a jamais connu puisqu'il est mort au tout début de la guerre. Son corps n'a jamais pu être retrouvé. Quant à un autre de mes arrières grand père il a profité d'être prisonnier pour apprendre le français : jusque là, il ne connaissait que le breton !

Quand même, que diraient ces hommes s'ils voyaient ce que ce pays pour qui ils ont donné leur vie est devenu

Extraits de correspondances issues d'un précédent sujet :

Le 03 Août 1914

« Rien de toi aujourd'hui ! Le facteur n'est venu qu'une fois, et sans lettres pour moi. Le service de la poste est désorganisé comme le reste. A partir d'aujourd'hui, les chemins de fer ne prennent plus de voyageurs. Le Havre est très agité. On fait courir trente-six bruits démentis ensuite.

Voici les nouvelles officielles affichées à la préfecture : La flotte allemande a rencontré la flotte anglaise dans le détroit du Skaggerak et a rebroussé chemin, affolée, sans aucun combat.

Le "Kronprinzessin Cecilie" porteur de 50 millions de monnaie a été conduit par la flotte anglaise à Cherbourg.

Les allemands ont violé la neutralité du Luxembourg et sont entrés en France par Long-la-ville. Quelques combats auraient été livrés.

On prétend-mais ceci n'est pas officiel-que deux négociants allemands auraient cherché à faire sauter à Rouen le pont des Anglais. Pris sur le fait, ils auraient été fusillés immédiatement

Je tiens tout ceci de Mme S. qui est venue voir maman avant de partir dare-dare pour Paris. De tout le flot de paroles de sa conversation, je retire ceci à ton intention : Le Dr Mériolle conseille aux officiers, en cas de diarrhée intense, d'user d'élixir parégorique (6 à 8 gouttes dans un verre d'eau mais pas plus, car à forte dose c'est un poison violent). C'est parait-il, beaucoup plus efficace que le bismuth.

... Je voudrais te sentir entouré de quelques camarades sympathiques. Je voudrais savoir que tu ne manques de rien, que tu es tout près de moi, et que je pourrai aller te voir...de temps en temps.

...Je pense à toi toute la journée. Je range toutes tes petites affaires que tu retrouveras à ton retour, mon chéri. Que c'est long, la séparation!... »

Paru dans l'Illustration - Août 1914

Extraits de correspondance, Septembre 1914

Le 6 septembre 1914, en pleine bataille de la Marne

"J'ai vu hier un sous-lieutenant arrivant de Belgique avec 4 balles de revolver dans le bras, qui prétend connaitre admirablement le plan des armées alliées. Je ne te le raconte pas (cela suffirait pour que ma lettre reste en route) mais je crois réellement que les allemands s'y feront pincer. En attendant cet heureux résultat, les morts et les blessés augmentent effroyablement. »

Et à l'issue de cette bataille gagnée, Le 13 septembre 1914

« ... Voilà les allemands qui reculent sérieusement. Peut-être la guerre ne durera-t-elle plus longtemps ... Je ne peux plus croire que les allemands viennent au Havre, et j'espère que l'armée active seulement les poursuivra jusqu'à Berlin ! Je laisse à Jeanne le plaisir d'aller y tenir garnison pendant la période d'occupation

... A bientôt! Couvre-toi bien la nuit, ne prends pas froid. Pourvu que ce "camping"ne se prolonge pas jusqu'à l'hiver ! Enfin c'est la cure d'air que je te souhaitais tant, mais pas de cette manière là. »

Le 27 septembre 1914

« Quelle semaine fertile en évènements ! Jean a passé deux jours ici, il a été légèrement blessé à la jambe et au bras, et surtout empoisonné par une conserve de viande avariée. Il avait très mauvaise mine avec une barbe de quinze jours, et son uniforme sale et déchiré. Bien qu'il ait conquis son troisième galon, il est extrêmement déprimé, au physique et au moral. Huit nuits passées sous la pluie dans les tranchées, ses meilleurs camarades tués ou blessés à côté de lui, la vue navrante des pays dévastés, il y a de quoi vous assombrir. . Evacué sur l'hôpital de Ste-Menehould (puis d'Orléans) Jean a vu la maison de son oncle Hippolyte complètement pillée par les Allemands.

.... Combien de temps cette affreuse guerre va-t-elle encore durer ? Je suis contente de voir que tu supportes bien les nuits froides. As-tu toujours ta couverture et tes pantoufles ? Attention aussi à l'alimentation. Evite toutes les causes possibles de diarrhée !

