Pesticides et alimentation. La France mauvaise élève

Pesticides et agriculture : des chiffres qui font frémir

Saviez-vous que la France est le premier utilisateur européen de pesticides avec près de 75 000 tonnes répandus dans nos champs ? Résultat : 80% de nos rivières et 57% des nappes phréatiques sont ainsi polluées par les pesticides.

Et les conséquences sur notre santé ne sont pas à prendre à la légère puisque de nombreuses études ont démontré les effets toxiques des pesticides sur l’homme, en particulier sur la population agricole, la plus exposée : taux de cancers plus élevés, maladie de Parkinson, troubles neurologiques, risque accru de fausses couches.

• 1 agriculteur sur 6 souffrirait d’effets indésirables liés à l’utilisation de pesticides selon la Mutualité sociale agricole,
• l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a lié l’apparition de leucémies chez l’enfant à l’utilisation de pesticides dans un rapport datant de 2008.

Même à faibles doses, nous sommes tous exposés aux pesticides puisque ces substances se retrouvent directement dans notre assiettes : 52% des fruits et légumes dans lesquels nous croquons contiennent des résidus de pesticides, dont 7,6% au-dessus des limites autorisées (LMR)* par la Répressions des fraudes (DGCCRF) !

Les analyses de la DGCCRF de 2008 sur les résidus de pesticides dans les produits d’origine végétale mis sur le marché ont en effet de quoi nous alarmer, même si les conséquences directes sur notre santé restent inconnues :

• 41,3 % de légumes contiennent des résidus de pesticides et en moyenne 7,2 % sont non conformes. Les dépassements concernent essentiellement les poivrons et piments, les tomates, les poireaux, les laitues et les épinards.

• 70,3 % des fruits contiennent des résidus de pesticides et en moyenne 8,5 % sont non conformes. Les dépassements concernent essentiellement les fraises, les mandarines et les raisins.

• 8,2% des céréales et produits céréaliers analysés présentent un taux de résidus non conforme.

• Aucune non conformité n’a été décelée sur les produits transformés, les produits d’alimentation pour animaux, les produits d’alimentation infantile, les thés, infusions, café et les épices.

Sachez également que ces évaluations ne tiennent pas compte de tous les « cocktails » phytosanitaires existants (seulement 266 sur 6000).

De plus le nombre d’échantillons analysés restent limité à 5412 / an, d’où la possible présence dans nos rayons de certains fruits et légumes contenant des pesticides importés mais interdits ou non homologués en France : 103 tonnes de pesticides illégaux ont été découverts dans l’hexagone en 2008!

* Les LMR (limites maximales résiduelles) sont les quantités maximales de traces de pesticides autorisées dans un aliment donné. Chaque fruit, légume ou céréale a vu sa LMR harmonisée au niveau de la communauté européenne, alors que la France avait jusque là fixé ses propres LMR. Or les 7,6% de dépassement des LMR relevés par la DGCCRF ont été calculés selon les LMR nationales : ce dépassement ne concernerait que 3,8 % des produits en ne considérant que les LMR communautaires, plus élevées les LMR françaises.

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C'est la Révolution Verte bretonne

Oui, je sais, il n'y a pas qu'eux... mais ce sont eux qui certainement ont le discours le plus radical sur l'utilisation de la pesticide, alors même que leur région est devenu la principale vitrine des effets d'une utilisation gigantesque de pesticides sur la nature. Ils n'y seraient pour rien, paraît-il, et mieux encore, ce serait une honte de leur jeter l'opprobre alors qu'ils nourissent la France... mouais...

A titre personnel, je ne consomme que ce que j'achète chez les producteurs eux-mêmes, bio si possible, et ce qui a poussé dans le jardin de mes parents. Ça me revient peut-être cher, mais j'ai fortement l'impression de gagner sur mon budget santé.

Il faut manger cinq pesticides et produits chimiques différents par jour!

quand on en sera la , on aura tout gagné .

bonsoir,

je suis arboriculteur et tiens a preciser que la france est le pays qui a le plus interdit de produits phytosanitaires. ensuite pour repondre aux normes commerciales, tout en etant rentable economiquement, nousn'avons guere de choix

on ne sait plus ce que l'on mange

économiquement parlant! pour faire quoi produire plus pour jeter plus! et si on en faisait moins mais de meilleure qualité! mais la sante et la nature on s en fou il faut que sa rapporte!

