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Savoie


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bonjour / bonsoir , a tous et a toutes .

ce sujet n'a pas pour vocation d'un débat sur l'indépendance , mais d'une remise au point sur l'histoire de la Savoie .

merci de ne pas m’interpeller sur une soit disant indépendance que je ne débattrais pas avec vous et qui serra hors sujet ici .

_______________________________________________________

cette histoire peu semblé trait loin des idées reçus , mais tout est vérifiable .

Créer vers l'an 900 , le comté de Savoie deviendra le 19 février 1416 un Duché . Il prendra a partir de cette date l'appellation réelle d’État possédant sa cour de justice , sa constitution , sa banque et sa monnaie, ce Pays vas prospérer en faisant des acquisitions (royaume de Sicile remplacé ensuite par le royaume de Sardaigne ) pour devenir l’état fondateur des États de Savoie (appelé communément État Sardes ou royaume de Piémont Sardaigne ) composé entre autres : Duché de Savoie , Comté de Nice, Comté du Piémont , Comté du Val d'Aoste, Comté des Gènes , Royaume de Sicile .

Le Duché de Savoie deviens Royaume le 13 juillet 1713 (traité d'Utrecht).

Pour rappelle lorsque que la Reine d'Angleterre acquis les Indes elle ne devint pas Hindoue mais resta bien Anglaise .

Plusieurs invasions Françaises et Espagnoles entre 1536 et 1713 viendront tourmenté l’État de Savoie et en 1792 , la France poursuivant sa révolution prend possession du territoire de la Savoie qu'elle nomma département du mont blanc .

Les invasions Françaises

François I er de 1536 a 1559

Henry IV de 1600 a 1601

Louis XIII de 1630 a 1631

Louis XIV de 1690 a 1696

Louis XIV de 1703 a 1713

République puis Empire de 1792 a 1815

Empire puis république de 1860 a maintenant .

Espagnoles de 1742 a 1749

en 1815 , la France perd la bataille de Waterloo . Suite a cette défaite , les pays signataire du congrès de Vienne rendront la Savoie au États Sardes et afin de ne plus risquer une nouvelle guerre accordent la neutralité helvétique a tout les territoires nord de la Savoie mais aussi a toute la population de la Savoie (nord et sud) . Ainsi les habitants du Sud de la Savoie sont autorisé , en cas de guerre imminente a rejoindre le Nord de la Savoie pour bénéficier de la neutralité helvétique .

Cette neutralité perpétuelle est conforté pas la décisions de la république de Genève de rejoindre la confédération helvétique afin de ne pas rentrer dans le giron français et en échange de la Savoie offre au nouveau canton Suisse pas moins de 23 communes .

Une Zone Franche sera même inscrite au tour du lac Léman afin de pouvoir fournir en denrée alimentaire notamment le canton de Genève sans avoir a s’acquitter des droits de douane suie mais également a importer des produits transitant par Genève ou le port de Gène sans avoir a payer les droits de douane a la France .

Cette zone est toujours existante a ce jour mais est trait difficile a faire respecter .

En 1816 , un nouveau traité , bilatéral cette fois , consolidera cette neutralité perpétuelle . (traité de Turin) et rappellera l'obligation faite par l'échange de terrain avec Genève et a la mise en place de la zone franche .

En 1860 , toujours par le biais d'un traité , la Savoie est cédée a la France mais sous conditions , la première étant de respecter de la volonté des populations qui agrandira la zone franche a tout le nord de la Savoie et la seconde étant de respecter la neutralité perpétuelle . Une troisième condition serra de l’inamovibilité de la magistrature en Savoie .

Au jour d’hui plus aucune de ces conditions n’existe . Pourtant aucun avis consultatif de la population n'a été fait , aucun nouveau traité international n'a été signé pour modifier un des quelconques points du traité de 1860 .

les grandes dates

1815 acte final du congrès de Vienne , traité de Paris .

1816 traité de Turin.

1859 traité de Plombière .

1860 traité de Turin Deliance du serment d’allégeance du peuple de Savoie envers leur souverain , 1er avril plébiscite Nice 15 avril , Savoie 22 et 23 avril , Sénatus consulte 12 juin , convention franco-sarde 23 août .

1871 chute de l’empire.

1882 mémoire des barreaux aux chambres.

1901 comité de décence des droit acquis

1903 délibération a l'unanimité des communes situées dans la zone franche contre leur suppressions .

1919 traité de Versailles

1924 plainte de la Suisse au près du tribunal international de la justice de la Haye.

1932 obligation de la France de remettre la zone franche de 1815

1941 suspension du traité de Turin de 1860.

1948 (remise en vigueur du traité de Turin???)

la géographie de la Savoie

la Savoie est un territoire de montagne , d'une altitude minimal de 200 mètres et une altitude de plus de 4810 mètres toute les formes propre a la montagne ce retrouve ici , cascades , vallées , pics , lacs , glaciers …

l'homme n'a jamais sue la dompté mais c'est adapté a elle , il a appris a faire avec et n'en a jamais demandé plus qu'il n'espérais en tirer .

La Savoie a été le premier pays européen a ce donné les moyens en engageant des géomètres venus de touts les pays pour créer les premier relever topographique a l'échelle de sont territoire , il s’agissait des mappes . Les bornes , distante de 400 mètres entre la Savoie et la France ornée du coté de la croie de Savoie et de l'autre de la fleur de lys , sont toujours existante et la Savoie est le seul pays dont le territoire est délimité au mètre près sur toute sa périphérie . Aucune contestation entre la France et la Savoie ne peu avoir lieu sur l'appartenance d'une portion ou d'une parcelle de terrain limitrophe .

Avec le tourisme et les station de sport d'hivers , l'homme de la pleine a crue pouvoir faire ce qu'il voulais de la montagne , il la façonné a sont image et le résultat est la , c'est tout un bouleversement climatique qui s’opère en ce moment et qui s'il continue tuera les stations de skis qui devenue non rentable deviendront des friches immobilières.

Il faut savoir apprendre la montagne pour la comprendre , voir d’où coule les sources , comment ce déplace les terrains . Il ne suffit pas de dire on vas combler ici , éroder la , aplanir de ce coté .

Ce territoire a toujours été convoité par les pays voisins même les plus lointains (Espagne) car c'est un passage presque obligé pour traverser les Alpes . Tout européens ce retrouves a traverser un jour la Savoie pour ce rendre ailleurs en Europe .

Un pays accueillant et apaisant malgré ces longues crêtes de montagnes ou bon nombre ce sentirais vite étouffer lors de la traverser des vallées de la Maurienne , de la Tarentaise , de l'Arve ou même du val d'Arly , même ici les côtes les plus abrupte tranquillise et mette a l'aise tous ces gens aussi différent qu'il soient .

La montagne autre fois menaçante a su devenir dans tout les esprits un synonyme de beauté , mais cette beauté ne lui serra-telle pas fatal si n'importe qui peu y faire n'importe quoi ?

Des lacs aux eaux pure et des glaciers , des monts et des pics , des aiguilles et des crêtes , des vallées et des plateaux , des prairies et des forets , des chants et des prés , des ruisseaux , des sources et des rivières permettent a des milliers d'espèces différentes de vivre dans une certaine quiétude dont nous sommes les gardiens . Toutes les facettes montagnardes se retrouve concentrées harmonieusement sur le sol de la Savoie .

Demain pour nos enfants protégeons les richesses archéologiques de notre Savoie , ce que nos ancêtres on mis des siècles a façonner et que la société de consommation et le système français prétend effacer en trois décennies de décadence des stations de skis …

la Savoie juridique

le comté de Savoie créer par Humbert aux Blanches Mains a trait vite agrandi son territoire de part et d'autre des Alpes pour devenir un Duché grâce a Amédée VIII puis un Royaume par Victor Amédée (traité de Londres 1718) .

En 1792 , la France envahit la Savoie et l'annexe , mais en 1815 elle serra rendue au états Sardes pour redevenir le Royaume Piémont-Savoie (appelé en France Royaume piémont Sardaigne) .

L'acte final du congrès de Vienne du 9 juin 1815 donnera (article 80) une partie de la Savoie a la République de Genève afin que Genève puisse intégrer la confédération Helvétique en tant que canton . L'article 92 donnera au nord de la Savoie la neutralité helvétique sans condition .

L'Acte final du congrès de Vienne sera ratifier par l'Empereur d’Autriche et le Roi de Hongrie , le Roi d'Espagne et des Indes , le Roi de France , le Roi du Royaume uni de grande Bretagne et d'Irlande , le Roi du Portugal et du Brésil , le Roi de Prusse , l'Empereur de toute les Russie ainsi que le Roi de Suède et de Norvège . Soit plus d'une douzaines de pays actuels .

Toujours en 1815 , le 20 novembre , sera signé le traité de Paris scellant les limites entre la Savoie et la France (article 1&4) et renforçant l'acte Final du congrès de Vienne par l'article 3 en précisant exactement la limite de la zone neutralisé du Nord de la Savoie . Ratifier par la Grande Bretagne , l'Autriche , la Prusse , la Russie , et la France (cf ci-dessus pour les désignations exactes) .

Le traité de Turin du 16 Mars 1816 entre la Sardaigne et la Suisse installera une zone Franche (article 4) pour toute les denrées et en tout temps , sauf comme stipulé expressément en cas de disette . L'article 7 rappellera une nouvelle fois que le Nord de la Savoie est sous neutralité helvétique telle que stipulé dans l'acte final du congrès de Vienne .

En 1860 le 24 Mars , le traité de Turin uni la Savoie a la France sous conditions . La première , article 1 « cette réunions sera effectué et sans nul contrainte de la volonté des populations » et « ce concerteront le plus tôt possible sur les meilleur moyens d’apprécier et de constaté la manifestation de cette volonté » .

un Sénatus consulte accepté par l'Empereur des Français permettra a la zone franche d'être agrandie et entre autres les droits acquis devront être respectés .

