Six pays de l'UE prêts à accueillir des détenus de Guantanamo

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Photo, autorisée par l'armée américaine le 21 janvier 2009, d'un détenu de Guantanamo/Brennan Linsley AFP/Pool BRUXELLES ¿ Les ministres des Affaires étrangères se réunissent ce lundi pour clarifier la ligne de l'UE sur l'accueil des prisonniers...

L'Union européenne prend les devants. Alors que le président américain, Barack Obama, a signé la semaine dernière le décret de fermeture du très controversé centre de détention de Guantanamo d'ici à un an, «au moins six ou sept» pays de l'Union européenne se déclarent prêts à accueillir des prisonniers sur leur territoire, a affirmé lundi le ministre portugais des Affaires étrangères Luis Amado. Une réunion se tient ce lundi à Bruxelles entre les ministres des Affaires étrangères des Etat membres de l'Union. Les Etats-Unis n'ont pas encore officiellement demandé l'aide des 27, mais les discussions s'annoncent déjà difficiles.

Clarifier l'orientation politique de l'UE

«En ce moment il y a au moins six ou sept Etats disponibles», a déclaré le chef de la diplomatie portugaise dans un entretien au quotidien «Publico», paru le jour où cette question doit être débattue pour la première fois, lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. «Nous voulons un cadre multilatéral qui permette ensuite aux Etats de développer des initiatives selon leurs orientations», ajoute Luis Amado.

» Guantanamo: la clef de la politique étrangère de Barack Obama

Le ministre portugais souligne dans cet entretien qu'«il y a eu un travail entre un consultant juridique du Département d'Etat, des experts européens et le coordinateur des politiques antiterrorisme de l'UE» qui devrait permettre «que soit maintenant clarifiée l'orientation politique de l'UE». Le Portugal avait ouvert le débat mi-décembre, en étant le premier pays de l'UE à se dire prêt à accueillir des détenus de Guantanamo.

Chaque pays décidera de l'accueil ou non

Mais la question de l'accueil par les Européens de prisonniers de Guantanamo «n'est pas simple, ce sera à chaque Etat de décider», a souligné lundi Karel Schwarzenberg, le ministre tchèque des Affaires étrangères. «Nous allons d'abord voir ce que les Américains demandent, et ensuite nous verrons ce que nous déciderons», a-t-il ajouté à son arrivée à Bruxelles.

Plusieurs ministres ont souligné que la situation n'était pas encore mûre pour prendre des décisions. «Nous prenons un petit peu les devants, car les Américains ne nous ont encore demandé de prendre personne», a souligné le Finlandais Alexander Stubb. Il n'y a pas à ce stade de «demande américaine», a ajouté le Français Bernard Kouchner. Dès que «les situations juridiques seront claires et au cas par cas, nous examinerons «si» des prisonniers pourraient être reçus» en Europe, mais «il faut des conditions, nous allons en parler», a-t-il ajouté.

Plusieurs pays européens, comme l'Autriche, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, ont déjà indiqué qu'ils n'étaient pas prêts à prendre des détenus de Guantanamo chez eux. Le gouvernement allemand est divisé. De son côté, le ministre britannique David Miliband a estimé que le Royaume-Uni «avait déjà apporté une contribution substantielle» en accueillant neuf citoyens et trois résidents britanniques à leur sortie de Guantanamo. Le Conseil de l'Europe a, quant à lui, rappelé qu'il «ferait tout pour persuader les pays européens à accueillir ces prisonniers», a expliqué un membre du Conseil de l'Europe à 20minutes.fr.

Maud Descamps avec agence

é voir quels pays Européens veuillent les accueillir car la CIA c'est pas la poste non plus...