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Flic au bord du gouffre

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flo3183

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flo3183 Membre 2 420 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
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Yannick Landurain, 28 ans, est gardien de la paix à la compagnie départementale d'intervention de Bobigny. Membre du syndicat Force ouvrière, il livre ici un témoignage d'une rare intensité sur ses conditions de travail et celles de ses collègues. La politique du chiffre fait des ravages, les cités font la loi, la hiérarchie se fout de la base, les dépressions sont légion et les suicides en hausse.

Stephanie_flics_itv_t.jpg En quoi consiste votre travail ? Notre mission essentielle, c'est l'anti-criminalité : nous intervenons dans le cadres de violences urbaines comme en 2005, ou quand ça chauffe un peu dans une cité. Parfois, nous assistons la police judiciaire pour des interpellations à domicile ou assistons les effectifs locaux lors de contrôles d'identité, au cas où cela pourrait dégénérer. Sinon, nous partons en patrouille, nous tournons et cherchons le flagrant délit.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Nous intervenons principalement en renfort des collègues, souvent au sein des cités mêmes. La situation est presque toujours un peu chaude. Il y a un manque d'effectifs locaux. Il n'est pas rare, lorsque nous ne faisons que passer en voitures dans les cités, de recevoir un tas de projectiles sur notre véhicule ; ça, c'est en journée. Mais le plus grave, c'est la nuit, on voit des cocktails Molotov arrivés sur la voiture. Là, je peux dire que ceux qui font ça ont passé un cap. Je suis arrivé il y a 7 ans et demi dans le service, on se prenait alors un légume ou un ¿uf sur le véhicule, ça restait gentillet. Depuis les violences urbaines de 2005, ça s'est aggravé. On passe dans les cités, on se fait insulter, on se fait caillasser sans raison. On ne vient pas forcément voir les jeunes. On nous tire même dessus au flashball. La cité leur appartient. C'est de plus en plus virulent, ils viennent au contact. Il n'est pas rare qu'on ait des collègues blessés.

Et ces évènements se passent où ?

C'est un peu partout mais le plus critique, c'est les 4000 à La Courneuve, les 3000 à Aulnay-sous-Bois, à Stains au Clos Saint-Lazare aussi, les plus grosses cités du 93. Certains de nos agresseurs sont armés, ils ont notamment des flashballs, un armement de police, en principe. Là, dernièrement, des collègues qui contrôlaient des caves, ont voulu sortir d'un hall d'immeuble de la cité des 4000 et des habitants leur ont tiré dessus au flashball ; ils prennent un peu les mêmes armes que nous. On les retrouve aussi avec des armes de guerre, des kalachnikovs, il doit y avoir une filière parallèle, on pense que ça vient des pays de l'Est.

Ces difficultés sont-elles spécifiques à la Seine-Saint-Denis ?

Il y a un gros turn-over au sein de la police en Seine-Saint-Denis : la plupart des fonctionnaires veulent partir en province. Sur Drancy, il y avait une trentaine de fonctionnaires. Quand il a été mis fin à la police de proximité, les collègues qui partaient en province n'ont pas été remplacés. Quand je suis arrivé en 2002, il y avait 30 policiers à Drancy. Là, ils doivent être 6 ou 7. A Aulnay-sous-Bois, où il y a de 80 à 90 000 habitants, il y a deux, maximum trois voitures de patrouilles qui tournent. C'est bien trop peu. Pour être muté dans le Nord de la France, il faut trois à quatre ans de service. Un policier qui a fait ses 3-4 ans est remplacé par un jeune sorti de l'école. Or un jeune policier a besoin d'être cadré. Là, on lâche les jeunes policiers, comme ça.

Et alors, comment ça se passe ?

A l'école de police, on nous apprend tout ce qui est théorie, c'est-à-dire le code pénal, les moyens légaux d'intervention. Mais quand on intervient dans une cité, s'il y a 10 personnes devant nous, on n'ira pas interpeller l'une d'elles. Il y a tout un aspect psychologique de ces jeunes de cité qu'on ne nous apprend pas du tout. En plus, il y a un manque flagrant d'encadrants en Seine-Saint-Denis. Ils essayent de remettre une police de proximité, ils les appellent pas comme ça mais c'est pareil. C'est les UTEQ (Unités territoriales de quartier). Ils sont très peu nombreux dans les cités; je prends le cas au Franc-Moisin à Saint-Denis, ils doivent être une dizaine. Ils tournent à 6-7 par jour. Le camion les lâche dans la cité à pied et ils tournent dans la cité.

