D'un point de vue social, on ne peut que s'en réjouir. Vivre aujourd'hui avec le smic est loin d'être facile...

D'un point de vue économique, par contre, c'est autre chose... Même s'il n'est pas politiquement correct de le constater, certaines tâches ne créent pas une pluvalue égale à un smic chargé. éa se traduit donc par des fermetures d'usines qui iront s'implanter là où la main d'oeuvre est meilleure marché.

ATTENTION: avant de me faire traiter d'utlra-libéral faschisant, je précise bien que je ne fais qu'une simple constatation et que je ne prône évidement pas une suppression du smic. Je lance juste un débât (je crois que c'est le rôle d'un forum )...

pour ma part, Loïc, je pense que les gros (très gros) salaires de certains dirigeants sont plus dommageables pour l'économie qu'une réévaluation du smic qui ne compense même pas la baisse du pouvoir d'achat. L'économie c'est aussi la consommation, et pour qu'il y ait consommation, il faut que les gens puissent acheter non ?

(pour ma part, je prônerais plutôt une décroissance raisonnée mais cela est une autre histoire)

Merci v'raiment merci ...

Y'en a qui vont gagner un peu plus

tant mieux pour eux

Le SMIC est une bonne chose, il est même la seule véritable valeur de référence pour les salaires, car il est calculé selon le coût de la vie (et bien d'autres choses évidemment...) !

Je suis d'accord avec toi Maria Ivanova (Tout arrive), il faut plutôt baisser les gros salaires que les petits, car Loïc comment veux-tu concurrencer un SMIC polonais à 200¿ brut par mois ? Etant donné le coût de la vie en France, c'est tout de même mission impossible, ça ne paierait même pas un loyer subventionné !

Maintenant si tu veux travailler au SMIC polonais en France, libre à toi, je ne suis pas contre, je t'embaucherais même...

Y'en a qui vont gagner un peu plus

De quoi se payer un paquet de cigarettes supplémentaire à peu près

@ Maria: c'est vrai que d'un point de vue "humain", les salaires de certains dirigeants de grandes entreprises sont choquants. Mais si on se place encore une fois d'un point de vue économique, ces salaires sont alloués par des comités de direction qui estiment (à tort ou à raison) qu'ils correspondent à ce que ces dirigeants apportent à leurs entreprises...

Alors si utiliser cet argument quand on parle du smic est tentant, ça ne répond cepenadant pas au problème...

@ Emeric: merci de penser à m'embaucher, ça fait plaisir!

Relis-moi bien, je n'ai jamais dit que la somme perçue par un smicard (vilain mot) était trop importante. J'ai dit que, dans certains cas, celle versée par une entreprise en contre partie du travail d'un ouvrier au SMIC ne se justifiait pas économiquement parlant et de ce fait mettait parfois en péril l'équilibre financier de certaines industries à faible valeur ajoutée. D'où des délocalisation. Elles sont inévitables dans certains domaines (et donc il ne s'agit pas, pour reprendre tes mots de "concurencer un smic polonais à 200¿"), mais dans d'autres il s'agirait, selon moi, de trouver un système qui puisse permettre aux ouvriers de conserver leur rémunération tout en permettant aux entreprises de conserver des sites de production en France. Sacré casse-tête en perspective avec le Big Brother bruxellois sur le dos...

bizarrement Loïc, ce que tu dis me fait penser à cette petite fable qui circule dans les boites à mail ces derniers temps :

Il était une fois ....

Il était une fois, une Fourmi heureuse et productive qui tous les jours arrivait de bonne heure à son travail. Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette.

Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent mais, malheur !, elle n'était pas pilotée par un manager ..... Le Frelon, PDG de l'entreprise, considérant qu'il n'était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d'expérience.

La première préoccupation de la Coccinelle fut d'organiser les horaires d'entrée et de sortie de la fourmi. Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches navettes. Très vite, il fallut engager une secrétaire pour l'aider à préparer les dossiers et le reporting, si bien qu'elle recruta une Araignée qui mit sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.

Pendant ce temps là, la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler. Le Frelon, PDG de l'entreprise, était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu'il lui demanda des études comparatives avec graphiques, indicateurs et analyse de tendance. Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et il fallut acheter un nouvel ordinateur avec une imprimante.

