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La grève des enseignants-chercheurs


Javiere

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Membre, 35ans Posté(e)
Javiere Membre 563 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Personne n'en parle ? :smile2:

Grève : les étudiants rejoignent les enseignants-chercheurs

La fronde des enseignants-chercheurs a beau gagner du terrain, elle n'entame pas la détermination de Valérie Pécresse. La ministre de l'Enseignement supérieur écartait, mardi, tout retrait de la réforme de leur statut, qui doit être transmis vendredi au Conseil d'Etat. «Si ce décret était modifié, ce serait extrêmement dommage pour l'université française et pour l'ensemble des chercheurs», a-t-elle déclaré.

Université de Strasbourg, Toulouse II, Bordeaux IV, Rouen, IEP d'Aix-en-Provence... «La grogne est vraiment très forte», a estimé Lionel Collet, président de la Conférence des présidents d'université (CPU), interrogé par l'AFP. «Près d'un enseignement sur deux n'était pas assuré mardi», comme la veille, selon le Snesup-FSU, principal syndicat de l'enseignement supérieur. Certains universitaires sont entrés dans un mouvement de grève, refusant de faire cours ou de remettre leurs notes aux élèves.

Dans la foulée, l'Unef, première organisation étudiante, a appelé les étudiants à participer à la journée de grève et manifestation fixée le 10 février et à «soutenir» toutes les actions prévues en France, ce jeudi. Pour sa part, la numéro un du PS, Martine Aubry, a réclamé au gouvernement un «moratoire» des réformes dans ce secteur.

Manifestations jeudi et mardi prochain

La modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs suscite un mécontentement croissant chez nombre d'entre eux. Les enseignants craignent notamment l'arbitraire des présidents d'universités dans la «modulation» de leur service (répartition entre enseignement, recherche et autres tâches) et leur avancement, redoutent une hausse des heures d'enseignement et déplorent une atteinte à leur indépendance. Pour amplifier la mobilisation, la coordination nationale des universités a appelé lundi l'ensemble des universités à la "grève illimitée", ainsi qu'à des manifestations jeudi en France et à une manifestation nationale à Paris mardi 10 février.

Pour les rassurer, Valérie Pécresse propose de mettre en place, avec l'avis des enseignants-chercheurs, une «charte de bonne application du décret». «Maintenant c'est aux présidents d'universités, avec l'ensemble de la communauté universitaire, de rassurer et de voir concrètement comment il (le décret) va s'appliquer», a-t-elle déclaré à la veille d'une réunion avec la Conférence des présidents d'université (CPU), prévue mercredi.

Lancer de chaussures contre le ministère

Pour manifester leur opposition, une centaine d'enseignants-chercheurs se sont massés mardi midi devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour un «lancer de chaussures». Les manifestants, qui s'étaient réunis à l'appel de «Sauvons la Recherche», ont tous ensemble lancé chacun une chaussure vers le bâtiment. «Le lancer de chaussures exprime la colère face aux réformes et au discours de Nicolas Sarkozy du 22 janvier qui est venu rallumer un incendie», a déclaré à l'AFP Isabelle This-Saint-Jean, présidente de l'association «Sauvons La Recherche».

«On nous traite de conservateurs et d'immobilistes. Le discours de Sarkozy était particulièrement insultant. Il accuse la recherche française d'être mauvaise, avec la formule de l'arbre qui cache la forêt, s'est-elle indignée. On peut être fier de la recherche française au regard des moyens que nous avons.»

* La Coordination nationale des universités avance le chiffre de 46 universités sont touchées. Mais la grève est très inégalement suivie.

Le Parisien.

Pas de cours ces deux derniers jours, résultats de partiels repoussés à une date inconnue... c'est un peu le souk. Je soutiens la lutte des enseignants-chercheurs, mais je ne les vois pas être assez tenace dans le bras de fer avec le gouvernement.

Et puis, pourquoi un décret ? Ca ne se vote pas ces décisions-là ?

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Membre, Un certain regard.., 60ans Posté(e)
Marie77 Membre 11 492 messages
60ans‚ Un certain regard..,
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Apparemment les universités vont bouger mais.....silence médiatique!!!!

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

La droite défend l'économie de marché au nom de l'efficacité de la responsabilité, la liberté et l'initiatitve individuelle.

Quant il s'agit de ses fonctionnaires, elle fait exactement le contraire : elle développe l'encadrement et ses pouvoirs (ici, ceux des présidents d'université) sur une base laborieuse de moins en moins autonome, de moins en moins nombreuse, et de moins en moins bien rémunérée.