Quels types de situations affrontent-ils ?

Maintenant, c'est les beaux jours et les scooters sont de sortie. On n'a pas le droit de les chasser lorsque ceux qui les conduisent sont en infraction ou font du tapage. Ils nous attendent tout le temps dans les cités. Là, j'ai été à Bobigny, dans la cité de l'Abreuvoir, il y a un gamin qui tournait sans casque, il essayait de nous attirer au milieu de la cité et non pas de s'enfuir. Quand on a un peu d'expérience, on sait, on n'y va pas, mais quand ce sont des policiers de 20 ans, eux, ils vont y aller et ils ne savent pas ce qui les attend. Depuis les émeutes de 2005, les guets-apens sont de plus en plus réguliers. Le ras-le-bol est plus que général au sein des fonctionnaires de la police. La Seine-Saint-Denis, c'est vraiment la Bérézina, on a des véhicules qui ont près de 200 000 km au compteur, nos moyens matériels et humains ne sont pas du tout à la hauteur des missions qu'on nous confie. Quand on attend 10 ou 15 minutes du renfort, quand ça chauffe vraiment, c'est plus que long.

Et l'Etat vous demande des résultats¿

La pression sur les chiffres a explosé. Ce sont des objectifs chiffrés écrits. Chaque fonctionnaire de police reçoit les siens. Si on n'arrive pas à atteindre les objectifs chiffrés, on est sanctionnés. Je prends mon exemple personnel : il y a deux ans, il fallait faire quatre interpellations et j'en avais fait deux. J'ai été chez mon commissaire signer une lettre de mise en garde parce que je n'étais pas entré dans ces quotas. Il faut savoir qu'une mise en garde est dans votre dossier administratif. Avant, nous avions notre marge d'appréciation sur le terrain, nous arrêtions qui nous voulions. Maintenant, les chiffres sont précis, nous devons faire des chiffres de violence de voie publique. Parfois, ce sont des « ILE », interventions sur les étrangers...

Les sans-papiers...

Ce mois-ci, il faut interpeller plus de sans papiers. Ras-le-bol là encore des fonctionnaires, qui ont perdu toute capacité d'appréciation des situations. Il faut vraiment arrêter tout ce qui bouge. Le regard de la population sur nous est de pire en pire, la hiérarchie nous met de plus en plus la pression pour remplir les objectifs chiffrés. Le policier a vraiment le cul entre deux chaises et c'est pas facile pour lui.

Comment le policier gère-t-il cette pression ?

Il n'y a jamais eu autant de dépressions dans la police que ces dernières années, les chiffres explosent. Je ne parle pas des suicides qui sont en augmentation constante. Là où je travaille, en janvier dernier, il y a en eu trois en trois semaines sur la Seine-Saint-Denis. Il y avait sûrement des problèmes familiaux mais cette pression permanente du chiffre, ajoutée aux insultes des gens, auxquelles la hiérarchie nous interdit de répliquer... Quand, en plus, dans le cocon familial, ça va mal, alors c'est de plus en plus dur. Un fonctionnaire de police à Stains s'est suicidé en janvier parce qu'il n'avait pas réussi son permis de conduire alors qu'il le faut dans la police.

Pouvez-vous être plus explicite sur ce cas ?