L'Article 2 est un simple rappel de la zone neutralisé du Nord de la Savoie conformément a l'acte final du congrès de Vienne de 1815 . signé entre la futur République Française et le Futur Royaume Italien , ce traité engage également la Suisse et tout les Pays signataire de 1815 , mais surtout , de par leur votation du 22 avril 1860 toute la population situé sur le sol de la Savoie .

En 1914, la mobilisation pour la 1er guerre mondial enverra en tête de ligne des Savoisiens et Savoyards issue de la zone neutralisé de 1815 . ainsi , le 2 août , les habitants de la Savoie seront au même titre que les autres colonie Française , décimé sur les champs de bataille .

En 1919 , lors du traité de Versailles du 28 juin , la France tentera de faire supprimer l'article 2 du traité de Turin de 1860 avec l'article 535 , la Suisse , par sa constitution , devra faire se prononcer sont peuple a ce sujet . Celui si refusa la suppression de la neutralité et la confédération helvétique ne pourra jamais ratifier cette article , tout comme l'Espagne , la Suède , la Norvège , la Russie , l'Autriche , qui ne signerons jamais ce traité.

En 1928 , la Suisse attaquera même la France au tribunal international de justice sur la question de la zone franche . Tribunal qui en 1932 donnera raison a la Suisse sur le traité de 1816 mais ne conclura pas sur celui de 1860 , non présenté par omission ou par oubli et ramènera la grande zone franche de 1860 a la petite zone de 1816 .

en 1934 la France ayant supprimer la zone Franche , les maires des communes concernées demande réparation a la France . La zone franche été demandé par le peuple et la votation « OUI et Zone » de 1860 confirmant ce choix . L’état ne peu supprimer cette acquis sans le consentement de la population . La France achètera donc les maires en leur promettant 40 franc Or par habitant pendant 30 ans en gage de dédommagement , la deuxième guerre mondial en 1939 fera bien vite oublié cette somme promise .

En 1940 , l'Italie déclare la guerre le 10 juin et le traité de 1860 est suspendue . La France notifiera a l'Italie le 1er Mars 1948 une demande de remise en vigueur du traité de Turin conformément a l'article 44 du traité de paix de 1947 .mais si cette notification avais bien eu lieu , il aurais fallut remettre en vigueur toutes les contraintes du traité de 1860 et la première et purement et simplement la volonté des populations a accepter ou non la session de la Savoie a la France . Hélas a ce jour aucune votation n'a eu lieu sur le territoire de la Savoie .

La seconde contrainte est la remise en vigueur de la zone neutralisé du nord de la Savoie et , la encore la France ne la respecte pas puisque les militaires Français ( force Française d'occupation) se permettent en toute illégalité mais aussi en toute impunité , de contrôler , de verbaliser , ou d’arrêter les habitants de la zone neutralisée .

Deux question on été posé par un député Français a l'assemblé national en 2010 et 2012 concernant cette spécificité Savoisienne et aucune des réponses présentées pas les ministres des affaires étrangères successif ne reprend franchement le problème juridique lié a cette notification , les deux réponses restes volontairement dans le flou afin d'éviter de soulever ce problème épineux .

La Savoie pays millénaire est donc bien un pays international , de par ces habitants , de par ces exceptions juridiques , et de par les appartenances d’origines de ses citoyens et citoyennes .

article UCS .

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Le département de la Savoie (prononcé [sa.ˈvwa], en Arpitan : Savouè1) est un département français appartenant à la région Rhône-Alpes, dont le chef-lieu est la ville de Chambéry. Ses habitants sont connus sous le nom de Savoyards, mais leur nom historique de Savoisiens reste parfois utilisé. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 73.

Après diverses périodes d'entente et de rivalité avec le royaume de France voisin, la Savoie est une première fois rattachée à la France post-révolutionnaire de 1792 à la fin du Ier Empire en 1815. Elle revient alors à la maison de Savoie et le reste jusqu'au 24 mars 1860, jour de la signature du traité de Turin entérinant l'annexion définitive de la Savoie à la France. À la suite d'un référendum d'avril apportant une large majorité en faveur du rattachement, elle est officiellement intégrée à la France le 14 juin ; les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie sont créés le lendemain, 15 juin 1860.

voila qui est clair et net. :o°

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Invité sfc
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voila qui est claire et net. :o°

je parle de l'histoire de la Savoie , ce que tu cite est déjà cité ,tu veut limité l'histoire de la Savoie a ce veut bien diffuser Wikipedia ?

sa vole pas haut , et wiki est trait contestable , tu veut nier les fait historique en me balançant un lien wiki , qui vaut rien quoi , enfin qui vaut pas grand chose .

moi aussi je peu m'amuser avec wiki .

Ses habitants sont connus sous le nom de Savoyards
Au cours de l'histoire, d'autres gentilés ont été utilisés comme celui de "savoisien", utilisé pour désigner les sujets du prince ou des objets, ou encore "savoyen", plus littéraire. Le terme originel pour désigner les habitants de la Savoie est "savoisien" .

Au xvie siècle, le poète Marc-Claude de Buttet (né en 1530 à Chambéry), auteur de l'Amalthée, fait suivre son nom du qualificatif : "Gentilhomme savoisien". François de Sales au xviie siècle, en résistance au roi de France déclara : « Si votre excellence me le permet, je lui dirai avec esprit de liberté, que je suis né, nourri et instruit, et tantôt envieilli en une solide fidélité envers notre prince souverain, à laquelle ma profession outre cela, et toutes les considérations humaines qui peuvent se faire, me tiennent étroitement lié. Je suis essentiellement "savoisien", et moi et tous les miens, et ne saurais jamais être autre chose. »2. Au Piémont, au Moyen Âge, on employait en latin Savoinus, c'est-à-dire Savoyen [réf. nécessaire] .

Puis la traduction de l'italien "savoiardo" a fait naître le gentilé "savoyard", parfois utilisé dans le passé de façon péjorative eu égard aux nombreux conflits entre la France et la Savoie.

Exemples de définitions françaises marquant la connotation péjorative du terme "savoyard" :

« Savoyard : homme sale, grossier et brutal, on emploie le mot savoyard par mépris », (Dictionnaire Universel, Paris 1834)

« Savoyard : dans un langage très familier, on emploie ce mot pour désigner un homme grossier, rustre », (Dictionnaire des Dictionnaires, Paris 1837)

« Savoyard : paysan grossier, ramoneur, employé comme injure au xixe siècle », (Dictionnaire de langue Française de Paul Robert, Paris 1989)

Depuis l'apparition de mouvements indépendantistes en Savoie (cf. Ligue savoisienne), le terme "savoisien" a tendance à être approprié par eux et pour leurs objectifs, ces derniers refusant l'appellation "française" et historiquement péjorative du nom des habitants de la Savoie3.

Louis Besson, alors secrétaire d'État, faisait l'intervention suivante lors d'une séance au Sénat en octobre 1998, en évoquant les réticences à l'égard du mot "cumul" et de son dérivé "cumulard" : « Ce raisonnement me rappelle ce que disent les indépendantistes de ma propre région, qui veulent être désormais appelés « Savoisiens » et non plus « Savoyards » compte tenu de la connotation négative que revêt la terminaison "ard" ! »4.

Aujourd'hui, le terme le plus utilisé, en Savoie comme en France, pour désigner les habitants de ces départements est "savoyard" et est utilisé sans connotation péjorative.

> http://fr.wikipedia.org/wiki/Savoyard_(habitant)

quand je dit savoisiens on nous prend pour des indépendantiste , et ce que quand je dit parisiens sa vous fait pensé a des parisiens indépendantiste , la désignation de savoyard est tiré d'un mépris , est ce que je doit dénommé les parisiens des parisard , pour vous faire comprendre que tout les nom terminant par le suffixe "ard" est peu recommandable (connard , clochard , salopard, bâtard , ... etc .

le respect commence par désigné les habitant d'une "régions" par le seul et unique terme légitime pour désigner les habitant de la Savoie qui est SAVOISIEN .

je voie tout de suite ce que sa vas donné , il y en a encore certain , qui vont venir cracher sur notre histoire ....

si tu doute , vérifie par toit même ce que je cite sur mon premier poste et apporte moi la preuve irréfutable , que je suis un fabulateur !!!

sans preuve du contraire , c'est pas la peine de me balancer des lien wiki , qui de sur croie sont incomplet .

ta pris wiki pour un livre d'histoire irréfutable ?

ce forum est vraiment mal fréquenté .

si sa vous emmerdent , demandé a qu'on supprime mon compte , faite un vote ...

sa sa risque d'être trop long pour toi ,

on a même des livre d'histoire , incroyable nes pas ? > http://etat-de-savoie.com/Docs/Divers/Avocat/Jeff/LivresJeff/SavoieAffaireDEtat/ClaudeGenoux/SavoieAffaireDEtat.pdf

vous allez contester des livres d'histoire avec des lien Wiki.fr qui de sur croie sont censuré car wiki.fr est sous la joug française et qui la France encore de nos jour interdit l'histoire de la Savoie dans nos écoles savoisienne ?

on ne peu pas effacer l'histoire , elle est écrite dans le marbre et sa vas vous sauter a la gueule .

au zute , mais qu'a fait Wiki :smile2:

L'histoire de la Savoie de 1416 à 1792 débute avec l'érection du comté de Savoie en duché en 1416 et se termine avec l'annexion de ce territoire par les troupes révolutionnaires françaises en 1792. Ce découpage s'apparente à la période que l'on appelle couramment « époque moderne ». Au cours de cette période, la principauté savoyarde affirme son pouvoir et sa maîtrise des cols alpins occidentaux. Elle rencontre toutefois des revers face à son puissant voisin, le royaume de France, notamment lorsque en 1601, elle perd le territoire de la Bresse. Cette période est aussi marqué par des occupations du duché par la France en 1556-1559, puis 1600-1601, 1689 et encore entre 1703 et 1713. Les Espagnols s'installent eux aussi entre 1742 et 1749. Cette époque moderne prend fin avec une nouvelle occupation en 1792 par les troupes révolutionnaires.