... On dit que l'armistice sera pour le 17 octobre. Tant mieux ! Mais qu'en sait-on ? »

Les trésors photographiques du journal "Excelsior"

Le quotidien Excelsior, créé en 1910, est le premier journal français à consacrer une place de choix à la photographie. Dès son lancement, il affiche l'ambition de publier une vingtaine de photographies dans chaque numéro, recouvrant notamment la première page. Entre 1914 et 1918, Pierre Lafite, son fondateur, envoie chaque jour des reporters photographier la France en guerre.

Préservées d'âge en âge sur leurs plaques de verre, ces milliers de photographies ont été parfaitement conservées par leurs différents propriétaires : le journal, cédé en 1917 à Paul Dupuy, patron du fructueux Petit Parisien, est racheté après la guerre par les propriétaires du quotidien L'Auto. Excelsior se perpétue jusqu'en 1940, ses collections de photographies sont ensuite rachetées par Roger-Viollet après la seconde guerre mondiale avant de passer entre les mains de la Parisienne de photographie.

En raison des besoins en effectifs, cinq bataillons de tirailleurs marocains sont envoyés en France à la mi-août 1914. Ils s'illustreront lors de la bataille de l'Ourcq, au début du mois de septembre 1914.

http://lagrandeguerr...rnal-excelsior/

Ce conflit m'a marquée dans l'enfance, par que mon père en parlait beaucoup (il n'avait jamais connu ses grands-pères, même si l'un des deux en est revenu, il est mort quelques années plus tard d'avoir été gazé) et parce que je suis de la Somme, un département qui en garde de profondes séquelles. J'ai d'ailleurs hésité à faire mon mémoire de maîtrise sur cette période et finalement c'était trop triste, j'ai pris un sujet sur l'Antiquité.

Une anecdote ? Mon arrière grand-père a perdu un doigt, emporté par une balle de fusil. La tension, la peur étaient telles qu'il ne s'en est pas rendu compte sur le moment, mais en trouvant son doigt dans sa musette.

Ma grand-mère maternelle est née le 31 juillet 1914, le jour de l'assassinat de Jaurès.

Pas d'anciens documents à nous faire partager Ocytocine ? :)

Je n'ai qu'un livre : Historique du 146^e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1919, éditée par Berger-Levrault (pas de date de publication, mais ça a été fait avant 1930). Le régiment de l'arrière-grand-père côté paternel qui est décédé pendant la guerre.

Ce n'est pas publiable ici. je n'ai pas de photo de lui. Il avait 22 ans en 1914, mais je ne sais pas quand il a été enrôlé.

EDIT : 27 ans, pardon, je ne devrais pas me fier à ma mémoire.

D'après la légende familiale, il y a une autre anecdote de celui qui est mort en 1936. Il était dans un bois en patrouille et tout d'un coup il est tombé sur un allemand qui faisait la même chose. Comme les copains étaient assez loin et que c'était dans les bois, c'est comme s'ils étaient seuls : il se seraient regardés une fraction de seconde et ils auraient fait comme s'ils ne s'étaient pas vus.

Je ne sais pas si c'est vrai. Cela a pu arriver dans ce contexte, mais dans des tranchées avec les potes qui tombent comme des mouches à côté de soi, ça n'arrivait pas.

Sur le site Mémoire des hommes on peut retrouver les hommes morts pour la France : j'ai trouvé la notification de décès par l'armée de mon aïeul paternel, décédé dans la Marne le 2 octobre 1915. Il était enrôlé dans le 146^e régiment d'infanterie, et recruté à Melun (il habitait la Seine-et-Marne).

Ils indiquent "genre de mort : blessures de guerre", car on n'a jamais retrouvé son corps.

Mon grand-père est né en 1914 donc autant dire qu'il n'a jamais connu son père, et il est resté fils unique.

Merci Ocytocine :)

Extraits de correspondance, Octobre 1914

Le 4 octobre

"Jean, que nous avons revu cette semaine retournant au feu, est des plus optimistes. Il admet trois solutions à la bataille de l'Aisne:

1°) Recul des Allemands sur la ligne des retranchements Maubeuge-Namur

2°) Retraite des Allemands dans le Luxembourg belge.

3°) Capitulation de l'armée allemande complètement cernée.

