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Yavin

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Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
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Putsch au Honduras : le couvre-feu décrêté


Lundi 29 Juin - 11:29

L'armée a patrouillé hier dans la capitale Tegucigalpa.[Reuters]



Le couvre-feu décrêté au Honduras quelques heures après l¿éviction par l'armée du président. Manuel Zelaya a été arrêté chez lui dimanche matin par des militaires qui l'ont ensuite expulsé au Costa Rica. Le Parlement a choisi, dans la foulée, le président du Congrès pour lui succéder à la tête du pays. Roberto Micheletti a légitimé l'opération et rejeté les accusations de coup d'Etat.




Suite de l'article...
Source: euronews.net
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Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Séquestré par l'armée en pleine nuit, puis emmené de force au Costa Rica, le président du Honduras, M. Manuel Zelaya, a été renversé le 28 juin. Ce golpe a eu pour point de départ sa décision d'organiser ce même jour, appuyé par quatre cent mille signatures, une consultation populaire sans caractère contraignant posant la question suivante : « Etes-vous d'accord pour que, lors des élections générales de novembre 2009, soit installée une quatrième urne pour décider de la convocation d'une Assemblée nationale constituante destinée à élaborer une nouvelle Constitution politique ? »

[...]

Rejetée par l'opposition, une fraction du Parti libéral (dont est issu M. Zelaya), le patronat, les forces armées, certains secteurs de la hiérarchie catholique et évangélique, et les médias, cette consultation a été jugée illégale par la Cour suprême, le Congrès et le Tribunal électoral qui n'entendent pas voir remplacer, fût-ce partiellement, une « démocratie formelle de représentation » par une « démocratie de participation citoyenne ».

[...]

De nombreux médias et observateurs expliquent, voire, à mots couverts, justifient le golpe par l'attitude de M. Zelaya. La révision de la Constitution lui aurait permis, au forceps, de briguer un deuxième mandat ¿ actuellement non permis ¿ lors du scrutin présidentiel de novembre prochain. Analyse erronée. En bonne logique, le scrutin sur la constitution d'une Assemblée constituante se déroulant le même jour que l'élection présidentielle, M. Zelaya n'aurait pu participer à celle-ci.

[...]

Techniques déjà rodées, les similitudes avec la tentative de coup d'Etat organisée au Venezuela, en avril 2002, contre le président Chávez, sautent aux yeux. Comme à Caracas, une fausse « lettre de démission » du chef de l'Etat a été lue devant le Congrès et amplement diffusée par les médias. Alors qu'était réduit au silence le Canal 8 ¿ la télévision publique ¿, les chaînes privées ont diffusé des dessins animés, des feuilletons, des clips, la... messe, mais aucune information pendant les événements. Les fréquences de plusieurs médias audiovisuels locaux (Radio Globo, Radio Progreso) et internationaux (TeleSur, Cubavisión Internacional et CNN en espagnol) ont été suspendus (1). Un temps brutalisée et détenue, l'équipe de TeleSur a été expulsée du pays.

Menacés, malmenés, les ambassadeurs de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela (ainsi que la ministre des affaires étrangères Patricia Rodas) ont été un temps retenus par des militaires cagoulés. A Caracas, le 12 avril 2002, c'est l'ambassade de Cuba qui avait été assiégée.

[...]

Réuni en urgence, le Conseil permanent de l'Organisation des Etats américains (OEA) a « condamné énergiquement le coup d'Etat », tout comme l'Union européenne et l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU). Pris individuellement, tous les pays du continent américain ont condamné le « coup d'Etat ». Un seul, jusqu'à présent, n'a pas utilisé cette expression. Les Etats-Unis.

Certes, M. Barack Obama a exprimé sa « préoccupation » et a ajouté : « Zelaya est l'unique président que je reconnais et je veux que cela soit bien clair. » Mais le département d'Etat prône... « le dialogue ». Entourant M. Zelaya, dès le 29 juin, à Managua, les présidents de l'ALBA lui ont, eux, manifesté un total soutien. Sans parler de « dialogue », mais de retour à l'Etat de droit.

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-07-01-Honduras

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carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Le président Zelaya sŽenvole de Washington (arrivée prévue dans quatre heures), le peuple se dirige en masse pour lŽaccueillir a lŽaéroport de Tegucigalpa. Dans un dernier message au moment dŽaborder lŽavion le président a demandé à son peuple (dont il a pu voir a travers TeleSur la manifestation massive) de rester ferme, de résister massivement et pacifiquement. Un fleuve croissant dŽorganisations sociales hondurienne, communautés indigènes, Via Campesina, syndicats, sŽapprochent de lŽaéroport et dénoncent la présence de franc-tireurs, de barrages et de blindés, dŽhélicoptères autour de lŽaéroport pour empêcher lŽaccès de lŽaéroport. Le président de lŽassemblée générale de lŽONU Miguel dŽEscoto accompagne le président Zelaya dans ce vol vers le Honduras.

[...]

Comme prévu, le peuple s'est rendu en masse vers l'aéroport brisant pacifiquement les cordons policiers. Les militaires ont occupé l'aéroport de la capitale comme tous ceux du pays. La foule était en masse derrière un grillage et, en position de tir depuis le tarmac, les militaires ont ouvert le feu contre leur propre peuple. Les militaires ont causé deux morts et un nombre non encore déterminé de blessés. L'avion présidentiel est ensuite arrivé par le sud de la capitale malgré l'interdiction formelle des autorités nouvellement auto-proclamées au Honduras. Surpris, les militaires ont rapidement mis des véhicules divers de même que des véhicules de transport de troupes remplis de soldats en travers de la piste d'atterrissage. L'avion, portant les couleurs de l'ALBA, a fait quatre survols et les pilotes, vénézuéliens, ont décidé de ne pas atterrir ; le crash de l'avion étant alors plus que probable. Sous menace d'interception (=abattu en plein vol) par les autorités militaires aéroportuaires, l'avion est allé se poser à Managua. Les putchistes qui une semaine avant avaient vociféré qu'ils arrêteraient Zelaya s'il remettait les pieds dans son pays ne l'ont même pas laissé atterrir. Ils se sont ôté une chance unique de lui donner un procès et de prouver qu'ils ont le droit, puisqu'ils prétendent que Zelaya aurait violé la constitution. En tirant dans la foule, ils ont montré qu'ils n'ont que la force et ne méritent que le mépris. Zelaya est allé se réunir avec d'autres présidents. La partie n'est pas finie.

[...]

On a suivi tout ce dimanche-ci en direct les manifestations dans l'attente du retour de Zelaya, et je peux vous assurer que les heurts n'ont pas eu lieu entre manifestants pour et contre Zelaya, mais bel et bien entre opposants aux putschistes et les forces répressives, et que les morts n'ont pas été le fait de la police,qui avait reçu l'ordre de se retirer et qui l'a fait, mais de l'armée, dont les francs-tireurs en position sur la piste ont tué au moins deux manifestants, de balles dans la tête, ce qui veut dire qu'il s'agit de tireurs d'élite. On a vu les manifestants repousser pacifiquement le cordon de policiers et de militaires posté devant l'aéroport ; les policiers ont alors disparu et l'armée s'est retranchée derrière les grillages, tandis que les manifestants se sont collés à ceux.ci. C'est alors que l'armée a commencé à tirer des gaz lacrymogènes et à faire feu...

http://www.legrandsoir.info/Nouvelles-urge...ses-par-le.html

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carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Le coup d'Etat au Honduras : un avertissement à la classe ouvrière

Par Bill Van Auken

9 juillet 2009

[...]

Plus de 60 000 enseignants honduriens sont en grève illimitée depuis le 29 juin, soit le jour après que le président élu, Manuel Zelaya, fut capturé à la pointe du fusil par l'armée et sorti du pays par avion. Les écoles demeurent fermées à la grandeur du pays, avec l'appui des étudiants et des parents. D'autres sections de la classe ouvrière sont entrées dans la lutte, menaçant de l'intensifier en érigeant des barricades sur les autoroutes.

Cette résistance héroïque se développe alors que le pays se trouve de fait en état de siège. Un couvre-feu est imposé et l'armée contrôle les rues. Les droits démocratiques fondamentaux ont été suspendus et près de 1000 opposants au régime issu du coup ont été arrêtés. Des sections des médias qui s'étaient opposées à la prise de pouvoir ont été fermées, des soldats armés prenant le contrôle d'installations servant à leur diffusion et menaçant de tuer des journalistes.