Les menaces françaises font prendre conscience aux ducs de Savoie de la situation délicate de leur capitale, Chambéry, située à une relative proximité de la frontière franco-savoyarde. Le duc Emmanuel-Philibert, dit Tête de Fer prend la décision de la transférer sur le versant italien des Alpes, par delà les monts, dans la ville de Turin, en 15621. La Savoie n'est plus désormais le cœur de la principauté.

> http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Savoie_de_1416_%C3%A0_1792

tu voie je ment pas ,

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Invité sfc
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  • 4 semaines après...
Invité Benbow69
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Créé vers l'an 900 , le comté de Savoie

Créé en vertu de quelle légitimité ?:p

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  • 1 an après...
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« Des étrangers, les Savoyards, inondent la France et portent préjudice au pays »

Voici quelques passages d'une affiche placardée sur les murs de Paris vers 1850. Elle est signée: “Un ouvrier”. Elle visait les Savoyards qui allaient gagner leur vie dans la grande ville française. Il faut dire que la Savoie ne sera annexée à la France que dix ans plus tard, en 1860, soit 30 ans après l'Algérie! Remplacez le mot “Savoyards” par “Rroms” ou “musulmans”, les bouc émissaires d'aujourd'hui, et ce texte nous renvoie alors à ce racisme toujours plus assumé et qui gagne du terrain partout dans le monde et notamment en France.

savoyards_illustre.jpg

“Des étrangers, les Savoyards, inondent la capitale. Cette peuplade envahissante porte un grand préjudice au pays. Ne serait-il pas temps d'y mettre un terme et d'arrêter ce torrent qui déborde sur la France?

Le gouvernement doit protection à la classe ouvrière… Est-il juste que des étrangers viennent moissonner les ressources du pays?”

Il y a en France 94 000 Savoisiens. Ils sont économes, gagnent beaucoup et dépensent peu ; le moins qu'ils peuvent mettre de côté chaque année s'élève au minimum à 500 francs. Je ne veux pas qu'on dise que j'exagère: je réduis cette somme de moitié ; je multiplie 250 par 94 000: cela donne la somme de 23 MILLIONS 500 000 francs! Cette somme est enlevée au commerce de détail. Soyons généreux, mais que cette générosité ne soit pas douloureuse!

De quelle utilité nous sont les Savoyards? Quelle industrie ont-ils apportée en France? Si ce n'est elle de nous agripper nos pièces de 5 francs!

Les commissionnaires de tous les chantiers de Paris sont Français. Mais le travail est enlevé par les Savoyards et ces malheureux restent les bras croisés. A toutes les stations des chemins de fer: partout des Savoyards! La banque, le Trésor, les messageries, les hôtels de vente, tous les grands établissements: partout des Savoyards… Ils envahissent jusqu'aux sellettes des malheureux décrotteurs, les ponts, les quais, les boulevards, les rues: toujours des Savoyards!

Les pièces de 5 francs qui entrent dans leur gousset n'en ressortent plus!

En Savoie, ils appellent la France leur Californie. Expatriez-vous, Français! Faites place aux Savoyards! On a bien crié, bien fait du bruit contre les Jésuites, mais les Savoyards sont mille fois plus onéreux par leur empiétement continuel…

Ce n'est pas tout: ils ont causé la ruine de plusieurs de nos établissements ; ils empêchent beaucoup d'autres de se former.

S'ils n'étaient pas là, on ne verrait plus d'ouvriers sans ouvrages, plus de domestiques sans place, plus de vagabonds…

Il y a parmi eux des fils de fermiers, des gens aisés. Seuls les malheureux restent dans leurs pays pour cultiver les terres.

Serait-il donc injuste d'exiger une parcelle des trésors qu'ils nous enlèvent chaque année? Ne serait-il pas bien de leur imposer de payer un impôt (patente) de 2 F par mois, 24 F par an: cette somme serait affectée à quelques maisons de retraite, pour des personnes âgées et sans ressources?…

Cette pétition, devant être présentée de nouveau à la Chambre nouvelle, est-il un Français riche comme pauvre, qui refuserait de donner son adhésion?

“Signaler un abus, c'est faire acte de bon citoyen”.

Texte retrouvé par l'Académie salésienne, Annecy. Fondée en 1878, elle constitue l’une des plus prestigieuses Sociétés savantes de Savoie à caractère scientifique, historique et littéraire.

france_without_savoy.jpg

Carte de la France un peu moins d'un siècle avant l'annexion de la Savoie.

Les définitions données par les dictionnaires français d'alors:

— « Savoyard : homme sale, grossier et brutal, on emploie le mot savoyard par mépris », (Dictionnaire Universel, Paris 1834)

— « Savoyard : dans un langage très familier, on emploie ce mot pour désigner un homme grossier, rustre », (Dictionnaire des Dictionnaires, Paris 1837)

— « Savoyard : paysan grossier, ramoneur, employé comme injure au XIXe siècle », (Dictionnaire de langue Française de Paul Robert, Paris 1989).

mediapart > http://blogs.mediapart.fr/blog/arpitan/050715/des-etrangers-les-savoyards-inondent-la-france-et-portent-prejudice-au-pays

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  • 3 semaines après...
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  • 1 mois après...
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Opération Annexion. Février-Avril 1860.

L’annexion par la France du Duché de Savoie et du Comté de Nice devait suivre deux étapes, le plébis-cite, qui respectait aux yeux de l’opinion internationale le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et la ratification parlementaire de Turin qui respectait le droit constitutionnel de la monarchie piémontaise.

En France ce ne sera qu’une formalité, en effet, dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, les troupes de Saint-Arnaud occupent tous les points stratégiques parisiens, des Champs-Élysées aux Tuileries. Soixante mille hommes, appuyés de plus de cent pièces d'artillerie, occupent la capitale. Louis-Napoléon fait occuper toutes les imprimeries dont l'Imprimerie Nationale alors que seuls les journaux favorables à l'Élysée peuvent continuer de paraître. Les cafés (lieux de discussion politique) et les écuries (où l’on pourrait louer des chevaux pour fuir Paris) sont fermés. Maupas fait arrêter les chefs de l’opposition, républicaine ou monarchiste, par les commissaires de police ; seul un refuse, et il est arrêté.

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Louis Napoléon Bonaparte fait placarder sur les murs de Paris dès 6h du matin le texte de ses proclamations: l'un est un « appel au peuple » à destination des Français tandis que l'autre est une proclamation à l’armée. Il édicte des décrets dans lesquels il déclare l’état de siège, la dissolution de l’Assemblée Nationale, le rétablissement du suffrage universel, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d'une nouvelle Constitution. Son Appel au peuple annonce son intention de restaurer « le système créé par le Premier Consul ».

Autorisé par le plébiscite de décembre 1851, le Président de la Deuxième République, Louis-Napoléon Bonaparte, promulgue une nouvelle constitution le 14 janvier 1852, qui lui confie la présidence de la République pour dix ans et organise les institutions selon le modèle du Premier Empire.

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Puis, par un sénatus-consulte du 7 novembre 1852, l'Empire est restauré au profit de celui qui devient Napoléon III.

Le peuple français approuve massivement cette restauration par référendum (7.839.532 oui, 253.145 non, abstentions (2.062.798) (96,8 % des votants).

Le Second Empire est formellement un régime autoritaire et populiste qui évolue vers un régime parlementaire contrôlé à partir seulement de 1865.

– Un régime autoritaire et populiste

La constitution modifiée du 14 Janvier 1852 modifiée, “reconnaît, confirme et garantit les grands principes proclamés en 1789” et organise un gouvernement fort et un législatif technique.

–Le pouvoir gouvernant

Le Chef de l'État, l'Empereur commande les forces armées, déclare la guerre, fait les traités, dispose du droit de grâce et accorde des amnisties.

Le Chef du Gouvernement, il nomme et révoque les ministres et les fonctionnaires.

Les ministres, qui ne constituent pas un Cabinet ministériel, ne sont pas collectivement responsables. Le Conseil d'État, dont les membres sont nommés et révoqués par l'Empereur et que ce dernier préside, est chargé de rédiger les projets de loi et de soutenir leur discussion devant le Sénat et le Corps législatif.

–La puissance législative Elle est tout d'abord exercée par l'Empereur lui-même, qui a seul l'initiative des lois, fait les règlements et décrets d'application, sanctionne (veto) et promulgue les lois et les sénatus-consultes, et qui peut dis-soudre le Corps législatif.

Elle est également exercée par le Corps législatif et le Sénat.

Un législatif technique : le Corps législatif et le Sénat Les deux assemblées sont étroitement contrôlées par l'Empereur.

Le sénat comprend de 80 à 150 membres, nommés à vie par l'Empereur, les cardinaux, amiraux, et

les maréchaux, étant membres de droit.

Il peut modifier la constitution par des sénatus-consultes, et peut vérifier la constitutionnalité des lois.

Le Corps législatif comprend 260 députés élus pour 6 ans au suffrage universel direct, au scrutin uninominal à deux tours, mais les circonscriptions électorales sont "habilement découpées" et les élections sont "organisées" de telle sorte que seuls les "candidats officiels" soient élus... (Seuls 8 candidats non-officiels sont élus en 1852, 7 en 1857, 32 en 1863, 71 en 1869).

Les militaires originaires de Savoie et du Comté de Nice étaient doublement concernés, citoyens, ils devaient se prononcer à l’égal des civil sur la question posée ; soldats, ils devaient attendre les conclusions du parlement Sarde pour être fixé sur leur sort. Mais qu’il s’agisse de la consultation des populations civiles des 15 et 16 avril 1860 ou celle des militaires du 22 et 23 avril, le vote des Niçois et des Savoisiens, se déroula dans un contexte d’occupation militaire d’un territoire qui n’avait pas encore exercé de choix.

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« La Savoie se meurt...La Savoie est morte. La moitié des troupes françaises occupant la Lombardie arrive à Chambéry aujourd’hui. C’est la force brutale qui nous saisit. C’est par le sabre que commence notre occupation. » Paul Guichonet Le rattachement de la Savoie par la France racontée par un témoin

(journal de Pierre Fontaine 1859-1861) C’est en ces termes qu’un jeune étudiant en notariat Pierre Fontaine, de Bonneville, s’exprime dans son journal à l’annonce de la signature du traité du 24 Mars survenu la veille.