Ce fonctionnaire de police devait passer son permis avant février 2009, c'était une injonction administrative. Or, il a eu une date de passage de permis en mars seulement. L'administration n'a jamais voulu lui accorder 15 jours de répit. Il n'avait que son boulot comme échappatoire à ses problèmes familiaux. Il s'est suicidé à son bureau, alors qu'il y avait des collègues derrière la porte. Eux, ils ont été plus que choqués. Dans ces cas-là, il y a un psychologue qui va venir une demi-journée et après il n'y aura plus de soutien. Il y a un psychologue pour toute l'Ile-de-France. On nous dit « si vous avez un problème, voilà le numéro du psychologue ». Mais pour prendre rendez-vous, c'est très dur. C'est pipeau, quoi. C'est vraiment histoire de dire vous avez des psychologues à disposition, mais ce n'est pas comme ça que ça se passe. En plus, on a peur, car si on va les voir, les psychologues, le chef de la police peut à tout moment désarmer le fonctionnaire s'il sent qu'il ne va pas bien. Et ça sera notifié dans le dossier administratif. Donc ça nous freine. Tout ça fait qu'on ne va pas voir ces fameux psychologues.

Pourquoi la population n'est-elle pas plus au courant de l'état actuel de la police ?

Moi, je vous parle, je suis délégué syndical, mais il faut savoir qu'un fonctionnaire de police n'a pas le droit de parler à la presse. Tout doit rester en famille, tout est étouffé. On nous dit « faut interpeller ». Le problème c'est que s'il arrive la moindre « chiure » au sein d'une cité, on n'est jamais couvert. On va à l'IGS (Inspection générale des services) pour calmer la presse qui pourrait faire monter la pression, on va taper sur le fonctionnaire de police. C'est de plus en plus fréquent, il n'y a jamais eu autant de révocations et de conseils de discipline que depuis 4 ou 5 ans dans la police. Avant, il y avait 1 à 2 conseils de discipline par mois, maintenant c'est tous les mercredis.

Votre expérience personnelle en la matière ?

Il y a trois semaines de cela un scooter m'a foncé dessus et j'avais un flashball dans les mains. J'ai tiré sur le scooter avec le flashball. L'individu, je ne l'ai pas touché, j'ai touché la carrosserie. Il est tombé du scooter, il n'a pas été blessé. On l'a interpellé, il n'y a eu aucune vague. J'ai pris une lettre de mise en garde parce que j'avais tiré sur le scooter au flashball, alors que pour moi, j'étais en état de légitime défense. Encore, il y aurait eu une enquête qui aurait reconnu que je n'étais pas en état de légitime défense, je veux bien. Mais là, le procureur de la République a dit que je n'étais pas en état de légitime défense. Ils ne veulent pas que les tirs des policiers au flashball sur les scooters deviennent une habitude et que ça dégénère en émeutes. Alors que là, j'étais dans mon droit, j'ai pris une sanction. Surtout qu'en Seine-Saint-Denis, si vous avez le malheur de rayez un enjoliveur de voiture de police, c'est une sanction tout de suite. C'est de la sanction à outrance. La police nationale, je la compare à une usine de petits pois. On tape sur les ouvriers pour qu'ils en ramènent le plus possible. Mais, s'il y a un problème, le soi disant fautif, on le dégage.

Vous estimez être traités comme des gamins ?

Je donne un exemple : la brigade anti-criminalité avait serré un mec qui avait 3 kg de cocaïne sur lui. Le commissaire a dit à ses agents qui se félicitaient de la prise qu'ils avaient faite, « moi, je préfère que vous preniez 3000 mecs qui ont un gramme ». Quand vous avez un chef de service qu'il vous dit ça, alors que vous, vous pensez avoir fait votre travail correctement, ça ne peut pas vous motiver. Ils préfèrent qu'on fasse deux jeunes en train de fumer un joint qu'un jeune qui vole une voiture. On ne regarde plus les affaires. C'est des croix dans les cases. Après, ils peuvent se targuer que la délinquance baisse, mais si c'est 5000 fumeurs de joints... La violence augmente. On ne fait plus de travail qualitatif depuis 2004-2005. Les syndicats n'arrêtent pas de le dénoncer. On a fait des tracts...Mais il y a tout cet effet médiatique autour, faut que les chiffres soient là, à la fin de l'année.

Bref, l'ennemi, c'est les chiffres.