La recherche n'est pas une exception ; toute la fonction publique subit cette mise au pas, dans un but proclamé d'efficacité. En réalité, la qualité du service public pâtit de cette politique, et cette régression est toujours un prétexte pour aller encore plus loin dans la « réforme ».

On aurait pu imaginer que la droite se réjouisse de l'effondrement planifiés de l'hôpital et de l'école publics, mais ne s'attaque pas à la recherche publique. Ce n'est pas le cas.

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Membre, 35ans Posté(e)
Javiere Membre 563 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Ce qu'il y a, c'est qu'on va demander une certaine "productivité" des chercheurs dans la publication pour préserver leur statut. Des chercheurs dans des domaines peu alléchants comme l'histoire détaillée de l'Espagne ou des points linguistiques très précis ne pourront pas faire le "quota" voulu par le gouvernement et tendront à disparaître...

La réaction de base qu'on pourrait avoir c'est de se dire que ces recherches sont au fond assez inutiles, qu'on donne de l'argent public à des gens pour des thèses fumeuses et sans grand intérêt quand il pourrait être mieux utilisé.

D'ailleurs, il paraît que la formule de Sarkozy en ce qui concerne les chercheurs était un truc comme : "ils sont là pour profiter du chauffage et parce qu'il y a de la lumière"... plus méprisant, y a pas.

Ce qu'il y a, c'est que si on a tant besoin d'argent public aujourd'hui, c'est peut-être aussi parce qu'on l'a gaspillé autre part et qu'on continue à en faire n'importe quoi, et ça je ne peux pas le cautionner.

Il y a aussi un autre motif de grève, c'est sur la réforme des concours d'enseignement. Au programme : sacrifier la pratique au théorique, retirer une année de cotisation avec trois mois de stage non rémunérés (au lieu d'un an auparavant) des études plus longues pour faire davantage de tri...

En attendant, personne n'en parle et ça me les casse, la grève est illimitée et reconductibles mais les médias ne semblent pas être très concernés par ça (bizarrement.) Je pense qu'ils parient sur le fait que les enseignants préféreront assurer leur cours que de ruiner le semestre de leurs étudiants... Mais si les étudiants se joignent au mouvement des prof avec un risque que ça se répande, alors ils devront tenir compte de nous.

Autre article de 20minutes.fr :

Qu'est-ce qui fâche tant les enseignants-chercheurs?

Créé le 04.02.09 à 19h53 | Mis à jour le 04.02.09 à 19h58 | 2 commentaires

DECRYPTAGE - La réforme du décret modifiant leur statut introduit notamment une évaluation tous les quatre ans...

Jeudi, 57.000 enseignants-chercheurs sont appelés à manifester dans toute la France. Quelle mouche a donc piqué les profs de l'enseignement supérieur, peu coutumiers des mouvements de grève et de contestation? 20minutes.fr fait le point sur le décret qui fâche.

Comment ça marche actuellement?

On distingue deux corps d'enseignants-chercheurs à l'université: les maîtres de conférences et les professeurs d'université. Le décret régissant leur statut date de 1984. Il fixe notamment un nombre d'heures de cours annuel à 128 heures par an dans les amphis, 192 heures pour les travaux dirigés ou 288 heures pour les travaux pratiques. «Ces obligations d'enseignement peuvent être, avec l'accord des intéressés, diminuées ou augmentées par rapport à la durée de référence en fonction du degré de participation de chaque enseignant chercheur aux missions autres que d'enseignement», stipule le décret. «Dans la réalité, les baisses de volumes d'heures de cours existent peu, sauf pour des décharges administratives, témoigne Dimitri Houtcieff, professeur de Droit à l'université d'Evry. Quant aux augmentations d'heures de cours, elles interviennent à la seule demande de l'enseignant.»

Quant à l'évaluation, elle a lieu en début de carrière - quand un docteur qui vient d'achever sa thèse postule pour le titre de maître de conférences - puis à chaque avancement ou promotion. Aujourd'hui, la moitié des promotions est décidée par le conseil national des universités (CNU), une instance nationale divisée par disciplines (55 sections au total) et composée à deux tiers de membres élus et à un tiers de membres nommés par le ministère de l'Enseignement et de la Recherche. L'autre moitié relève du conseil d'administration de l'université.

Que propose le nouveau décret?