Il ne se trompait pas, en effet juridiquement ces territoires n’appartenaient pas encore à la France, et ils ne pouvaient être occupés par des troupes venus du territoire français ce qui aurait constitué un affront pour l’ensemble des puissances censées garantir le Traité de 1815.

C’est là que ce réalisa une des opérations les plus fameuse de Louis Na-poléon Bonaparte.

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La direction de cette opération fut confiée à Édouard Antoine Thouvenel

Attaché d'ambassade en Belgique, il devient en 1848 chargé d'affaires à

Athènes puis ministre plénipotentiaire à Munich. Après le Coup d'État du

2 décembre 1851, il fut appelé à la direction des affaires politiques au

ministère des Affaires étrangères puis nommé ambassadeur à Constanti-

nople (1855), mandat au cours duquel il fait preuve de mishellénisme et

de xénophobie, écrivant, entre autres, que « l’Orient est un détritus de

peuples et de religions. » Sénateur du Second Empire (1856), il fut nom-

mé ministre des Affaires étrangères (24 janvier 1860). Son ministère fut

marqué par l'annexion de Nice et de la Savoie.

L’astuce consistait à faire occuper la Savoie et le Comté de Nice par des unités militaires de passage que l’on rapatriait d’Italie.

Il fallait d’abord signer une sorte de “traité international” liant la France et le Piémont qui n’interviendrait qu’après coup. Devant les réticences de Cavour qui craignait une intervention de Garibaldi au sujet de sa citée natale, Nissa, Thouvenel pensait pouvoir forcer la main des autorités piémontaise par une opération militaire qui ne dirait pas son nom.

Dans le cadre de la cession de la Savoie et du Comté de Nice à la France, les autorités piémontaises rapatrièrent leurs troupes aussi vite qu’elles le purent, et refusèrent de s’engager dans un problème qui n’était plus le leur. Mais le gouvernement français n’était pas prêt pour assurer la relève et la sé-curité de ces régions. « Heureusement », il restait en Italie quelques troupes françaises qui n’avaient pas été rapatriées. Thouvenel en profita.

En effet, si à la suite de Villafranca le 11 juillet 1859, l’armée d’Italie fut dissoute et quitta l’Italie dès le 23 juillet, un corps d’occupation restait en Italie pour garantir les clauses de l’armistice. Ce corps d’occupation sous les ordres du maréchal Vaillant était composé de cinq divisions d’infanterie (la di-vision d’Autemare de Failly du 4 e Corps, de la division Bourbaki du 3 e corps) et de deux brigades de cavalerie (les chasseurs du général Rochefort et les hussards du général de Lapérouse). Ce corps de-meura en Italie jusqu’à la conclusion définitive de la paix lors du traité de Zurich du 10 Novembre 1859. Son évacuation commença, le 20 mars 1860 avant la signature du Traité de Turin, et se termina le 16 juin 1860, après la proclamation de l’annexion de la Savoie et du Comté de Nice.

Pour pouvoir se faire une idée des effectifs mis en œuvre lors de cette opération annexion, un petit récapitulatif de l’organisation de l’Armée Française sous le Second Empire.

Théoriquement l'armée du Second Empire a pour modèle l'armée Napoléonienne du Premier Empire.

La division d'infanterie comprend alors en général deux brigades de deux régiments d'infante-rie et deux compagnies d'artillerie de six pièces. Son effectif varie entre 7.000 et 10.000 hommes.

Chaque régiment comprend 3 bataillons d'environ 800 hommes à 8 compagnies (une compagnie de 100 hommes) et dispose d'un effectif théorique de 2700 hommes (dans les faits le plus souvent moins de 2000).

Les régiments de cavalerie sont à six escadrons (150 cavaliers) et comprennent un effectif théorique de 800 à 900 hommes chacun.

Les régiments à pied sont à 12 batteries dont 5 partent en campagne, Toutes les batteries sont à 6 pièces de 4. En 1859, des divisions sont transportées en hâte au Piémont alors qu'elles ne disposent ni d'état-major, ni de moyens de transport pour leur ravitaillement, ni même parfois de leur artillerie.

Deux des divisions de ce corps d’occupation « retournèrent « en France, l’une la division du général de Failly passa par le Comté de Nice, l’autre la division du général Uhrich, par la Savoie.

Ainsi les troupes françaises pouvaient se substituer aux troupes « sardes » sans être obligé de passer la frontière française.

La division du général de Failly était composée de deux bri-gades. La 1ere Brigade O’Farrel comprenait le 13 e Bataillon de chasseurs à pied (BCP), les 2 e et 53 e Régiment de ligne, la 2e Brigade Saurin rassemblait quant à elle, les 55 ieme et 76 ieme régiments de ligne.

En Savoie, la division Uhrich était, elle aussi, composée de deux brigades. La première brigade Granchamps comprenait le 14 e bataillon de chasseur à pied (BCP) et les 18 e et 29 e régiments de ligne, la 2 e brigade Cauvin de Bourguet avec les 80 e et 82 e de ligne.

Chaque régiment était composé de trois bataillons de six compa-gnies chacune.

En prévision du mouvement de retour du corps d’occupation de l’armée d’Italie, le nouveau ministre français de la Guerre, le Maréchal Randon, pris les dispositions nécessaires dès le 20 mars en donnant des ordres précis au maréchal Vaillant, com- mandant en chef de l’armée d’Italie stationnée à Milan.

Maréchal Jean Baptiste Vaillant Commandant l’Armée d’Italie

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« Donnez l’ordre à un régiment d’infanterie et à un régiment de ca-valerie de partir le plutôt possible en passant par la corniche de Nice.

Faites passer un autre régiment d’infanterie par le Mont Cenis. Arrangez-vous de manière à ce que les régiments fassent séjour à Nice et à Chambéry et ne quittent ces villes qu’après avoir été rele-vés. Les régiments marcheront par escadron ou par Bataillons en passant par Nice ; par Compagnies en passant par le Mont Cenis.

Envoyez le régiment d’infanterie à Gêne par chemin de fer.» Randon précisait par la suite : « J’enverrai un officier supérieur à Nice et à Chambéry pour y remplir les fonctions de commandant de la place : il est bien entendu que les officiers envoyés dans les places auront uniquement pour mission de régler les rapports que les troupes françaises de passage auront nécessairement avec les autori-tés locales.

Maréchal Randon Ministre de la guerre de Napoléon III

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L’intention de l’empereur est que la tenue et la discipline soient sévèrement observées de telle façon que l’armée française après avoir bravement combattu pour l’indépendance de l’Italie, ne laisse après elle que des souvenirs honorables aux populations. » Succession Castellane, lettre de Randon au ma-réchal Vaillant, Paris le 20 mars 1860. SHAT, Armée d’Italie, G3/1. Donc avant même que le Traité du 24 mars 1860 ne fut signé, le Ministre de la guerre, le Maréchal Randon, transmettait, le 21 mars 1860, au Maréchal de Castellane, commandant le 4eme corps d’armée de Lyon capitale des Gaulles, ce que lui avait dit le maréchal Vaillant la veille : « Une compagnie du 80 e de ligne sera à Chambéry dès le 29 mars. Une seconde le 30 et ainsi de suite... »

Ainsi l’arrivée de compagnies françaises devait s’échelonner chaque jour, ce qui ne pouvait qu’aggraver les problèmes de transport et d’intendance. En fait le véritable but n’apparaissait qu’à la fin de la lettre.

« Sans que j’eu besoin de m’étendre plus largement sur ce sujet, Votre Excellence, sait déjà qu’il est question de prendre possession de la Savoie et du Comté de Nice. L’occupation de Chambéry ne soulèvera je crois aucune opposition probablement, Genève manœuvrera pour disjoindre le Chablais et le Faucigny de la Savoie proprement dite : cette question pourra se régler plus tard. »

Castellane est un homme de confiance de l’Empereur, il a dirigé sans états d’âmes la sanglante répression à Lyon lors du coup d'État du 2 décembre 1851. Mais en attendant, Randon demandait à Castellane de lui envoyer tous les renseignements sur l’état d’esprit qui régnait dans les populations en Savoie et dans le Comté de Nice. « Bien que je ne voye rien sur l’horizon qui annonce de prochains orages, je pense néanmoins que sans démonstration extérieure, il est prudent d’avoir des troupes prêtes à marcher sous quarante-huit heures jusqu’au moment où Nice et Chambéry seront occupées par les têtes de colonnes de l’armée d’Italie. “Il s’agissait donc de prendre « en douceur » la succession des Piémontais, prêt à évacuer ces deux provinces.

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conformément au Traité qui allait être signé..

Mais le gouvernement français entendait également affirmer la présence française en assurant la sécurité en vue d’éventuel événements de sédition ou d’exaltation patriotique anti-français. L’envoie de belles troupes aguerries et disciplinées, garante de l’ordre qui régnait en France ou du nouvel ordre qu’on voulait mettre en place, devait montrer l’attachement que prodiguait la France à ces deux futures provinces. Les officiers qui aux yeux du Maréchal Randon, détenaient toutes les qualités pour cette mission délicates étaient :

– Le colonel d’état-major Eugène Saget.

Officier topographe, chef de la 2 e section du dépôt de la Guerre (ancêtre du 2e Bureau Français) pour le secteur Italie nommé le 21 avril 1859, un homme des services de renseignement. Il s’était fait favorablement remarquer en préparant l’arrivée des troupes françaises au Piémont le 18 mars 1859, il sut tisser des liens avec les plus hautes autorités civiles et militaires piémontaises grâce à ses amitiés maçonniques.

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– Le colonel Auguste Osmont, colonel d’état- major, passé par l’École Spéciale Militaire et l’école d’Application d’État-major. Chef d'escadron en 1852.