Faudrait avoir la source de ces chiffres. Des collègues qui travaillent dans le bureau de ces patrons nous disent que les chiffres sont trafiqués. Un collègue m'avait raconté qu'une personne avait brûlé trois voitures ; trois voitures, ça a donné au final trois rapports différents, pour gonfler les chiffres, et ça c'est tout le temps, tout le temps... Avant, le policier, il aimait son métier. Là, c'est terminé. Le nombre d'indisponibilités demandées par les fonctionnaires n'a jamais été aussi élevé. Environ 80 % sont entrés dans la police par vocation. Mais au bout de 3, 4 ou 5 ans en Seine-Saint-Denis, la vocation disparaît. On a tous été à l'IGS pour un rien. J'ai interpellé quelqu'un deux fois en deux ans : une fois, il roulait sans permis, une autre fois, c'était pour outrage et rébellion. Il a dit que je le harcelais. J'ai été convoqué à l'IGS sans qu'on me dise pourquoi. Et à l'IGS, on vous prend votre carte. Donc, pendant un laps de temps vous n'êtes plus policier. Je me rappelle, j'avais demandé à aller aux toilettes, on m'avait dit : « Non, non. Vous, vous ne circulez pas librement », comme si j'étais un délinquant et on m'y avait accompagné. Si un jeune policier course un scooter et que ce dernier se renverse, la carrière du policier, elle est finie.

A vous entendre, on a l'impression que le discours de l'Etat sur la sécurité est dur, mais que dans les faits, c'est plutôt laxiste.

Pour aller en prison en Seine-Saint-Denis, il faut vraiment être multirécidiviste, et encore, il faut avoir commis des actes très graves. éa faisait trois semaines que j'étais à Drancy quand un de mes collègues s'est pris un coup de couteau au niveau du c¿ur. Heureusement, il n'a eu qu'une côte cassée car il avait un gilet par balles, moi j'avais été assommé avec une chaise. On a interpellé la personne sur place. Il a pris deux mois de prison et il nous devait 1000 euros qu'il ne nous donnera jamais, alors qu'il a essayé de tuer un fonctionnaire. N'importe qui vous dira que c'était une tentative d'homicide sur un agent de la force publique, or ça a été requalifié en violence volontaire. Il y a vraiment un régime à deux vitesses en Seine-Saint-Denis. Les juges qui font des erreurs ne sont jamais sanctionnés et nous, si on fait une rayure, on y a droit. Du coup, on ne dépose plus de plaintes, ça ne sert à rien.

Ce qui est étrange, c'est que votre hiérarchie ne se révolte apparemment pas contre les situations que vous décrivez. Pourquoi ?

L'administration a été maligne là-dessus en distribuant des primes. J'ai un ami qui est sorti de l'école de commissaires, il m'a dit que maintenant, pour lui, c'est du management. Il s'agit de rendre l'« entreprise » rentable¿ Des commissaires se révoltent mais pas très longtemps. Quand vous avez 15 000 à 20 000 euros de primes à la fin de l'année, ça incite à vous taire.

Propos recueillis par Stéphanie Varet

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
Imperoratriz à temps partiel,
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Et alors personne ne les a obligé à devenir gardien de la paix, ils signent en connaissance de cause et ont des avantages qui contrebalancent aussi.... Pas d'empathie pour eux ni d'animosité, c'est un corps de métier qu'ils ont choisi, point barre....

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Invité LeTodd
Invités, Posté(e)
Invité LeTodd
Invité LeTodd Invités 0 message
Posté(e)

envoyons la légion étrangère ou les bérets verts, ou les para pour tout nettoyer.

après on prend les même et direction l'élysée :smile2:

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Membre, Serial shooter, 56ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
56ans‚ Serial shooter,
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Je ne suis pas spécialement surpris. C'est une volonté politique globale de pourrir le personnel des entreprises relevant de la responsabilité de l'état.

J'étais il y a encore peu à la ratp, élu DP et délégué syndical, et si les conséquences sur le terrain sont différentes, la démarche de la direction d'entreprise est la même.

Rentabiliser ce qui était un service public, pressuriser au maximum les agents de terrain, en se servant de l'encadrement via des motivations financières aussi puantes que minables...

Après avoir discuté avec des agents d'autres entreprises (poste, edf, anpe, etc), il est clair que c'est la même démarche partout.

Est-ce la nouvelle méthode pour diminuer les effectifs ? On se demande...

