Tennis : l'histoire en photos, Martina "the Magnificent" Navratilova

Quelques clichés de tennis et de joueurs de tennis qui ont marqué l'histoire de leur sport :

- Wimbledon 2012 : Federer de retour à Londres

- Wimbledon 1980 : Borg l'indestructible

- Wimbledon 2004 : Sharapova s'impose

- Wimbledon 1993 : début de l'ère Sampras

- Wimbledon 1881 - 1889 : domination des frères Renshaw

- Wimbledon 2013 : Andy Murray, la confirmation

- Miami 2008 : Youzhny fracasse sa raquette contre son crâne

- Roland Garros 1989 : Michael Chang sort Ivan Lendl avec des coups atypiques

- Hambourg 1993 : Monica Seles reçoit un coup de couteau pendant un match

- US Open 1999 : les débuts d'une reine de New York, Serena Williams

- Wimbledon 1981 : John McEnroe, l'enfant terrible

- Open d'Australie 1995 : Agassi et l'Open d'Australie, une histoire d'amour

- Roland Garros 1988 : Steffi Graf était pressée

- Roland Garros 1984 : Ivan Lendl met fin à la malédiction

- Roland Garros 2005 : naissance du roi de la terre battue, Rafael Nadal

- US Open 1968 : Arthur Ashe, premier noir à remporter un tournoi du Grand Chelem

- Wimbledon 1990 : Martina "the Magnificent" Navratilova et son 9ème Wimbledon

Pour commencer, le prestigieux tournoi de Wimbledon débutera demain. L'année dernière, Roger Federer, légende de son sport incontesté par ses pairs et les fans de la petite balle jaune, avait remporté son 7ème Wimbledon, égalisant ainsi le record de Pete Sampras et effaçant 2 ans de disette au niveau des tournois du Grand Chelem. À presque 31 ans, beaucoup l'avaient déjà enterré. Il montrera qu'il est bel et bien encore présent en éliminant Novak Djokovic en demi finale puis en battant Andy Murray en finale.

Roger Federer s'écroule sur le gazon du Centre Court en voyant la balle d'Andy Murray sortir hors des limites du terrain :

Bjorn Börg, surnommé Iceborg, joueur suédois précoce indestructible de la fin des 70s', se retrouve en finale de Wimbledon pour la 5ème fois face à son grand rival John McEnroe l'enragé. Le public assiste à un grand match de 4 heures et en 5 sets entre les deux meilleurs joueurs du moment. Personne n'oubliera ce 4ème set d'anthologie, remporté au tie-break au bout du suspens 18-16 par l'américain en 27 minutes, qui coupe le souffle du public. Börg, qui ne laisse pas paraître une once de sentiment sur son visage, retourne sagement sur sa chaise puis les deux joueurs entament la dernière manche, que le suédois remportera 8 à 6 ! "Borg est un demi-dieu indestructible et fascinant, les filles le traquent partout comme une rock star..."

La victoire de Bjorn Börg sonne comme une décharge et le met à genoux, synonyme de 5ème Wimbledon, remporté dans un match plein de suspens. Il ne s'en relèvera jamais tout à fait... :

Les meilleurs moments de la finale

En 2004, une jeune russe de 17 ans devient la première russe à remporter le tournoi de Wimbledon chez les femmes. Pleine de talent et de volonté, Maria Sharapova dispose assez simplement de la double tenante du titre, Serena Williams 6-1 / 6-4. Une grande victoire qui entame une grande carrière, la russe deviendra numéro 1 mondial l'année suivante et sera également la première russe à remporter tous les tournois du grand chelem après sa victoire à Roland Garros en 2012. Autant connue pour son talent tennistique que sa plastique de rêve, Sharapova devient une star mondiale qui reste l'une des meilleures joueuses de sa décennie et une des rares joueuses à contrer la suprématie des sœurs Williams sur le tennis mondial féminin.

Maria Sharapova à genoux alors que la balle de Serena Williams finit dans le filée, la jeune russe de 17 ans entame de la meilleure des manières sa grande carrière :

Les meilleurs moments de la finale

On ne peut pas passer parmi les grands moments de Wimbledon sans passer par Pete Sampras. 1993, Pete Sampras se cherche encore, il a gagné l'US Open en 1990 à 19 ans mais patauge depuis. Pour la première fois, il vient de passer 1er mondial devant Jim Courier et a besoin de confirmer. Du côté de Londres, on s'attend à une autre finale entre Stefan Edberg et Boris Becker, mais les deux se font éliminer en demis respectivement par Jim Courier, plus familier sur terre battue mais à l'aise sur gazon séché, et Pete Sampras, qui "ne connaît pas la différence entre un 1er et un 2ème service", ce qui posera pas mal de souci à Becker. Deux américains s'affrontent donc en finale et offrent un joli spectacle ! Après avoir dominé le début des débats grâce à son excellent service, Sampras connaît une baisse de régime et Courrier enchaîne. On pense Pete dépassé dans cette finale notamment connu par sa faiblesse mentale, mais il déjouera les chuchotements en prouvant le contraire et se reprend, remportant la partie 7-6 / 7-6 / 3-6 / 6-3. C'est le début de la domination mondiale du tennis pour Pete Sampras, il restera 5 années de suite 1er mondial, remportant 12 autres tournois du grand chelem dont 6 autres Wimbledon !

L'an 1 de l'ère Sampras à Wimbledon :

Le dernier set de la finale

Pour Wimbledon, nous avons parlé de Roger Federer et de Pete Sampras, tout deux ayant remporté 7 fois le tournoi. Il ne manque plus que William Renshaw, lui aussi septuple vainqueur du tournoi londonien, mais avant l'ère open, entre 1881 et 1889 (le tournoi a débuté en 1877). À noter qu'il a battu 3 fois en finale... son frère jumeau, Ernest Renshaw. Ils ont également remporté 5 fois l'édition du double ensemble.

Les frères Renshaw, remportant à eux deux 8 titres en simple et 5 titres en double :

Pour clôturer ce chapitre Wimbledon, la fameuse victoire 2013 du britannique Andy Murray face au numéro 1 mondial Novak Djokovic. On lui promettait un parcours de titans, avec la possibilité notamment de rencontrer Roger Federer ou Rafael Nadal en demi finale, mais ils furent éliminés tous les deux respectivement au deuxième et premier tour. Finaliste malheureux l'an passé, Andy Murray, arrivé frais en finale, se défait d'un serbe fatigué par sa demi finale à rallonge face à Juan Martin Del Potro. Avec un public acquis à sa cause, il devient le premier britannique depuis Fred Perry en 1936 à remporter le prestigieux tournoi de Wimbledon à Londres. Andy Murray confirme donc après ses victoires aux Jeux Olympiques puis à l'U.S.Open en 2012, il ajoute un deuxième tournoi du grand chelem à son palmarès avec ce Wimbledon 2013. Son partenariat avec Ivan Lendl, qui avait lui aussi pris l'habitude de perdre beaucoup de finales à son époque, a porté ses fruits.

Andy Murray exulte après sa victoire à Wimbledon tant attendue par tout un peuple :

La semaine dernière, Mikhaïl Youzhny a remporté le tournoi de Gstaad en suisse. Ce joueur russe de 31 ans possède un grand talent mais qui ne lui a pour le moment pas permis d'être de la trempe des grands champions. Il est connu pour son tempérament colérique, notamment en avril 2008 lors du tournoi de Miami face à l'espagnol Nicolas Almagro où il se fracasse le crâne avec sa propre raquette après une faute. Ensanglanté, il devra se faire soigner puis il remportera le match après être passé à deux points de la défaite.

Youzhny en sang après avoir fracassé sa raquette sur son crâne :

La vidéo de son pétage de plomb

Parlant de Wimbledon, sans doute pourrait on évoquer Boris Becker.

En 1984 à l'âge de seulement 17 ans, il gagne le tournoi du Queen puis le tournoi de Wimbledon en devenant le plus jeune joueur de tennis à le remporter et le premier non tête de série.

Michael Chang battra ce record de jeunesse pour l'ensemble des tournois du grand chelem en gagnant Roland Garros.

Il est l'un des 10 joueurs à afficher le ratio de plus de 80% de victoires en grand chelem et sa victoire de 1984 fût un pavé dans la mare inattendu.

Plongeant régulièrement, affichant un service percutant avec une technique de jambes exceptionnelle, il fût un des premiers à servir au dela de 200 km / h et n'avait généralement besoin que de deux coups de raquette pour conclure le point d'où le surnom de Boris Boum Boum

11 ans séparent sa première de sa dernière victoire en grand chelem et sa longévité et sa polyvalence ont marqué l'histoire du tennis même si ses meilleures performances ont été réalisées sur herbe et sur moquette, surfaces rapides mettant à profit son style percutant.

