L'esthétique du corps féminin

Je me pose une question (ça me taraude pas, mais quand même... ).

A travers les représentations artistiques, on voit qu'autrefois les belles femmes étaient plutôt celles aux formes généreuses. Le terme "voluptueux" qui s'attache à la volupté suggère des hanches larges, un petit bidon, des poignées d'amour, bref un peu de gras.

Quelques exemples:

Vénus de Willendorf, Préhistoire

Aphrodite, Antiquité (j'ai peut-être pris un cas un peu particulier , en tous cas les sculptures ont toutes des hanches assez larges et des poignées d'amour).

Léda et le cygne de Léonard de Vinci (1510-1515)

L'Odalisque de François Boucher (vers 1745)

Mais on dirait que depuis quelques décennies (rupture fin des années 1950?) le modèle de la beauté féminine s'est complètement l'inversé, on s'extasie devant les brindilles:

J'aimerais comprendre ce changement radical, pourquoi il persiste alors que les maigres ne sont pas statistiquement majoritaires.

Ce modèle peut tout de même faire de gros dégâts psychologiques... voire physiques.

Je ne suis même pas sûre que ce soit lié au désir masculin :smile2: , enfin, messieurs, à vous de me dire.

Je ne pense pas que sa sois le model de femme que recherche les hommes justement je crois qu'ils aimes plus les femmes avec des formes plutôt que les femmes philiforme . Après je ne sais pas d'ou vien la mode de la maigreur/minceur se qui est sur c'est qu'elle fait des dégas

Après je suis pas dans la tête des hommes :smile2:

ca coute moins cher en tissu

Après je suis pas dans la tête des hommes :smile2:

moi non plus, ouffffffffff...

n'oublions pas que "la mode", les "tendances" sont dictées par qqes créateurs, qui ont des femmes une vision tres stylisée....

Karl Lagerfeld, entre autres, ne s'en cache pas:pour lui, une femme c'est un cintre, qui doit mettre ses "créations" en valeur...

sinon...j'ai lu dernierement que, avant, l'embonpoint était signe de réussite sociale...d'opulence....

la tendance s'est inversée au cours du 20eme siecle...maintenant, c'est la minceur qui prime....

d'ailleurs, l'obesité touche principalement les couches les moins aisées des sociétés dites "développées"...

on a perdu nos reperes de ce qu'est une silhouette "dans la norme"...moi même,malgré tout le travail psy que je fais sur moi, il m'arrive de me trouver encore ...grosse....

je suis impatiente de lire ces messieurs...

et toi Bazilic, pourquoi es tu passée de la beauté antique a la beauté contemporaine ?

edit : pas tres delicate ma question, desole

et toi Bazilic, pourquoi es tu passée de la beauté antique a la beauté contemporaine ?

parce que mon obesité m'aurait tué à petit feu...à moins que je ne me sois jetée avant par une fenetre, tellement je me detestais...

edit: y'a pas de mal....c'est ma vie..

j'ai dit le contraire et j'en suis fort aise !!je n'aime pas la maigreur

ca aurait ete dommage, t'as l'air plutot jolie aujourd'hui

Ce qui est recherché est généralement ce qui est rare.

Autrefois l'embonpoint était synonyme d'argent et de bonne santé. Au delà de ça, les femmes bien en chair étaient recherchées pour la maternité ( bassin large , des reserves pour nourrir le bébé , des seins plus importants pour l'allaitement etc . )

Aujourd'hui on associe la bonne santé à un corps mince et ferme. Au delà de la santé, ce type de physique donne l'illusion du contrôle de soi, de la personne qui prend soin d'elle même et qui se soucie du regard posé sur elle ( ce qui , selon les milieux, sera relativement bien vu )

Enfin, les mannequins dépasse le cadre de la bonne santé puisqu'ils entrent plutôt dans le "rare". A une époque de surconsommation, les physiques longilignes voire maigres sont rares. En outre, ils sont courrus par les grands noms et marques de la mode car ils constituent de très bon porte manteaux ( le hic , c'est que les couturiers ont oublié que le but étaient d'être bien dans ses vêtements et non pas d'avoir le corps qui va avec le vêtement )

Le soucis c'est la lecture que les gens font de tous ces codes, et l'incapacité de prendre du recul par rapport à tout ça. Les victimes des diktats de la mode sont généralement les premières à les valider.

L'être humain a toujours besoin de créer des échelons : qui est au dessus , qui est en dessous ... qui il faut admirer, qui il faut mépriser etc.

Je me demande si on sortira de tout cela un jour.

Moi j'adore les petits bourlet de ma copine, c'est jolie et en plus ça peut faire oreiller

Par contre tout ces manequin tout maigrichon ça me donne pas vraiment envie de regarder, je trouve ça plutot laid. :smile2:

J'aimerais comprendre ce changement radical, pourquoi il persiste alors que les maigres ne sont pas statistiquement majoritaires.

Ce modèle peut tout de même faire de gros dégâts psychologiques... voire physiques.

Je ne suis même pas sûre que ce soit lié au désir masculin , enfin, messieurs, à vous de me dire.

Virtualisation de l'humain ?

Déconnection entre le sens réel de l'apparence physique et le sens véhiculé par les médias dominants ?

Nouveaux codes sociaux ?

En tout cas, l'esthétisme artistique n'est que la conséquence de la perception sociale du corps. La grosseur, dans nos sociétés occidentales opulentes, est devenue signe de maladie, de mauvaise hygiène de vie ou encore de laisser-aller. La minceur, signe d'entretien, de vitalité, de rigueur, de réussite même !