J'ai eu la chance de pouvoir partir, mais combien peuvent se le permettre ? J'ai pas de momes à charge, ma femme a un bon job. Mais qu'en est-il de ceux qui sont déjà en situation compliquée ? Ils mangent, et parfois craquent.

C'est vrai que vu de l'extérieur, ca semble étonnant. Les médias ont tellement joué sur les "trop payés à ne rien foutre" depuis tant d'années, que depuis quelque temps les responsables politiques peuvent se permettre se taper allègrement sur ce personnel, sans que cela ne choque qui que ce soit.

La réaction standard des ignorants étant du style "ouais, il y a de la marge; trop habitués à rien foutre; ca leur fait les pieds" etc...

Quand à dire que c'est un choix de subir cela: non.

Déjà il y a une sérieuse différence entre le métier enseigné et la réalité du terrain. De plus, quand cela fait longtemps que tu bosses et que tu voie cette évolution... bref, j'ai bien peur que ce ne soit pas fini tout ça...

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Membre, 34ans Posté(e)
Kikil02 Membre 1 177 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Ministre de l'intérieur à revoir!

Peu importe le ministère, c'est le président qui dirige tout ça.

Le jour où les gens tout là-haut laisseront la police faire son travail et que les délinquants seront punis comme il se doit, on aura un début de commencement d'ébauche de possibilité de sortir des problèmes qu'on connait.

Après, il faudra voir à donner un peu plus que le budget de la Bourbakie du Sud pour résoudre toute la merde sociale de ce pays.

Les problèmes sont clairement identifiés, ça à l'air d'arranger cette montée de violence.

Modifié par Kikil02
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Membre, 35ans Posté(e)
ChtiteArabe Membre 728 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Les gens ils font un métier que l'on sait difficile et aprés ils se plaignent que se soit pas rose tous les jours.

Personne t'oblige a ètre flic et si tu penses que tu tiendras pas psychologiquement,et bien tu fais boulanger.

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VIP, Posté(e)
Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est fini la belle époque... :smile2:

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Membre+, 69ans Posté(e)
ASKI Membre+ 9 808 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)

Idem que MS: il y a de nombreux métiers très dangereux; certains sont même plus dangereux que celui de policier avec parfois beaucoup moins d'avantages et une couverture syndicale et médiatique totalement inexistante.

Quand un policier est tué dans l'exercice de ses fonctions ou qu'il se suicide, les médias en font tout un plat. Pendant ce temps, d'autres meurent également au travail dans une indifférence totale.

Mais quand on décide de s'engager dans une profession, on en assume les inconvénients, les dangers tout comme les avantages.

Donc il n'y a aucune raison de les plaindre, eux plus que d'autres.

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VIP, Posté(e)
Yavin VIP 32 683 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Idem que MS: il y a de nombreux métiers très dangereux; certains sont même plus dangereux que celui de policier avec parfois beaucoup moins d'avantages et une couverture syndicale et médiatique totalement inexistante.

En matière d'accident, ce sont les pêcheurs qui détiennent la palme (sans mauvais jeu de mots) en France. :smile2:

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Membre, 34ans Posté(e)
Kikil02 Membre 1 177 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Tout le monde sait que ce métier est difficile. Seulement on ne s'attend pas à être saboté de l'intérieur quand on entre dans la police. Surtout quand on voit l'ampleur de la tâche.

une couverture syndicale et médiatique totalement inexistante.

Parce que pour toi les policiers sont bien représentés dans les médias ? :smile2:

On doit pas être connecté au même pays...

Et pour ce qui est des syndicats, le premier est une antenne gouvernementale et les deux autres ont trop peur pour faire quelque chose.

Quand on voit d'autres professions (prof par ex.), on peut se rendre compte de ce que c'est qu'un vrai syndicat.

Modifié par Kikil02
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Membre+, 69ans Posté(e)
ASKI Membre+ 9 808 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)
En matière d'accident, ce sont les pêcheurs qui détiennent la palme (sans mauvais jeu de mots) en France. ;)

les forestiers sont pas mal placés non plus et les tempêtes décennales accroissent significativement les dangers et les risques malgré une formation toujours plus poussée ;)

Et pour ce qui est des syndicats, le premier est une antenne gouvernementale et les deux autres ont trop peur pour faire quelque chose. c'est un comble, la police qui a peur :smile2: ... quand il s'agit de verbaliser le premier venu, ils ne tremblent pas là ;)

Quand on voit d'autres professions (prof par ex.), on peut se rendre compte de ce que c'est qu'un vrai syndicat.