Un match marquant pour moi, Rolland Garros 1989, ou un Chang épuisé tente le tout pour le tout avec un service à la cuillère absolument incroyable.

J'y croyais, il l'a fait: battre le "mur" Lendl".

Comment ne pouvait-on pas, après une telle victoire, soutenir ce jeune joueur de 17 ans lors de la finale contre Edberg?

Un match marquant pour moi, Rolland Garros 1989, ou un Chang épuisé tente le tout pour le tout avec un service à la cuillère absolument incroyable.

J'y croyais, il l'a fait: battre le "mur" Lendl".

J'avoue qu'à 17 ans lorsqu'il a fait ce geste face au grand Ivan Lendl, j'ai été totalement médusé.

Je me souviens encore de ce service à la cuillère que je qualifierai de brossé et qui, au final, ne s'est pas révélé si simple à imiter lorsque je l'ai banalement imité.

Ce n'était pas un service "à plat" mais il était doté d'un petit effet latéral constituant pour Lendl un effet de surprise complémentaire.

Un grand moment.

JENNIFER CAPRIATI : une carrière atypique

Jennifer Capriati est née à Long Island, à New York. Toute petite, son père Stefano, un ancien boxeur italo-américain, lui apprend à jouer au tennis. En 1986, ses parents déménagent en Floride où, à dix ans, elle suit un entraînement très intensif auprès de Jimmy Evert, le père de Chris. Elle acquiert rapidement les bases d'un jeu de fond de court d'une grande puissance, égale en coup droit comme en revers, et d'une défense particulièrement efficace.À treize ans et deux mois, en 1989, elle gagne Roland-Garros junior4, puis l'US Open à la fois en simple et double filles

Après un premier match senior disputé en 1989 à l'occasion de la Wightman Cup6, elle devient professionnelle le 5 mars 1990, trois semaines avant son quatorzième anniversaire. Dès sa première participation à un tournoi WTA et après avoir mystifié quatre têtes de série7, elle accède à la finale de l'Open de Boca Raton où elle est dominée par Gabriela Sabatini : ce record demeure inégalé. Immédiatement, le public américain fait de « Jenny » sa coqueluche.Au printemps 1990, déjà classée 24e mondiale, elle devient à quatorze ans la plus jeune joueuse à atteindre les demi-finales à Roland-Garros8. Victorieuse en juillet de la Coupe de la Fédération avec l'équipe américaine, elle gagne en octobre son premier titre à Porto Rico contre Zina Garrison et conclut la saison au 8e rang mondial

En 1991, elle atteint successivement les demi-finales à Wimbledon (en éliminant la championne en titre Martina Navrátilová en quarts) puis à l'US Open (sortie par la numéro un Monica Seles9, au terme d'une rencontre d'anthologie10).En 1992, elle accède trois fois aux quarts de finale dans des tournois du Grand Chelem et gagne la médaille d'or aux Jeux olympiques de Barcelone en s'offrant la favorite Steffi Graf en finale.Pourtant, de plus en plus pressurée par les médias, Capriati ne parvient pas à concrétiser les immenses espoirs si tôt placés en elle.

En 1993, elle essuie plusieurs contre-performances, notamment une élimination au premier tour de l'US Open. Elle décide alors, pour un temps, de reprendre ses études. Arrêtée pour vol à l'étalage en décembre puis pour possession de marijuana en mai 1994

elle ne revient à la compétition qu'en février 1996

Peinant à se maintenir dans le club des cinquante meilleures mondiales, le retour de Jennifer Capriati est difficile, jusqu'à son succès aux Internationaux de Strasbourg en mai 1999.Si 2000 marque son retour au premier plan (demi-finale à l'Open d'Australie, un titre à Luxembourg, succès en Fed Cup au sein de l'équipe américaine, 14e mondiale en fin de saison), c'est en 2001 qu'elle connaît son année de grâce en remportant l'Open d'Australie puis Roland-Garros (12-10 au troisième set contre Kim Clijsters). Le 15 octobre, elle succède brièvement à Martina Hingis sur le trône de numéro un mondiale. De nouveau, elle s'adjuge l'Open d'Australie en 2002, son troisième et dernier titre en Grand Chelem, non sans effacer quatre balles de match en finale12 face à Hingis.En 2003, un peu en deçà, sa plus notable performance reste une demi-finale à l'US Open qu'elle perd contre Justine Henin-Hardenne, alors qu'elle est passée à onze reprises à deux points de la victoire.Blessée à l'épaule, Jennifer Capriati joue son dernier match à Philadelphie en novembre 2004.

En 2005, les journalistes américains de Tennis Magazine l'ont élue au 36e rang des "quarante plus grands champions de tennis de ces quarante dernières années" (hommes et femmes confondus), derrière Stan Smith (35e) et devant Gustavo Kuerten (37e)

Jennifer Capriati, de même que Monica Seles, a édicté les standards du tennis féminin d'aujourd'hui, coercitif et basé avant tout sur la force physique. Elle compte treize titres WTA à son palmarès, dont un en double dames, et deux victoires en Fed Cup avec l'équipe américaine (1990 et 2000).

Malgré son envie de retourner sur les courts, prévu en 2008, elle renoncera à tous les tournois auquel elle s'était inscrite. Elle annoncera lors de plusieurs interviews que le retour à la compétition lui manquait et qu'elle ne reviendrait probablement jamais, car son niveau ne lui permettrait pas d'être dans le top 10.Le 27 juin 2010, elle est retrouvée inanimée dans une chambre d'hôtel de Rivera Beach (Floride), en raison d'une apparente surdose de médicaments. Elle est immédiatement hospitalisée

Merci pour vos participations de grands moments et grands joueurs de tennis ^^ C'est vrai que Chang a vraiment marqué toute une génération même hors tennis.

Le tennis a aussi eu ses moments noirs, comme notamment ce fameux coup de couteau que s'est pris la joueuse américaine d'origine yougoslave Monica Seles, lors du tournoi d'Hambourg en avril 1993. Le coupable, Günter Parche, n'est autre qu'un fan de Steffi Graf, a qui Seles avait pris la place de numéro une mondiale auparavant. Il a dit n'avoir pas voulu tuer la joueuse mais simplement la blesser pour que Steffi Graf puisse récupérer la place de numéro 1. Ses désirs sont réalisés un peu plus tard lorsque Graf remporte Roland Garros, alors que Seles est absente pendant 28 mois pour cause de dépression. Suite à cet incident, Seles reprendra sa carrière mais ne retrouvera jamais la superbe de sa jeunesse. Elle ne jouera plus jamais en Allemagne.

Monica Seles souffre du coup de couteau qu'elle a reçu pendant un match :

Bon, il n'est pas nécessaire de mettre une vidéo.

Cela fait maintenant une semaine que l'US Open est terminé, et chez les dames, nous avons pu voir le nouvel avènement de Serena Williams, qui remporte son 17ème titre du grand chelem, son 5ème US Open. Le premier de la série et son tout premier majeur remporté date de 1999 alors qu'elle avait 17 ans, face à Martina Hingis (elle remporte également le double avec sa sœur Venus Williams). Ce titre à Flushing Meadows lancera la grande carrière de Serena Williams, qui remportera au moins un tournoi du grand chelem sur 3 décennies et qui est toujours en lice pour être la plus grande joueuse de tennis avec les Steffi Graf et autres Navratilova.

Serena Williams avec son premier trophée des tournois du grand chelem, le premier d'une longue série :

Autant connu pour son caractère nerveux que sa grande carrière tennistique, John McEnroe est sans conteste l'un des plus grands joueurs de tennis de tous les temps. L'américain a dominé le début des années 80 et remporte pas moins de 7 majeurs en simple ainsi que 10 en double (dont 1 en mixte), ainsi que 5 coupe Davis et 3 Masters au passage. Ses envolées lyriques face aux arbitres sont devenues légendaires : "Vous n'êtes pas sérieux !", "Vous êtes l'arbitre le plus nul que j'ai jamais vu !", "Réponds à ma question, la question, abruti !". Cela lui vaudra même une suspension pour avoir joué de la raquette sur ces affaires et envoyé une balle sur un spectateur à Stockholm, lui privant de l'Open d'Australie en 1984.