Cette troisième hypothèse terminerait la guerre d'ici la fin du mois. Mais je n'ose l'espérer. Le pauvre Jean nous a fait des adieux très émus. Il rapportait de la ligne de feu une impression terrible, et ses histoires macabres m'ont donné des cauchemars plusieurs nuits... Mais de tous ses récits il résulte que les artilleurs sont de beaucoup les moins exposés, ce dont je me félicite, et que la mortalité y est infiniment moindre que dans l'infanterie et la cavalerie. Les blessés et les malades, il parait qu'on les distribue au hasard des ambulances, et qu'on les laisse parfaitement libres d'aller se faire soigner chez eux s'ils le désirent. C'est ainsi que nous avons eu Jean deux fois à Angers. Donc je compte bien que tu viendras ici à la moindre blessure ou maladie.

Le 7 octobre

« ... Maman court toujours en quête de nouvelles *. C'est ainsi qu'elle a su hier "de source secrète et sûre » que les allemands venaient de creuser un souterrain traversant toute la France et débouchant en Belgique". !!!! »

En réponse, le 12 octobre

« ...J'ai dû te dire que les pantoufles m'étaient bien arrivées, elles me tiennent très chaud la nuit et c'est très confortable...

Je n'achète plus de lait le matin, mais l'après-midi je prends un bol de café au lait avec du pain et du beurre et à 5 h, à la soupe je ne prends que de la soupe et des légumes que je complète par mes confitures. ....

Notre capitaine s'appelle Pouvreau.

C'est lui dont je t'ai parlé dès le premier jour et qui a su nous prendre toutde suite. Je serais content de marcher au feu avec lui. Nos deux officiers sont épatants et je suis pour ma part enchanté d'être avec eux.

Quant à ma santé, elle est excellente. Les nuits fraichissent, mais nous avons de la paille, des couvertures, nos capotes, et nous nous emmitouflons soigneusement. Je sens un peu la fraicheur le matin puis avec un peu de mouvement on se réchauffe vite. Quoi qu'il en soit les lainages seront bientôt indispensables. J'aurai besoin de mon chandail et de caleçons de laine. Ne crains rien, si je tombais malade j'irais voir le major, mais j'espère que ce sera inutile.

...

Dis-moi ton désir au sujet de l'endroit où passer l'hiver, nous tâcherons de faire aboutir nos projets. Moi aussi je serais content que tout cela soit fini pour te revoir; Prenons patience, ma chérie, cela viendra...

... Patience et courage, mon trésor, les jours d'angoisse ne dureront pas toujours ...

...Aussitôt le diner fini il fait presque nuit maintenant et je me suis installé près de notre petite lanterne pour t'écrire. J'ai été tranquille, tout seul, les camarades étant sortis pour prendre l'air.

Ils reviennent maintenant et je m'arrête car il va être temps de me coucher. »

Merci Ocytocine pour ton lien.

J'ai pu retrouver mon arrière-grand-père : mort pour la France, tué à l'ennemi le 28 août 1914. (Somme)

le jugement a été rendu fin 1921, je pense que ce retard est dû au fait que son corps n'a jamais été retrouvé.

Je n'ai su qu'en 2009 que le mien était mort des suites de gazage.

J'ai une revue avec une photo (mais où) où l'on voit les gars partir pour le front en train. Sur le quai, un poteau avec un panneau sur lequel est écrit : 14-18. Sombre signe.

L'anecdote qui m'a fait me pencher sur cette partie de l'Histoire n'est pas familiale. Je ne connais pas assez ma généalogie pour même savoir si quelque ancêtre a subit cette guerre. Mais j'ai toujours eu un intérêt pour le déroulement des conflit, en particulier dans son aspect humain (ou plutôt inhumain). Dans cette guerre, ce qui m'a marqué ce sont les fraternisation entre les tranchées. Je ne sais pas pourquoi ça m'a toujours touché d'y penser... Comme si c'était une manière de voir un peu d'Hommes dans tout ce carnage. Je ne sais pas... Peut être aussi pare que ça a été popularisé. En tout cas ça m'a touché relativement jeune, et a grandement participé à mon rejet total de la guerre.

Parmi toutes les sorties littéraires en rapport avec la grande guerre, si vous devez ne lire qu'un seul roman dont l'histoire se déroule à cette période et ensuite, c'est "Au revoir là haut" de Pierre Lemaître (Prix Goncourt). Je le recommande vivement, je l'ai trouvé excellent.

Je suis en train de le lire, et le recommande non moins chaudement. Par contre autant le dire, ce n'est pas le monde des bisounours et il ne faut pas beaucoup d'imagination pour faire quelques grimaces parfois.