Il fallait choisir l'enseignement ou un autre métier ;)

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Invité MrLau
Invités, Posté(e)
Invité MrLau
Invité MrLau Invités 0 message
Posté(e)
Les gens ils font un métier que l'on sait difficile et aprés ils se plaignent que se soit pas rose tous les jours.

Personne t'oblige a ètre flic et si tu penses que tu tiendras pas psychologiquement,et bien tu fais boulanger.

Superbe analyse de la situation ... y'a pas à dire !

Certes le métier de boulanger est honorable mais imagine qu'aux boulangers on leur dise :

" Bon ok tu veux être boulanger ? Maintenant tu te demmerde pour faire du pain , mais tu n'as pas le droit d'utiliser de la farine et pour la cuisson on t'impose le micro-onde " .... tu imagines la tronche du boulanger ?

Les personnes qui décident d'entrer dans la Police connaissent les risque inhérents à la fonction de Policier , mais la donne change avec les années et les moyens aussi bien matériel que législatifs ont évolués et pas forcément dans le sens qui permet de faire un boulot correct ...

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Membre, 41ans Posté(e)
flo3183 Membre 2 420 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)
Superbe analyse de la situation ... y'a pas à dire !

Certes le métier de boulanger est honorable mais imagine qu'aux boulangers on leur dise :

" Bon ok tu veux être boulanger ? Maintenant tu te demmerde pour faire du pain , mais tu n'as pas le droit d'utiliser de la farine et pour la cuisson on t'impose le micro-onde " .... tu imagines la tronche du boulanger ?

Les personnes qui décident d'entrer dans la Police connaissent les risque inhérents à la fonction de Policier , mais la donne change avec les années et les moyens aussi bien matériel que législatifs ont évolués et pas forcément dans le sens qui permet de faire un boulot correct ...

+1 :smile2:

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
Imperoratriz à temps partiel,
Posté(e)
Superbe analyse de la situation ... y'a pas à dire !

Certes le métier de boulanger est honorable mais imagine qu'aux boulangers on leur dise :

" Bon ok tu veux être boulanger ? Maintenant tu te demmerde pour faire du pain , mais tu n'as pas le droit d'utiliser de la farine et pour la cuisson on t'impose le micro-onde " .... tu imagines la tronche du boulanger ?

Les personnes qui décident d'entrer dans la Police connaissent les risque inhérents à la fonction de Policier , mais la donne change avec les années et les moyens aussi bien matériel que législatifs ont évolués et pas forcément dans le sens qui permet de faire un boulot correct ...

Et c'est la même chose pour de nombreuses autres professions (ex : le milieu hospitalier qui se casse les reins avec des budgets peau de chagrin entre autre alors qu'à la base on te promet un bloc opétatoire tout neuf avec un staff cohérent).

Les flics ne sont pas plus à plaindre que d'autres corporations, ils connaissent les avantages et les incovénients et savent très bien que les budgets bougent chaque année. Héros et caliméros quand ça les arrange..... :smile2:

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Invité MrLau
Invités, Posté(e)
Invité MrLau
Invité MrLau Invités 0 message
Posté(e)

Manhattan, tu as tout à fait raison.

Allez moi je vais arrêter de me plaindre.

Pourquoi aller dans des situations potentiellement dangereuses ?

Pourquoi vouloir faire notre boulot dans son intégralité ?

Visiblement les gens n'aiment pas que la Police travaille ?

Maintenant , afin de ne pas faire part des revendications que l'on pourrait avoir , je vais la jouer tranquillou et satisfaire tout le monde !

Au lieu d'aller apporter aide et assistance aux personnes en difficulté , je vais ne faire que du routier.

"Gratter" monsieur tout le monde au volant de sa voiture.

C'est plus tranquille non ? Pas trop de risques quoi que l'on ne sais jamais ....