Campagne de Crimée. Reconnait les routes conduisant de Gallipoli à Andrinople et Varna (Brillante action commando réalisée en arrière des lignes ennemies et en milieu hostile). Commande ensuite Eupatoria (sept 54-Fer 55). Avec deux compagnies d'infanterie, 200 anglais et 400 Turcs, il repousse plusieurs fois les attaques russes.

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Le colonel Saget reçut son ordre de mission le 23 mars 1860. Celui-ci devait se rendre de Paris à Lyon et de là rejoindre Chambéry pour y être le 27 mars.

Le colonel Osmont reçu le sien à Toulon le 26 mars au soir et embarqua immédiatement à bord du transport « La Mayenne » pour débarquer à Nice entre le 27 ou le 28 mars, car il était prévu que le premier bataillon du 2 e de ligne fut à Villefranche au plus tard le 29 mars.

La mission du colonel Saget consistait à mettre tout en œuvre pour que l’arrivée et le passage des troupes de la division Uhrich se déroulent dans les meilleures conditions possibles, tant sur le plan des relations avec la population civile, pas encore française et dont on pouvait craindre des réactions d’hostilité. Il fallait aussi résoudre les problèmes d’intendances (logement, ravitaillement, transport, soins etc...). Le colonel Saget dépendait de l’autorité du maréchal de Castellane, qui le 30 mars 1860, depuis Lyon, lui définissait les instructions concernant la division Uhrich.

« Colonel, d’après les instructions que son Excellence, le Ministre de la Guerre vient de m’adresser, la 2 e Brigade de la division Uhrich seule jusqu’à nouvelle ordre passera par le Mont Cenis. Il devra toujours y avoir au moins deux bataillons à Chambéry ; quand ces deux bataillons auront été formés par l’arrivée successive des compagnies, le premier s’apprêtera à partir, et il quittera la ville le jour où le troisième bataillon y verra entrer la dernière compagnie. »

À Nice, cependant, l’arrivée des troupes françaises n’étaient pas aussi ordonnées. On calculait non pas en termes de compagnie mais de bataillon, et l’occupation française apparue beaucoup moins feutrée qu’en Savoie. À la différence du Duché de Savoie, Nice connaissait, en cette fin du mois de mars, des tensions entre soldats Piémontais et matelots français, événements dont se fit l’écho la gazette « L’Avenir de Nice » au point de « blesser l’honneur des officiers Piémontais ». L’Avenir de Nice journal de Carlone manipulé par le consul de France était l’organe des bourgeois annexionnistes, La Gazette de Gonzague Arson défendait la thèse d’une Nice neutre et indépendante, Il Nizzardo était la feuille des partisans de la Maison de Savoie. Ce journal rapidement interdit renaîtra sous le nom du Diritto di Nizza de l’avocat-journaliste Joseph André.

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Il s’agissait donc d’accélérer le processus pour éviter l’émergence d’une opposition anti-française, d’autant que deux mille cinq cent hommes des 19e et 20e Régiment d’infanterie « Sarde » étaient encore en garnison dans cette ville qui n’oubliait pas son héros local imprévi-sible Joseph Garibaldi. En effet à partir du premier avril 1860 des troubles éclatèrent, Le Consul de France Léon Pillet (ex- directeur de l’Opéra de Paris) et le Sénateur Piétri, installé à Nice, dirigeaient déjà tout à leur gré. Le scénario qu’ils avaient préparé était en place et ils avaient choisi les hommes corrompus qui allaient servir leurs projets. La frégate française La Foudre, chargée de soldats, mouillait déjà en rade de Villefranche, aux ordres du Consul de France. Mais l’acte de renonciation ne fut rendu public que le Ier avril. Pendant ce temps, les Niçois furieux assiégèrent l’Hôtel où résidait Piétri, brisèrent les vitres et furent refoulés par les marins français. Le syndic Malausséna, corrompu par Piétri était tout acquis à la France, mais il restait Arson de la junte municipale qui avait demandé la neutralisation de Nice garantie par les puissances européennes ; pour paralyser leur action, le roi désigna le 1er avril les personnes que le ministère français, sur les conseils de Piétri, lui avait indiqué, pour diriger le comté. Lubonis fut nommé régent, Prosper Girard, vice-gouverneur et Auguste Gal, conseillé.

Ces nominations étaient illégales car ayant renoncé à sa souveraineté il ne pouvait nommer aucun fonctionnaire et encore moins un « régent » puisque Nice n’avait plus de roi... La veille, ces nomina-tions avaient déjà été annoncées à Paris dans le Journal des débats avant même que Victor-Emmanuel ne signe les actes officiels !

Le Sénateur Piétri

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Le Régent Lubonis .

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Malausséna

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En Savoie en revanche les choses semblaient mieux se passer, le colonel Saget envoya son premier rapport au ministre en date du 27 mars.

« J’ai eu l’honneur de rendre compte hier par câble à votre Excellence de mon arrivée à Chambéry. Je me suis immédiatement mis en rapport avec les autorités sardes qui m’ont donné sur la ville et sur l’ensemble de la Savoie les remerciements les renseignements les plus satisfaisants. Le calme règne de tous côtés. Les troupes sardes ont complétement évacué Chambéry...J’ai assisté au départ des Bersaglier et j’ai été étonné de la froideur générale à leur égard. »

Le colonel Saget n’avait pas encore eu connaissance du reportage et des photos redessinées par le journaliste du journal L’illustration qui lui montrait la foule venue dire un dernier adieu aux Bersaglieri qui quittaien

Chambéry par le train dans une ambiance non pas empreinte de froideur mais d’émotion.

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Arrivée des troupes française à Chambéry, allégorie du même journaliste de L’illustration, les Bersaglieri s’en vont par le train, les français arrivent. On ne peut pas dire que les Savoisiens soient nombreux à les acclamer.

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Mais Saget, n’était pas dupe de ses propres rapports, il s’inquiétait car, si la population semblait satisfaite du départ des piémontais, elle ne montrait pas de l’enthousiasme pour les troupes françaises.

Ces dernières devaient passer par St Jean de Maurienne pour se rendre à Chambéry, Saget adressa dès le 28 mars au commandant de la place de St Jean (déjà un officier français) les mesures à prendre pour réaliser l’opération de la façon la plus efficace. Le commandant devait ainsi envoyer un rapport quotidien sur l’arrivée des détachements et sur l’état physique des unités, et faire en sorte que les unités arrivent deux par deux à Chambéry en prenant un train tous les deux jours.

Les premières compagnies du 80 e de ligne entrèrent donc à Chambéry le 28 mars, soit un jour avant le calendrier prévu. (Le 80 e se retrouvera au complet dans cette ville dès le 13 avril.) Les ordres donnés par Saget furent exécutés dans les temps, et comme prévu les unités « relevées » prirent immédiatement position sur la frontière de 1815.

À partir du 7 avril, il n’était plus question de régler des problèmes liés au passage de troupes françaises dans une région que la France voulait annexer, mais de prendre possession de ces régions en prévoyant une véritable occupation militaire.

Ainsi le 4 avril, à Chambéry le régent Dupasquier demanda au colonel Saget de « pourvoir à la garde des prisons » et de la poudrière, en faisant occuper les postes qui en dépendent, aux motifs « que la garde nationale » (savoisienne) est très fatiguée du service qu’elle a assuré en l’absence de garnison.

Le sénateur Laity envoyé spécial de Napoléon III en Savoie

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Le Régent Charles Dupasquier .

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À Nice, dès l’évacuation des troupes sous pavillons des états de Savoie, achevée le 7 avril, non seulement des troupes françaises prélevées dans les « compagnies d’élites » relevèrent la garde du bataillon piémontais mais aussi les gardes nationaux affecté à la garde d’honneur de l’impératrice de Russie.

Le sénateur français Piétri, l’envoyé spécial de Napoléon III et le Gouverneur Lubonis, n’avaient pas confiance dans la garde nationale formée de Niçois pour « s’assurer » de la personne de l’impératrice

de Russie.

Le colonel Osmont exprimera auprès du ministre de la guerre dès le 9 avril, quelques scrupules et aurait préféré attendre le plébiscite pour ne pas donner d’argument aux adversaires de la France, mais il dut se plier aux ordres de Piétri.

En effet, Alexandra Feodorovna impératrice de Russie, est opposée à l’annexion de Nice par la France et s’en entretenait diplomatiquement avec de nombreux contacts en Europe. Il est nécessaire au gouvernement français de « neutraliser » son influence. Cette mission délicate sera confiée au commandant Février et aux 80 hommes du bataillon des zouaves de la Garde.

L’impératrice se rendra compte de sa situation « d’otage de luxe », cet affront et cette contrariété aggravera son état de santé, retournée en Russie, elle décédera le 1er novembre 1860 à Tsarskoïe Selo (Царское Село). (Ville de Russie devenu Pouchkine (en russe : Пушкин), surnommée le « Versailles russe », autrefois située dans l'oblast de Léningrad, elle est depuis 1991 sous la juridiction de Saint-Pétersbourg.)

Photo des Officiers du bataillon des zouaves de la Garde prise à Nice en Mai 1860

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La situation en Savoie était cependant plus complexe que dans le Comté de Nice. La frontière Suisse inquiétait les autorités françaises et le risque de sédition du Chablais et du Faucigny existait. Il fallait bien renforcer le plus rapidement possible le dispositif militaire d’occupation, tout en rassurant les « possédants et honnêtes gens » favorable à la France.

Dès le 26 mars 1860, le Ministre de la Guerre, le Maréchal Jaques Randon, écrivit à Saget, « D’apporter dans (les recherches qu’il aurait à effectuer) toute la discrétion et la réserve compatible avec l’exactitude des renseignements que vous désirez (sic) obtenir, de manière à n’inquiéter aucune susceptibilité. »

Cette inquiétude était partagée par le Maréchal de Castellane. Le 28 mars, il écrivait à Saget à propos des Suisses : « Genève ne se calme pas...Le Conseil Fédéral a ordonné à Berne la convocation immédiate du contingent de plusieurs cantons, l’assemblée fédérale devait se réunir le 29 mars pour prendre d’autres mesures. Le jour même, on apprit que des contingents genevois étaient venus faire une promenade militaire jusqu’à la frontière près de Ferney. Mais Castellane écrivit à Saget que les chevaux et les hommes étaient en piteux états, aussi les français disaient en les regardant être à la diète. » Ce jugement plein de morgue, propre à l’état d’esprit d’un officier supérieur qui se pensait membre de la meilleure armée du monde, cachait mal un sentiment d’inquiétude grandissant partagé par les autorités françaises.

