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Laura Smet: «J'ai tourné une page de ma vie»


Lundi 16 Février - 10:43

Dans «La frontière de l'aube», elle exorcise ses démons.



Dans l'hôtel parisien où elle nous reçoit, non-fumeurs, Laura Smet se grille une clope avec la classe d'une star hollywoodienne des années 1940. Et il suffit de se retrouver trois secondes devant elle pour comprendre combien sa beauté, son élégance naturelle paraissent d'un autre temps. Comme une revenante. Qui revient d'ailleurs de loin. A 25 ans, la fille de Nathalie Baye et Johnny Hallyday a déjà connu les cimes comme les abîmes. Le succès, qui vient trop tôt, trop fort. Avec son premier film, «Les corps impatients» (2003), elle obtient d'emblée le Prix Romy-Schneider et une nomination aux Césars comme meilleur espoir féminin. Elle tourne pour Claude Chabrol («La demoiselle d'honneur»), Pascal Thomas («L'heure zéro»). Mais voilà. En 2005, elle entame une idylle avec l'écrivain jet-setter Frédéric Beigbeder, avant d'être brutalement larguée. Laura sombre dans la dépression. En avril 2007, elle est admise à l'hôpital, puis internée en clinique. Remplacée par Marie Gillain dans «Les femmes de l'ombre», elle occupe davantage les pages people que les écrans de cinéma. Il lui faudra un film pour soigner ses cicatrices. Ce sera «La frontière de l'aube», de Philippe Garrel, à voir dès mercredi prochain. Dans ce drame austère qui brouille la frontière entre l'actrice et son personnage, elle est Carole, star de cinéma qui vit une passion fatale avec un photographe. Un rôle magnifique et nécessaire qui prouve que Laura Smet est de retour. Plus vivante que jamais.

Vous étiez dans quel état en tournant «La frontière de l'aube»?
Je sortais d'une période un peu noire de ma vie. Ce film m'a permis d'exorciser plein de vieux démons en moi. Je suis sortie grandie de ce tournage. Soulagée, libérée d'un poids. Mais ce n'est pas mon histoire qui est racontée dans «La frontière de l'aube». C'est celle de Philippe Garrel, le réalisateur. Avec ce film, il a voulu tourner une page de sa vie et j'ai ainsi pu, moi aussi, tourner une page de la mienne. J'y suis allée à fond. Parce que j'ai préféré tout donner à la caméra plutôt que de revenir avec un sac de merde à l'intérieur de moi. Je me suis vidée de mes sentiments.

«La frontière de l'aube» évoque le monde du cinéma. C'est un milieu qui vous fascine?
Complètement. Vous savez, avant «La frontière de l'aube», j'ai beaucoup regardé «L'important, c'est d'aimer». avec Romy Schneider. Le film parle d'une actrice au bord du gouffre qui vit une passion, qui est assez suicidaire. Je me suis imprégnée d'elle pour mon personnage. En ce moment, je suis en train de lire «Blonde», une autobiographie imaginaire de Marilyn Monroe. C'est un truc de dingue. On a utilisé cette femme uniquement comme une espèce de pin-up un peu sotte alors que son rêve était de tourner des films émouvants, noirs. Pour moi, la Carole de «La frontière de l'aube» est une comédienne face à l'envers du décor, sans les paillettes, sans les bijoux, seule chez elle. On n'est heureusement pas tous comme ça. Mais c'est vrai que, parfois, les gens fréquentent les comédiens connus pour de mauvaises raisons. Et ils s'en foutent de ce qu'on ressent vraiment. Ce ne sont pas vraiment des amis.




Rafael Wolf
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Source: Le Matin
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