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[Nouvelle - WIP] Asylum


geshunin

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Membre, 38ans Posté(e)
geshunin Membre 66 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Voilà ce que j'écris en ce moment.

J'ai décidé de reprendre cette nouvelle après une longue pause, on verra bien ce que ça donne.

Voilà le premier "chapitre", sur les 4 rédigés jusqu'à présent.

Normalement, je suivrai un rythme de parution d'une semaine.

I

Mes paupières closes depuis si longtemps éprouvent quelques réticences à se rouvrir. Est-ce la crainte de devoir affronter la lumière aveuglante du monde extérieur ou la perte définitive de ce réflexe ? Je l'ignore.

J'ai d'abord l'impression que ces fines couches de peau qui recouvrent mon ¿il n'ont pas obéi à mon signal, mais peu à peu, je constate que l'obscurité n'est pas le seul fait de l'obturation de mes globes oculaires, tout ce qui m'entoure est plongé dans une telle noirceur que je crains un instant avoir perdu la vue.

Mais mes yeux s'acclimatent à grand-peine à la sombre atmosphère qui m'oppresse. J'eus préféré ne pas voir dans quelle déchéance je me trouvais, la mort eut été un soulagement. Hélas, je dois faire pénitence, expier mes fautes, absoudre mes pêchés et au bout de ce long calvaire, je serai touché par la grâce, libéré de cette vie de souffrances.

Tiré de mes réflexions métaphysiques par un gémissement étouffé, je parcours d'un regard inquiet cet enfer sur terre dans lequel je suis enfermé. Les murs décrépits sont une épreuve pour moi, des inscriptions ensanglantées comme autant de reproches qui me sont adressés. Combien j'aurais voulu éviter ces accusations terribles mais si véridiques...

Les lettres s'effacent pour laisser place à des milliers de bouches qui me traitent de menteur, ces doigts pointés vers moi, et au milieu de la foule, elle, les yeux embués de larmes, fée parmi les sorcières, mais son âme à jamais perdue par ma faute. Levant ses bras pour se dérober à mon regard, j'aperçois ses poignets parcourus de blessures sanglantes, victime de mon ignoble cruauté.

Poussant un cri, j'esaye de chasser cette vision ; éclatatant en sanglots, je me repens de cette souffrance que j'ai infligée mais il est trop tard, le mal est fait et je suis livré à mes regrets, mon inaction étant ma punition pour mon ignominie. Me lamenter ne résoudra rien, je dois me faire pardonner, me sacrifier pour prouver ma sincérité, me perdre dans la douleur pour redevenir digne d'être encore en vie.

Un bruit de chaînes vient interrompre mes atermoiements. Essayant de me relever, je ne fais que provoquer à nouveau ce son. Baissant mes yeux sur mes mains, je constate que des menottes les maintiennent attachés au lit tout comme mes chevilles, enferrées. Un frisson me parcourt le corps : allongé, entravé, enfermé dans cette pièce glauque, que dois-je faire ? Comment puis-je survivre à mon emprisonnement ? Qui sont mes geôliers ? Un hurlement tout proche me fait perdre connaissance...

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