En prison pour avoir refusé de polluer !

OGM j'en veux pas !

Pas étonnant que l'on soit aussi intoxiqué quand on voit cette décision de justice : http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/24/le-viticulteur-bio-qui-refuse-de-traiter-ses-vignes-devant-le-tribunal_4372007_3244.html

Comment changer lorsque c'est intégré à l'ADN de notre pays ?

Compte tenu de la surface affectée à l'agriculture, la France est le premier pays d'Europe.

Si tous les pays d'Europe adoptent le m^me type d'agriculture intensive, il est logique que la France soit le premier consommateur d'engrais et de pesticides.

Cependant il faut préciser trois choses :

- Les tonnages sont en baisse (enfin !)

car c'est lié au prix croissant et à la notion de rendement décroissant. il ne sert à rien d'augmenter les tonnages quand le rapport bénéfice/coût diminue.

Donc actuellement sous la pression de la comptabilité analytique, les "intrants" sont en baisse en tonnage et en valeur.

- La lutte contre les insectes fait de plus en plus appel à de pièges à phéromones sexuelles, à des oiseaux insectivores dont on multiplie les nichoirs, à des traitements ciblés juste au bon moment avant la prolifération brutale.

- la lutte contre les champignons est plus délicate car elle dépend essentiellement du climat. La rouille du blé peut détruire une récolte en quelques jours si elle n'est pas traitée.

Quant aux fruits et légumes, tant que l'acheteur achètera avec les yeux il exigera des produits parfaits, sans tavelure ni déformation.

Un gros producteur de pomme d'Anjou me disait que les fongicides représentait 80% des traitements et les insecticides seulement 20% car les pièges sexuels, les nichoirs à mésanges ont bien fait baisser les population d'insectes.

Le rendement est amélioré mais 50 pour cent des productions ne parviennent jamais aux consommateurs .c'est dommage d'éradiquer les insectes ...

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Si tu as lu mon texte précédent, j'explique qu'on ne cherche pas à éliminer les insectes car c'est à la fois impossible et pas souhaitable.

En revanche on veut limiter les populations néfastes dans certains endroits en créant de préférence une pression démographique sur certaines espèces envahissantes dans les monocultures.

50% des productions perdues ? D'où tiens-tu ce chiffre ?

Dans les vergers, les fruits peu présentables sont vendus pour faire des confitures, des compotes, des jus de fruits. certes ils sont vendus moins chers mais ils ne sont pas jetés.

Il faut manger cinq pesticides et produits chimiques différents par jour!

en gros ça fait un peu plus d,un kilo de pesticides par Français a avaler sur une année .

dèmo: 75000 tonnes soit 75 000 000 de kilos pour 65 millions de Français.APETIT!!!

en gros ça fait un peu plus d,un kilo de pesticides par Français a avaler sur une année .

dèmo: 75000 tonnes soit 75 000 000 de kilos pour 65 millions de Français.APETIT!!!

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Ton calcul est exact en terme mathématique mais en pratique le français en ingurgite plus de 10000 fois moins.

mais en terme de santé, chaque français n'ingurgite heureusement pas cette quantité.

Une grande parti tombe au sol où elle est dégradée. Une autre partie arrive sur le feuillage ou sur l'écorce et n'entre pas dans le circuit alimentaire.

Enfin on jette les épluchures ou les écorces et on mange peu de feuillages.

Au final les pesticides ingérés sont en quantité faible et souvent ils sont déjà complètement dégradés puisque les pesticides permanents sont interdits de puis plus de 10 ans.

oh pas si facile, ce qui entre dans le sol est drainè dans les nappes d,eau dite potable, donc avalé tout de même,on mange du feuillage a travers les salades, les èpinards, et bien d,autres verdure,pour de ce qui est des pelures et ècorces c,est pas mieux avec les traitements systémiques ont peut peler tout ce que l,on veut le poison est dans le fruit ou lègumes, exemple les pommes avec plus de 20 passages de traitement aux pesticides, sont devenues tout , sauf commestibles.et la dègradation de tous ces poison peut demander plus de 30ans pour certains.

" ce qui entre dans le sol est drainè dans les nappes d,eau dite potable, donc avalé tout de même"

-> c'est bien pour cette raison que l'on a interdit les herbicides trop solubles comme la "simazine" et que les doses de ces pesticides ont été abaissées tant par les nouveaux règlement que par le prix élevé des nouvelles molécules.