You cannot be serious :

Demain a lieu la finale de l'Open d'Australie, un tournoi longtemps snobé par les meilleurs joueurs jusqu'au milieu des 80s'. Parmi les meilleurs palmarès du tournoi depuis qu'il se joue sur dur (sur gazon jusqu'à 1987), l'américain Andre Agassi, retourneur hors pair de sa génération, détient parmi d'autres le record du nombre de victoires finales (4) avec un certain Roger Federer et un autre certain Novak Djkokovic. Avec son look pirate et ses cheveux en moins, Agassi a remporté le tournoi à Melbourne pour la première fois et pour sa première participation en 1995 face à son grand rival Pete Sampras. C'est le troisième majeur de sa carrière alors que cinq autres suivront, il fait parti du cercle très fermé des joueurs ayant réalisés le Grand Chelem en carrière (avec Roy Emerson, Rod Laver, Roger Federer et Rafael Nadal).

Andre Agassi à l'apogée de sa longue carrière :

André Agassi a cette particularité incroyable d'être le seul et unique joueur a avoir remporté les 4 titres du grand chelem, avoir été champion Olympique de simple, avoir remporté la Coupe Davis en équipe et avoir remporté un master.

Il n'a pas le palmarès le plus impressionnant mais il a tout gagné.

Oui, le seul qui peut le titiller à ce niveau là maintenant, c'est Nadal s'il gagne le Masters. Ou Federer s'il gagne Rio 2016 (mais je pense qu'il a laissé passer sa chance en 2012) et la Coupe Davis (ce qui ne me paraît pas impossible, je suis sûr qu'il la jouera encore.). Quoique Djoko ne soit pas si loin, il lui manque Roland Garros et la médaille olympique :D On a vraiment une génération de fous furieux :D

Ou Federer s'il gagne Rio 2016 (mais je pense qu'il a laissé passer sa chance en 2012) et la Coupe Davis (ce qui ne me paraît pas impossible, je suis sûr qu'il la jouera encore.)

Voilà, voilà, si vous avez des questions, n'hésitez pas, je me sens une âme de devin en ce moment :D

Après Agassi, la transition est facile, et comment ne pas parler d'une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps ? L'allemande Steffi Graf, détenant 22 titres du Grand Chelem et réalisant même un Grand Chelem doré (les 4 titres du Grand Chelem et la médaille d'or aux JO) en 1988. C'est cette année là qu'elle signe une performance qui reste dans l'histoire, en finale de Roland Garros, où elle atomise la jeune russe Natasha Zvereva 6-0 / 6-0, dépassée par l'enjeu. Ça reste jusqu'ici le record de la finale de tournoi d'un Grand Chelem la plus rapidement bouclée en seulement 34 minutes. Steffi Graf restera plusieurs années la joueuse à battre, remportant également 5 Masters, finissant numéro 1 mondial durant 8 années et régnant sur le circuit pendant 377 semaines. Avec ses 107 tournois remportés, c'est en toute logique qu'elle entre en 2004 dans le International Tennis Hall of Fame.

Steffi Graf remporte aisément Roland Garros 1988 en 34 minutes :

Bientôt Roland Garros, et des Roland Garros dans l'histoire du tennis, il y en a pas mal ! Mais il y a particulièrement celui de 1984, remporté par un joueur qui a changé la face du tennis pro, le tchécoslovaque Ivan Lendl. Le malheureux réussi à remporter un paquet de tournois à partir de 1981, mais échoue sans cesse en finale des tournois du Grand Chelem. Après 5 échecs pour s'adjuger un majeur, il vaincra enfin John McEnroe à Roland Garros dans un match épique où il était mené deux sets à rien. Score final : 3-6 / 2-6 / 6-4 / 7-5 / 7-5. Cette défaite fit beaucoup de mal à l'américain et fut le début du tournant entre les deux joueurs. Leurs duels étaient une vraie transition entre le tennis du début des 80s' et le tennis moderne, Lendl étant un joueur de fond de court travailleur et McEnroe un génie du jeu d'attaque. D'ailleurs, Lendl ne parvient jamais à remporter Wimbledon face à tous les attaquants de l'époque, échouant par deux fois en finale.

Après cette victoire à Roland Garros, Ivan Lendl remporta 7 autres tournois du Grand Chelem (avec 11 défaites en finale !) et dominera le tennis mondial de 1985 à 1990 en restant 270 semaines numéro 1 mondial.

Lendl savoure sa victoire à côté d'un McEnroe qui ne s'en relèvera jamais tout à fait :

Les plus beaux moments d'une des finales les plus épiques de Roland Garros