Le même Ministre écrivait le 30 mars à Saget, « Multipliez les rapports autant que possible. Précisez l’état d’esprit autour de vous, l’attitude de la population de Chambéry et des campagnes sur la frontière Suisse. Tout ce que vous aurez appris par la rumeur publique et par vos informations particulières. »

Le gouvernement français, craignait donc une agitation à la veille de l’opération plébiscite qui risquait de devenir contagieuse, et qu’il fallait empêcher au plus vite.

Saget répondit le jour même à Randon : « J’ai reçu la visite de plusieurs habitants influents du Chablais et du Faucigny. Ils demandent à grands cris une protection la plus minime possible, ne fusse que quelques agents français non avoués. Les autorités piémontaises et les carabiniers veulent ne plus se mêler de rien. Il en résulte que ce pays est inondé de brochures, de proclamations détestables qui démoralisent les populations des campagnes, beaucoup moins francisées que ceux des villes.

Dans tout le reste de la Savoie, les choses vont admirablement bien. »

Pétition demandant le rattachement à la Suisse

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Le courrier du Colonel Saget révélait un autre danger qui planait dans tous les esprits : l’agitation révolutionnaire. Les quelques possédants du Chablais et du Faucigny avait certes peur des conséquences d’un conflit avec la Suisse, « même si son armée faisait peine », mais ils craignaient surtout un coup de main révolutionnaire dans les zones définie par le Congrès de Vienne en 1815 comme franches ou neutres et que la Suisse dont le Canton de Genève était censé faire respecter. En effet une partie non négligeable des populations du Chablais et du Faucigny étaient favorables au fait de former un nouveau canton rattaché à la Confédération Helvétique.

Ce danger n’était pas imaginaire, il prit même forme le 31 mars 1860 lorsque « 50 bandits armées, la masse composée de “réfugiés de tous les pays”, ont débarqué à Thonon (Savoie). Repoussés par les habitants, ils sont revenus à Genève, où ils ont été arrêtés. » (Billet de liaison de Saget à Castellane du 31 mars).

Le 2 avril, Saget écrivait au Ministre Randon et au Maréchal Castellane : « Il n’y a plus d’autorité, les carabiniers sont tous Piémontais et attendent leur rappel, tous les honnêtes gens (francophiles) demandent à grand cris (aussitôt qu’il sera possible de le faire) qu’on leur donne de bonnes brigades de gendarmerie françaises. »

Le 3 avril, la tension s’apaisa puisque l’ardeur belliqueuse des genevois diminua, mais le danger militaire était toujours là. Les Suisses continuaient leur mobilisation pour se protéger d’une éventuelle agression française et de la présence dans cette région d’une division française.

Le 6 avril, Saget écrivait à Castellane : « Les contingents suisses réunis à Genève se composent de deux bataillons d’infanterie (le 20e et le 84e), un bataillon de Neuchâtel, un du Canton de Vaud, un du Canton de Berne, ainsi que la 53e Batterie d’artillerie (genevoise) soit un effectif de trois mille deux cents hommes. »

Ces unités suisses à la frontière, justement là où les mouvements contestataires étaient les plus actifs, ne pouvaient que nuire aux intérêts de la France. Elles encourageaient également des mouvements séditieux et gênaient le bon déroulement du plébiscite dont la France avait absolument besoin pour légitimer l’annexion. Il fallait donc au plus tôt rassurer le clan francophile en effectuant un déploiement de force suffisamment important pour dissuader les mécontents ou les patriotes savoisiens d’agir et d’enrayer toute propagande anti-annexionniste.

Voilà pourquoi, le maréchal Castellane prévînt Saget le 7 avril 1860 que la première brigade allait devoir occuper Chambéry.

Ces nouvelles dispositions traduisaient en fait les nouvelles instructions que Randon Ministre de la Guerre avait fait parvenir au colonel Saget dès le 6 avril. Celui-ci devait surveiller la frontière suisse où les menées subversives et anglaises encore l’agitation (la tentative avortée de Thonon ou d’Évian démontrait cependant la faiblesse du parti qui l’avait conçue).

Le parti en question datait du congrès de Vienne de 1815, si le délégué du pays de Gex ne fut pas écouté, il n’en fut pas de même des représentants de Genève. Cette ville avait été le centre de l’anglophilie sur le continent et dans l’empire français, en sorte que Lord Nesselrode était fort bien disposé à l’égard de la petite République. Le chef de la délégation, Pictet de Rochemont, avait été le précepteur du Tsar Alexandre, en sorte que la porte de l’empereur lui était toujours ouverte et que la bienséance commandait aux autres souverains de faire comme le Tsar. Et enfin, aux côtés de Pictet de Rochemont, il avait le banquier Eynard, dont l’épouse était la plus belle femme d’Europe tout le monde l’avait remarquée et personne n’ignorait qui était Eynard. Que ce fut l’Angleterre ou la Russie, un certain nombre de puissances Européennes se méfiaient des fantasmes expansionnistes de Napoléon III dont les antécédents familiaux pouvaient laisser présager au pire.

La présence militaire française était un élément essentiel pour la propagande plébiscitaire indispensable à la « légitimité de l’annexion » Aussi bien les rapports de Saget en Savoie que ceux d’Osmont dans le Comté de Nice, soulignaient la ferveur des populations en attente de devenir français.

Castellane s’en fit l’écho auprès de Randon : « Tous les Savoisiens que j’ai vus se réjouissent de leur annexion à la France, on croit généralement ici que les propriétés de Savoie touchant nos anciennes frontières vont doubler de valeur, de nombreux capitaux lyonnais vont se porter de ce côté ; il n’est pas douteux que par son annexion, la Savoie entre dans une ère nouvelle de prospérité ; beaucoup d’ouvriers soyeux de Lyon étaient Savoyards. La fabrique de Lyon y établira sans doute des métiers à tisser sur place comme cela avait eu lieu dans les départements voisins. » Lyon le 23 mars 1860.

Ainsi les habitants de Chambéry accueillirent-ils les premières compagnies du 80 e de ligne qui entrèrent dans la ville le 28 mars, et les personnes les plus influentes du Chablais et du Faucigny réclamèrent elles encore plus de troupes et de présences française.

Le 29 mars, Saget décrivait au Ministre Randon et au Maréchal de Castellane l’allégresse qui régnait la veille à Chambéry.

« La garde nationale toute entière avait pris les armes et s’était rendu à la gare, toutes les maisons étaient pavoisées de drapeau français, toute la population de la ville et celle des campagne voisines étaient accourue sur notre passage, la foule était tellement compacte qu’il était à peine possible d’avancer aux milieux des cris frénétiques de Vive l’empereur, vive la France, à la nuit la ville entière s’est spontanément illuminée. Je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme, même en Italie. C’est un fait extraordinaire lorsqu’on connait le caractère froid des Savoisiens. Pendant toute cette journée qui a été favorisée par un temps magnifique, l’ordre le plus parfait n’a cessé de régner. La tenue des troupes était remarquable. »

Il est évident que Saget, magnifiait au travers ces lignes sa propre action.

Le colonel Osmont, faisait de même à Nice, en relatant, l’arrivée des deux bataillons du 2e de ligne le premier avril..

« Les deux bataillons du 2e de ligne, musique en tête, sont arrivés à midi et demi en vue de la ville.

Une population considérable était allé à leur rencontre et encombrait la route depuis la place Vittorio

(aujourd’hui place Garibaldi) jusqu’à une distance de deux kilomètres. Dans la ville, presque toutes

les fenêtres étaient garnies de drapeau français. Le défilé s’est effectué avec ordre, au milieu des cris de « Vive l’Empereur », « Vive la France » poussés par les habitants qui couvraient nos soldats de

fleurs et de couronnes. Quelques cris de « vive l’Italie », « vive Nice Italienne » se sont fait entendre mais ils étaient étouffés par la manifestation annexionniste. » Nice le 2 avril 1860.

Pierre Louis Caire (1841-1929) admirateur et ami de Garibaldi, plutôt Italophile donne en tant que témoin une autre version de ces événements. « Dès le 22 mars, on vit des groupes de marins (issus des 600 marins de la frégate la Foudre ancrée dans le port de Nice) renforcé de nombreux Provençaux venu d’Antibes s’associer aux partisans de l’annexion et manifester bruyamment notamment dans les théâtres ce qui donna lieu à quelques échauffourées dont se fit l’écho l’Avenir de Nice de Carlone financé par les bons soins du consul de France.

Ce furent ces groupes qui le premier avril 1860 allèrent à la rencontre des troupes françaises qui revenaient de Lombardie puisqu’à partir de ce moment-là, la population niçoise s’abstint de les recevoir et même s’y opposa, à tel point que le colonel de la garde nationale se trouva tout seul ou presque avec un bouquet de fleurs à se rendre à la rencontre de chaque contingent de soldats pour prononcer quelques paroles de bienvenue.(...)Le soir du 2 avril, le peuple surexcité se rendit devant la caserne Saint Dominique (aujourd’hui caserne Rusca),où étaient casernées les troupes françaises démontrant à nouveau leurs sentiments nationaux avec des hourras répétés à l’Italie et à Garibaldi ; mais repoussés par les soldats baïonnette au canon, le peuple finit par comprendre que le gouvernement français avait définitivement pris possession de la ville et que désormais s’y opposer était devenu inutile et dangereux. »

Pour subvenir au besoin au logement des troupes, Saget écrivit au ministre dès le lendemain de son arrivée, soit le 27 mars 1860 : « Les casernes de Chambéry sont fort belles et peuvent contenir, celles d’infanterie deux milles hommes, celles de cavalerie six cent hommes et quatre cent chevaux. » Quand à Nice, le Maréchal Vaillant, commandant en chef de l’armée d’Italie, avait transmis au ministère de la guerre, dès le 24 mars, des rapports sur le casernement de Nice, Villefranche, Monaco, Menton et Vintimille et le 30 mars, le colonel Osmont précisait la capacité d’accueil à Nice, passant au crible les casernes d’infanterie (St Augustin, St Dominique) et les lieux où l’on pouvait installer la cavalerie, en l’absence de quartiers adéquats (nouvelle fabrique de tabac, différentes écurie de la ville), au total de quoi accueillir deux bataillons d’infanterie.