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"on mange du feuillage a travers les salades, les èpinards, et bien d,autres verdure"

--> salades, épinards et choux n'ont pas de traitement sur le feuillage : il n'y a pas de champignon à attaque foudroyante qui les attaque.

Quant aux chenilles qui peuvent manger les choux, c'est le papillon pondeur que l'on piège avec des phéromones : une odeur femelle dans un piège et tous le mâles accourent et tombent dans le piège. les papillons femelles iront pondre des oeux non fécondés et donc pas de chenille vorace. et ça coûte moins cher que le traitement chimique !

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"pour de ce qui est des pelures et ècorces c'est pas mieux avec les traitements systémiques ont peut peler tout ce que l'on veut le poison est dans le fruit ou lègumes,"

--> Faut te renseigner : les pesticides systémique sont interdits depuis 5 ans pour les traitements des fruits et légumes.

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"exemple les pommes avec plus de 20 passages de traitement aux pesticides, sont devenues tout , sauf comestibles".

--> Oui en arboriculture il y a de nombreux traitements. mais 80% ce sont des fongicides. Ces champignons déforment le fruit et le rendent peu apétents. Si le consommateur acceptait un fruit tavelé ou déformé, on ne mettrait pas autant de traitements.

Ces fruits déformés et pas de bel aspect sont vendus pour en faire des jus ou des compotes.

dans les grands vergers on introduit massivement des nichoirs pour mésanges. ces merveilleux oiseaux font un prélèvement considérable des insectes, de leurs oeufs et de leur chenilles ou chrysalides.

Et elle coûtent moins cher que les insecticides.

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"et la dègradation de tous ces poison peut demander plus de 30ans pour certains. "

--> Là encore faut te renseigner !

Les molécules autorisées doivent être rapidement biodégradable. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison que l'on doit multiplier les traitements : au bout d'une semaine, le soleil et la pluie ont dégradé ces molécules.

C'est fini depuis 40 ans l'épandage du DDT qui était indestructible !

Pour conclure, moi aussi j'aimerais bien la généralisation du zéro pesticide.

par contre il faut que le consommateur accepte de croiser un ver dans sa pomme ( preuve absolue qu'elle est commestible) ou que les fruits ne sont pas tous beaux et réguliers à contempler.

Mais les champignons de la tavelure de la moniliose et compagnie en ont décidé autrement !

en d,autres termes si je te suis bien ,c,est de la faute des consommateurs, ben alors pourquoi pas après tout ,mais ce n,est pas les consommateurs qui profitent de la sur abondance crée avec toutes ces saletées ,surtout que l,on voit souvent de la destruction de fruits et lègumes pour éviter la chute du cours ,et pour compenser la perte * une petite aide de l,état ,nos impots.

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La seule faute des consommateurs c'est d'acheter les fruit et les légumes avec les yeux !

On associe beau et bon alors qu'au plan sanitaire et au plan diététique il n'en est rien.

Va sur les marchés et discute avec les maraîchers. eux te diront qu'une pomme tavelée ou présentant une piqûre d'insecte se vendra moins ou bien pour qu'elle soit achetée il faudra en baisser le prix.

Puisque l'acheteur boude certains produits, le maraîcher achète ce qui se vend le plus facilement.

Au bout de la chaîne en amont c'est le producteur qui se débrouille pour faire les produit qu'il est le plus sûr de vendre.

dans ma jeunesse, (73 ans) la chimie n'avait pas encore fait tous les progrès actuels et donc on mangeait des fruits et légumes qui étaient moins beaux que maintenant. et ils étaient plus sains assurément.

Tiens un exemple : la pomme la plus achetée est la pomme golden.

La vraie golden de mon jardin est délicieuse. Celle vendue à l'étal est pleine de flotte et insipide. Quand mes petits enfants viennent à la maison ils ont vite fait d'apprécier celles de chez papy...au goût subtil alors qu'au point de vue visuel elle sont parfois très ingrate à regarder.

C'est donc bien le consommateur peu averti qui achète du beau croyant que c'est du bon.

quand a la dégradation des pesticides tous laisse entendre que les résidus de cette dégradation composée de plusieurs produit seraient encore plus nocif pour la santé humaine de les produits eux même.moi je considére que c,est de l,empoisonnement génocidaire des populations.