Assez vite, la Fourmi heureuse et productive commença à baisser de rythme et à se plaindre de toute la paperasserie qui lui est dorénavant imposée. Le Frelon, PDG de l'entreprise, considéra qu'il était temps de prendre des mesures. Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi heureuse et productive.

Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tous le mobilier de son bureau et qui demanda un nouveau fauteuil ergonomique ainsi qu'un nouvel ordinateur avec écran plat. Seulement, avec plusieurs ordinateurs, il fallut aussi installer un serveur réseau.

Le nouveau chef de service ressenti rapidement le besoin de recruter un adjoint (qui était son assistant dans son ancienne entreprise) afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service.

Pendant ce temps-là, la Fourmi était de moins en moins heureuse et de moins en moins productive.

"Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social", dit la Cigale.

Mais, un jour, le Frelon, PDG de l'entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la Fourmi heureuse et productive travaille n'était plus aussi rentable qu'avant. Il eut donc recours aux services d'un prestigieux consultant, M. Hibou, afin qu'il face un diagnostic et qu'il apporte des solutions. Le Hibou fit une mission de trois mois dans l'entreprise à l'issue de

laquelle il rendit son rapport : "il y a trop de personnel dans ce service".

Le Frelon, PDG de l'entreprise, suivit ses recommandations et ... licencia la Fourmi !

Moralité :

Ne t'avise jamais d'être une Fourmi heureuse et productive. Il vaut mieux être incompétent et ne servir à rien. Les incompétents n'ont pas besoin de superviseur, à quoi cela servirait puisque tout le monde le sait ! Si malgré tout, tu es productif, ne montre pas que tu es heureux au travail, on ne te le pardonnerait pas. Si tu t'obstines à être une Fourmi heureuse et productive, monte ta propre entreprise : au moins tu n'auras pas à faire vivre les Frelon, Coccinelle, Araignée, Cigale, Hibou et autre Cafard.

Lamentablement, tout ceci est basé sur des études scientifiques universitaires qui démontrent que la majorité des être humains tendent à devenir des parasites ....

(je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que dans cette histoire si quelqu'un est smicard, c'est la fourmi )

Amusant...

Mais quel rapport?

Le rapport pour moi, ça tient à ça :

ces salaires sont alloués par des comités de direction qui estiment (à tort ou à raison) qu'ils correspondent à ce que ces dirigeants apportent à leurs entreprises...

[..]

J'ai dit que, dans certains cas, celle versée par une entreprise en contre partie du travail d'un ouvrier au SMIC ne se justifiait pas économiquement parlant

Euh... j'ai toujours du mal a comprendre, là.

Tu es entrain de me dire que dans une entreprise qui fabrique, mettons, des boulons et où le travail de chaque ouvrier apporte une pluvalue nette inférieure à ce que coûte son salaire et ses charges il suffit de virer l'encadrement pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes?

non, juste en train de dire que les salaires ne reflétent pas forcément la plus value que les salariés (de tous niveaux) apportent à l'entreprise, et que le niveau de salaire très élevé de certains cadres et dirigeants est loin de se justifier.

pfff jédite encore à cause de l'orthographe ! c'est fou ce que je fautes sur le net

Pour les phôtes, t'inquiète pas, on en fait tous...

Sinon, bien sûr que tu as raison, mais si on ne devait ne soulever aucun problème sous pretexte qu'il en existe d'autres on avancerait pas des masses, tu ne crois pas?

Et par ailleurs, si une entreprise se trompe en surpayant un cadre ou en en employant trois là où deux suffiraient, c'est une erreur de gestion de laquelle son "auteur" est redevable vis à vis de ses supperieurs où de son conseil d'administration... Ce qui diffère fondamentalement du cas de départ où le "coût" d'un smic chargé est imposé par un acteur économique étranger à l'entreprise (l'Etat).

mdr, on est plus que deux à debattre, je crois qu'on a fait fuir tout le monde!

Non non, je suis là, à l'affut

HS: Maria, edit age & pays dans ton profil, la c'est moche :)

je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas soulever le problème, au contraire. Nous ne percevons pas forcément les choses de la même façon, et c'est tant mieux parce que cela permet d'en discuter

(Jarod, j'ai essayé plusieurs fois en changeant les paramètres de l'âge mais le forum ne veut rien entendre :) )