Pourquoi partir au cul d'une voiture volée ?

Le voleur ( oupsss pardon présumé voleur .... ) pourrait se planter et être blessé ... et le proprio de la bagnole , je m'en fout après tout , ce con doit être assuré ( et même si c'est pas le cas tant pis pour lui .... )

Pourquoi aller aider la femme qui se fait tarter la tronche par son mec ?

Si jamais je touche au mec et qu'il est blessé , oh mon dieu !!! Il pourrait se retourner contre ma pomme pour violences !!!

Pourquoi aller contrôler les pauvres jeunes qui toute la nuit fument, pissent et dégradent les communs d'un immeuble quand un résident des lieux nous appel ?

Je serait un flics raciste et qui vient faire de la provocation ... et on sais jamais , un de ces pauvres jeunes pourrait avoir peur de la Police Fasciste Française et prendre la fuite , aller se tuer d'une façon ou d'une autre !!!

Font chier ses requérants qui nous appellent car ils sont incommodés par des pauvres jeunes qui ne font pas grand chose de mal après tout , il n'ont qu'a aller vivre a la campagne ces connards de requérants !!!

Oui , après tout autant aller faire du chiffre , gratter pour des infractions au code de la route !!!

Tout le monde sera heureux non ? Plus d'abus , plus de violence ....

Oh et c'est vrai des risque il y en a dans tous les métiers , alors pourquoi s'offusquer quand quelque chose ne va pas ?

Faut fermer sa gueule ... enfin surtout si tu es un connard de flic non ? Les autres ont des demandes légitimes , comme ces pauvres étudiants ... euh c'est important , leur vie est un enfer ....

En parlant d'étudiant ... si on suis votre logique , quand un brave étudiant soucieux de son avenir se prend un grand coup de tonfa dans la tronche lors d'une manif , c'est normal non ? Il savait a quoi il s'exposait ?

Eh ben .... que de grands penseurs ....

Je me sent vraiment tout petit face à une telle érudition .... une telle ouverture d'esprit ... une telle impartialité ....

Bravo !!!

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Membre, L'ignorant des ignorés, Posté(e)
Brownies Membre 4 472 messages
L'ignorant des ignorés,
Posté(e)

Yannick Landurain, 28 ans, est gardien de la paix et n'a visiblement pas les épaules assez solides pour endurer la pénibilité de son emploi. Je suggère donc à Yannick Landurain de changer de métier, avant que le stress ne le conduise à la bavure.

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
Imperoratriz à temps partiel,
Posté(e)

MrLau >Tu dois être alors le seul et unique flic modèle de l'hexagone....

De nombreuses femmes qui se font tarter par leur soit disant moitié attendent encore un éventuel passage de tes services, les plaintes pour vol à l'arraché continuent de s'empiler et arracher des sourires quand on va les déposer.

Les contrôles d'identité malaimables et incorrects (tes papiers? ah ouais on se tutoie maintenant on est devenus intimes ?) sont légions.

Les contrôles au faciès je ne t'en parle pas ce n'est pas un mythe mais bel et bien une réalité.

Les contrôles dans les halls d'immeuble qui sentent la pisse et le chichon? ah ben ça doit être 2 fois l'année et pas dans n'importe quelle cité je présume, je connais plein de cages d'escalier qui n'attendent que toi....

Partir au cul des caisses volées? oui ça arrive, maintenant pour ce qui concerne le fait de les retrouver après déclaration de vol, c'est une autre paire de manche.

Pour ce qui est de gratter du pv, là c'est vrai, vous êtes des pros, mais vous ne faites qu'appliquer ce que l'on vous demande c'est clair aussi, vous n'êtes qu'exécutants et non décideurs.

C'est vrai qu'il y a de bons flics comme de mauvais, que les budgets sont serrés mais arrêtez de nous faire croire que "vous ne saviez pas, qu'on vous aurez promis des carrières lisses et épanouissantes, ça serait vraiment nous prendre pour plus cons que nous sommes".

Maintenant si tu te sens petit et inutile, tu peux aussi changer de job, de ministère à ministère l'évolution et les mutations sont possibles.....

Modifié par ManhattanStory
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