Le 26 mars 1860, Napoléon III envoya ses commissaires politiques spéciaux, ce fut Piétri pour Nice et Laity pour la Savoie.

Le 27 mars : le roi Victor-Emmanuel II signe un manifeste (publié le 1er avril) par lequel il délie officiellement les Niçois et les habitants du Comté de leur serment de fidélité à sa personne et à sa dynastie.

Victor Emmanuel II

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Il y maintenant plus de 150 ans que ce sont déroulés ces évènements peu-importe les motivations géopolitiques de Louis Napoléon Bonaparte ou de Victor Emmanuel II, ce qui est surprenant c’est la modernité des méthodes de propagande visant à faire accepter à des populations une décision.

Convaincre qu’il n’y a pas d’autre alternative pour jouer sur le taux de consentement.

On retrouve dans cette opération annexion, de la propagande, de la désinformation, de la culpabilisation, l’usage de la peur, de l’insécurité, du chaos économique, des agents d’influences, aussi bien le clergé que les médias ou les personnalités influentes.

La première démarche consiste à faire croire aux populations qui souvent par traditions familiales et historiques restent proche de la Maison de Savoie, que pour continuer à maintenir ce lien séculaire, accepter l’annexion ou la réunion avec la France, c’est rester dans le sacrifice et rester fidèle au Roi.

L’agent Piétri se rendit immédiatement à Turin, et en rapporta un certain nombre de missives signées de Théodore Santa-Rosa, le secrétaire de Cavour.

Ces lettres étaient destinées à convaincre une partie de l’élite intellectuelle et économique du Comté de Nice. Toutes ces lettres dont certaines étaient rédigées en Italien pour leur conférer plus d’autorité le thème était le même, il y était dit en mot choisi que l’annexion de Nice à la France était une nécessité inéducable et pour cette raison, on les conjurait de se mobiliser et d’user de leur influence pour qu’elle ait lieu sans contestation.

Que ce soit en Savoie ou à Nice, toutes les proclamations vont dans ce sens.

Lubonis:« Citoyens ! Toute incertitude concernant notre futur a disparu. Par le traité du 24 mars, le valeureux Victor Emmanuel a cédé la Savoie et le Comté de Nice à la France. (...) Mais le destin d’un peuple ne repose pas exclusivement sur la volonté des souverains. Le magnanime empereur Napoléon III et le loyal Victor Emmanuel ont donc désiré que la cession soit renforcée par l’adhésion populaire (...) A l’auguste voix de votre roi, toute incertitude sur votre avenir a cessé ; de la même façon, a ses augustes paroles devraient disparaitre pour le futur de toutes discussions et rivalités, tous les citoyens devraient être animé par l’esprit de conciliation. Toute opposition devrait céder devant les intérêts du pays et le sens du devoir. En fin de compte celle-ci trouverait un obstacle insurmontable dans la volonté même de Victor Emmanuel.

(...) Il n’est pas besoin de démonstration publique. Leur seul effet serait de compromettre l’ordre public qui dans le futur sera énergiquement maintenu. Confiance, tranquillité et recueillement doivent être l’acte solennel auquel vous êtes appelés.

Concitoyens ! La mission que m’a confiée le roi est courte mais importante. Pour pouvoir accomplir mon devoir, dans ces extraordinaires circonstances, je compte sur votre aide et votre collaboration, sur votre respect de la loi et sur le haut niveau de civilité auquel vous vous êtes élevés.

Accélérez donc par vos suffrages la confirmation de notre union à la France.

Faisant écho à la volonté du Roi, rassemblons-nous autour du drapeau de cette grande nation qui a toujours eu nos plus vives sympathies.

Pressons-nous autour du trône du glorieux empereur Napoléon III, et entourons le de cette fidélité si caractéristique de notre pays que nous avons réservé jusqu’à aujourd’hui à Victor Emmanuel.

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Toutes ces affiches et proclamations étaient souvent renouvelées afin de démontrer aux populations l’adhésion de tous, en effet des affiches dégradées ou déchirées sont signes d’une opposition. Si les affiches restent intactes, les opposants se sentent vaincus et minoritaires et n’osent plus s’en prendre à la propagande en faveur de l’annexion.

Par ailleurs des agents électoraux jouent les propagandistes dans les cabarets et les durant les entre-actes de spectacle : « Grace à la France, le train va enfin arriver à Nice. Le port de Nice avait souffert de la concurrence de Gène, là il allait renaître. Les investisseurs français allaient venir à Nice, car l’empereur y tenait beaucoup, ainsi se développerait l’industrie et les emplois.

L’empire Français allait s’ouvrir aux Niçois, les paysans allaient pouvoir abandonner les terres pauvres et ingrates des pays de montagne et trouver bombance et cocagne en Algérie. En France le service militaire n’était que de sept ans dont les trois dernières années passées à la maison, en cas de blessure ou de mort au combat la France versait à l’invalide ou à la veuve de confortable pension, ce qui n’était pas le cas en Italie. »

Le président du syndic de Nice, Malausséna qui pourtant avait fait partie d’une délégation Niçoise à Turin pour demander une sorte de statuquo par lequel Nice, ne serait pas rattaché à la France, déçu devant le peu d’empressement de Victor Emmanuel à conserver Nice, avait par déception et intérêts rejoint le camp pro-français.

« Serrons-nous avec calme et dignité autour des urnes ; unissons-nous dans un même esprit de patriotisme illuminé et conciliant : que rien n’entrave la libre expression de nos vœux, mais que chacun de nous en déposant son bulletin ait présent à l’esprit ses devoirs envers notre pays, envers la France et l’Empereur. Vive la France, Vive l’Empereur. » François Malausséna Président du Syndic de Nice.8 avril 1860.

Le clergé par sa plus haute autorité dans le Comté de Nice, y alla aussi de sa prose. Monseigneur Jean Pierre Sola, Piémontais pure-souche puisque né à Carmagnola en Piémont, le 16 juillet 1791, se mit à diffuser une circulaire aux paroissiens et à l’ensemble des fidèles en leur faisant presque un cas de conscience de voter pour l’annexion et de la favoriser par l’exemple et l’exhortation. (...) « donc, nous ne pouvons douter que tous ceux qui ont professé et professent toujours une sincère dévotion pour Victor Emmanuel II n’hésiterons pas à lui en donner une nouvelle preuve en cette circonstance en suivant le bon exemple et en se disposant de bonne grâce à faire partie de la puissante nation à la- quelle lui-même veut vous voir unis. »

« Quant à nous immolés aux pieds du crucifix, les liens de sang, d’amitié, de patrie qui nous lient au Piémont et en particularité à son auguste monarque, qui nous honora d’innombrable bienfaits et pour qui nous professerons toujours sincère affection et gratitude, fermes dans la résolution de demeurer parmi les excellents niçois que le suprême pontife Pie IX a eu la bienveillance de confier à notre direction spirituelle, nous vous déclarons avec candeur être heureux et fier de pouvoir avec la présente lettre donner le premier témoignage de notre filiale dévotion et de l’ineffaçable reconnaissance à ce généreux empereur à qui l’Italie est en particulier notre État, restera débiteur de son salut et de son actuelle puissance. »

« Dans le cas où nous serions admis à faire partie du glorieux empire français, nous pourrions jouir

des précieux bénéfices, que la justice des lois, l’opulence du trésor, la sagesse de l’administration,

l’intégrité des officiers publics, et la civilité de la nation, répandent dans toutes les classes de citoyens qui la composent. Nous verrons bientôt parmi nous se développer les sciences, les arts, le commerce, la moralité publique et ce qui importe le plus, nous verrons avec joie promu le culte à la gloire de dieu, l’honneur de notre sacrée sainte religion et le bien-être de ses ministres sacrés. L’édifiante docilité avec laquelle, en chaque circonstance, vous accueillez nos observations et nos avis, répand en nous le doux espoir qu’étant persuadé de la réalité des avantages que nous vous avons franchement exposé, au sujet de l’union que l’on vous propose, non seulement vous accourrez allègres , dimanche prochain pour approuver par votre vote affirmatif, mais que vous convaincrez les paroissiens qui vous demanderont conseil, à voter de même »

Cette déclaration fut distribuée à toute les paroisses et Monseigneur Sola rajouta à l’adresse des

prêtres : « Dans la pleine confiance que le vote de dimanche prochain grâce à votre active influence, réussisse dans cette paroisse, conformément à notre désir, nous vous réaffirmons nos sentiments de sincère estime. Nice, le 9 avril 1860. Signé : Votre frère, Jean Pierre, Évêque de Nice.

Monseigneur Jean Pierre Sola évêque de Nice en 1860

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Malgré le peu de temps pour organiser cette consultation électorale, il était fondamental qu’elle fut un succès pour le Oui, y compris et malgré ou grâce à l’absence de listes électorales à jour et l’absence de bulletin nom pour répondre à la question qui serait posée les 15 et 16 avril pour les Niçois :

– Le territoire du Comté de Nice veut-il être uni à la France ?

Et les 22 et 23 avril aux Savoisiens.

– La Savoie veut-elle être réunie à la France ?

(Note : les termes choisis ne sont pas anodins et sont susceptibles de constituer un argument juri-

dique international d’importance.)

Aussi, malgré l’occupation militaire et la propagande, le parti français prit des précautions en diffusant une circulaire lithographique imprimée par l’imprimerie d’État à Nice, remise nominativement et sous enveloppe aux membres des administrations.