Il introduit le principe d'une évaluation des enseignants-chercheurs tous les quatre ans, toujours réalisée par le CNU. En revanche, il appartiendra aux présidents d'université de décider, à partir de cette évaluation, d'accorder ou non une promotion et de déterminer le nombre d'heures de cours des enseignants-chercheurs.

Face à la fronde soulevée par cette réforme, Valérie Pécresse a apporté des précisions dans la nouvelle mouture transmise en Conseil d'Etat vendredi dernier: il sera impossible d'attribuer «sans son accord» à un enseignant-chercheur évalué «un service d'enseignement supérieur au service annuel de référence», soit 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques (TD, TP).» Quant aux promotions, les présidents d'université devront choisir 50% des promus parmi la liste établie par le CNU, sans pouvoir modifier le classement. Toute décision devra être motivée et rendue publique et en cas de refus de promotion, l'enseignant-chercheur pourra saisir le CNU en vue d'un réexamen de sa situation.

Que craignent les enseignants-chercheurs?

Malgré ces garanties, les syndicats ont appelé à une grève illimitée, y compris des syndicats et des associations classés à droite comme Autonomesup et Défense de l'université. «C'est étonnant car finalement, ce décret donne encore plus de pouvoir à l'instance nationale qu'est le CNU puisqu'il sera désormais chargé de réaliser toutes les évaluations des enseignants», note Christine Moussin, directrice de recherche CNRS spécialiste de l'enseignement supérieur et membre de la commission Schwartz, chargée de plancher sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs. «Cette centralisation est presque contraire à l'esprit de la loi sur l'autonomie des universités», constate-t-elle.

C'est pourtant bien le transfert de la gestion des carrières et des ressources humaines de leur établissement aux présidents d'université, décidé dans le cadre de la loi LRU votée en août 2007, qui fait craindre aux enseignants des décisions arbitraires s'agissant de la «modulation» de leur service (répartition entre enseignement, recherche et autres tâches) et de leur avancement, portant ainsi atteinte à leur indépendance. Des craintes renforcées par les suppressions de postes dans l'enseignement supérieur (900 en 2009). Certains syndicats comme le Snesup (majoritaire, de gauche) estiment que l'évaluation sert de prétexte à une logique comptable pour alourdir la charge d'enseignement des enseignants qui seraient mal évalués par le CNU. Sous entendu qui ne publieraient pas assez de travaux de recherche.

«Aujourd'hui, j'assure six heures de cours en plus, payées en heure supp, explique Dimitri Houtcieff, le professeur de droit. Demain, avec le décret, on peut très bien me dire "tu as le temps de faire douze heures de cours" sans me payer davantage.» Et l'enseignant de pointer le risque pour les non-titulaires de ne plus pouvoir assurer les heures de cours non pourvues.

L'autre décret

Un autre projet de décret inquiète par ailleurs les enseignants-chercheurs: celui qui doit réformer le statut de la CNU. «C'est très flou», constate Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup, qui précise qu'en attendant que le nouveau Conseil national soit compétent pour réaliser les évaluations, le décret sur le statut des enseignants-chercheurs confie ce rôle au moins jusqu'en 2012 au Conseil scientifique de l'université. «Beaucoup de disciplines n'y sont pas représentées, ce qui suppose qu'un enseignant-chercheur ne sera pas évalué par ses pairs mais par des collègues d'une autre spécialité», s'insurge le syndicaliste.

Valérie Pécresse a renvoyé le dossier aux présidents d'université, leur demandant d'élaborer «une charte» destinée à la «bonne application» du décret. «C'est loin d'être rassurant, estime Dimitri Houtcieff. Car finalement, en faisant cela, la ministre insiste sur le fait que le décret est insuffisant.»

Catherine Fournier

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Membre, Posté(e)
anhdo Membre 3 481 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est vraiment choquant de mépriser les chercheurs comme l'a fait Sarkozy ! ... comme il méprise les jeunes des quartiers ! :smile2:

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Membre, Posté(e)
anhdo Membre 3 481 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ce qu'il aime ce sont des "lèche cul" ... comme Françoise Laborde ! Qui vient d'être nommé (pas pour ses compétenses mais par sympathie disait-elle) au CSA par Sarkozy ... sans qu'elle soit au courant ! :smile2:

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Invité Rhadamanthe
Invités, Posté(e)
Invité Rhadamanthe
Invité Rhadamanthe Invités 0 message
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Ils m'ont foutu ma journée en l'air mais leur mouvement est légitime. Les profs qui se cassaient aurait juste pu prévenir. :smile2:

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Membre, Posté(e)
anhdo Membre 3 481 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'enjeu est important pour l'avenir !

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