Dimanche, le coup d'Etat a fait sa première victime. Isy Obed Murillo, un jeune homme de 19 ans, a été abattu par des soldats honduriens à l'aéroport de Tegucigalpa où des milliers de personnes s'étaient rassemblées pour démontrer leur appui à Zelaya. L'armée empêcha finalement l'avion de ce dernier de se poser.

Il y a tout lieu de craindre que cela ne soit qu'un début, et pas seulement au Honduras. L'oligarchie à la tête de ce pays est l'une des plus arriérées et réactionnaires de la région. Son commandement militaire est formé par le Pentagone, qui maintient une base militaire capitale à Soto Cano où plus de 600 soldats américains sont déployés.

Le danger que les travailleurs du Honduras puissent être victimes d'une tragédie sanglante comme celles qui furent infligées aux ouvriers du Brésil, de l'Uruguay, du Chili et de l'Argentine il y a de cela plus de 30 ans est bien réel à ce point-ci.

Au Honduras, comme ailleurs en Amérique latine, on n'a jamais véritablement réglé les comptes pour les crimes commis par les régimes fascistes et militaires dirigés par des gangsters tels que Pinochet au Chili et Videla en Argentine. Ceux qui étaient à la tête des escadrons de la mort de l'armée hondurienne, escadrons bénéficiant du soutien américain, et qui ont massacré, assassiné, « fait disparaître » et torturé il y a de cela 25 ans bénéficient encore aujourd'hui de l'impunité, tout comme la plupart de leurs homologues dans la région.

L'approfondissement de la crise économique mondiale, qui a fait diminuer le pouvoir d'achat des Honduriens de 30 pour cent par rapport à tout juste un an plus tôt, conduit à une nouvelle période d'intense conflit de classe, affaiblissant la façade de démocratisation érigée lorsque les chefs militaires de l'Amérique latine ont donné les rênes du pouvoir aux politiciens civils dans les années 1980.

[...]

http://www.wsws.org/francais/News/2009/jul.../coup-j09.shtml

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Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Honduras : le gouvernement de facto rétablit le couvre-feu

NOUVELOBS.COM | 16.07.2009 | 11:44

[...]

Le communiqué officiel précise que "le gouvernement de la République, en raison des menaces permanentes et déclarées de groupes cherchant à provoquer des troubles et des désordres dans certaines parties de notre pays et pour assurer la sécurité et la protection de l'ensemble des personnes et des biens, a décidé de rétablir le couvre-feu".

Le gouvernement demande "la compréhension de la population" et l'appelle à "se conformer à cette disposition, adoptée dans le but de protéger la sécurité des personnes et des biens et d'assurer l'ordre et la paix sociale".

[...]

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/...e_couvrefe.html

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carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Tegucigalpa, 20 Juil. ABN (Antonio Núñez Aldazoro, envoyé spécial).- Face à un important dispositif de sécurité, la manifestation convoquée par le Front National de Résistance contre le coup d'Etat au Honduras devant l'Assemblée Nationale (Congreso de la República), a commencé à se masser dans le centre de la capitale, Tegucigalpa.

Des organisations populaires, ouvrières et paysannes participent à ce rassemblement décidé hier au siège du Syndicat des Travailleurs de l'Industrie des Boissons et Réfrigérants (Stibys).

[...]

Caracas, 20 Juil. ABN.- Le Secrétaire International du Mouvement Communal du Honduras, José María Meza, a déclaré que le Gouvernement des U.S.A. finance le régime putschiste conduit par Roberto Micheletti et le général Romeo Vásquez Velásquez. Lors d'un entretien téléphonique diffusé sur une chaîne vénézuélienne de télévision, Venezolana de Televisión, ce leader du mouvement social du Honduras a précisé que "ce financement s'effectuait sous couvert "d'aide humanitaire" acheminée par la base de Soto Cano' (Base US située au Honduras, ndt). Simultanément, Meza a abordé la question de l'échec des pourparlers en affirmant que les mouvements sociaux et politiques du Honduras étaient convaincus que cette médiation menée par le Président du Costa Rica, Oscar Arias, ne déboucherait sur aucune issue pour le conflit hondurien. Il a considéré que ce processus de négociations impulsé par les Etats-Unis n'avait pour objectif que de "donner le temps aux putschistes de consolider leur pouvoir'. Meza a dénoncé les assassinats dont ont été victimes à leurs domiciles Roger Iván Bados et José Murillo, dirigeants du Parti de l'Unification Démocratique qui soutient et organise des manifestations dans la ville de San Pedro Sula pour exiger le retour du Président Manuel Zelaya.

http://www.legrandsoir.info/Le-peuple-du-H...tionale-et.html

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Lettre ouverte à Oscar Arias [président du Costa Rica], de la parte du Front de Résistance

[...]

Nous dénonçons l'attitude d'ignorer tacitement les violations des droits humains que subit la population de la part du gouvernement de fait et de ses appareils répressifs qui est attestée par les chiffres suivants : 4 assassinats, 1,158 détentions arbitraires, le harcèlement et la persécution des représentants du mouvement social ; 14 médias, 14 journalistes et 4 organisations sociales ont été victimes d'atteintes à leur liberté d'expression ; les violations constantes des droits individuels et fondamentaux des citoyennes et citoyens consignés dans la Constitution de la République. Nous dénonçons par la même le recul que souffre le pays en matière de droits humains, la militarisation et le harcèlement de communautés comme à la Guadalupe Carney, à Silín, Colón ; la militarisation d'institutions publiques et les agissements de membres d'escadrons de la mort dans tous le pays ; auxquels s'ajoute la collusion du Ministère Public, des juges et des Tribunaux de la République avec le gouvernement de fait qui laisse la citoyenneté sans défense aucune.

http://www.legrandsoir.info/Honduras-voici...Libertador.html

Le chargé d'affaires vénézuélien à Tegucigalpa, Uriel Vargas, a fait monter la tension en affirmant qu'il n'obéirait pas à l'ordre d'expulsion lancé par le chef du régime, Roberto Micheletti, ex-président du Congrès désigné à la tête du pays d'Amérique centrale.

"Nous ne reconnaissons pas le gouvernement de Roberto Micheletti", le chef du régime installé après un coup d'Etat, a réagi le chargé d'affaire vénézuélien, dénonçant un "gouvernement de facto (...) putschiste, qui s'appuie sur des baïonnettes".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/...rias&xtcr=3

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  • 2 mois après...
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Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Retour surprise de Manuel Zelaya au Honduras

"Les forces armées doivent tourner leurs fusils contre les ennemis du peuple, pas contre le peuple", a lancé aux militaires le président hondurien déchu, Manuel Zelaya, réfugié, depuis son retour surprise lundi 21 septembre, à l'ambassade du Brésil.

Manuel Zelaya est revenu dans son pays à un moment crucial, à la veille de l'Assemblée générale des Nations unies qui doit réunir mercredi à New York les leaders du monde entier.

Prises de court, les autorités en place au Honduras ont mis en oeuvre des mesures exceptionnelles. Le président de facto, Roberto Micheletti, a décrété un couvre-feu, annoncé la fermeture de quatre aéroports internationaux et demandé au Brésil de livrer Manuel Zelaya afin de le juger.

Coiffé de son éternel chapeau texan, Manuel "Mel" Zelaya, a de son côté appelé les Honduriens à marcher sur Tegucigalpa pour faire pression sur le pouvoir en place afin qu'il "cède" et respecte la Constitution.

[...]

Mais le pouvoir en place ne semble guère disposé à un compromis. "L'Etat du Honduras s'engage à respecter les droits de Manuel Zelaya à un procès en bonne et due forme", a dit le président Micheletti que les militaires ont placé à la tête de l'Etat et que la communauté internationale n'a pas reconnu.

Micheletti était apparu à la télévision entouré de ses ministres, des chefs de l'armée et de la police et des industriels qui ont appuyé le coup d'Etat.

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?...&rubId=4077

La police et l'armée honduriennes ont dispersé plusieurs centaines de partisans du président déchu Manuel Zelaya mardi devant l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, où le chef de l'Etat renversé par un coup d'Etat le 28 juin a trouvé refuge lundi après son retour dans le pays.

[...]

"L'ambassade est encerclée par la police et l'armée (...). Je m'attends à des actes d'agression et de violence, ils pourraient bien envahir l'ambassade brésilienne", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision vénézuélienne Telesur.

Se disant "extrêmement inquiet" par ces incidents, le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a prévenu que son pays ne tolèrerait aucune action contre sa mission et envisageait d'en référer au Conseil de sécurité.

[...]

Les Etats-Unis ont lancé un appel au calme et exhorté le gouvernement Micheletti à respecter l'immunité diplomatique de l'ambassade du Brésil. L'Union européenne a demandé aux parties en présence d'"éviter toute action susceptible d'accroître la tension et la violence."

Micheletti a déjà précisé qu'il n'avait aucune intention de rouvrir des négociations et a demandé au Brésil de livrer Zelaya afin que celui-ci soit jugé pour corruption et violation de la Constitution.

"Je maintiens que la justice attend qu'il se présente lui-même et qu'il paie pour les crimes qu'il a commis", a déclaré Micheletti lundi soir.

http://fr.news.yahoo.com/4/20090921/twl-ho...ya-f3f52da.html

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  • 2 ans après...
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carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Honduras, danger immédiat

SAMEDI 17 DéCEMBRE 2011

Maurice Lemoine

VIOLENCE • Crime organisé, corruption et répression sociale, le pays centraméricain vit depuis le putsch de 2009 un processus de décomposition à la colombienne. Même une partie de la droite s’en inquiète.

MAURICE LEMOINE

Tout le monde savait au Honduras que, depuis le renversement du président Manuel Zelaya, le 28 juin 2009, une profonde crise économique, politique et sociale affectait le pays. Mais personne n’imaginait une décomposition d’une telle ampleur. Seulement, le 22 octobre 2011, des membres des «forces de l’ordre» sont allés trop loin. Et le scandale a éclaté.

Cette nuit-là, comme beaucoup de jeunes, essentiellement des pauvres, deux étudiants sont assassinés par des policiers. Manque de chance – qu’on nous pardonne l’expression –, l’un d’entre eux est le fils de la très respectée rectrice de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH), Julieta Castellanos. Et la scène a eu des témoins. Devant l’impossibilité de noyer la bavure dans l’avalanche des homicides quotidiens, des gradés de la police rendent publics les noms des quatre présumés meurtriers avant qu’ils ne soient mis en examen, leur permettant, se sachant découverts, de se fondre dans la nature et d’échapper à l’arrestation.

Jusque-là, seuls des anonymes tombaient. Petits délinquants ou marginaux, victimes du «nettoyage social». Paysans de l’Aguán, dans le nord du pays, en butte aux vigiles privés de grands propriétaires terriens – dont l’un des ténors de l’oligarchie, Miguel Facussé –, mais aussi aux agents de l’Etat.

Mortelle indifférence

«Difficile de définir qui est la police, qui est l’armée, qui sont les sicaires, nous confiait en février un habitant de la communauté La Aurora; ils agissent ensemble, échangent leurs uniformes, circulent dans les mêmes véhicules» – et ont exécuté cinquante-cinq paysans en deux ans. Bilan auquel s’ajoutent, dans l’ensemble du pays, les dizaines de membres du Front national de résistance populaire (FNRP) – mouvement surgi en réaction au coup d’Etat –, espionnés, intimidés, pourchassés ou tués par les balles de la «délinquance commune» (selon les autorités) ou par celles d’«escadrons de la mort» (d’après la version des dirigeants et des militants).

[…]

Le 6 décembre, la journaliste Luz Marina Paz Villalobos tombait sous les balles de sicarios en moto – portant à vingt-sept le nombre des membres de la profession assassinés en vingt mois. Le lendemain, Alfredo Landaverde, ex-conseiller du Secrétariat à la sécurité, mourait dans les mêmes conditions. Ces derniers mois, il avait dénoncé la présence d’officiers de la police au sein du crime organisé.

«Une partie de l’oligarchie hondurienne est directement liée au narcotrafic, analyse Gilberto Ríos, pour donner sens à ce chaos. Il y a un affrontement entre cette faction émergente et le secteur traditionnel, les partis politiques et les institutions de l’Etat. A cette rupture au sein de la classe dominante correspond la corruption des corps répressifs et leur division.» C’est bel et bien le spectre d’une «colombianisation» qui s’abat sur le Honduras.

Désarmé, débordé, manifestement impuissant, le président Lobo a en tout cas choisi la pire des solutions. Le 29 novembre, «interprétant» l’article 274 de la Constitution, le Congrès a octroyé à l’armée les facultés de la police nationale – patrouilles, arrestations, fouilles, perquisitions –, pour tout le temps nécessaire à son assainissement.

[…]

http://www.lecourrier.ch/honduras_danger_immediat

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