« Nice, le 6 avril 1860.

Messieurs, L’annexion du Comté de Nice à la France ne sera accomplie qu’après le vote favorable des popula-

tions.

Déjà toutes les mesures propres à assurer le succès de la votation ont été prises par les gouvernements Sarde et Français. Toutes les autorités civiles et ecclésiastiques, ainsi que tous les employés et chefs d’administration ont été invitées à s à favoriser par tous les moyens possibles et dans le sens français, la votation à laquelle il va être procédé très incessamment.

Ainsi M.... (Le destinataire identifié) à la veille de voir réaliser nos plus chères espérances, il importe

à tous les partisans de la France d’user de toute leur influence auprès des populations et de réunir leurs

efforts pour que le résultat de la votation soit une preuve éclatante des sympathies françaises du pays et

son entière adhésion au grand acte de réparation attendu depuis si longtemps.

Nous sommes convaincus que le gouvernement de l’Empereur tiendra compte aux populations de l’unanimité de leur vote et mesurera ses bienfaits suivant leurs bonnes dispositions.

Sans énumérer ainsi les immenses et incontestables avantages de toutes natures que notre pays doit retirer de son annexion à la grande nation française, nous nous faisons un devoir de nous adresser à tous nos amis ou correspondants non seulement pour stimuler leur zèle en faveur de la cause commune mais aussi les engager à user de toute leur influence pour assurer le succès de la votation dans le sens français, mais encore pour qu’ils aient à bien surveiller et à nous signaler les démarches qui pourraient être faites en sens contraire par quelques opposants afin de prendre les mesures nécessaires pour neutraliser les influences hostiles aux intérêts du pays.

Veuillez bien, M.....en nous accusant réception de la présente, nous faire connaître, l’esprit de votre population et celui de vos autorités locale et croyez-nous, Vos dévoués serviteurs. »

Les méthodes de propagandes et de désinformations utilisées en Savoie furent identiques à celles utilisées

dans le Comté de Nice. Ce fut donc bien une action planifiée et concertée.

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Plus la date de la consultation approchait, et plus les autorités françaises étaient fébriles et en dépit de la nécessité pour la crédibilité de l’opération qu’aucune force militaire française ne soit présente en Savoie et à Nice le jour du vote, les unités restèrent dans leur cantonnement.

Ainsi à Nice, le 15 avril, c’est-à-dire le jour du vote, les soldats du 2 e bataillon du 53 e de ligne

« sont consignés sur la rive gauche du Paillon où sont les casernes et tous les postes de la place. » (Note : En 1860, la rive gauche du Paillon, de la place Victor à son débouché représente les trois quart de la ville.)

Certes « les recommandations les plus précises leur ont été faites pour observer aujourd’hui l’ordre

et la discipline » mais leur présence ne peut qu’influencer le vote des habitants même si ces derniers avaient été conditionnés pour exprimer un vote favorable à l’annexion par la France.

La situation en Savoie découlait de ce qui s’était déroulé à Nice, une semaine auparavant. Les troupes de la 2 e Brigade continuaient à arriver selon la planification prévue par l’état-major de Randon depuis le protocole secret du 24 février 1860, le nouveau ministre des Affaires étrangères Thouvenel exposa clairement la position du gouvernement français : il ne pourrait laisser libre action à son homologue piémontais que si celui-ci se conformait entièrement aux dispositions du traité de janvier 1859, désormais applicable de plein droit, puisque le Piémont « réalisait les annexions prévues et ne pouvait s’opposer au puissant mouvement qui portait Nice et la Savoie vers la France ».

Le Maréchal de Castellane transmis à Saget les ordres qu’il avait reçu du ministre Randon.

« Le Bataillon du 82 e ne se rendra pas le 22 aux Échelles, mais restera à Chambéry. »

Chambéry, le jour de la votation.

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Nice, le jour de la votation.

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Je ne m’étendrais pas sur les conditions même des

votations :

– Absence de bulletin de vote NON,

– Listes des inscrits fantaisistes, (de nombreux provençaux au service des français participeront ainsi aux manifestations « Flash-Mob » de propagande pro-annexionnistes voire à de multiples votations, les résultats des communes de l’Estéron sont révélatrices.

– Impossibilité de vérifier l’identité des votants,

– La validation des délimitations territoriales entre la France et le Piémont n’étant pas encore faite,

l’appréciation de la nationalité du votant est laissée à l’appréciation des agents administratifs qui contrôlent les bureaux de vote,

– Pour exprimer un vote contraire à la France, il faut s’inscrire nominativement sur un cahier à part, il n’y a donc pas de vote NON anonyme.

Ceci fera l’objet d’une autre communication.

Le résultat fut au-delà de toutes les espérances :

Pour le Comté de Nice :

Nombre des inscrits : 30712

Nombre des votants : 25933

Nombre de OUI : 25743 (99,26 %)

Nombre de non : 160

Nombre de nul : 30

Nombre d’abstentions : 4779 (15,5%)

Pour la Savoie :

Nombre des inscrits : 135449

Nombre des votants : 130839

Nombre de OUI : 130533 (99,76%)

Nombre de non : 235

Nombre de nul : 71

Nombre d’abstentions : 4610

Conclusions : Les plébiscites des 15 et 16 avril à Nice et des 22 et 23 avril en Savoie eurent bien lieu sous le contrôle et la présence d’une armée d’occupation étrangère en l’occurrence l’Armée Française. La préparation psychologique des populations fut l’œuvre de cellules psycoops organisées par le gouvernement français.

La protestation officielle de Garibaldi au parlement de Turin hypothèque pour toujours le plébiscite truqué de 1860.
Après être intervenus au Parlement avant même le vote sur la ratification du traité du 24 mars 1860 qui cédait Nice et la Savoie à la France, les deux députés de Nice, Garibaldi et

Laurenti-Roubaudi avaient adressé leur démission au président de cette assemblée. Le texte

de cette lettre est capital puisqu’en droit, il constitue la protestation officielle de la

représentation nationale niçoise après le plébiscite frauduleux. En voici la teneur :

« Monsieur le Président. Vu le résultat du vote du comté de Nice, qui a eu lieu le 15 courant, sans

aucune garantie légale, en violation manifeste de la liberté et de la régularité du scrutin et des promesses solennelles stipulées dans le traité de cession du 24 mars ; « Attendu, qu’un tel vote s’est déroulé dans un pays qui nominalement appartenait encore à l’Etat sarde et qui était libre de choisir entre celui-ci et la France, mais qui se trouvait en réalité complètement aux mains de cette dernière puissance, occupé militairement et soumis à toutes les influences de la force matérielle, comme nous le prouvent sans contestation possible les témoignages de la Chambre et du pays ; « Attendu que le présent vote s’est déroulé avec de très graves irrégularités, mais que l’expérience du passé nous refuse toute espérance de voir ordonné une enquête à ce sujet ; « Nous soussignés, croyons de notre devoir de déposer notre mandat de représentants de Nice, en protestant contre l’acte de fraude et de violence perpétré, en attendant que le temps et les circonstances permettent à nous et à nos concitoyens de faire valoir avec une réelle liberté nos droits, qui ne peuvent être amoindris par un pacte illégal et frauduleux » Giuseppe Garibaldi – Laurenti-Roubaudi

Ecrit à Nice le 24 d’Aoust 2015 par Jean-Marc Fonseca dich Barbajohan.

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  • 2 mois après...
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COMMUNIQUE DE PRESSE

CHAMBERY, le 12 novembre 2015

Messieurs,

Le 20 novembre 2015 soit dans 8 jours, la demande d'adhésion de la SAVOIE à l'ONU en qualité d'Etat membre observateur de PLEIN DROIT ainsi que sa demande d'adhésion au CIO qui la suivra immédiatement, vont faire en europe et dans le monde, l'effet d'un coup de tonnerre diplomatique.

Cette demande sera appuyée au plan juridique par la FEDERATION de RUSSIE et l'ESPAGNE sur la base des arguments et votes intervenus le 8 novembre à NEW YORK et PARIS (Unesco) à propos du KOSOVO.

Cette date précise a été tenue secrète et choisie en raison du Bicentenaire du Traité de PARIS du 20 novembre 1815 par lequel le Duché souverain de SAVOIE fut libéré de la France du premier empire, du jour au lendemain.

Or c'est précisément par l'effet d'un autre traité international multilatéral (ONU I-747) signé à PARIS en 1947, que cette opération historique a été juridiquement rendue possible et est techniquement imparable.

Il faut souligner que ce traité du 10 février 1947 est le traité de paix de la seconde guerre mondiale et de la décolonisation italienne et que la République française se trouve en état de récidive internationale pour avoir déjà été condamnée pour violation du Traité de paix de Versailles de 1919; T. de paix de la 1ère GM.

Son article 44 obligeait la France à notifier le traité d'annexion territorial signé à Turin le 24 mars 1860 (suspendu du 10/06.1940 au 01/03/1948 date de promulgation du T. de Paris du 10/02/1947) puis à enregistrer cette notification auprès du Secrétariat général de l'ONU; cela n'a pas été fait ainsi qu'en attestent les 3 réponses parlementaires publiées au Journal Officiel de l'A.N. de la République Française ci-jointes.

Cet article 44 imposait la décolonisation des territoires conquis durant la seconde guerre mondiale par MUSSOLINI et découlait de l'exil imposé au Roi d'Italie Humbert II (branche Carignan) déchu et mort en exil à Genève le 18 mars 1983.

Le Prince de Savoie-Aoste, Aimone DI SAVOIA-AOSTA, Directeur général de l'entreprise PIRELLI en Russie, époux de la fille du Comte de Paris et filleul de S.M. Juan CARLOS Ier Roi d'Espagne, est le chef de la Maison royale de Savoie et dirigera la destinée du Pays si les populations historiques y consentent, bien sûr, par une votation organisée sous le contrôle et selon les critères de l'Organisation des Nations Unies, de son Conseil des Tutelles et de la Cour Internationale de Justice.

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