Les codes, dans une société passée de crève-la-dalle (heu, désolé Lili mais j'ai pas su le mettre au pluriel ), étaient que l'embonpoint faisait envie alors que le maigre était le pauvre qui ne graillait pas à sa faim. L'enfantement -qui était primordial à l'époque- impliquait aussi le culte de la femme en chair.

On ne glorifie plus la même femme aujourd'hui. La carrier-woman sexy, svelte, dynamique est la coqueluche des médias. Mais il faut savoir que ces médias ne représentent pas forcément la réalité sociale : ils sont déconnectés.

Là où la peinture classique ne faisait que prolonger les fantasmes communs, les médias imposent de nouveaux fantasmes, veulent nous dicter certains codes auxquels souscrire et nous vendre leur came.

Une façon de voir la vie : réussite, corps fantasmé, hygiénisme, jeunisme, déni de la vieillesse et de la mort. On est bien chez les bisounours (un peu vicieux quand même) !

Nous nourrissons également ces médias. Circles and circles again... :smile2:

Mais les médias se laissent rattraper : la glorification du gros a ses adeptes.

Je me pose une question (ça me taraude pas, mais quand même... ).

A travers les représentations artistiques, on voit qu'autrefois les belles femmes étaient plutôt celles aux formes généreuses. Le terme "voluptueux" qui s'attache à la volupté suggère des hanches larges, un petit bidon, des poignées d'amour, bref un peu de gras.

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Mais on dirait que depuis quelques décennies (rupture fin des années 1950?) le modèle de la beauté féminine s'est complètement l'inversé, on s'extasie devant les brindilles:

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J'aimerais comprendre ce changement radical, pourquoi il persiste alors que les maigres ne sont pas statistiquement majoritaires.

Ce modèle peut tout de même faire de gros dégâts psychologiques... voire physiques.

Je ne suis même pas sûre que ce soit lié au désir masculin , enfin, messieurs, à vous de me dire.

100% pour le p'tit bidon et les formes féminines ! :smile2:

la morphologie des femmes à évolués aussi à travers les âges ( de façon notable avec l'allongement du squelette etc) ,les critères de beautés on dû aussi suivre,et façonné de nouveau critère pour de nouvelles générations...

De toute façon au final on s'en fiche un peu des codes de la mode et tous sa le principal c'est d'être bien dans sa peau non ? :smile2:

Stecatherine et Yop, vos explications me semblent judicieuses.

Pour ce qui est du changement de la perception du corps féminin après guerre, est-ce que le diktat de la mode fonctionne parce que la mode est accessible à plus de personnes ou bien parce les médias véhiculant cette image n'étaient pas aussi nombreux et efficaces auparavant?

De toute façon au final on s'en fiche un peu des codes de la mode et tous sa le principal c'est d'être bien dans sa peau non ? :smile2:

Justement, c'est bien le problème: est-ce que les femmes qui méprisent les codes de la mode et sont sans complexes sont bien majoritaires?

Je ne pense pas quel sois majoritaire , d'ailleur c'est bien domage . Notre vie n'a pas à être dirigé par les dictas de la mode :smile2: . En plus de çà il n'y a pas que les médias qui nous mette les dictas de la mode en tête mais aussi la mentallité des gens "si t'es pas à la mode t'es un looser" ou leur regard .

En plus de sa en général la mode c'est pas toujours très jolie et sa ne va pas forcement à tous le monde

La question de la beauté de la femme est aussi une question de culture. Au moyen orient, en Afrique , en Inde, les femmes considérées comme jolies st les femmes rondes synonymes tantôt de maternité tantôt de richesse (on montre encore en Inde la réussite sociale par la largeur de sa taille)

Etre mince en Europe montre une certaine appartenance sociale. La réussite sociale s'affiche par la capacité à se nourrir correctement, avec des produits de grande qualité donc chers . Les femmes "favorisées" ont le temps de s'occuper de leur corps contrairement à la mère de famille, smicarde, qui doit s'occuper de son boulot, de ses gosses, de s maison et qui n'a pas les moyens ni matériels ni temporels de s'occuper d'elle-même.

Justement, c'est bien le problème: est-ce que les femmes qui méprisent les codes de la mode et sont sans complexes sont bien majoritaires?

Non, sinon on ne parlerait pas de diktats , de pression sociale, de toutes les femmes mal dans leur peau.

Je connais très peu de femmes qui sont vraiment bien avec elles mêmes quelque soit leur apparence...sans doute parce que l'importance de la seduction est très vite incorporée à l'éducation des filles. C'est soit disant tres féminin de se prendre la tête sur les fringues, les tenues, le maquillage, les kilos... mais la fille qui ne le ferait pas se prendra de toute façon plein de remarques ou sera mal perçue socialement ( garçon manqué ( et non pas "fille réussie" ) , manque de finesse, se laisse aller , ne présente pas bien etc. )

Il devient donc nécessaire pour se sentir "bien" de suivre la norme, sous peine d'être mal vue, rejetée ou indésirable ... mais si on pense différemment , on est forcément écartelée entre "qui on est vraiment" et "qui on doit être" pour être bien. C'est presque mission impossible.

La plupart de mes amies se battent avec leur poid en permanence, le régime et/ou le sport sont des sujets de discussion centraux, et là aussi, quelque soit leur corpulence.

A la nouvelle année, parmi les résolutions, celle qui revient le plus souvent : "me mettre au régime" ou "perdre du poids" .

Cela dit, c'est fun et ça occupe , tout ce qui consiste à "se faire belle" ... c'est agréable de plaire et de vouloir plaire. Mais quand on fait n'importe quoi avec son corps, dans un sens ou dans un autre, c'est quand même grave.

On veu tous une Angelina Jolie hein :smile2:

Non, désolé. :smile2: